Raymond SCHROYENS (né en 1933)

Raymond Schroyens (né à Malines le 14 mars 1933) est un claveciniste et compositeur belge.

Schroyens avait neuf ans lorsqu'il entra en contact avec Jules Van Nuffel et Flor Peeters, alors qu'il était garçon dans le chœur de la célèbre chorale de Malines, Rombouts. En 1950, il commence ses études musicales au Lemmens Institute, suit des cours avec Staf Nees, Marinus de Jong et Jules Van Nuffel et devient lauréat. Il a également étudié l'orgue au Conservatoire royal flamand d'Anvers avec Flor Peeters et a reçu un premier prix. Il a ensuite fait son service militaire.

De 1958 à 1960, il était chef de musique et organiste à la cathédrale St Alfonsus de Dearborn, Michigan (États-Unis). Ses contacts avec Ralph Kirkpatrick l'ont complètement orienté vers le clavecin. De 1960 à 1963, il a été professeur de musique et chef de choeur à l'Institut Scheppers de Malines et au Sint-Stanislas College de Berchem.

En 1963, il devint producteur à la BBC et étudia plus avant le clavecin avec Thurston Dart. En 1965, il entame une carrière dans l'administration avec la station de radio classique Radio 3 de la BRT, qu'il termine en 1995.

De 1962 à 1972, il joue du clavecin avec l'ensemble "Concertino J.B. Loeillet" à Malines. De 1970 à 1993, il a enseigné le clavecin au Conservatoire royal de Bruxelles. De 1975 à 1988, il a également enseigné le clavecin au Conservatoire municipal de musique de Malines. En 1967, il a reçu le prix d'État bulgare pour l'accompagnement au piano de chansons d'opéra.

En 1971, il était membre du jury du concours international de clavecin, dans le cadre du Festival Musica Antiqua de Bruges.

Schroyens était actif au sein d'un certain nombre d'organisations, telles que:

Festival des Flandres Malines (1983-2000),
président de Ars Organi Mechelen (1994-1999)
Président de la Fédération flamande des jeunes chorales, Gand (1996-1997).

En tant que compositeur, il a écrit quelques centaines d'œuvres pour voix (solo et chorale), instruments à clavier, ensembles de musique et carillon.

Il est le père du compositeur Daniel Schroyens (né en 1961). Ses travaux ont été publiés par (entre autres) Edition Peeters, De Notenboom, l'ANZ et Euprint.



https://www.youtube.com/watch?v=ZE-sF_vGZA0

Sa musique par lui-même (source : https://www.raymondschroyens.com/pages/music.html )


"Je caractérise ma musique comme contemporaine / tardive romantique, ce qui signifie que le son est dérivé de l'esthétique contemporaine (harmonie, rythme), tandis que les sentiments et les ambiances sont en quelque sorte liés au passé récent."

«Ma musique vocale est fortement attachée à la prosodie naturelle du texte. Le flux des phrases dépend de l’impact des compteurs binaires et ternaires de base des mots individuels, d’où le changement continu des signatures temporelles. L’approche devrait aboutir à un chant legato fluide ».

«La différence entre mon écriture vocale et mon écriture instrumentale est déterminée par les limites naturelles de ces deux supports. J'évite de dépasser les limites de la voix humaine et préfère plutôt doubler les parties vocales que de forcer les voix des chanteurs. Dans les partitions instrumentales, cependant, on peut étendre les limites beaucoup plus loin et introduire des rythmes plus compliqués. Néanmoins, j'aime souvent penser en termes vocaux lorsque j'écris pour des parties instrumentales; sous l'influence de la soi-disant «sonorité et esthétique chorales allemandes renouvelées» (fin des années 50), j'ai écrit divers arrangements de chansons folkloriques et œuvres chorales. Dans une certaine mesure, cela a également influencé mon approche instrumentale. Exceptionnellement, le contraire est également vrai ».

«Bien que le style évolue plutôt lentement et s’étale sur plusieurs années, un changement d’expression devient perceptible. Tout comme dans la parole, le vocabulaire musical, la composition des phrases, la saveur des sons harmoniques obéissent tous à un changement de temps et à une discipline différente. Dans ma récente musique chorale et instrumentale, l’utilisation d’accords bitonaux en super-position est devenue une préoccupation majeure. cela crée un effet sonore inspiré par l'orgue et ajoute ainsi une gravité attrayante à la performance ».