Jakob Fabricius (1840-1919)

Jakob Christian Fabricius (né le 3 septembre 1840 à Aarhus, décédé le 8 juin 1919 à Copenhague) était un fonctionnaire, conseiller, compositeur et organisateur de musique danois.

Son grand-père était Otto Fabricius (1744 - 1822). Pendant plusieurs années, il fut missionnaire et chercheur au Groenland. Plus tard, il devint curé de l'église Notre-Sauveur de Christianshavn et, deux ans avant sa mort, évêque titulaire. Après son séjour au Groenland, il a écrit plusieurs ouvrages sur la vie animale et végétale du pays, sur la langue et sur les conditions culturelles. Le père de Jacob Christian Fabricius était Lars Schurmann Fabricius (1805-1880), trésorier de la succursale de la Banque nationale à Aarhus.

Jacob Christian Fabricius lui-même a été employé comme trésorier en chef de la Banque nationale à Aarhus et à Copenhague de 1857 à 1912. Il a terminé sa carrière en tant que conseil d'État et chevalier de Dannebrog. Son désir était de devenir musicien et compositeur, mais la maladie et divers accidents l’empêchaient de poursuivre dans cette voie. Il était handicapé par une paralysie partielle de la main droite et de fréquents maux de tête. Il a étudié la théorie de la musique à titre privé avec Johan Christian Gebauer à Copenhague et plus tard avec Peter Heise, bien qu'il ait suffisamment bien joué pour être organiste vicaire de Gebauer et Otto Malling.

Au lieu de cela, il s'est engagé bénévolement dans l'organisation de la vie musicale de Copenhague. Déjà en 1871, il avait, entre autres, succédé avec les compositeurs Peter Heise, Christian Barnekow, Emil Hartmann, August Winding et des citoyens éminents de la musique de Copenhague intéressés à créer la Society pour la publication de musique danoise qui existe à ce jour en tant qu'éditeur de musique. Auparavant, Fabricius disposait, sur demande, de bibliothèques et d’archives époussetées pour retrouver des œuvres musicales danoises inédites. Il trouva, entre autres, environ 300 opéras et autres œuvres dramatiques musicales qui pourraient être publiés.

Au milieu des années 1800, plusieurs propositions avaient été faites pour la construction d'une salle de concert résolument à Copenhague. Tous les projets ont été bloqués faute de moyens financiers. Lorsque Fabricius s'implique dans le projet en 1884, le Concert Palace (Odd Fellow Palace), achevé vers 1889, rencontre de nombreuses difficultés. Le bâtiment devait être un lieu approprié pour la construction de musique et pour remplacer ou compléter le Casino. Le manoir a été vendu à l' Ordre des Compagnons Odd en 1900, mais a servi de salle de concert jusqu'à l'incendie de la salle en 1992.

À cette époque, la "junte musicale" de Copenhague était dirigée par Niels W. Gade et JPE Hartmann. Ils ont notamment dirigé le Conservatoire de musique et la Société de musique, qui interprétaient les classiques, Mozart, Beethoven, Felix Mendelssohn, etc. Mais de nombreux mélomanes et compositeurs plus jeunes disiraient un endroit où la musique du nouvel âge pourrait être présentée. Déjà en 1864, CFE Horneman et Edvard Grieg, entre autres, fondèrent l' association Euterpe, qui eut cependant une vie assez courte. C’est pourquoi Fabricius, en collaboration avec Hornemann et Otto Malling, fonda La Concert Association en 1874 avec Fabricius, en tant que président. La Concert Association a été dissoute en 1893, en partie à cause de la concurrence de nouveaux organisateurs de concerts, mais également du fait que le Théâtre royal a refusé à ses chanteurs l'autorisation de participer aux concerts. Dans son dernier rapport, Fabricius a pu dresser un bilan. En 19 ans, 212 œuvres ont été érigées, dont 150 premières compositions danoises de compositeurs étrangers et 42 premières sur de la musique danoise.

De 1865 à 1870 , Fabricius était le directeur musical d'une société de musique de chambre appelée Vega, qui organisait des répétitions le dimanche matin et pendant ces années, env. 10 concerts de charité.

En plus d’être une force motrice dans les projets mentionnés, Fabricius a également été critique musical dans Illustreret Tidende jusqu’en 1899.

La première apparition publique en tant que compositeur eut lieu en 1865 avec "Four Piano Scores". Sans reconnaissance publique particulière au Danemark, peut-être en raison de sa retenue personnelle et de sa modestie, il a endormi son sens de compositeur jusqu'au milieu des années 90. Peut-être aussi à cause de l’affluence d’autres projets. Selon ses propres mots, la reconnaissance est venue tardivement et principalement de l’ Allemagne et de la France. Plusieurs de ses œuvres sont imprimées dans ces pays. En effet, la majeure partie de ses œuvres ont été pendant de nombreuses années beaucoup mieux connues à l'étranger, grâce aux performances réussies à Berlin et à Paris de ses compositions vocales, notamment des madrigaux en trois parties, des madrigaux a cappella et d'autres œuvres chorales (Berlin), et en solo des chansons, accompagnées de piano et de violoncelles, qui ont été composées pour des concerts à Paris et publiées là-bas.

La liste des compositions trouvées à la Bibliothèque royale comprend env. 65 œuvres imprimées, principalement des recueils de chansons, des oeuvres de chorales et de la musique pour piano, mais également des œuvres majeures, dont l'opéra "Cher Karen". La musique de scénario comprend plus de 80 morceaux. Certains d'entre eux, cependant, sont des échos de la collection de nœuds imprimés. Ici aussi, de sont encore pour la plupart des plus petites pièces, mais il y a une suite pour orchestre (From the Knight's Age), 2 opéras (A promise and Die blonde Kathrein), une symphonie et une ouverture de concert.

Parmi ses œuvres

Skøn Karen (Chère Karen) (Opéra)
Et løfte (Une promesse) (opéra)
Die Blonde Kathrein (La blonde Kathrein) (opéra)

Fra Riddertiden (Des chevaliers) (suite d' orchestre)
Symphonie en sol majeur (1880)
Ouverture de concert en la mineur
Ouverture en mi mineur

Ballade en ut mineur (violoncelle et piano)
Dormeuse (violoncelle et piano)
Nocturne en si bémol majeur (violoncelle et piano) (1892)
Serenade pour violon et piano
Quatuor en mi mineur pour 2 violons, alto et violoncelle
Bunte Blätter : acht Klavierstücke  (1918)

Englenes Sang ved Jordens Skabelse (La chanson des anges à la création de la terre) (solo, choeur et orchestre)
En Vaarnat (Une nuit d'été) (ténor solo, choeur et orchestre)
Psaume 126 de David, pour contralto, violoncelle et orgue
Den forladte Psyche, ballade pour mezzo soprano, chœur et orchestre
Kantate i anledning af etatsraad Frederik Beck og hustru Louise F. Fabricius (1893)
Sainte Cecile, pour mezzo-soprano, violoncelle et piano, paroles de Cécile Dumont Saint-Priest

Kathreins Lieder, 4 mélodies, poésies de Einar Christiansen (1900)
Liebeslieder, 7 mélodies, poésies de Julius Gersdorff (1900)
Autres Mélodies, dont Extase, Lys i Natten, Nocturner, Die schönste Erscheinung, Souvenir






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