Charles COURT

Eléments biographiques:

Charles Court est un compositeur français de musique de film qui vit le jour le 3 octobre 1957 à Neuilly-sur-Seine et s'éteignit le 19 juin 2015 à Paris, dans le quinzième arrondissement. Il est autodidacte en partie, a cependant grandi dans une famille de musiciens. Il commence à composer dès l'âge de 14 ans. Tout en poursuivant un parcours d’études musicales classiques, Charles Court est très vite attiré par la musique de film, et conquis par celle de Georges Delerue, grâce entre autres au film Un homme amoureux (un film de 1987 réalisé par Diane Kurys), qui fut le véritable déclic du jeune compositeur souhaitant vouer ses talents musicaux au service du Septième Art. Il en résultera un parcours professionnel qui sera jalonné de nombreuses rencontres fructueuses. Il composera une dizaine de musiques pour des courts métrages, avec des élèves de l’IDHEC (FEMIS) et commence à gagner sa vie en composant des thèmes musicaux - plus d’une centaine selon ce qui est précisé sur Wikipédia - pour des entreprises (EDF, Crédit agricole, Ministère de la Fonction publique…) ainsi que des musiques de théâtre (Hervé Dubourjal) et de danse contemporaine (Compagnie Beau Geste).



Sa rencontre avec Michel Magne fut très pobablement déterminante. En l’acceptant comme élève, Magne allait lui apprendre, lui transmettre et lui confirmer son métier de compositeur au service de l'image. Il composa alors la musique de cent-trente-cinq films, séries et longs métrages avec quarante-cinq réalisateurs : vingt-cinq avec Christian Faure, quinze avec David Delrieux, onze avec Philippe Venault, six avec Philippe de Broca. Son inspiration est aussi nourrie par des ainés aussi illustres qu'Ennio Morricone et John Williams mais aussi par des compositeurs qui lui sont plus contemporains, notamment Alexandre Desplat, Joe Hisaishi, Gabriel Yared…

Un Court instant musical:

Les petites phrases de Charles Court:

Recréer cette émotion, celle-là même que j’avais ressentie si fortement, ce jour-là, dans cette salle de cinéma, est devenu mon rêve et mon désir.

Au fil du temps je me suis rendu compte de l'importance qu'avaient ces rencontres à la fois humaines et artistiques. Et c'est bien cela que je conserve. Alors même que la musique s'envole et vit sa vie, ce sont bien toutes ces personnes que je croise, qui m'enthousiasment et participent à cette énergie qui m'anime chaque jour.

Composer de la musique de film, avec mes propres couleurs, c'est aller à la rencontre d'une émotion, d'une idée, m'en emparer, la faire mienne et la redonner, l'offrir dans cette lecture profonde et inconsciente, de l'œuvre, du film.

Il est possible que la première fois où j'ai lu le nom de Charles Court à un générique fut celui de la série télévisée franco-germano-helvético-canadienne en treize épisodes de 55 minutes, écrite et réalisée par Robert Mazoyer d'après la saga romanesque du même nom d'Élisabeth Barbier: Les Gens de Mogador, bien que j'en doute un peu car lors de sa sortie française en 1972 je n'avais que neuf ans. Ce fut certainement plus tard, au hasard d'un générique de série ou d'un téléfilm, mais sans retenir un thème musical qui m'ait réellement marqué. Ce n'est pas comme sur Louis de la Brocante, une série avec Victor Lanoux que je ne suivais pas particulièrement, davantage sous la forme de fragments par zapping: j'avais remarqué l'accrocheur thème principal composé par Carolin Petit. Néanmoins, je suis convaincu que Charles Court a composé des choses sympas et je ne resterais pas indifférent à la parution en disque d'une compilation en guise d'hommage à un artiste discret qui a quand même pas mal composé pour l'image.