Ces albums que nous écoutons le plus souvent...

Il y a un compositeur dont je n'avais jamais entendu parler avant de tomber sur un disque regroupant ses deux symphonies pour orgue et orchestre, opus 42 et 91, avec en bonus la Marche Elégiaque, opus 74/1, avec Edgar Kapp, le soliste, le Bamberger Symphoniker , l'opus 42 dirigé par Vladimir Fedoseyev et l'opus 91 et la "Marche Elégiaque" par Sebastian Weigle.



Je me demanderai toujours pourquoi j'ai été attiré par cet album (ci-dessus) plutôt que par un autre d'une des périodes que je privilégie en général davantage? Mystère. Quelle fut la clef de ce choix? Je pense que la combinaison de l'orgue et de l'orchestre est une association qui m'a toujours attiré, sans doute fasciné par cet incroyable instrument d'église et craintif lorsqu'il est seul et plutôt rassuré lorsqu'il est accompagné d'un orchestre. Certes, Alexandre Guilmant m'était réellement inconnu avant de choisir cet album, mais, j'avais en mémoire la Symphonie pour orgue et orchestre d'Aaron Copland, à certaines oeuvres de Jean-Louis Florentz et même certaines compositions d'Ennio Morricone, autant d'émotions qui me servent de références... J'adore chacun des mouvements des deux symphonies avec une préférence (que j'avais prévue) pour les mouvements lents, magnifiques en tous points.

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Il existe parfois des choix que l'on fait sans en connaître précisément la raison. Une intuition qui nous traverse? Une curiosité plus forte que d'habitude qui pousse à l'aventure? La peur de passer à côté d'une oeuvre remarquable et d'un compositeur talentueux? Je parle évidemment pour moi. Parfois, cette curiosité mène au fiasco ou à rien de suffisamment exceptionnel qui en ferait un évènement, mais plutôt un disque de plus sur mes étagères. Henrique Oswald est un compositeur brésilien dont je n'avais jamais entendu parler. Il n'appartient pas non plus à ma période de prédilection, encore qu'il entame la période dite des "Modernes" que je classe dans ma période préférée, celle du vingtième siècle. D'autre part, je n'ai pas pour habitude de focaliser sur des albums d'oeuvres pour piano seul. Au contraire, j'ai souvent été craintif dans ce domaine, bien que depuis quelques années, le piano seul sur tout un album n'est plus un obstacle à mon enthousiasme ni un frein à mon besoin inextinguible d'agrandir mes connaissances. Disons qu'en général je franchis le pas seulement si je connais déjà le compositeur par le biais, disons, de son oeuvre orchestrale ou vocale. Or, comme en tout, les exceptions existent et j'étais, il n'y a pas si longtemps, entré pour la première fois dans l'univers de Jean Absil par un double-album de piano. Comme pour Absil, Henrique Oswald fait, lui aussi, partie de ces exceptions qui confirmeraient la règle... Ce n'est pas non plus l'interprète, Sergio Monteiro qui m'a attiré vers ces pièces pour piano du compositeur brésilien. Je n'avais jamais entendu parler de ce pianiste non plus qui est originaire du même pays.



Toujours est-il, et c'est là l'essentiel, que ce fut à mon oreille une excellente surprise et un beau coup de coeur, avec quelques morceaux qui sont devenus, dès la première approche (et les suivantes), de véritables petits diamants d'émotion, je n'en citerai que trois mais le disque me comble en entier; la Pagine d'album, opus 3, n°4 - "in hamac" et l'Estudo para a mao esquerda & Estudo (obra posthuma) sur lesquels l'album s'achève. Un de mes albums de piano de chevet.

Ma réécoute, à l'occasion des albums classiques sur lesquels j'ai tendance à revenir le plus souvent, de Les Sept Dernières Paroles du Christ en Croix de Joseph Haydn, par l'Orchestre de Chambre de Catalogne sous une direction d'Antoni Ros-Marbà, fut fructueuse en émotions. Il s'agit vraiment de mon oeuvre fétiche du compositeur, ma préférée également: j'ai adoré cette oeuvre avant d'adorer Joseph Haydn, c'est pour dire! Quand j'y pense, c'est mon troisième album paru sous l'édition A. CHardin qui figure sur ce topic. En tout cas, ce n'est pas pour la qualité d'enregistrement qui est quand même très moyenne, même si j'ai adoré cette musique avec cette édition et si je me suis habitué à l'écouter ainsi. Je conserverai ce disque, toutefois je reprendrai cette version orchestrale du chef-d'oeuvre de Haydn dans une autre édition, plus récente et avec une meilleure prise de son. Paradoxalement, ça paraîtra un peu ou très bizarre, j'adore le son un peu "vieillot" des cordes qui colle bien - avis personnel - à l'humeur plutôt sérieuse et tourmentée de cette musique. Quoi qu'il en soit, j'ai eu beaucoup de plaisir à la réécouter...et en entier! Pas un extrait par-ci, par-là...Rien que l'introduction me fascine.



On change de style et d'époque, de région du monde aussi, avec l'oratorio Les Deux Âmes du compositeur québécois Alexis Contant, par "The Richard Eaton Singers" et l'Orchestre Symphonique d'Edmonton sous une direction d'Uri Mayer - poème de Henri Roullaud. Il s'agit là d'une lointaine acquisition d'un mélomane aventurier que je prétends être, qui ne s'est pas laisser décourager par le manque de notoriété du compositeur, s'était sans doute laissé séduire par un titre, une pochette, une simple intuition, que sais-je... Toujours est-il que c'est un album qui revient souvent dans mon lecteur, une oeuvre que j'adore, portée par un thème mélodique principal envoûtant, d'une finesse qui me fait littéralement fondre, sur lequel finira par être lu de fort belle façon un poème magnifique. Le morceau est contemplatif et les parties chorales souvent plus extraverties et énergiques. Je ne m'en lasse pas.

J'ai terminé mon (premier) cycle sur ce thème des albums "cultes" classiques de ma collection avec les pièces de musique de chambre avec clarinette de Carl Maria von Weber, par le clarinettiste Pascal Moraguès, la pianiste Mari Izuha et le "Prazak Quartet". Il s'agit d'un album que je possède depuis au moins 22 ans et qui est très vite devenu un de mes deux, trois disques de clarinette préférés. Je me l'étais procuré à une époque où je considérais la clarinette comme étant mon instrument de chevet, charmé par cette voix qui pouvait être fluette, grave, feutrée, sensuelle et parfois étrange et envoûtante. Chez Weber, elle est surtout feutrée, lunaire, rassurante, confortable dans le sens où je me suis senti bercé par elle, sa placidité, son élégance, son doux romantisme, comme, par exemple, dans l'"Andante con moto" du Grand Duo Concertant: Moraguès-Izuha. Ce morceau me fait carrément fondre, me rend amoureux de la vie, de l'amour, même du ciel gris et de la pluie, parce qu'à l'écoute de cette musique, tout devient beau à mes yeux, tout m'apaise, tout m'attendrit...Quand aux moments joyeux, ils sont vraiment joyeux et feraient danser la lune lorsque je ferme les yeux.



Je pense toutefois préférer un peu ma version, un poil plus lente me semble-t-il...

Icare a écrit:

J'ai terminé mon (premier) cycle sur ce thème des albums "cultes" classiques de ma collection avec les pièces de musique de chambre avec clarinette de Carl Maria von Weber,

Si tu as apprécié la clarinette, je ne peux que te conseiller Krommer, Crusell, Stamitz ou Kozeluch pour ne citer qu'eux.

La musique est décidément un puits sans fond, toujours des trésors à découvrir. Je prends note.

Merci pour l'envoi de la vidéo . Encore plein d'oeuvres à découvrir.
De mon côté, je suis dans Schubert, ré-écoute de vieux CD.
https://youtu.be/tRMh9KCzoIQ

Je ré-écoute Haydn, oeuvre pianistique, concertos....

A propos de tes écoutes, tu devrais écouter "la création", oeuvre de Haydn vieillissant à son retour d'Angleterre au début du
19 ème. Pour moi encore plus chef d'oeuvre que les "sept paroles du Christ" que j'écoute en ce moment.

C'est dans mes projets.

En ce qui concerne "Le Sacre du Printemps", juste un petit PS à mon message :
j'ai le CD, mais je préfère cette musique sur un visuel (cf. film Coco et Igor), ou en concerts (cf. concert de Petrenko d'il y a cinq ans). Je crois que c'est le côté très tribal qui me plaît.