Ne pas confondre avec son frère Johann Philipp Krieger (1649-1725), ni avec Adam Krieger (1634-1666), celui-ci sans parenté avec Johann Krieger.
Johann Krieger est un compositeur et organiste allemand, né à Nuremberg le 28 décembre 1651 et décédé à Zittau le 18 juillet 1735.
Selon Johann Mattheson, il est l'élève du maître de chapelle Heinrich Schwemmer à l'église Saint-Sébald de Nuremberg. Il étudie ensuite le clavier avec Georg Caspar Wecker de 1661 à 1668, et peut-être la composition, en même temps que son frère Johann Philipp, à Zeitz, en 1671.
En 1672, il devient organiste à Bayreuth, occupant le poste que son frère avait quitté peu de temps avant.
De 1678 à 1680, il est organiste à Greiz puis, de 1680 à 1682, il est nommé à Eisenberg, avant de devenir chantre de l'église St. Johannis de Zittau, où il demeure jusqu'à la fin de sa vie.
Œuvres
Musique vocale
Son œuvre compte de la musique sacrée destinée au culte, mais seulement 33 de ses 235 œuvres de ce genre nous sont parvenues. Plusieurs, encore à l'état de manuscrits, ont été détruites dans un incendie en 1757, pendant la Guerre de Sept Ans.
Les 33 œuvres connues sont les suivantes :
Cantates ; Toutes sont pour 4 voix et instruments d'accompagnement, sauf indications contraires. De même pour les motets et fragments de messe.
Confitebor tibi Domine (1686)
Danket dem Herrn (1687)
Danksaget dem Vater (1688)
Der Herr ist mein Licht, 2v (s.d.)
Dies ist der Tag (1687)
Dominus illuminatio mea, 1v (1690)
Frohlocket Gott in allen Landen (before 1717)
Gelobet sey der Herr (1698)
Gott ist unser Zuversicht (s.d.)
Halleluja, lobet den Herrn (1685)
Nun dancket alle Gott (1717)
Rühmet den Herrn (s.d.)
Sulamith, auf, auf zum Waffen, 5v (1717)
Zion jaucht mit Freuden, 1v (s.d.)
Motets
Also hat Gott die Welt geliebet (1717)
Delectare in Domino (1717)
Ihr Feinde weichet weg (1717)
In te Domine speravi, 1v
Laudate Dominum omnes gentes, 5v
Laudate pueri Dominum, 3v
Magnificats et fragments de messes
2 Magnificats, 4v
5 Sanctus, 2 à 4v
Lieder et arias
Il est également le compositeur d'un recueil de chansons sacrées et profanes pour une à quatre voix :
Neue musicalische Ergetzligkeit, Frankfurt et Leipzig (1684)
Première partie : 30 chants sacrés
Deuxième partie : 34 lieder profanes
Troisième partie : Arias tirés de Singspiels
Les arias sont tirés de Singspiels aujourd'hui perdus.
On connaît en outre 19 chants de circonstances (mariage ou funérailles), publiés à l'unité dans divers recueils entre 1684 and 1697, et au moins un lied profane supplémentaire.
Singspiels et oeuvres scéniques interprétés à Zittau mais pour la plupart perdus (†)
Jakobs doppelte Heirat, 1682;
Der verfolgte David, 2 March 1683, 3 arias†;
Die sicilianische Argenis, 3 March 1683, 3 arias†;
Von der verkehrten Welt (Lustspiel), 4 March 1683,
Nebucadnezar, 15 Feb 1684, 7 vocal and inst movts†;
Der schwedische Regner, 16 Feb 1684, 3 arias†;
Der politische Quacksalber, 17 Feb 1684, 2 arias†;
Die vierte Monarchie, ? Eisenberg, 1684 [see Böhme];
Der Amandus-Tag, 26 Oct 1688,
Friedrich der Weise, 23 Nov 1717, arias
Die vormahlige zittauische Kirchen Reformation (Dramate), 4 Nov 1721
Musique instrumentale
Sonata à 5 en la mineur pour 2 violons (ou hautbois, ou flûtes), 2 altos, violone (ou basson) et basse continue, tirée d'un manuscrit de Charles Babel (1696)
Compositions pour clavier
Admiré par Johann Mattheson et Georg Friedrich Haendel pour sa maîtrise du contrepoint, il publie en 1697 et 1698 des recueils pour clavier, contenant des suites et diverses pièces :
Sechs musikalischen Partien Nuremberg (1697)
Anmuthige Clavier-Übung, Nuremberg (1699)
En outre, 3 fugues, fantasia, 3 préludes, 3 toccatas pour orgue ont été édités à Leipzig en 1957
VIDEO INDISPONIBLE
Chaconne en sol mineur
https://www.youtube.com/watch?v=ZqHoGTJsBB0