Martin-Pierre Dalvimare (marquis D'Alvimare) est un harpiste et compositeur français, né le 18 septembre 1772 à Dreux, et mort le 13 juin 1837 à Paris. Il fut maître de harpe de Joséphine Bonaparte puis de sa fille, Hortense de Beauharnais, qui deviendra la reine Hortense. Il avait acquis un talent remarquable de harpiste, aussi, dès qu'il arriva à Paris, il y produisit une assez vive sensation. D'ailleurs, comme homme du monde, possédant des connaissances variées, il était bien accueilli partout, et il eut ainsi des liaisons d'amitié avec les artistes et les gens de lettre les plus renommés de l'époque.
Martin Pierre d'Alvimare du Briou est né le 18 septembre 1772 à Dreux, de Pierre d'Alvimare du Briou, avocat au Parlement et receveur des gabelles et de Cécile Doury de Sacy. Il reçut une excellent éducation et apprit de bonne heure le dessin ainsi que le clavecin et la harpe. Remarqué par le Duc de Penthièvre demeurant au proche château d'Anet, il fut présenté par celui-ci et Madame de Lamballe à la cour à l'âge de 7 ans, où il joua devant la Reine Marie-Antoinette. En 1788, il compose son premier opéra : Eglé.
A 14 ans, il reçut la charge de receveur des gabelles de son père, mais la charge ne l'intéressait pas et elle pouvait se faire par procuration. Il se lança donc dans la carrière militaire et devint garde du corps de Louis XVI, ce qui lui permettait de composer à loisir. Il se trouva donc à son poste lors de la journée du 10 août 1792 et échappa miraculeusement au massacre, se réfugiant chez le portier d'un de ses amis qui le fit passer pour son fils malade.
Inscrit sur la liste des émigrés, il se cacha sous un autre nom. Il ne restait plus grand chose de la fortune de son père, confisquée. Il devint, pour gagner sa vie, dessinateur pour une fabrique de mouchoirs implantée près de Dreux, sous le nom de Dalvimare.
Au Consulat, rayé de la liste des émigrés, il revint à Paris et reprit ses activités musicales avec succès. Il fut admis comme harpiste de l'Opéra l'an VIII (1800), il eut sa nomination définitive à cette place au mois de fructidor an IX. A l'époque de la formation de la musique particulière de Napoléon, Dalvimare en fut aussi nommé harpiste. En 1807, il eut le titre de maître de harpe de Joséphine et de sa fille Hortense. Familier de Malmaison, il fréquenta Talma, le Général Lauriston, et fut ami intime de Méhul.
Ensuite, un heureux changement dans sa fortune ayant permis à cet artiste de renoncer à l'exercice de son talent pour vivre, il donna sa démission de toutes ses places le 12 mars 1812 et se retira à Dreux, où il passa le reste de sa vie, à peindre et composer. Il fut marié à Anne Louise Didelot (décédée en 1804) puis en 1812 à Alexandrine de Feuquières.
Malade, il se rendit à Paris pour se faire soigner et y mourut le 3 juin 1839.
Curieusement, après sa retraite, Dalvimare n'aimait pas parler de sa carrière d'artiste, pourtant tout à fait honorable, et voulait faire oublier jusqu'à ses succès. Son premier ouvrage fut une symphonie concertante pour harpe et cor, qu'il composa avec Frédéric Duvernoy, et qu'il publia en 1798. Cependant il publia comme opus 1 un recueil de romances avec accompagnement de piano et de harpe. En 1809, il composa pour le théâtre Feydeau un opéra comique en 1 acte, Le Mariage par imprudence qui n'eut pas de succès.
Oeuvres
Trois sonates pour harpe et violon ad libitum, op 2, 9, 12, 14, 15, 18 (3 par opus) Grande sonate pour harpe avec violon obligé, op 33 3 Duos pour harpe et piano, n° 1 op 22, n° 2 sans opus, n° 3 op 31 Concerto pour harpe et orchestre en ut mineur, op 30 Premier et Deuxième duo pour 2 harpes Plusieurs morceaux pour cor et harpe composés avec Frédéric Duvernoy Symphonie concertante pour cor, harpe et orchestre, avec Duvernoy (1798)
Harpe seule
Recueil de romances, op 4, 13, 15, 20 3 Sonates, op. 1 3 Sonates op 14 3 Grandes Sonates, op 18 Duo pour harpe à 4 mains, op. 19 (1803) Thème varié pour harpe, op 21 Scène pour la harpe, op 23 Fantaisie sur le pas russe, op 24 6 Airs russes variés, op 25 2 Rondeaux pour la harpe (1806) Hornpipe Rondo 4 airs favoris avec variations pour la harpe (1800) Fantaisie et variations sur l'air de Léonce Air tyrolien varié Airs des Mystères d'Isis en pot-pourris et variés Fandango des Noces de Gamache varié Fantaisie avec 8 variations sur l'air Mon coeur soupire (1809) Fantaisie sur l'air Un jeune troubadour Fantaisie sur un thème donné Fantaisie et douze variations sur un air piémontais Fantaisie et variations sur l'air Charmant ruisseau Airs et ouvertures d'opéras arrangés pour la harpe Fandango, air favori tiré du ballet Les Noces de Gamache (1800)
Musique vocale
Egle, opéra comique (1788) Le Mariage par imprudence, opéra comique (1809)
6 Livres de Romances, dont Mon cœur soupire (1809), Un jeune Troubadour (1810), les Adieux (1815), le Marquis Olivier Chansonnette : Rosette, pour un peu d'absence
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joachim Admin
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