Nombre de messages : 27106 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Joseph Drechsler (1782-1852) 2023-05-17, 12:47
Joseph Drechsler - ou Josef Traxler - (né le 26 mai 1782 à Wällischbirken, Bohême ; mort le 27 février 1852 à Vienne) était un compositeur et professeur de musique tchèco-autrichien.
Drechsler a reçu sa première instruction musicale de son père, qui était chantre et professeur d'école à Wällischbirken, la ville natale de Drechsler (auj. Vlachovo Březí. A l'âge de 10 ans il devient chanteur dans le chœur de garçons du monastère bénédictin de Vornbach à Passau, plus tard il apprend l'harmonie et la basse figurée auprès d'un certain Grotius au "Monastère bénédictin de Florenbach". (Il s'agit probablement de Vornbach am Inn. Grotius est probablement une latinisation de Grotz, qui était l' organiste de ce monastère.) A Passau, il étudie la philosophie, puis se rend à Prague pour se consacrer à la théologie (mais s'en détourne car il est trop jeune pour le Dédicace), et enfin à la jurisprudence. Durant son séjour à Prague, il dut développer une activité de compositeur très active : une Missa Solemnis (1804), diverses œuvres pour pianoforte et une romance pour voix et piano datent de cette période.
Drechsler n'a cependant pas terminé ses études, mais en 1807, il a répondu à un appel du directeur de théâtre Karl Friedrich Hensler pour travailler au théâtre Leopoldstadt à Vienne en tant que Kapellmeister. Apparemment, cependant, il y régnait des conditions que Drechsler n'aimait pas, de sorte qu'il a décidé de ne pas accepter le poste et de vivre de cours de musique privés.
En 1810, il devient répétiteur à l'Hofoperntheater et en 1812, il est promu maître de chapelle adjoint. Cette année-là a également vu son premier Singspiel, Die Feldmühle, au Kärntnertortheater a eu lieu le 29 septembre.
Cependant, en raison de restrictions au théâtre d'opéra de la cour, Drechsler perdit à nouveau ce poste et devint directeur d'orchestre dans les théâtres de Baden et de Pressburg. Las de « cette activité tzigane (Dieses Herumzigeunerns) », comme il l'appelle lui-même, il accepte le poste d'organiste à la Servitenkirche de Vienne (1815). Parallèlement, il ouvre une école de musique et donne des cours de basse chiffrée et d'orgue, où il a enseigné gratuitement. L'intérêt était énorme et Drechsler gagna ainsi la sympathie des Viennois. Son élève le plus célèbre fut Johann Strauss fils. Cependant, il a également aidé de manière désintéressée les compositeurs tchèques qui sont venus à Vienne à cette époque. Ils comprenaient, par exemple František Gregora et František Pivoda.
En 1816, il devint Regenschori à l'église Sainte-Anne et quelques années plus tard (1823) Kapellmeister dans l'église de l'Université de Vienne (Universitätskirche) et en même temps dans l'église paroissiale Am Hof. Il a postulé pour le poste de deuxième organiste de la cour, mais même si Ludwig van Beethoven lui-même a intercédé pour lui auprès de l'archiduc Rudolf, il n'a pas obtenu le poste. A cette époque, un autre musicien d'origine tchèque, Simon Sechter, devient l'organiste de la cour.
Mais il n'abandonne pas non plus ses ambitions d'opéra et de théâtre. De 1821 à 1822, il fut Kapellmeister au Theater in der Josefstadt, où en octobre 1822 sa musique pour «Das Bild des Fürsten» de Karl Meisl fut jouée avec «Die Weihe des Hauses» de Beethoven. Beethoven et Drechsler se connaissaient personnellement, comme en témoignent les entrées dans les cahiers de conversation de Beethoven.
En 1822, Drechsler devint maître de chapelle au théâtre de Leopoldstadt. Pendant son emploi à ce théâtre, il a composé la musique de 35 opéras, singspiels, opérettes et pièces de théâtre, dont trois œuvres de Ferdinand Raimunds, à savoir : "Der Diamant des Geisterkönigs“ (1824), "Das Mädchen aus der Feenwelt oder Der Bauer als Milionär" (1826) und Die unheilbringende Zauberkrone" (1829). La chanson "Brüderlein fein" de la pièce de "Der Bauer als Millionär (Le fermier comme un millionnaire)" est devenue très populaire à Vienne.
En 1830, cependant, Drechsler abandonna à nouveau ce poste, puisque des membres importants de l'ensemble avaient quitté le théâtre et se consacraient principalement à l'enseignement, il occupa également le poste de Regenschori de la Kirche am Hof. Ses ouvrages pédagogiques théoriques, une méthode d'orgue et un guide des préludes datent probablement de cette période. En 1816, il avait déjà publié une théorie de l'harmonie et du continuo.
En 1844, après la mort du précédent chef d'orchestre Johann Baptist Gänsbacher, il prend finalement le poste de chef d'orchestre de la cathédrale Saint-Étienne, pour lequel il avait postulé sans succès en 1823. Il occupera ce poste jusqu'à la fin de sa vie le 27 février 1852, dans sa soixante-dixième année. Il a été enterré à Sankt Marxer Friedhof à Vienne.
En 1894, la Drechslergasse à Vienne- Penzing (14e arrondissement) porte son nom.
Œuvres
Le travail de Joseph Drechsler se situe certainement dans deux domaines : D'une part dans le domaine des œuvres scéniques, dont la quantité est frappante (Drechsler a mis en musique une cinquantaine d'œuvres scéniques), mais qui peut certainement se maintenir à un certain niveau. Il s'agit notamment de : "Claudine von Villabella" d'après un texte de Goethe, les trois mises en musique déjà citées de textes de Ferdinand Raimund et d'innombrables autres. Cependant, dans la musique des pièces de Raimund, il y a souvent des mélodies composées par le poète lui-même, que Drechsler a ensuite utilisées comme base pour ses compositions. Dans son autobiographie, Raimund écrit qu'il "... a écrit les mélodies quand il a écrit de nombreuses chansons." Par exemple, la mélodie de la chanson "Brüderlein fein" vient de Raimund lui-même, mais d'autres airs peuvent aussi être clairement attribués à Raimond. Dans une lettre, il écrit "... J'irai aussi chez le meunier (Wenzel Müller, 1767–1835, un autre compositeur des pièces de Raimund) chantant des morceaux de musique de ma propre tête." Il est donc clair que Raimund lui-même a joué un rôle dans la musique, mais Drechsler a probablement toujours dû ajouter le "reste" de la composition. Contrairement à d'autres chefs d'orchestre et compositeurs de scène (comme Wenzel Müller), Drechsler essaie de se démarquer de l'élément purement folklorique et de donner à sa musique quelque chose d'opéra.
D'autre part, Drechsler était un professeur de musique respecté, comme le montrent ses travaux d'enseignement. Johann Strauss (fils) était également un élève talentueux du Kapellmeister. Sa demande de licence « pour organiser des animations musicales dans les auberges » était accompagnée d'un certificat de Joseph Drechsler, qui attestait de son talent inné et de ses progrès constants. Il s'est également procuré une nouvelle édition améliorée de la méthode pour piano d'Ignaz Pleyel.
De plus, il a également réussi dans des domaines musicaux complètement différents. Il écrivit dix grandes et six petites messes, un requiem, d'autres compositions vocales sacrées, trois cantates, dont une pour l'inauguration de la synagogue nouvellement construite. Il y a aussi de la musique instrumentale du compositeur, à savoir des quatuors à cordes, des fugues pour orgue, des sonates pour piano et d'autres œuvres pour piano.
Il a également répondu à la demande d'Anton Diabelli (1781–1858) d'écrire une variation sur sa valse et a livré une pièce impressionnante qui a été publiée avec les autres contributions dans le volume 2 de la publication Vaterländischer Künstlerverein de 1824 a été publié; Ludwig van Beethoven écrivit à cette occasion ses fameuses « Variations Diabelli » qui remplirent le tome 1. De plus, Drechsler a composé des mélodies, des airs et des chœurs en dehors de ses œuvres scéniques.
Ecrits théoriques
Joseph Drechsler n'était pas seulement un compositeur et musicien, mais aussi un professeur de musique qui a non seulement ouvert des cours d'orgue et de basse continue à l'école normale St. Anne en 1815, mais a également écrit divers manuels. D'une part il a travaillé sur la méthode pianistique du compositeur, éditeur et facteur de pianos Ignaz Pleyel(1757-1831) et le réédita, d'autre part il écrivit lui-même une méthode pour petit orgue. Il a également écrit une théorie de l'harmonie (1816) et un guide des préludes (sans année). Le «Theoretisch-praktischer Leitfaden, ohne Kenntnis des Contrapunktes phantasieren oder präludieren zu können (Guide théorique et pratique, pour pouvoir fantasmer ou préluder sans connaître le contrepoint » a été écrit « comme un guide pour les conférences publiques sur l'harmonie et le jeu d'orgue à Sainte-Anne », comme le note Drechsler sur la page de titre. Le petit livret (76 pages) enseigne l'improvisation harmonique sans pour autant rendre superflue la connaissance du contrepoint. Ces instructions, et vraisemblablement aussi les autres manuels de Drechsler, ne se présentent pas comme des écrits théoriques savants, mais comme de simples aides à l'apprentissage pour tous.
Musique religieuse
10 grands messes et 6 messes brèves 1 Requiem 1 Te Deum 2 Veni Sancte Spiritus 20 graduels et offertoires 3 grandes cantates, dont l'une de l’inauguration d'un nouveau temple à Leopoldstadt.
Opéras
Die Feldmühle (1812) Pauline (1821)
Mélodies
Die Feen aus Frankreich Capriciosa Gisperl und Fisperl Fee Sanftmut und Fee Gefallsucht Silphide Der Berggeist Idor, der Wanderer Der Diamant des Geisterkönigs Klaudine von Villa-Bella Die Wölfin um Mitternacht Die Wunderbrille Lisko und Saldino Oskar und Tina Das grüne Männchen Die Grätzer in Wien Der Bauer als Millionär
Autres
Die Rose von Biterbo (oratorio profane) Un grand nombre de sonates pour piano, orgue, quatuors à cordes et des ouvertures. Des chansons, duos et trios, compositions pour chœurs mixtes et masculins
Ecrits
Orgelschule Leitfaden zum Präludieren, Theoretisch-praktischer Leitfaden zum Präludieren Harmonie- und Generalbasslehre (1816)
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