Alessio Prati (1750-1788)

Alessio Prati (1750-1788) est un compositeur italien


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Alessio Prati, né à Ferrare le 19 juillet 1750 - mort à Ferrare le 17 janvier 1788 est un compositeur italien.

Il était le fils de Giuseppe Prati, employé aux douanes de Ferrare et amateur de musique, et de Rosalba Finotti. Après la mort prématurée de son père, son premier professeur (1758), il a étudié avec Pietro Marzola, maestro di cappella de la cathédrale de Ferrare. À la suggestion de Piccinni, il entreprit des études au conservatoire Santa Maria de Loreto à Naples en 1768. En 1774-1775, il passa dix mois à Rome à étudier le contrepoint avec Abate Speranza.

Il a ensuite déménagé en France en 1775 où il a apparemment enseigné le chant et le clavecin à Marseille pendant deux ans; il a peut-être aussi vécu à Lyon où son premier ensemble de sonates a été publié. Plus tard, il entre au service du duc de Penthièvre à Paris. Sa musique fut entendue au Concert Spirituel en 1776 et son premier opéra, L'école de la jeunesse ou le Barnevelt français, rencontra le succès au Théâtre Italien en 1779. La partition publiée est dédiée à l'écrivain Mme de Genlis, gouvernante des enfants du Duc de Chartres, gendre de Penthièvre.
Ce sont probablement les «princes» que Prati aurait enseigné, parmi lesquels le futur roi Louis-Philippe. Le grand-duc Pavel Petrovitch Romanov, à Paris en 1782, encouragea Prati à venir à Saint-Pétersbourg plus tard cette année-là. Prati y donna trois concerts en mars 1783, dont son oratorio Giuseppe riconosciuto, et la composition de plusieurs romances en Langue italienne et française dédiée à la tsarine Maria Fëdorovna. La même année, il retourna en Italie en passant par Varsovie (1782, au service de la duchesse de Courlande) et Vienne (1784), où une Armida abbandonata de lui fut interprétée avec succès sur un livret de Gaetano Sertor, auquel assista également Léopold Mozart (une Messe manuscrite de Ferrare est daté de «Vienne 1783»).

De retour à Ferrare en 1784, il échoua à succéder à Marzola, bien que vers 1786, il devint coadjuteur du nouveau maestro Brizio Petrucci. Son opéra à succès seria Ifigenia à Aulide (1784, Florence) le propulse dans une remarquable carrière de compositeur d'opéra seria. Au cours des deux années suivantes, il compose quatre autres opéras pour Florence, Munich, Naples et Venise, dont deux avec la prima donna Cecilia Giuliani, avec laquelle il entretient une relation amoureuse.

Sa mort prématurée a mis un terme à une carrière extraordinairement prometteuse le 17 janvier 1788. En 1791, Leopoldo II d'Autriche, grand-duc de Toscane à l'époque de la représentation florentine de La Vendetta di Nino, a choisi l'œuvre de Prati pour promouvoir à Vienne une restauration de l'opéra italien seria. Une plaque sur la maison de via Voltapaletto à Ferrare rappelle le lieu de sa mort.

Outre ses œuvres vocales, Prati a composé en musique instrumentale 2 concertos pour flûte, en ré majeur et en sol majeur, 2 Concertos pour piano en la majeur et mi bémol majeur, 6 Sonates pour violon et clavecin op. 1, 3 Sonates pour violon et piano ou harpe, op. 6 ainsi que "Six Sonates pour le clavecin ou forte-piano avec accompagnement de violon" dédiées à Mademoiselle de la Live, la cadete (1781).


Opéras

L'Ecole de la Jeunesse, ou Le Barnevelt Français (1779)
Semiramide (1780)
Didone Abbandonata (1783)
L'Ifigenia in Aulide (1784)
Armida Abbandonata (1785)
Demofoonte (1786)
La Vendetta di Nino o La morte di Semiramide (1786)
L'Olimpia (1786)
L'Aminta (1787)


Musique de chambre

6 Sonates pour clavecin et violon, op. 1 (1775) dédié à Anna Scarlatti
Sonates pour harpe et violon, op. 2 (1782)
Sonate pour harpe et violon, op. 3 (1782)
3 Sonates pour harpe et violon, op. 6 (1781) dédié à Madame la vicomtesse de Vintimille
6 Sonates pour clavecin et violon (1782) dédié à Mademoiselle de la LIve, la cadette
Duo pour 2 harpes (1786)
Duo pour 2 violoncelles


Concerto pour clavecin, 2 violons et contrebasse en mi bémol majeur
Concerto pour clavecin, 2 violons et contrebasse en la majeur
Concerto d'arietes pour la flute exécutée aux concert de la Reine, en ré majeur
Concerto de flute en sol majeur avec accompagnement de cors, hautbois, violons, alto et basse


Musique instrumentale

Sonates pour clavecin ou orgue


Musique religieuse

Messe en ré majeur (1768)
Credo à quatre voix (1773)
Christus à quatre voix pour la semaine sainte
Confitebor à 3 voix
Requiem en ré mineur (1783) qui fut exécuté à ses funérailles le 28 janvier 1788
Giuseppe Riconosciuto, oratorio (1783)
La Passione di Gesu Cristo Signor nostro (1786)


Musique vocale

3 Rondeaux italiens traduits en français avec accompagnement de deux violons, alto et basse (1781)
6 Romances italiennes et françaises pour soprano ou ténor avec accompagnement de clavecin ou de harpe (1782)
Recit "Sarete alfin contenti" et Aria "Agitata in tanti affanni"  pour voix et orchestre (pub 1790)
Scène d'Armide : Son pur giunta una volta : Recitativo et rondo pour soprano et orchestre (pub 1785)




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