Giovanni Alberto Ristori (né vers 1692 à Bologne ?, mort le 7 Février 1753 à Dresde) était un compositeur et chef d'orchestre italien. Ni le lieu ni la date exacte de la naissance de Giovanni ne sont documentés, mais son lieu de naissance est diversement donné comme Bologne, Vienne, par un passeport saxon de 1715, et Venise.
On pense qu'il est né à Bologne, et était le fils de Tommaso Ristori, le chef d'une troupe d'opéra appartenant au roi de Pologne et électeur de Saxe August II le Fort, situé à Dresde. Giovanni Alberto Ristori était un joueur habile d'orgue et de clavecin. Son premier opéra, Pallade trionfante in Arcadia, fut créé au Teatro degli Obizzi, Padoue, à l'été 1713, et en novembre son Orlando furioso fut donné au Teatro S Angelo, Venise ; tous deux ont été relancés à Venise l'année suivante quand, en plus, son Euristeo a été joué à Venise et à Bologne et son Pigmalione à Rovigo. En décembre 1715, Tommaso Ristori et ses comédiens italiens sont engagés par l'électeur Friedrich August Ier à la cour de Saxe. Giovanni et sa femme Maria accompagnent ses parents à Dresde, mais il n'y occupe aucun poste officiel jusqu'en 1717, date à laquelle il est nommé compositeur du théâtre comique italien dirigé par son père ; en même temps, il devient directeur de la cappella polacca avec un salaire de 600 thalers.
La chambre, qui accompagna August II dans ses voyages en Pologne, était composée d'une douzaine de musiciens dont JJ Quantz, d'abord employé comme hautboïste, et le violoniste Franz Benda. Bien que Lotti ait été le compositeur d'opéra résident à Dresde entre 1717 et 1719, Ristori avait Cleonice (1718). Mais l'opéra italien a été sévèrement réduit peu de temps après, et Ristori et son père étaient parmi les rares Italiens à ne pas être libérés du service en 1720. Au cours des années suivantes, Ristori, qui, avec Heinichen et Zelenka, était responsable des services religieux à la cour saxonne, composa des messes, des motets, des litanies et d'autres pièces liturgiques. Il existe également des preuves d'une représentation d'opéra à Prague à l'automne 1723. Son opéra comique Calandro est parfois appelé le premier opéra bouffe italien écrit en Allemagne.
Ristori passa une partie de 1731-1732 en Russie avec la troupe de son père à l'invitation de la nouvelle impératrice Anna Ivanovna. Là, une reprise de Calandro le 11 décembre est généralement considérée comme la première représentation d'un opéra italien en Russie. Après une courte visite à Saint-Pétersbourg au début de 1732, la compagnie se rendit à Varsovie, où résidait August II.
La plupart des comédiens italiens de Dresde ont été licenciés à la mort d'August II en 1733 ; il a été remplacé par son seul fils légitime, Friedrich August II, qui était également roi de Pologne comme August III. A cette époque Ristori a été temporairement rétrogradé au rang d'organiste de chambre avec un salaire réduit de 450 thalers, mais en 1745, il était passé à 1200 thalers.
Avec le départ à la retraite de Tommaso Ristori, la comédie italienne improvisée à la cour de Dresde prend fin, et l'opéra sérieux, dirigé par Hasse le nouveau Kapellmeister, dominait la scène saxonne. Outre Hasse, Ristori se distingue régulièrement par de nouvelles compositions, écrivant des cantates pour les anniversaires et les fêtes ainsi que des œuvres pour la scène, dont l'opéra Arianna pour l'anniversaire de l'électeur le 7 octobre 1736.
Ristori n'a probablement pas supervisé la création de son pasticcio Didone abbandonata à Covent Garden, Londres, le 13 avril 1737, mais il dirigea les répétitions et les représentations de son Temistocle et Adriano in Siria à S Carlo, Naples, en 1738 et 1739 ; il dut y avoir accompagné la princesse saxonne Maria Amalia après son mariage avec Charles III, roi des Deux-Siciles, en mai 1738.
En 1744, il était retourné à Dresde, où, cette année-là, il composa trois messes, dont la Messa per il Santissimo Natale di NS; la qualité de ces œuvres et d'autres œuvres chorales fut reconnue avec sa nomination comme Kirchenkomponiste de la cour en 1746.
En 1750, August III récompensa à nouveau Ristori pour ses nombreuses années de service et sa musique exceptionnelle en le nommant vice-Kapellmeister avec Hasse. Sa dernière œuvre, une Messe en ut, est datée de 1752. À sa mort l'année suivante, sa veuve reçut une pension de 400 thalers et fut payée pour la collection de Ristori de ses propres partitions, dont certaines furent perdues lors du bombardement de Dresde en 1760 et bien d'autres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Oeuvres
La collection de musique royale de Dresde était en possession d'un grand nombre de ses œuvres, dont onze messes complètes, trois autres sans Credo, cinq Glorias (quatre d'entre eux en double choeur), 21 motets, trois Requiem, vingt psaumes et trois oratorios. Ristori a également créé 19 opéras, 16 cantates, plusieurs airs, des concertos instrumentaux et un manuel, Esercizi Accompagnamento. Une plus grande attention devrait être accordée à ses opéras-comiques, qui dans le nord de l'Allemagne ont été les premières créations de l'opera buffa notamment Calandro (1726) et Un Pazzo ne fà cento, ovvero Don Quichotte (1727).
Calandro, son opéra en trois actes sur un livret de Stefano Benedetto Pallavicini, était à la fois le premier opéra-bouffe écrit en Allemagne et aussi le premier opéra italien réalisé en Russie. Il a été donné sous la direction de son père, avec treize acteurs et neuf chanteurs dont Ludovica Seyfried, Margherita Ermini et Rosalia Fantasia, en 1731 à Moscou.
Opéras
Orlando furioso (RV Anh. 84) (dramma per musica, libretto di Grazio Braccioli, 1713, Venezia ; ripreso nel 1714 da Antonio Vivaldi con l'aggiunta di musiche proprie)
Pallade trionfante in Arcadia (dramma pastorale, libretto di Otto Mandelli, 1713, Padova)
Euristeo (dramma per musica, 1714, Venezia o Bologna )
Pigmalione (dramma per musica, libretto di F. Passarini, 1714, Rovigo)
Cleonice (dramma per musica, libretto di A. Constantini, 1718, Moritzburg)
Calandro (commedia per musica, libretto di Stefano Benedetto Pallavicino, 1726, Pillnitz)
Un pazzo ne fa cento ovvero Don Chisciotte (opera comica, libretto di Stefano Benedetto Pallavicino, 2 febbraio 1727, Dresda)
Le fate (dramma per musica, libretto di Stefano Benedetto Pallavicino, 18 agosto 1736, Dresda)
Arianna (azione scenica per musica, libretto di Stefano Benedetto Pallavicino, 7 ottobre 1736, Hubertusburg)
Didone abbandonata (pasticcio, libretto di Pietro Metastasio, 13 aprile 1737, Londra, Covent Garden)
Temistocle (dramma per musica, libretto di Pietro Metastasio, 19 dicembre 1738, Napoli, teatro San Carlo)
Adriano in Siria (dramma per musica, libretto di Pietro Metastasio, 19 dicembre 1739, Napoli, teatro San Carlo)
Diana vendicata (festa per musica, libretto di Giovanni Claudio Pasquini, 8 dicembre 1746, Dresda)
La liberalità di Numa Pompilio (serenata, libretto di Giovanni Claudio Pasquini, 1746, Dresda)
Trajano (festa da camera, libretto di Giovanni Claudio Pasquini, 1746, Dresda)
Amore insuperabile (festa da camera, libretto di Giovanni Claudio Pasquini, 10 febbraio 1747, Dresda)
I lamenti d'Orfeo (festa di camera, libretto di Giovanni Claudio Pasquini, 1749, Dresda)
Ercole
Nicandro
Intermezzi
Delbo e Dorina
Fidalba e Artabano
Despina, Simona e Trespolo
Serpilla e Serpello
La lite fra la suocera e la nuora
Cantate
Lavinia e Turno (E. Talea, 1748)
Nice e Tirsi (1749)
Cantata a 4 voci per il Giorno natalizio (1735)
Componimento per musica, pour la fête du roi (1736)
Versi cantati in Varsavia (1736)
La Liberalita di Numa Pompilio (1746)
Cantata per Comando
Verdi colli e spiagge amene (settembre 1719)
Quattro arie italiane
Oratorios
La Deposizione della Croce di Nostro Signore (1732, Dresda)
La Sepoltura di Cristo (1749)
La Vergine annonziata
Messes et autres musiques sacrées
Missa per il Santissimo Natale di Nostro Signore (1744 )
Missa brevis in fa
Missa brevis in re
Ite longe hostes crudeles: Mottetto per basso solo e basso continuo
Miserere per 4 voci
Credo per 4 voci (1751)
Altri 22 Mottetti
3 Requiem
1 Litania
Te Deum
Altri frammenti di messe e d'altri lavori sacri
Oeuvres instrumentales
Concerto in mi bemolle per oboe solo, violino, viola, oboe e basso in mi maggiore
Sinfonia in fa maggiore per corni da caccia, 2 violini, viola e basso (1736)
Sinfonia in re maggiore per corno, violino, viola e basso (1736)
2 sinfonie in re maggiore
Esercizi per l'accompagnamento
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