Jakub Gołąbek (né en 1739 en Śląsku (Silésie), mort le 30 Mars 1789 à Kraków) était un compositeur et chanteur polonais.
On ne connaît pas son lieu de naissance, mais d'après son nom on suppose qu'il est probablement originaire de Silésie ou peut-être tchèque près de la frontière, ce qui est admis par le musicologue Vaclav Sierakowskie. La première confirmation de son séjour à Cracovie est son mariage avec Marcjanna Celinska le 4 Novembre 1766 (archive paroissiale de la cathédrale de Wawel à Cracovie). En 1773, il est devenu professeur de chant dans le couvent des Jésuites à Cracovie dont la musique était dirigée par Joseph Sigismond. Il a d'abord travaillé en tant que musicien dans l'orchestre de l'église Ste Marie, puis d'environ 1774 à la fin de la vie dans celui de la cathédrale de Wawel, où il a chanté (ténor), et pour lequel il a composé.
Dans les années 1781-1787, il était professeur à l'école de musique de Wenceslas dirigée par le prêtre Wacław Sierakowski, et a participé à des concerts d'oratorios et de cantates organisés par Sierakowski, sur le modèle de ceux du Concert Spirituel, de Paris, y compris en 1773, pour la cour de l'évêque Cajetan Sołtyka, pour sa Cantata composée en l'honneur d Saint Stanislas.
La musique de Gołąbek est importante dans la formation d'un style classique polonais, comme en témoignent les formes qu'il a utilisées (expositions à deux sujets, développement court et récapitulation), la structure thématique, le traitement de la partie de basse (suivant clairement la tradition de la basse continue), et l'utilisation d'éléments galants dans les mouvements lents (par exemple dans sa Parthia). Il existe quatre messes, non accompagnées, conformes au type "missa sine credo", composées pour la plupart dans un style homophonique mais contenant une certaine polyphonie.
La musique instrumentale de Gołąbek se caractérise par une approche non schématique de la composition combinée à un degré d'ingéniosité mélodique. Ses œuvres sacrées, ainsi que ses œuvres symphoniques, étaient bien connues à son époque et étaient très appréciées, pas seulement dans la région de Cracovie.
Il a composé une variété de morceaux : musique instrumentale et vocale (pour le concert de la cathédrale), y compris 4 cantates à Wenceslas (1781-1787).
Parmi ses oeuvres
Symfonia C-Dur
Symfonia D-dur I
Symfonia D-dur II
Symfonia D-dur III
Partita (na instrumenty dęte) 2 clarinettes, 2 cors, 2 bassons
Offertorium : Veni Sancte Spiritus, à 4 voix, instruments et orgue
Kantata o św. Jacku (Cantate à St Jacques)
Kantata o św. Bronisławie (Cantate à St Bronislaw)
Kantata o św. Stanisławie (Cantate à St Stanislas)
Kantata o św. Janie Kantym (Cantate à St Jean Kanty)
On trouve sa symphonie en ré majeur sur ce CD (déjà présenté, avec des oeuvres de Engel, Kuci, Zebrowski et Namieyski)
Un mot sur Namieyski, dont on ne connaît même pas le prénom. Tout ce que l'on sait c'est qu'il vivait dans le district de Grodzisk Wielkopolski, et que l'on a trouvé sa symphonie en ré majeur, en 5 mouvements, dans les archives des Frères Pauline de Jasna Góra. Le manuscrit est daté de 1760, et c'est sa seule oeuvre connue. Il est improbable que ce Namieyski soit Johann Namiesky qui était Directeur de la musique d'harmonie de Baden, et qui a composé de la musique sacrée, car il vivait à Vienne en 1830, alors que la symphonie en ré majeur est de 1760.
Quant à Marcin Józef Żebrowski, on n'en sait pas beaucoup plus : né vers 1710 et mort vers 1792, il était lui aussi membre de la chapelle des Frères du monastère Pauline de Jasna Góra à Czestochowa, comme compositeur, violoniste, chanteur et professeur. Il y a composé des "sonates pro processiones" et de la musique religieuse (messes, y compris pastorales, magnificat, vêpres de la Vierge et des Pastoralis).