Pietro Paolo Bencini, (né vers 1670 probablement à Rome, mort le 6 juillet 1755 à Rome) est un compositeur italien de la période baroque.
Pietro Paolo Bencini est né dans une famille de musiciens dont il est devenu le plus célèbre membre. Son nom apparait la première fois en 1690 comme membre de l'assemblée générale de la "Compagnia dei Musici di Roma". Ses premières cantates ont été copiées dans des manuscrits datables jusqu'en 1696. Pendant le carême de 1698, il a fait ses débuts au Ss. Crocifisso di San Marcello avec l'oratorio Susanna a propheta Daniele vindicata. Deux ans plus tard, pour l'année sainte 1700, son oratorio L'innocenza Protetta basé sur un livret de l'abbé Giacomo Buonaccorsi est joué pour la confrérie de la Pietà dei Fiorentini.
En 1703, il a été inclus dans le groupe des maîtres romains de la chapelle qui a été officiellement reconnue par la congrégation des musiciens. Le 16 janvier 1703 il fut nommé maître de chapelle à l’église germanique de Rome, la Chiesa di Santa Maria dell'Anima, occupant ce poste jusqu'à sa mort. Le titre de Bencini signifiait qu’il avait la tâche d’organiser la musique pour les jours de fête.
En 1705, il succéda à Alessandro Scarlatti en tant que maestro coadiutore, c'est-à-dire "assistant" de Giovanni Bicilli, qui réalisait alors la musique de la Congregazione dell'Oratorio di San Filippo Neri à l’église Santa Maria de Valcella pendant presque cinquante ans. Lorsque Bicilli meurt en octobre de cette année, Bencini prend son poste. En 1706, il est élu guardiano de l'assemblée des musiciens, un poste important, auquel il est réélu l'année suivante et à nouveau en 1712. En 1743, il obtient le poste de maestro di Cappella à l’église Giulia di San Pietro, succédant ainsi à Pitoni. Comme il est d'usage quand un maestro di cappella devient trop vieux, le chapitre de la basilique fait de lui un maestro coadiutore en 1749. Ce poste a été pris par Niccolo Jommelli de 1749 à 1752, puis par Giovanni Battista Costanzi (1704-1778), qui lui a succédé en tant que maître de la Cappella Giulia à sa mort le 6 juillet 1755, à l'âge d'environ 86 ans, comme le rapporte le Diario ordinario di Roma (n. 5928).
Son fils Antonio, compositeur d'oratorios, de cantates et d'intermèdes, est mort à Rome le 13 mars 1748, soit 7 ans avant son père.
Bencini a composé plusieurs oratorios, des cantates séculaires et religieuses et un bon nombre d'œuvres pour l'église, dont 12 messes, litanies, antiphones, psaumes... Sur ses 7 oratorios, Introduzione all'Oratorio della Passione a été commandé en 1706 par le cardinal Pietro Ottoboni pour se joindre aux oeuvres d'Alessandro Scarlatti et Francesco Gasperini.
Une grande partie de ses manuscrits d'œuvres religieuses, sont conservés dans la Bibliothèque apostolique vaticane.
Oratorios
Susanna a Propheta Daniele Vindicata (1700)
Salomon (1704)
Jezabel
Introduction à l'Oratorio de la Passion (1706)
Le Sacrifice d'Abraham (1708)
Saint André Corsini (1722)
Musique sacrée
12 Messes
16 Graduels
17 Offertoires
5 Magnificats
20 Antophones
45 Psaumes
21 Hymnes
Te Deum
Vêpres de la Vierge à Saint Pierre de Rome
Assumpta es Maria
Ave Maria
Beata es Maria virgo
Beatus vir
Dominus Deus
Os justi meditabitur
Musique profane
L'Adrasto, pastorale (1702)
De l'Indigence et de l'abondance, oratorio profane (1703)
L'Innocence protégée, oratorio profane (1700)
La Renommée, sérénade
Cantates profanes
2 Arias (1772)
Musique instrumentale
Sonate pour orgue
Fugue pour orgue