Ces albums que nous écoutons le plus souvent...

L'autre jour, en écoutant mon album qui contient les Symphonies n°1 & 2 pour orgue et orchestre d'Alexandre Guilmant, j'ai compris qu'il deviendrait un objet essentiel et plus précieux que beaucoup d'autres dans ma collection. Il m'a donné l'idée d'un cycle qui réunirait douze albums auxquels je suis le plus attachés, me limitant à la musique classique seulement et aux périodes antérieures au vingtième siècle. Même en m'imposant ces limites, je serais sans aucun doute aller au-delà de douze albums si je m'étais un peu trop écouté...

Voici mes douze albums fétiches de musique classique antérieure au vingtième siècle:

1__Les Concertos pour 3 et 4 pianos de Johannes Sebastian Bach par les pianistes Beroff, Collard, Rigutto, Tacchino et l'Ensemble Orchestral de Paris sous la direction de J. P. Wallez.
Je ne saurais dire le nombre de fois que j'ai mis cet album dans mon lecteur. Il est aussi une de mes toutes premières acquisitions en matière de classique en cd, un album qui n'a jamais eu le temps de prendre la poussière.
2__L'or & l'Argent du Haut-Pérou de Juan De Araujo par l'Ensemble Elyma et la Maîtrise Boréale sous une direction de Gabriel Garrido.
Acquisition beaucoup plus récente que les concertos de Bach que je ne dois qu'à ma curiosité de mélomane et à mon désir de découvrir les musiques classiques d'Amérique latine. Cet album s'est révélé à mon oreille comme une succession de perles musicales souvent dotées d'une énergie communicative. Il me donne, à chaque écoute, une pêche incroyable.
3__Quintettes pour guitare (n°4, 7 & 9) de Luigi Boccherini par Narciso Yepes et le Melos Quartett.
Je pourrais faire la même observation que pour les concertos pour 3 et 4 pianos de Bach qui ouvrent ce cycle. Il fait aussi partie de mes tous premiers cd de musique classique et je serais bien incapable de donner un nombre d'écoutes tant il est revenu souvent dans mon lecteur. Pas de danger qu'il prenne la poussière!

Une autre interprétation.

4__Music for 2 Pianos de Johannes Brahms par Emanuel Ax & Yefim Bronfman.
Bien qu'il s'agisse d'une acquisition récente, je suis déjà très attaché à cet album qui occupe une place privilégiée sur mes étagères...Toutefois, de Brahms, j'aurais pu choisir deux autres albums de musique de chambre que je possède depuis longtemps et qui me tiennent toujours autant à coeur, mais comme je me suis limité, excepté Bach, à un seul album par compositeur...
5__Cantates BWV 21 & 42 de J. S. Bach par La Chapelle Royale, Collegium Vocale, sous une direction de Philippe Herreweghe.
A chaque fois que j'écoute cet album j'ai des frissons et des bouffées d'émotion qui me traversent de long en large, c'est magique! Des années et des années que ça dure. Sur ce fil, je viens de mentionner les deux albums de J. S. Bach que j'écoute le plus souvent.
6__Office de Ténèbres/Leçons de Ténèbres/Miserere de Marc-Antoine Charpentier par le Parlement de Musique sous une direction de Martin Gester.
6bis__Requiem pour Voix d'Hommes de Pierre Bouteiller par Le Concert Spirituel sous une direction d'Hervé Niquet.
Si le "Charpentier" est un album que je possède depuis très longtemps, le "Bouteiller" répond à une acquisition bien plus récente. Dans les deux cas, lorsque j'avais envie d'écouter une musique qui fasse flotter mon esprit dans des hauteurs bienfaitrices et apaisantes, je pensais presque automatiquement à l'Office des Ténèbres de Charpentier, désormais je pense aussi au Requiem de Bouteiller, sans savoir encore lequel des deux je préfère.

Moi je serais bien en peine de répondre à ta question, car je n'écoute pratiquement plus mes CD, qui remplissent deux grandes armoires, sans compter la multitude de CD en mp3 qui m'occupe 2 disques durs ! Ce que j'écoute c'est principalement sur Youtube, ou bien des CD en mp3 que je viens de télécharger...

S'il me fallait sélectionner parmi ton choix, je mettrais en premier les quintettes de Boccherini, suivi par les cantates et les concertos de JS Bach.

Et celui que je n'écouterais pas, et en aucun cas, c'est celui des Leçons de Ténèbres de Charpentier    

Seconde partie:

7__Oratorio russe de Giuseppe Sarti pour soli, double choeur et grand orchestre, sous une direction de Vaclav Smetacek.
Encore un album que je connais depuis fort longtemps et la seule oeuvre d'envergure que je connais de Giuseppe Sarti. Un album et une oeuvre qui m'obsèdent depuis le début. Je ne cesse d'y revenir régulièrement, comme aimanté par cet oratorio.
8__Symphonies n°1 & 2 pour orgue et orchestre d'Alexandre Guilmant avec l'organiste Edgar Krapp et le "Bamberger Symphoniker".
Acquisition relativement récente, j'ai déjà évoqué plusieurs fois mon enthousiasme pour cet album magnifique. J'ai ressenti une forte proximité émotionnelle avec cette musique de Guilmant. Puis il s'agit d'un album que je m'étais procuré en aveugle, obéissant à une mystérieuse intuition, difficile à dire...Je sais désormais que lorsque j'aurai envie d'écouter de l'orgue je penserai d'abord à cet album et ce compositeur.
9__Piano Works d'Henrique Oswald par Sergio Monteiro.
Fruit délicieux de ma quête de compositeurs d'Amérique latine, un album de piano que j'écoute déjà plus que beaucoup d'autres  (de compositeurs plus illustres) que pourtant j'adore aussi. Mais celui-là m'est magnétique.

Rien que l'introduction me fascine. Dans ma version, aucune narration.

10__Les Sept Dernières Paroles du Christ de Joseph Haydn - version pour orchestre, par l'Orchestre de Chambre de Catalogne sous une direction de Antoni Ros-Marbà.
J'ai aussi la version avec solistes et choeurs par Harnoncourt qui est absolument splendide et que je découvris après, néanmoins je demeure profondément attaché à la version pour orchestre, peut-être parce qu'elle fut ma véritable porte d'entrée dans l'univers d'un génie qui m'était resté pendant longtemps quasi-inaccessible.
11__Les Deux Âmes, un oratorio d'Alexis Contant sous une direction d'Uri Mayer.
Un album que j'adore, un autre oratorio qui me hante depuis la première écoute, l'unique oeuvre que je connais du compositeur québécois, découvert durant ma période canadienne.
12__Quintette/Duo concertant/Variations de Carl Maria von Weber avec le clarinettiste Pascal Moraguès, la pianiste Mari Izuha et le "Prazak Quartet".
Cet album provient de ma grande période "clarinette" et lorsque j'ai envie de réécouter cet instrument, je pense plus immédiatement à cet album de Weber qu'au célèbre concerto de Mozart.

joachim a écrit:

Moi je serais bien en peine de répondre à ta question, car je n'écoute pratiquement plus mes CD, qui remplissent deux grandes armoires (...)

A quoi bon avoir accumulé autant de cd à portée de mains et d'oreilles et ne plus les écouter?   Personnellement, j'écoute quasi-exclusivement mes cd et très peu sur Youtube et rien en mp3, mais bon c'est un autre débat...

joachim a écrit:

Et celui que je n'écouterais pas, et en aucun cas, c'est celui des Leçons de Ténèbres de Charpentier    

A ce point-là? C'est une musique qui me permet de flotter dans les airs comme un ange.

Icare a écrit:

A quoi bon avoir accumulé autant de cd à portée de mains et d'oreilles et ne plus les écouter? Poster une réponse 1521897346 Personnellement, j'écoute quasi-exclusivement mes cd et très peu sur Youtube et rien en mp3, mais bon c'est un autre débat...

Tu as tout à fait raison. Avec toutes mes recherches musicales, je n'ai plus le TEMPS d'écouter ce que j'ai. Ma femme et mon fils me le reprochent souvent aussi Mais bon, comme tu dis, c'est un autre débat...

Pour ta seconde partie, à part les œuvres de Henrique Oswald et de Alexis Contant, que je ne connais pas, j'écouterais volontiers les autres, en particulier Les Sept Paroles de Haydn et l'Oratorio russe de Sarti

comme Icare je n'écoute que mes cds (environ 3000) ... déja pour une question de qualité de son

mais la diversité , de la renaissance à nos jours, j'avoue que je n'écoute plus très souvent ceux que j'ai très écouté ...il me faudrait des jours d'au moins 48 heures ;...et un peu moins d'attrait pour des nouveautés !!!
..mais je vais bien trouver une liste

Jean a écrit:

comme Icare je n'écoute que mes cds (environ 3000) ...

Chez moi c'est passé à 30% de CD et 70% via internet ou l'ordinateur, mais surtout pour des raisons de commodités. Je pense que quand j'aurai une bonne chambre aménagée, je m'achèterai une bonne Hi Fi et j'écouterai plus de CD. Pour le moment c'est plus rare. Disons que j'écoute en CD quand je suis en voiture (pas la mienne, j'en ai pas), quand je reçois un nouveau CD et enfin quand l'enregistrement n'est pas trouvable sur internet. Le reste du temps c'est donc ordinateur ou internet.

Après c'est difficile de répondre à la question car c'est assez cyclique. Il y a des périodes ou je vais écouter plus de musique sacrée, d'autres fois des concertos pour piano, d'autres fois que des symphonies, etc... C'est vraiment selon mon humeur.

Mais il y a des compositeurs/trices et des genres qui reviennent quand même plus souvent que d'autres. En particulier, ceux mentionnés ci dessus.

Après comme le dit Jean, la nouveauté étant de plus en plus accessible, on a tendance à moins écouter ce qu'on possède déjà. Avant on était limité par le nombre de CD qu'on pouvait acheter, donc forcément on avait tendance à les réécouter régulièrement. C'est moins le cas tant les sources sont devenues nombreuses (TV, chaine spécialissée, Youtube, etc...)

Donc répondre stricto sensu à la question est possible malgré tout mais pas forcément représentatrice de la réalité puisque 70% des écoutes se font hors CD. Maintenant si on considère qu'écouter par exemple un CD sur Youtube revient à écouter un CD physique, je pourrai répondre plus précisément à la question, même si, comme indiqué en prémabule, ça reste assez cyclique.

Le numéro 1 des CD que j'écoute actuellement et depuis un bon bout de temps est Oberto de Verdi, opéra peu connu des premières années de composition de Verdi, période que je préfère chez ce compositeur.

https://www.youtube.com/watch?v=qrsHejqnUKY&t=314s

Orquesta - Academy of St. Martin in the Fields.
Coros - London Voices
St. John’s Smith Square,
Londres. Agosto 15, 1996
Director - Sir Neville Marriner

Oberto, Conde de San Bonifacio - Samuel Ramey
Leonora, hija de Oberto - Maria Guleghina
Riccardo, Conde de Salinguerra - Stuart Neill
Cuniza, prometida de Riccardo - Violeta Urmana
Imelda, confidente de Cuniza - Sara Fulgoni

Pour les 11 autres, il me faut réfléchir mais je n'ai pas une grande cédétèque et aucun matériel plus valable que mon ordinateur pour écouter.
Je n'ai jamais été vraiment tentée de m'équiper vu que je préfère de loin le "direct" mais toute chose a une fin et les déplacements deviennent toujours un peu plus compliqués, je vais donc peut-être réfléchir à investir !

Perso, je panache entre les CD et les chaînes musicales (ou il y a un peu trop de rediff...), et mes DVD d'opéras ou de concerts de Bach à Leipzig.

Mes écoutes préférées : évidemment Mozart (dont je redécouvre des oeuvres que je n'écoutais jamais ),
Bach très souvent (les Passions, les Cantates etc...), Chopin, Beethoven (dont le coffret Fazil Say de l'intégrale de ses sonates pour piano), Tchaikovski, Rachmaninoff, Arvo Pärt, Jenkins..., un coffret collector de" best-off" du jazz (10 CD).
Comme Jean, j'ai trop d'albums, mais beaucoup en coffrets, ce qui facilite un peu le rangement...!

Mes écoutes varient aussi selon l'air du temps...  

PS : ah oui, j'oublie mes chers Vivaldi et Bocherrini, et le chef d'oeuvre "la création" de Haydn (dont j'ai une version "collector" enregistrée) mais j'attends un peu pour la ré-écouter. . Et Schubert !!

Bel Canto a écrit:

Je n'ai jamais été vraiment tentée de m'équiper vu que je préfère de loin le "direct" mais toute chose a une fin et les déplacements deviennent toujours un peu plus compliqués, je vais donc peut-être réfléchir à investir !

ben moi çà a été l'inverse ... bien que je préfère (comme la majorité je pense?) comme toi le "direct", les circonstances de vie :Annecy un quasi désert musical dans les années 60 (4 ou 5 concert dans l'année)...Génève à 45 km...mais 1ère voiture à 29 ans!...(une 4 cv renaut ...qui buvait plus d'huile que d'essence : je devais remettre de l'huil à mi-chemin quand j'allais chez ma mère à 30 km d'Annecy! ...alors vue ma boulimie de music , a part des disques et un électrophone un peu mieux que le célèbre "Teppaz"!!

Malgré ma soif inextinguible de nouveautés (dont j'inclue les nouveautés de mes "chef d'oeuvre"...ce que j'écoute le plus souvent ce sont les grands oratorios :tous ceux de Bach,ses cantates, ceux de Haendel...les grands motets français de cette époque,les messes de Beethoven , requiem de Brahms , lied de Schubert et beaucoup de musique de chambre

Ciel ! J'oubliais Haendel que j'écoute très souvent.

Je réfléchissais que finalement, je n'avais plus envie de commander de CD pour le moment, je retarde pour l'intégrale Chopin..
En fait, j'aime beaucoup "le visuel", je vais aussi voir sur Youtube, et j'enregistre de beaux programmes musique. (dont Lausanne, Renaud Capuçon etc..).

Voilà un cycle qui a commencé avec beaucoup d'émotion en réécoutant les Concertos pour 3 et 4 pianos de Johannes Sebastian Bach par les pianistes Beroff, Collard, Rigutto, Tacchino.



C'est vraiment un album qui m'obsède depuis toujours, que je pourrais quasiment écouter en boucle sans que mon intérêt ne puisse subir la moindre usure, la moindre lassitude. C'est aussi un album que je peux écouter matin, midi ou soir, dans n'importe quelle condition et n'importe quelle humeur. Je dirai même que le contenu de cet album a le pouvoir de transformer mon humeur, de me communiquer une énergie positive qui va s'étendre en moi sur toute une journée.

Je pensais vivre une expérience identique avec mon album de Juan De Araujo, L'Or & l'Argent du Haut-Pérou, mais ce ne fut pas le cas. Ce n'est pas un album qui m'obsède autant ni que je pourrais écouter en boucle ni trop souvent. Je dois reconnaître que mon enthousiasme de la première, voire seconde écoute, ne se prolongea pas sur les suivantes. Il n'en demeure pas moins un bel album de musiques religieuses, vocales: c'est beau, un achat que je ne regrette pas, mais pas un album que je peux placer à un même niveau de jouissance que le précédent et le suivant:

Avec les Quintettes, n°4, 7 & 9, pour 2 violons, alto et violoncelle de Luigi Boccherini par Narciso Yepes et le Melos Quartett, je pourrais écrire la même chose que pour celui qui renferme les concertos pour 3 et 4 pianos de Bach, tant ce disque m'obsède depuis toujours, tant chaque extrait, chaque mouvement, me fascine: 62 minutes de pur bonheur! Voilà un album que je pourrais écouter plusieurs fois dans une même journée, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, qui a ce merveilleux pouvoir de modifier mon humeur, de la transformer et de me rendre heureux pour toute la journée. Magique! De toute cette période, à laquelle appartient Boccherini, et à ses alentours, rares sont les albums qui me fascinent autant que celui-là et sur sa longueur, sauf chez J.S. Bach. Chez lui, j'en ai plusieurs. C'est d'ailleurs avec un autre Bach que je vais remplacer celui de Araujo.

Je continue mon cycle avec ces fameux albums fétiches, ceux que j'aime écouter souvent, ceux auxquels je pense plus facilement et plus vite qu'à beaucoup d'autres, ce qui ne veux pas dire que je considère que les oeuvres qu'ils contiennent sont forcément meilleures que celles que j'écoute plus rarement, je pense à la Neuvième de Beethoven, au Requiem allemand de Brahms, à la Passion selon St-Jean de Bach...Disons qu'il y a ces oeuvres grandioses qui me fascinent mais que j'écoute rarement, comme si j'avais peur d'user les grandes émotions qu'elles me procurent - j'évoquerais dans leur cas le recueillement -, et d'autres oeuvres qui me fascinent autrement et que je peux consommer presque abusivement. Ce sont pour la plupart des albums de moins de 60 minutes contenant une musique, fluide, aux thèmes accrocheurs et d'une dynamique très communicative.

Rien de mieux que cet album de J. S. Bach qui remplace dans ma liste celui de Juan De Araujo et qui contient:

__Le Concerto pour orgue et orchestre en Ré mineur, BWV 1052 (soliste inconnu)
__Le Concerto pour hautbois, violon et orchestre en Ut mineur, BWV 1060 - solistes: J. Chambon & G. Jarry
__Le Concerto Grosso en Ré majeur, BWV 1055 bis
par l'Orchestre de Solistes Gérard Cartigny.



Ces trois concertos sont absolument magnifiques sur leurs trois mouvements respectifs, avec cette énergie positive et si contagieuse qui sait enflammer mon humeur. Si je me souvenais volontiers des trésors qui illuminent les deux premiers concertos, j'avais quand même oublié l'excellent mouvement médium du Concerto Grosso avec le hautbois solo qui m'a mis les larmes aux yeux, à croire que je ne l'avais pas suffisamment écouté...Tiens donc!

Mon quatrième choix fut Music for 2 Pianos de Johannes Brahms par Emanuel Ax & Yefim Bronfman. Il n'y a pas à dire, Brahms, et cela depuis longtemps, occupe une place de choix sur mes étagères. Cependant, cet album de piano répond à une acquisition et découverte plutôt récentes, mais j'ai aussitôt su qu'il deviendrait un de mes disques de piano les plus prisés de ma cédéthèque. La Sonate en Fa mineur pour deux pianos, Opus 34b m'a passionné d'emblée lors de la première écoute, au point de la réécouter deux ou trois fois de suite. Il se trouve en plus que les (10 Variations sur un thème de Joseph Haydn pour deux pianos, Opus 56b me plaisent beaucoup aussi, et l'ensemble pour une durée de moins de 55 minutes, tout étant réuni pour en faire un "Brahms" de consommation courante.

Sais-tu que ces œuvres pour 2 pianos de Brahms sont en fait des transcriptions : du quintette avec piano op. 34 pour la sonate, et des variations pour orchestre sur le choral St Antoine op. 56 pour les variations ?

Si tu ne connais pas ces versions originales, tu pourrais comparer avec les versions 2 pianos que tu possèdes : elles sont sur Youtube.

Merci pour l'info, ça m'intéresse effectivement.

joachim a écrit:

Et celui que je n'écouterais pas, et en aucun cas, c'est celui des Leçons de Ténèbres de Charpentier.

Et c'est là que nos goûts divergent car je considère mon album Office de Ténèbres/Leçons de ténèbres/miserere de Marc-Antoine Charpentier par "Le Parlement de Musique" sous la direction de Martin Gester comme l'un de mes plus beaux albums de ma collection de musique classique, du moins parmi les périodes antérieures au vingtième siècle. Il fait également partie de mes acquisitions les plus anciennes: 1991. En même temps, ce n'est guère étonnant que ces musiques m'émeuvent en profondeur tant Charpentier sut mettre en valeur la voix féminine, moi qui ai toujours été hyper sensible à la voix de femme, plus encore lorsqu'elle est employée comme un instrument et pas forcément au service d'un texte. Et Charpentier l'exploite dans ces deux domaines: avec et sans texte, s'autorisant quelques vocalises de toute beauté. Je n'oublierai pas ici de mentionner la superbe voix soprane de Véronique Gens:

Elle est née le 19 avril 1966 à Orléans, est une chanteuse classique lyrique française. Après avoir étudié le chant au conservatoire d'Orléans dans la classe de Jacqueline Bonnardot, elle rencontre William Christie et chante dans les chœurs des Arts florissants, puis comme soliste. Elle participe notamment dès 1987 à la production d’Atys de Lully et collabore avec Gérard Lesne, Il Seminario Musicale, avec les Talens lyriques de Christophe Rousset, avec Le Concert Spirituel de Hervé Niquet et avec Les Musiciens du Louvre de Marc Minkowski. Interprète reconnue de la musique baroque, elle donne progressivement une orientation plus large à sa carrière. (Wiki)



Ce goût pour la voix remonte indiscutablement aux origines de ma passion pour la musique, et plus particulièrement pour la voix de femme que je préfère à la voix d'homme, même si celle-ci sait me faire vibrer aussi. A la différence des albums précédemment cités sur ce topic, qui présentent surtout des oeuvres musicales nerveuses et dynamiques, idéales comme "réveille-matin" et pour me mettre la pêche pour toute la journée, celui de Marc-Antoine Charpentier inspire au contraire le recueillement, la contemplation divine: beau et céleste. Je ne m'en lasse pas.

Mon autre choix fut le Requiem pour Voix d'Hommes de Pierre Bouteiller qui est une reconstitution d'un Office des Morts avec des pièces de Henri Frémart, Marc-Antoine Charpentier, Pierre Hugart et Louis Le Prince, complété par le Stabat mater de Sébastien de Brossard, par "Le Concert Spirituel" sous la direction de Hervé Niquet. Contrairement à l'album de Marc-Antoine Charpentier, celui du Requiem pour Voix d'Hommes est une acquisition plutôt récente. Je retrouve par cet album mon goût immodéré pour la voix humaine, mais essentiellement par le choeur d'hommes avec orgue mais sans soli. Propice au recueillement, j'adore de plus en plus cet album, qui, outre une autre forme de contemplation divine, contient quelques beaux moments d'une belle intensité vocale. Tout comme le "Charpentier", ce n'est certainement pas le genre de musique que j'écouterais dans n'importe quelle condition ni à n'importe quel moment de la journée. Il faut que ce moment soit propice au recueillement et à ce type d'écoute, c'est-à-dire que règne un vrai silence autour de moi, la nuit par exemple, si je n'ai plus sommeil: ne jamais écouter ce type de musique en étant fatigué car elle ne vous empêchera pas de glisser dans les bras de Morphée, c'est sûr! Voilà donc deux albums que j'adore.

Et moi j'ai entamé un cycle concertos violon et orchestre, Bach, Haydn, maintenant Mozart, puis je vais aller voir du côté Schubert, et le concerto pour violon de Beethoven et puis etc... Ce ne sont pas les belles versions qui manquent !

Anouchka a écrit:

Et moi j'ai entamé un cycle concertos violon et orchestre, Bach, Haydn, maintenant Mozart, puis je vais aller voir du côté Schubert, et le concerto pour violon de Beethoven et puis etc... Ce ne sont pas les belles versions qui manquent !

si tu en trouves un (de concerto pour violon!) de Schubert... je suis preneur même un peu cher

Jean a écrit:

Anouchka a écrit:

Et moi j'ai entamé un cycle concertos violon et orchestre, Bach, Haydn, maintenant Mozart, puis je vais aller voir du côté Schubert, et le concerto pour violon de Beethoven et puis etc... Ce ne sont pas les belles versions qui manquent !

si tu en trouves un (de concerto pour violon!) de Schubert... je suis preneur même un peu cher

Il n'y a pas vraiment d'appellation "concerto" chez Schubert, mais il y a tout de même 3 œuvres pour violon et orchestre    :

Concertstück en ré majeur D 345
Rondo en la majeur D 438
Polonaise en si bémol majeur D 580

Oui, c'est ça et j'ai vu des belles versions sur youtube à suivre.

Il y a un album classique qui m'a depuis toujours hanté, depuis le premier jour ù je l'ai écouté, alors qu'à l'époque Giuseppe Sarti, contrairement à Bach, Mozart, Beethoven, Brahms, était un parfait inconnu, c'est-à-dire un compositeur que je ne connaissais pas même de nom. Je me demande d'ailleurs ce qui avait pu motiver ce choix plus qu'un autre...?... Peut-être parce que cette édition A. Charlin m'avait déjà fort réjoui avec des oeuvres magnifiques de J. S. Bach, celles que j'évoque justement plus haut sur ce même topic; trois concertos, orgue, hautbois, grosso qui m'offre un album qui ne pourra jamais (ou presque) prendre la poussière. L'Oratorio russe pour solistes, double choeur et grand orchestre de Giuseppe Sarti, sous une direction de Vaclav Smetacek, est une oeuvre vocale très expressive, extravertie, aux thèmes mélodiques accrocheurs, concise et nerveuse, d'une énergie communicative, de celle qui a ce pouvoir très plaisant de me mettre d'excellente humeur en me transmettant une pêche extraordinaire. J'adore cet oratorio russe. Je l'adore depuis 1992, année de la découverte, et ma passion pour cette oeuvre ne s'est jamais démentie depuis.



L'autre album que j'ai réécouté à la suite de Giuseppe Sarti date de 1990, or je pense me rappeler en avoir fait l'acquisition en 1992, la même année. Il contient deux superbes cantates de J. S. Bach, les BWV 21 et BWV 42 sous une direction de Philippe Herreweghe. La cantate BWV 21 est peut-être ma cantate préférée du compositeur et de toutes les cantates que je connais, toutes périodes comprises, tant je suis subjugué par la beauté de chacun de ses mouvements, tant ils furent, à chaque écoute, cette échelle qui me fit monter aux cieux, tant ils surent me mettre la larme à l'oeil. La voix de la soprane Barbara Schlick y est exquise.

Si tu aimes Sarti, il y a cet album (une première mondiale) qui est sorti il y a peu. Il est pas mal

Beethoven, concerto pour violon... J'en ai quatre versions ! que j'écoute souvent (Yehudi Menuhin avec un son restauré, Jean-Jacques Kantorow, Anne-Sophie Mutter, Renaud Capuçon).
Et celle que je n'ai pas (entre autres !) : la fabuleuse Hilary Hahn (troisième mouvement) :
https://youtu.be/1dbOIkYtafw

Oui, merci Snoopy pour l'info. Je prendrai!