Philippe SARDE

Philippe Albert Sarde est un compositeur français de musique de film, né le 21 juin 1948 à Neuilly-sur-Seine (France). Il est le frère aîné du producteur Alain Sarde.

Sa mère, Andrée Gabriel, est chanteuse à l'Opéra de Paris. Dès 5 ans, il entre au conservatoire. Il suit des études d'harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition avec Noël Gallon. Il a deux frères : Frederic et Alain Sarde. Philippe Sarde a pour parrains Georges Auric et Noël Gallon. Tout jeune, il s'intéresse également au cinéma et collectionne des bobines de vieux films français oubliés.

À 17 ans, il réalise un court-métrage en noir et blanc et en 35 mm dont il compose la musique et demande à Vladimir Cosma de l'aider à l'orchestrer. Il hésite alors entre la réalisation cinématographique et la musique. À 18 ans, il rencontre Claude Sautet et lui propose d'écrire la musique de son film Les Choses de la vie. Écrite en un mois seulement pour quelque 70 musiciens, Les Choses de la vie est le premier coup de maître d’un compositeur alors seulement âgé de 20 ans : c'est le début d'une longue carrière.

Sarde est un homme fidèle à certaines valeurs comme l'amitié et, outre Claude Sautet, il va développer une collaboration très suivie avec certains cinéastes, dont André Téchiné, Jacques Doillon, Pierre Granier-Deferre, Georges Lautner, Marco Ferreri, Laurent Heynemann ou Bertrand Tavernier.

Sa personnalité exigeante et son perfectionnisme musical ne connaissent pas (ou peu) de limites et Sarde n'hésite pas à demander aux musiciens ou orchestres les plus renommés de venir travailler sur ses partitions : le saxophoniste Stan Getz (sur Mort d'un pourri), le trompettiste Chet Baker (sur Flic ou Voyou), le violoniste Stéphane Grappelli, le London Symphony Orchestra, etc.

Toujours à la recherche de nouvelles sonorités où le répertoire classique côtoie une écriture contemporaine parfois proche de l'atonalité, la musique de Sarde combine souvent différentes instrumentations assez singulières. À ce titre, sa partition pour le film La Guerre du feu constitue un point d'orgue dans sa filmographie imposante, où il combine deux orchestres, des chœurs, des solistes et des percussions dans un style avant-gardiste.

Le succès de sa musique pour le film Tess et sa proposition pour l'Oscar de la meilleure musique en 1981 lui ouvrent les portes d'Hollywood.

Mais toujours fidèle à son éthique qui lui dicte ses choix professionnels, il mène une carrière timide aux États-Unis, contrairement à ses illustres aînés comme Georges Delerue ou Maurice Jarre.

Depuis plusieurs années, quelque peu déçu par le cinéma français, il a considérablement ralenti sa cadence et n'accepte plus que des projets qui lui tiennent à cœur. Philippe Sarde s'est marié avec Florence Nave en avril 1990, ils divorceront un an plus tard. En 1994, il se marie avec Clotilde Burrer avec qui il aura deux filles : Ponette (née en 1998) et Liza (née en 1999).


Depuis 1970, Philippe Sarde a composé près de 200 musiques de film !




et ici une compilation de 22 musiques



1. Cour d’immeuble (0:00)
2. Flic ou voyou (2:22)
3. La grande bouffe (4:40)
4. Liza (7:14)
5. La naissance de l’amour (10:57)
6. Ghost story (14:15)
7. Le chat (17:22)
8. Retour dans l’île / La nage (19:41)
9. La chanson d’Hélène (voc. Romy Schneider/Michel Piccoli) (24:23)
10. La Rochelle (27:13)
11. Les seins de glace (29:57)
12. L’ours (32:34)
13. La plus belle fille de la ville (36:07)
14. Contes de la folie ordinaire (41:39)
15. La veuve Couderc (45:41)
16. Le mystère de la chambre jaune (51:12)
17. Adieu, poulet (53:37)
18. Deux hommes dans la ville (56:03)
19. On ce voit ce soir (voc. Marie France) (57:25)
20. Ballade pour Patrick (59:42)
21. Fort Saganne, thème (1:01:58)
22. Tess (1:07:15)

Avec Philippe Sarde, c'est tout un pan du cinéma français qui défile sous nos yeux: Les choses de la vie:

Eh oui...  (par rapport au message précédent).
Hier soir, j'ai regardé un très beau film de Bertrand Tavernier de 2010, "La Princesse de Montpensier", d'après une nouvelle de Madame de La Fayette (auteur de la "Princesse de Clèves"), avec de merveilleux acteurs : Mélanie Thierry et Lambert Wilson, et les autres..Musique de Philippe Sarde..

"La Princesse de Montpensier" est basée sur une histoire vraie, et l'action commence en 1567. Nous n'échapperons pas à l'évocation de la St Barthélémy, à la fin, même si elle est moins horrible que dans "la Reine Margot".
Philippe Sarde a donc fait un mix que je trouve très réussi, entre sa propre musique contemporaine, et la musique d'époque.

Sa propre musique retentit violemment, sur les scènes de guerre qui sont nombreuses, étant donné l'époque, les moeurs, les personnages. Il y a beaucoup de percussions, y compris de façon plus assourdie sur les scènes de duels.

La musique anglaise authentique qu'il introduit sur les scènes intimistes, les scènes de cour, certains dialogues, est très belle.
Vocale (des choeurs polyphoniques), musicale pure (violes en particulier, et tambourins). Le générique est passé si vite qu'il me faut le reprendre pour vous citer les auteurs, qui ne sont pas très connus.

Tout ceci, admirablement fusionné aux images, contribue à tendre une atmosphère qui ne nous est respirable que par la beauté de la nature omni-présente et un incroyable jeu d'acteurs.

Un grand film et hommage à Philippe Sarde dont on sent qu'il a infiniment "travaillé son sujet".

Pour Sacha est un film français réalisé par Alexandre Arcady, sorti en salle courant 1991, avec Sophie Marceau, Richard Berry, Gérard Darmon. Il a été adapté en un roman éponyme publié aux éditions Fayard le 27 mars 1991, coécrit par Alexandre Arcady et Pierre Malvine.

Synopsis: En 1967, Laura, une jeune violoniste et Sacha un prof de philo, partent en Israël vivre dans un Kibboutz. Trois amis parisiens, amoureux de Laura, viennent les rejoindre. La guerre des Six Jours éclate brutalement...



En ce moment, je suis dans un cycle "L'unique" qui consiste à réunir dans une série d'écoutes l'unique album que je détiens d'un compositeur, bref une contrainte de sélection qui en vaut une autre et il se trouve que Pour Sacha est l'unique album que je possède de Philippe Sarde, ce qui ne signifie pas que je connais mal ce compositeur. J'ai déjà possédé quelques opus dans le passé que je n'ai pas conservés par la suite et j'ai aussi vu pas mal de films mis en musique par ses soins. Il a écrit des choses marquantes pour tout béophile et cinéphile qui se respectent, La Guerre du Feu, Barocco, Le Juge et l'Assassin, Les Choses de la vie, Deux hommes de la ville..., la musique de caractère très mélancolique qu'il écrivit pour Le Chat était très appropriée...Et pourtant il fait partie des compositeurs que j'ai délibérément négligés au profit d'autres qui, ceci-dit, méritaient toute mon attention, au même titre que j'avais mis longtemps avant d'approfondir l'oeuvre de, par exemple, Jacques Ibert, ou encore Joseph Haydn que j'avais mis de côté pendant de longues années, même si je me suis bien rattrapé depuis! Florent Schmitt fait aussi partie de ces créateurs que j'aimerais approfondir, Ralph Vaughan Williams aussi. Il n'y a pas si longtemps, je ne connaissais de Jean Sibelius que son Concerto pour Violon, alors que maintenant je connais ses symphonies et l'intégrale de ses musiques de théâtre pour orchestre. Avec Philippe Sarde, je pense me pencher tout d'abord sur des anthologies puisqu'elles existent. Quant à sa musique Pour Sacha, elle est plutôt jolie, de forme classique et romantique, sans faire partie pour autant de ses "classiques".

Merci pour ces infos. Tu vois que tu occupes bien tes journées !

J'aime bien Philippe Sarde aussi, mais je n'ai pas vu le film précité.

Icare a écrit: Avec Philippe Sarde, je pense me pencher tout d'abord sur des anthologies puisqu'elles existent (...)

J'avais bien raison d'espérer une anthologie et celle qui vient de paraître est parfaite pour quelqu'un comme moi qui aime beaucoup de thèmes principaux, voire des génériques, composés par Philippe Sarde mais qui n'apprécie que très rarement ses bandes originales en entier.

L'anthologie en question est un coffret de six compact discs. Elle réunit en ces six galettes, sans doute bien remplies, 101 bandes originales sur les 350 que Philippe Sarde a composées durant 50 années au service de l'image. Elle nous invite à revivre certaines images inoubliables du cinéma français auxquelles toutes ces musiques sont associées, et en même temps les apprécier pour elles-mêmes: Deux Hommes dans la ville, Barocco, Le Juge et l'assassin, Le Train, Les Choses de la vie, L'Horloger de Saint-Paul, Tess, Mille Milliard de Dollars, La Fille de D'Artagnan... Côté interprétations, on mentionnera le "London Symphony Orchestra" et l'Orchestre de Paris, les violonistes Stéphane Grappelli, Ivry Gitlis, le clarinettiste et arrangeur Hubert Rostaing, des as du saxophone Johnny Griffin, Stan Getz ou Wayne Shorter, ainsi que d'autres grandes personnalités du jazz comme Chet Baker, Herbie Hancock, Hubert Laws, Ron Carter, Billy Cobham, Toots Thielemans, Archie Shepp, Kenny Clarke ou Buster Williams.



Il y aura aussi un extrait de Sacha que je viens de réécouter ce soir en entier, même si cette B.O., jolie sur sa durée, ne fait pas partie des efforts les plus marquants ou inventifs du compositeur, d'où l'intérêt pour moi de l'existence de cette anthologie.

En attendant l'écoute de cette anthologie présentée ci-dessus...

Anthologie "Philippe Sarde": volet 1:

J'ai évoqué l'anthologie un peu plus haut et j'ai déjà commencé l'écoute des deux premiers volumes à l'occasion de ma nouvelle série d'écoutes croisées entre deux compositeurs, donc Philippe Sarde pour sa musique de film, et Jean Sibelius, uniquement pour ses musiques de théâtre. A priori, ces deux compositeurs n'ont rien à voir ensemble dans l'absolu, mais peu importe puisque mon choix fut purement arbitraire: le besoin de découvrir cette copieuse anthologie de Philippe Sarde et le besoin d'approfondir le coffret plus copieux encore des musiques de théâtre de Jean Sibelius, ni plus ni moins! Le premier volet de l'anthologie comporte 17 thèmes de 17 films:
Les choses de la vie - 1969 - Claude Sautet
La Veuve Couderc - 1971 - Pierre Granier-Deferre
Le Chat - 1971 - Pierre Granier-Deferre
Max et les Ferrailleurs - 1970 - Claude Sautet
César & Rosalie - 1972 - Claude Sautet
Le Fils - 1972 - Pierre Granier-Deferre
Le Train - 1972 - Pierre Granier-Deferre
Liza - 1972 - Marco Ferreri
Deux hommes dans la ville - 1973 - José Giovanni
La Grande Bouffe - 1973 - Marco Ferreri
La Valise - 1973 - Georges Lautner
L'Horloger de Saint-Paul - 1974 - Bertrand Tavernier
Lancelot du lac - 1974 - Robert Bresson
Touche pas à la femme blanche - 1974 - Marco Ferreri
Vincent, François, Paul et les autres... - 1974 - Claude Sautet
Le juge et l'assassin - 1975 - Bertrand Tavernier
Adieu Poulet - 1975 - Pierre Granier-Deferre

C'est un véritable défilé de succès français et italo-français des années 1970 qui se retrouve ici avec des thèmes musicaux plus ou moins connus, certains fort célèbres comme "La chanson d'Hélène" dans Les choses de la vie, et à une moindre mesure le thème de Deux hommes dans la ville. Et pour rester dans un registre très mélancolique, le genre de thème avec piano qui peut filer le bourdon pour un film que j'adore depuis toujours et ai revu maintes fois: Le Chat. Après, il y a aussi des morceaux moins facilement mémorisables mais qui ont de grandes qualités expressives, je pense par exemple aux musiques qu'il composa pour deux films de Tavernier; L'horloger de Saint-Paul et surtout Le juge et l'assassin. En revanche, en dehors de La grande bouffe, je n'avais jamais entendu parler des autres films de Marco Ferreri.

L'instant musical - Le juge et l'assassin - volet 1:

Anthologie "Philippe Sarde": volet 2:

Dans ce second volet, je retrouve des titres de films qui ont plus ou moins marqué ma mémoire de cinéphile, je pense notamment à Sept Morts sur Ordonnance et la musique, d'un caractère tourmenté ce qui n'est pas étonnant vu le synopsis, est plutôt pas mal. Il y a la musique de Barocco que j'ai toujours adorée mais je pense n'avoir jamais vu ce film avec Depardieu. Il y a aussi un thème du Crabe-tambour, film que je n'ai pas réussi à regarder jusqu'à la fin tant il m'a ennuyé, or la musique m'a mieux séduit dans une écoute seule. Je pense cependant que le thème qui m'a le plus galvanisé est celui de Flic & Voyou avec ce côté baroque revisité et popisé, et celui qui a le mieux stimulé l'intellect provient du Locataire:
__Le Locataire - 1976 - Roman Polanski
__Les galettes de Pont-Aven - 1975 - Joël Séria
__Pas de problème - 1975 - Georges Lautner
__Sept morts sur ordonnance - 1975 - Jacques Rouffio
__Barocco - 1976 - André Téchiné
__La Dernière femme - 1976 - Marco ferreri
__Le juge Fayard dit "Le shériff" - 1976 - Yves Boisset
__Mado - 1976 - Claude Sautet
__Un taxi mauve - 1977 - Yves Boisset
__Des enfants gâtés - 1977 - Bertrand Tavernier
__La vie devant soi - 1977 - Moshé Mizrahi
__Le crabe-tambour - 1977 - Pierre Schoendoerffer
__Mort d'un pourri - 1977 - Georges Lautner
__Rêve de singe - 1977 - Marco Ferreri
__Flic ou Voyou - 1978 - Georges Lautner
__L'adolescente - 1978 - Jeanne Moreau
__Le sucre - 1978 - Jacques Rouffio

Je me rends compte qu'il y a entre Philippe Sarde et Marco Ferreri une véritable collaboration entre un cinéaste et un compositeur. En même temps, je me fais la réflexion que je n'ai encore jamais vu un seul film du réalisateur italien, pas même La Grande Bouffe qui est, je crois, celui dont on parle le plus.

Philippe Sarde est un "grand", et j'ai vu tous les films que tu cites (presque tous).
Je n'ai pas aimé "La grande bouffe"...., à l'époque cela m'avait un peu dégoûtée..

Flic ou Voyou: volet 2




Anthologie "Philippe Sarde": Volet 3

Pendant l'écoute de ce troisième volet, j'ai surtout remarqué quatre titres en particulier: Le Toubib, plus que l'extrait "Procession" de Tess qui arrive juste après, alors qu'il s'agit pourtant de la musique la plus vantée de Philippe Sarde parmi le petit monde des béophiles. Le second titre provient de Coup de torchon qui est tout simplement mon morceau préféré de ce troisième volet, par son inventivité et à la fois si esthétique. Arrivent alors un quatrième titre qui ne m'étais pas inédit puisque j'avais l'intégrale de la bande originale à l'époque du 33 tours: La Guerre du feu et ensuite Le choix des armes qui force la sympathie. J'en ajouterais bien un cinquième avec Une étrange affaire pour ses passages les plus incisifs et anxiogènes. D'autres morceaux me furent moins heureux par une broderie dans les cordes que je trouvai un peu trop bavarde et alambiquée, mais rien de pénible rassurons-nous. J'aime moins, c'est tout. Voilà en tout cas ce qui ressort de mes préférences lors de cette première approche. Je ne doute pas que les suivantes puissent être fructueuses en rebondissements, avec peut-être d'autres préférences, etc...
__Une histoire simple - 1978 - Claude Sautet
__Le Toubib - 1979 - Pierre Granier-Deferre
__tess - 1979 - Roman Polanski
__Est-ce bien raisonnable? - 1980 - Georges Lautner
__La femme flic (suite) - 1980 - Yves Boisset
__Le Guignolo - 1980 - Georges Lautner
__Un mauvais fils - 1980 - Claude sautet
__Allons z'enfants - 1981 - Yves Boisset
__Beau-père - 1981 - Bertrand Blier
__Contes de la folie ordinaire - 1981 - Marco Ferreri
__Coup de torchon - 1981 - Bertrand Tavernier
__Hôtel des Amériques - 1981 - André Téchiné
__Il faut tuer Birgitt Hass - 1981 - Laurent Heynemann
__La guerre du feu - 1981 - Jean-Jacques Annaud
__Le choix des armes - 1981 - Alain Corneau
__Une étrange affaire - 1981 - Pierre Granier-Deferre
__J'ai épousé une ombre - 1982 - Robin Davis

Philippe Sarde sut s'entourer d'excellents musiciens comme le saxophoniste John Surman dans Le mauvais fils, l'harmoniciste Toots Thielemans dans Le guignolo, l'illustre Stan Getz dans Est-ce bien raisonnable?, les contrebassistes Ron Carter et Buster Williams dans Le Choix des Armes ou encore le bandonéon de Marcel Azzola dans Une histoire simple et le violon de Stéphane Grappelli dans Beau-père.

Icare a écrit:

Philippe Sarde sut s'entourer d'excellents musiciens comme le saxophoniste John Surman dans Le mauvais fils, l'harmoniciste Toots Thielemans dans Le guignolo, l'illustre Stan Getz dans Est-ce bien raisonnable?, les contrebassistes Ron Carter et Buster Williams dans Le Choix des Armes ou encore le bandonéon de Marcel Azzola dans Une histoire simple et le violon de Stéphane Grappelli dans Beau-père.

J'avais lu cela il y a longtemps. Très intéressant ! Merci.

Coup de Torchon: volet 3:

[i]Anthologie "Philippe Sarde": volet 4:

Dans ce quatrième volume j'ai trouvé bienvenu de placer en guise d'entrée en la matière le générique-début du film Le Choc. On ne pouvait trouver meilleure ouverture par ce mélange légèrement vulgaire de profane et de baroque, avec un rythme de danse paysanne. En fait, il s'agit d'un morceau musical que j'ai toujours eu du mal à définir mais qui convient très bien au film de Robin Davis qui avait déjà employé Philippe Sarde sur J'ai épousé une ombre la même année. Je crois qu'il n'y a guère que le cinéma qui peut engendrer un morceau musical aussi hybride et habilement bancal. J'aimerais souligner la joie fort communicative qui émane de la musique très extravertie de Garçon!, film avec Yves Montand que j'avais vu à sa sortie dans les salles parisiennes et que j'avais bien aimé. Je me rappelle que la musique de Sarde apportait un tempérament heureux, dynamique et enlevé au personnage principal, serveur dans une grande brasserie si je me souviens bien. Si le thème de Mille milliards de dollars, de nature mélancolique, m'avait déjà touché dans le film de Verneuil, il me faudra attendre Fort Saganne pour être embarqué par le magnifique violoncelle de Xavier Gagnepain. S'en suit alors un très bel extrait de Harem, un plaisir qui se poursuivra avec L'homme aux yeux d'argent. Après, j'aime moins...
__Le Choc - 1982 - Robin Davis
__L'étoile du nord - 1982 - Pierre Granier-Deferre
__Mille milliards de dollars - 1982 - Henri Verneuil
__Attention une femme peut en cacher une autre - 1983 - Georges Lautner
__Garçon! - 1983 - Claude Sautet
__L'ami de Vincent - 1983 - Pierre Granier-Deferre
__L'histoire de Pierra - 1983 - Marco Ferreri
__Premiers désirs - 1983 - David Hamilton
__Stella - 1983 - Laurent Heynemann
__Fort Saganne - 1984 - Alain Corneau
__Joyeuses Pâques - 1984 - Georges Lautner
__La Pirate - 1984 - Jacques Doillon
__Harem - 1985 - Arthur Joffé
__L'homme aux yeux d'argent - 1985 - Pierre Granier-Deferre
__Rendez-vous - 1985 - André Téchiné
__Cours privés - 1986 - Pierre Granier-Deferre

Garçon!: volet 4:

Anthologie "Philippe Sarde": volet 5:

Quelques titres que j'ai retenus plus que les autres lors de cette première écoute: Ennemis intimes que j'avais "en entier" à l'ère du 33tours. Je trouve le thème principal avec la flûte solo sur un accompagnement saccadé de l'orchestre (restreint) vraiment bien. J'apprécie aussi l'extrait qui a été retenu de Music Box, film de Costa-Gavras que j'ai en DVD, comme d'ailleurs presque tous les films de ce cinéaste. C'est tout d'abord une voix de femme en mode "vocalises" qui m'émeut dans cet extrait. J'ai bien aimé le thème, bien que dilué dans une forme plus classique et neutre, de La Baule-les-Pins, ainsi que le tout premier morceau de ce cinquième volet: Le lieu du crime.
__Le lieu du crime -1986 - André Téchiné
L'état de grâce - 1986 - Jacques Rouffio
__Ennemis intimes - 1987 - Denis Amar
___Les mois d'avril sont meurtriers - 1987 - Laurent Heynemann
Qui est ce garçon? - 1987 - série tv de Nadine Trintignant
__La couleur du vent - 1988 - Pierre Granier-Deferre
___La maison assassinée - 1988 - Georges Lautner
__L'Ours - 1988 - Jean-Jacques Annaud
Quelques jours avec moi - 1988 - Claude Sautet
___L'ami retrouvé - 1989 - Jerry Schatzberg
__Music Box - 1989 - Costa-Gavras
Faux et usage de faux - 1990 - Laurent Heynemann
___Le petit criminel - 1990 - Jacques Doillon
__La Baule-les-Pins - 1990 - Claire denis
J'embrasse pas - 1990 - André Téchiné
___Pour Sacha - 1991 - Alexandre Arcady
__La petite apocalypse - 1993 - Costa-Gavras

J'ai une petite tendresse pour son travail sur Sacha, que je possède en entier. Je l'ai toujours eue depuis 1991, lorsque je la découvris au hasard d'un magasin spécialisé désormais disparu, sans jamais avoir vu ce film avec Sophie Marceau. Le thème de La petite apocalypse ne m'a pas laissé insensible non plus, mais si je ne devais retenir qu'un seul titre ce serait la musique que Philippe Sarde a composée pour Ennemis intimes, un film qui réunit à l'affiche Michel Serrault et Wadeck Stanczak.

Je suis d'accord avec toi sur le fait que le thème principal de Ennemis intimes est très bien. La flûte solo est très belle et l'accompagnement saccadé de l'orchestre ajoute une touche d'intensité.
Le thème de La Baule-les-Pins est également très bien. Il est plus classique et neutre, mais il est toujours très beau.Le lieu du crime, est également très bien. Il est sombre et inquiétant, mais il est aussi très envoûtant.J'ai une petite tendresse pour Sacha. J'ai aimé cette musique, même si je n'ai jamais vu le film. Le thème de La petite apocalypse est aussi très bien. Il est doux et mélancolique.
La musique de Ennemis intimes est magnifique et inoubliable.

Ennemis intimes: volet 5:

La musique est belle et émouvante. Je pense qu'elle contribue à faire du film une expérience inoubliable.

Anthologie "Philippe Sarde": volet 6:

Sur ce volet en particulier, contrairement aux précédents sur lesquels je pus marquer mes préférences sans grande difficulté, même si mes impressions peuvent toujours évoluer lors des futures écoutes, j'ai pratiquement tout aimé et, pour le coup, il m'est plus ardu de manifester une préférence pour tel ou tel titre:
___Le petit garçon - 1993 - Pierre granier-Deferre
___La fille de d'Artagnan - 1994 - Bertrand Tavernier
___Le fils préféré - 1994 - Nicole Garcia
__Nelly et Monsieur Arnaud - 1995 - Claude Sautet
__Ponette - 1996 - Jacques Doillon
__Le Bossu - 1997 - Philippe de Broca
___Lucie Aubrac - 1997 - Claude Berri
___Alice et Martin - 1998 - André Téchiné
___Mademoiselle - 2001 - Philippe Lioret
__Le mystère de la chambre jaune - 2003 - Bruno Podalydès
__Les égarés - 2003 - André Téchiné
__Le Grand Meaulnes - 2006 - Jean-Daniel Verhaeghe
___La princesse de Montpensier - 2010 - Bertrand Tavernier
___Quai d'Orsay - 2013 - Bertrand Tavernier
___Les deux amis - 2015 - Louis Garrel
__Rodin - 2017 - Jacques Doillon
__Juliette dans son bain - 2021 - Jean-Paul Lilienfeld

Ce que je peux dire quand même c'est que sa musique pour La Princesse de Montpensier bénéficie d'une couleur orchestrale intéressante qui lui confère un charme particulier et je dois bien avouer que j'y suis de plus en plus sensible. Cette musique m'inspire.

La Princesse de Montpensier: volet 6:

Le lien que tu as mis n'est pas visible depuis mon ordinateur. Je vais aller le voir sur YouTube.

La musique de Sarde aide à créer une atmosphère de romance, de passion et de tragédie.