Henri Hamal (1744-1820)

Henri Hamal, né à Liège le 20 juillet 1744 et mort le 17 septembre 1820 (à 76 ans), est un compositeur, chef d'orchestre et organiste liégeois. Il était le neveu de Jean-Noël Hamal (1709-1778), également compositeur et organiste à Liège. Comme son grand-père, Henri-Guillaume Hamal, et son oncle, Jean-Noël Hamal, il a organisé son propre concert dans le bâtiment de l'Émulation à Liège.

Henri Hamal est également un collectionneur d’œuvres d'art. Il rassemble, archive et annote des centaine de pièces réalisées par ses contemporains : Joseph Dreppe, Carlo Maratta, Guido Reni, Laurent Pécheux…

Dès son plus jeune âge, il est placé sous la garde de son oncle Jean-Noël (organiste et maître de chapelle à la cathédrale Saint-Lambert de Liège), qui prend en charge son éducation. Devenu duodénus à la cathédrale St Lambert de Liège, il reçoit à 19 ans une bourse de la Fondation Darchis lui permettant de se rendre en Italie où il restera jusqu'en 1769. Il séjourne au Collège de Liège à Rome et visite Naples pour étudier avec Sarti.

Il retourne à Liège en 1770, où il succède à son oncle comme organiste et maître de chapelle de la cathédrale, bien que Jean-Noël ait encore été en mesure de conserver son titre.

Sa carrière y est moins mouvementée que celle de son oncle, mais le 17 février 1793 le comité révolutionnaire de Liège décide de démolir la cathédrale et il perd son emploi. Sans être révolutionnaire, Henri était l'une des personnes éclairées qui avaient fondé la Société d'Émulation, qui l'avait défavorisé sous le prince-évêque Hoensbruck. Puis, il devint organiste et maître de chapelle à la cathédrale Saint-Paul à Liège en 1801,

Hamal écrivit des cantates, pour lui et son successeur, en langue wallonne, mais il était absent de la célébration solennelle du dernier office à la cathédrale, qui fut confiée à Simon Leclercq. Hamal, alors à la retraite, devient homme de lettres et collectionne les œuvres d'art et les partitions. Il refuse le poste de directeur musical de la collégiale Saint-Paul, devenue cathédrale en 1804, mais accepte d'être, sous le régime français, membre du jury de l'instruction publique du département de l'Ourthe.
Durant ses dernières années il écrit les Annales des progrès du théâtre, de l'art musical et de la composition dans l'ancienne principauté de Liège depuis l'année 1738 jusqu'en 1806 : essai sur les concerts et le théâtre de Liège. Il a également écrit des notes sur les peintres et sculpteurs du XVIe au XVIIIe siècle.

Il a composé principalement de la musique sacrée, certaines en collaboration avec son oncle ; cependant, son talent est mieux vu dans sa musique profane, dans laquelle il a fait une synthèse habile des styles italien et français, se consacrant aux nouvelles exigences du style classique.

Sa musique sacrée comporte trois Requiem, des hymnes, des litanies, des vêpres, des motets et des psaumes mais il composa aussi des œuvres laïques, tels que les cantates wallonnes (dont Le Cri de la Patrie, 1784), 2 opéras (Le Triomphe du Sentiment, 1774 sur le livret de Joseph Bertrand, et Pygmalion sur le texte de Jean-Jacques Rousseau) et mélodies (dont Le Fat ou les preuves d'amour, texte de Raynier, 1777.






https://www.youtube.com/watch?v=14ME_1wiuzo

Sonate n° 3 en si bémol majeur (1769)



https://www.youtube.com/watch?v=Aj9GbsXPn6s


Sonata 3 in B flat Major

1) Allegro con Brio: 00:00
2) Menuet I – Menuet II – Menuet I (da capo): 4:26
3) Presto: 6:55


Note de David Bolton

Né à Liège (actuelle Belgique), Henri Hamal a reçu sa première formation musicale auprès de son oncle, Jean Noël Hamal. Dans sa jeunesse, Henri part en Italie pour poursuivre ses études musicales et revient à Liège en 1770. Il devient ecclésiastique à l'église Saint-Lambert de cette ville, puis acquiert le poste de directeur de l'église Saint-Laurent, poste ayant été libéré à la mort de son oncle en 1778.

Henri Hamal était principalement un compositeur de cantates et d'opéras, mais il trouva aussi le temps d'écrire de la musique instrumentale, comme un ensemble de trois sonates pour clavecin, écrites en 1769. Je ne sais pas si ces ouvrages ont jamais été publiés ; J'ai joué/enregistré cette sonate, la troisième du recueil, en utilisant une version numérisée du manuscrit original.

- David Bolton, « Le claveciniste numérique »