Frederico de Freitas (1902-1980)

Frederico Guedes de Freitas (né à Lisbonne le 15 Novembre 1902, où il est mort le 12 Janvier 1980) était un compositeur et chef d'orchestre portugais.

Après avoir reçu ses premières leçons de sa mère, Elvira Cândida de Araújo Guedes de Freitas, il est entré à 13 ans au Conservatoire de Lisbonne et obtint une bourse pour poursuivre ses études à Paris.

Les premières compositions de son catalogue datent de 1922. Il convient de mentionner la pièce Poema sobre uma Écloga de Virgílio (Poème sur une éclogue de Virgil), pour orchestre à cordes.

En même temps qu'il était compositeur, Frederico de Freitas a également développé une carrière de professeur d'école secondaire. Cependant, c’est son éclectisme qui lui a valu les faveurs du grand public. Cet éclectisme lui a permis de composer non seulement des pièces comme Suite Africana ou Quarteto Concertante (Harmonious Quartet), mais également une vaste galerie de chansons légères qui habitent depuis des images populaires nationales.

En 1935, Frederico de Freitas est admis au poste de chef d'orchestre au sein de la Société de radiodiffusion nationale. Il joue depuis lors un rôle de premier plan dans les manifestations musicales organisées par le gouvernement de l'Estado Novo. En 1940, il compose la Missa Solene (Messe solennelle) pour voix solo, choeur et orchestre, et Auto de D. Afonso Henriques (Acte du roi Afonso Henriques), toutes deux créées lors de la double célébration du 800e anniversaire de la fondation du Portugal et du 300e anniversaire de la restauration de l'indépendance.

Il a enseigné la musique chorale au Liceu Gil Vicente et fut fondateur de la Société Chorale de Lisbonne (1941) et de la Société portugaise des auteurs, directeur de l'Orchestre de la radio nationale et critique musical pour le journal Novidades.

La carrière de chef d’orchestre, pour laquelle il travailla très dur, fut également reconnue sur le plan international et, de ce fait, Frederico de Freitas fut régulièrement invité à diriger des orchestres étrangers.

Parmi ses dernières œuvres, on citera D. João e as Sombras (1960), la symphonie Os Jerónimos (1962), Fantasia concertante (Harmonious Phantasy, 1969) et Farsa de Inês Pereira, 1979), ce dernier a été achevé par Manuel Faria après le décès de Frederico de Freitas.

Il a introduit au Portugal des techniques polytonales et polyrythmiques  en utilisant des chansons folkloriques coloniales.


Oeuvres

Operas

O Eremita, opéra (1957)
A Igreja do Mar (ópera radiofónica em 1 acto) (1960)
Don João e as Sombras (ou D. João e a Máscara ?) (1960)


Opérettes

A Flor de San Roque (1928)
O meu Menino (1931)
A Senhora da Saúde (1931)
Alvorada do Amor (1932)
O Timpanas (1933)
De Capa e Batina (1933)
O Solar das Picoas (1934)
Casal de Perus (1945)
également des collaborations à des revues


Ballets

Dança (1935)
Noite de S. João ( (1938)
O Muro de Derrete (1940)
A Dança da Menina Tonta (1941)
Imagens da Terra e do Mar  (1943)
Danças para a Comemoração do VIII Centnário da Tomada de Lissabon (1947)
Nazaré (1948)
Fado Corrido (1949)
Arremedilho de Guimarães (1953)
Suite Medieval (1958)
Bella (1976)
A Dama do Pé de Cabra (1976)


Orchestre

Poema sobre uma Écloga de Virgílio, pour orchestre à cordes (1924)
A lenda dos Bailerins, poème symphonique (1925)
Prélude sur un Pregao de Lisbonne, pour cordes (1925)
Ribajeto (1934)
Nazaré (1935)
Suite africana (1936)
Duas Danças do século XVII (1940)
Danses pour le 8éme centenaire de Lisbonne (1947)
Suite medieval (1958)
Sinfonia "Os Jerónimos" (1962)
In memoriam Alexandre Herculano (1977)


Concertos

Quarteto Concertante pour 2 violons, 2 violoncelles et cordes (1945)
Concerto para Flauta e Orquestra (1954)
Fantaisie concertante pour orgue et orchestre (1969)


Musique de chambre

Allegro appassionato, violino e piano (1923)
Sonata para violino e violoncelo (1923)
Prélude et Fugue, piano, violon, violoncelle (1923)
Berceuse, violon et piano (1926)
Nocturno sobre um soneto de Antero, para violoncelo e piano (1926)
Cancao Raiana, violoncelle et piano (1944)
Sonata para violino e piano em fa (1946)
Quarteto de cordas em mi menor (1946)
Quinteto de sopro (1950)
3 Pièces simples, violon et piano (1954)
13 Variations, violoncelle et piano (1970)


Piano

Quand elle marche, on dirait qu'elle danse (1923)
Ingenuidades (1923)
Ciranda (1942)
6 Piezas (1943)
Sonata (1944)
Tema e Variações (1944)
Bagatelas (1953)
O Livro de Maria Frederica, 36 piezas (1953)
Sonata para a Noite de Natal — Orgão (1963)


Musique chorale avec orchestre

Prélude de Ludzor pour choeur de femmes et orchestre (1923)
A Lenda dos Bailarins (1925)
Música Bailado Ribatejo (1934)
Missa Solene (1940)
O Muro do Derrete, ballet (1940)
Dança da Menina Tonta (1941)
Imagens da terra e do Mar, ballet (1943)
As Sete Palavras de Nossa Senhora (1946)
Nazaré, ballet (1948)
Farsa de Inês Pereira (1979, inachevé)

etc.


Mélodies
D'après plusieurs poètes, comme Camões, João de deus, Eugénio de Castro, Ruben Dario, Buendia Manzano, Oliveira, etc. parmi lesquelles : 2 Sonnets (1924), 4 Cantigas a Gente Moca (1927), 4 Cantares de Amigo (1938)


Musique chorale

Missa "Regina Mundi" (1954)
Aveiro (díptico coral) (1956)
Tríptico Vicentino, romance (1951)
Stabat Mater pour choeur de femmes et orgue (1971)
Missa em Honra de São Cristovão (1973)


Musiques de film

O Fado
Maria papoila
O Pateo das cantigas
As Pupilas de Sanhor Reitor
A Severa
Trevo de quatro folhas
A Varanda dos rouxinois

Voici de belles musiques de ballet de Frederico de Freitas, compositeur contemporain portugais (à ne pas confondre avec Luis Freitas Branco).

Décidément, depuis quelque temps, je remarque que les contemporains n'ont pas tous composé de la musique "moche"    ce serait même le contraire !



En portugais :

Dança de Menina Tonta (Danse de la fille étourdie)
O Muro do Derrete (Le mur de l'amour)
Suite Medieval (Suite médiévale)
Ribajeto (nom d'une région du Portugal)

Je n'ai pas vraiment de préférence entre les quatre ballets présentés : tout est beau   

Excuse-moi, mais il serait totalement ridicule de penser que les compositeurs contemporains auraient tous écrit de la musique nulle ou "moche" encore que la perception du "beau" en musique tient aussi de critères souvent propres à chacun, forgés selon notre expérience personnelle, notre culture du son et notre tolérance (et familiarisation) envers les différentes esthétiques existantes. Sans vouloir ré-ouvrir un débat qui, selon moi, n'a pas vraiment de raison d'être, je perçois de la beauté dans la Sonatine pour flûte et piano de Pierre Boulez tout comme j'en perçois aussi - ce n'est pas incompatible - dans la musique que tu présentes.  

J'attendais ta réaction, cher ami. C'est pourquoi je me suis "forcé" à exagérer    ...quoique, trouver belle la sonate de Boulez, ça je n'y arriverai jamais à mon âge, encore qu'il y a encore pire chez lui (Domaines, Eclat, Messagesquisse et je n'évoque même pas les études concrètes...) Comme tu dis, tout est appréciation personnelle   

joachim a écrit:

J'attendais ta réaction, cher ami. C'est pourquoi je me suis "forcé" à exagérer    ...quoique, trouver belle la sonate de Boulez, ça je n'y arriverai jamais à mon âge, encore qu'il y a encore pire chez lui (Domaines, Eclat, Messagesquisse et je n'évoque même pas les études concrètes...)  Comme tu dis, tout est appréciation personnelle   

J'ai parlé de sa Sonatine pour flûte et piano...  La Sonate pour piano, il me semble que je l'avais découverte en concert dans une église et c'est surtout la pianiste que j'avais trouvé belle.