Luis Humberto Salgado (1903-1977)

Luis Humberto Salgado (né à Cayambe le 10 décembre 1903 - mort à Quito le 12 décembre 1977) est un compositeur équatorien, considéré comme l'un des plus influents de son pays.

Luis Humberto Salgado, plus connu sous le nom de Luis H. Salgado, apprit la musique avec son père le compositeur Francisco Salgado qui fut lui-même élève du compositeur italien Domenico Brescia, propagateur du nationalisme au Chili et en Équateur avant d'immigrer aux États-Unis.

Luis H. Salgado, quant à lui, n'étudia jamais auprès de Brescia. Luis Humberto a étudié pendant 18 ans au Conservatoire national de musique, où il a obtenu son diplôme en 1924. Il a été professeur et deux fois directeur de l'institution.

Dans les années 1920 à Quito, il joua du piano pour le cinéma muet avant de travailler comme critique musical, enseignant, chef d'orchestre et de chœurs. Il fut par ailleurs nommé à deux reprises Directeur du Conservatoire National de Musique.

Dans son essai intitulé Música vernácula ecuatoriana (micro estudio) il écrivit au sujet de la création d'une forme nationale qu'il baptisa Symphonie Équatorienne. Au sein de cette nouvelle forme, il remplaça le schéma classique de la symphonie (Allegro - Larghetto - Allegretto Scherzo - Allegro Vivace) par une séquence de danses équatoriennes :

Symphonie Équatorienne

I Sanjuanito
II Yaraví
III Danzante
IV Albazo, Aire típico or Alza

Luis Humberto Salgado fut la figure dominante de sa génération. Un fort sentiment nationaliste se dégage de sa suite Atahualpa (1933), sa Suite chorégraphique (1946), ainsi que des ballets El amaño (1947) et El Dios Tumbal (1952). Salgado écrivit également deux opéras, Cumandá (1940, rev. 1954) et Eunice (1956-1957), qui ne furent jamais représentés. Comme en témoigne la variété stylistique de ses huit symphonies, Salgado ne fut pas exclusivement nationaliste. À la fin de sa vie il s'essaya à l'atonalité et au dodécaphonisme.

En dehors des deux opéras fréquemment mentionnés par certains musicologues, Salgado composa neuf symphonies, sept concertos, trois ballets, deux autres opéras et un opéra-ballet. Il faut ajouter que Salgado le nationaliste fut aussi moderniste : peu après ses 40 ans, il s'initia aux techniques modernes de composition, notamment celles inspirées par Hindemith et surtout Schoenberg. De cette époque date Sanjuanito futurista (1944).

Œuvres principales

Suite Atahualpa o el ocaso de un imperio pour orchestre symphonique, 1933
Ensueño de Amor, opérette, 1934
Canto de libertad, ballet 1936
Cumandá (Opera), 1940–1954
La consagración de las vírgenes del Sol - Concierto para piano y orquesta, 1941
Sanjuanito Futurista (micro dance para piano), 1944
Cantata amerindia, 1944
Alma nativa, cantate,1945
Suite Coregráfica, ballet, 1946
Primera sinfonía ecuatoriana "Andine" en sol mineur, 1945–1949 - (revisada en 1972 et re-bautizada Sinfonía de Ritmos Vernaculares)
El Páramo (Preludio Andino-Ecuatoriano), 1947
El Amaño (Ballet), 1947
Qué lindo es el cariño, chanson, 1947
Alejandría la pagana, melodrama
Concierto fantasía en estilo nacional para piano y orquesta, 1948
Variaciones en estilo folclórico pour orchestre, 1948
Quiteño de Quito, passacaille, 1949
Sismo (poema sinfónico), 1949
Día de Corpus, opéra-ballet, 1949
Pieza característica pour orchestre, 1950
El Dios Tumbal, ballet, 1952
Concierto para violín y orquesta en mi majeur, 1953
Segunda Sinfonía, "Sintética N. 1" en ré mineur, 1953
Tercera sinfonía" sobre un tema Rococó: A-D-H-G-E", en ré majeur, 1955
Danzas Ecuatorianas para flauta y orquesta, 1955
Cuarta sinfonía , "Ecuatoriana", en ré majeur, 1957
Eunice, opéra, 1957
Quinta sinfonía, "Neo-Romántica", 1958
Homenaje a la danza criolla (poème symphonique), 1959
Aidita (canción de cuna), 1961
El Centurión, opéra, 1961
Concierto para piano y obligado de arpa, 1963
Misa Solemne en Re Mayor (en cinco movimientos) pour chœur et orchestre, 1966
Sexta sinfonía" , Para cuerdas y timbales, 1968
Concierto para corno y orquesta, 1968
Suite ecuatoriana pour orchestre, 1969
Tercera sonata para piano, 1969
El páramo:preludio andino ecuatoriano; Ferviente anhelo, pasillo, 1969
Septième Symphonie, dedicada a Beethoven, en mi mineur, 1970
El Tribuno, opéra, 1971
Octava sinfonía, en Mi menor,dedicada al Sesquicentenario de la Batalla de Pichincha, 1972
Concierto para violoncello y orquesta, 1975
Concierto ecuatoriano para guitarra y orquesta, 1976
Novena sinfonía, "Sintética N. 2" en ré majeur, 1977
La ñusta, chanson (1968?)


5ème symphonie (à partir de 30'17) auparavant, ouverture de Don Giovanni de Mozart et Danse Macabre de Liszt



https://www.youtube.com/watch?v=cphx8-nH18M

Commentaire

La première mondiale de cette magnifique œuvre du prolifique compositeur équatorien Luis Humberto Salgado est due à l'initiative, à l'engagement et au travail acharné du maestro Michael Meissner, qui en est également l'éditeur.

Le premier mouvement Allegro risoluto commence par un pur thème dodécaphonique, à la fois dans son extension horizontale et verticale: une douche froide pour ceux qui s'attendaient à un geste romantique sentimentaliste à l'ancienne.
Le deuxième mouvement: Moderato assai, a encore une fois des concepts très modernistes; qui rappellent particulièrement Chostakovitch.
Le troisième mouvement, un scherzo andantino mosso en forme classique A-B-A, apaise les eaux avec un quatuor de bois fugué.
L'allégro dramatico, appelé finale, dont le thème ludique se dévoile rapidement et ses cellules mélodiques et rythmiques prennent une vie propre.

Symphonie n° 6 (1968)



https://www.youtube.com/watch?v=1t0fxvbUb9w

Symphonie n° 2 "Sintetica" (1953, revue 1977)



https://www.youtube.com/watch?v=6Zm7Ygb6_Xw

Luis Humberto Salgado (Cayambe 1903 - Quito 1977) est un compositeur équatorien, considéré comme l'un des plus influents de son pays.

Biographie
Luis Humberto Salgado, plus connu sous le nom de Luis H. Salgado, apprit la musique avec son père, le compositeur Francisco Salgado qui fut lui-même élève du compositeur italien Domenico Brescia, propagateur du nationalisme au Chili et en Équateur avant d'immigrer aux États-Unis. Luis H. Salgado, quant à lui, n'étudia jamais auprès de Brescia. Dans les années 1920 à Quito, il joua du piano pour le cinéma muet avant de travailler comme critique musical, enseignant, chef d'orchestre et de chœurs. Il fut par ailleurs nommé à deux reprises Directeur du Conservatoire National de Musique.

Dans son essai intitulé Música vernácula ecuatoriana (micro estudio) il écrivit au sujet de la création d'une forme nationale qu'il baptisa Symphonie Équatorienne. Au sein de cette nouvelle forme, il remplaça le schéma classique de la symphonie (Allegro - Larghetto - Allegretto Scherzo - Allegro Vivace) par une séquence de danses équatoriennes :

Symphonie Équatorienne

I Sanjuanito
II Yaraví
III Danzante
IV Albazo, Aire típico or Alza

Luis Humberto Salgado fut la figure dominante de sa génération. Un fort sentiment nationaliste se dégage de sa suite Atahualpa (1933), sa Suite chorégraphique (1946), ainsi que des ballets El amaño (1947) et El Dios Tumbal (1952). Salgado écrivit également deux opéras, Cumandá (1940, rev. 1954[pas clair]) et Eunice (1956-1957), qui ne furent jamais représentés. Comme en témoigne la variété stylistique de ses huit symphonies, Salgado ne fut pas exclusivement nationaliste. À la fin de sa vie, il s'essaya à l'atonalité et au dodécaphonisme.

En dehors des deux opéras fréquemment mentionnés par certains musicologues, Salgado composa neuf symphonies, sept concertos, trois ballets, deux autres opéras et un opéra-ballet. « Luis Humberto Salgado fut un compositeur prolifique5. » Il faut ajouter que Salgado le nationaliste fut aussi moderniste : peu après ses 40 ans, il s'initia aux techniques modernes de composition, notamment celles inspirées par Hindemith et surtout Schoenberg. De cette époque date Sanjuanito futurista (1944).

Symphony Nº1 en sol menor "Andina"


https://www.youtube.com/watch?v=RaVoUltEs6A