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Sujet: Jef van Hoof (1886-1959) 2012-08-05, 18:15
Jef ou Jozef Van Hoof, né le 8 mai 1886 à Anvers et décédé le 24 avril 1959, dont le nom complet est Josephus Bonifacius Emilius Michaël Van Hoof, est un compositeur de la fin de l’ère romantique flamande.
Van Hoof est le fils du sacristain et organiste de l'église Saint-Michel à Anvers, Frans Van Hoof. Il étudia au conservatoire royal d'Anvers - la Vlaamsche Muziekschool - sous la direction de Jozef Huybrechts, Paul Gilson et August De Boeck (harmonie), Jozef Callaerts et Arthur De Hovre (orgue), Jozef Bosiers (piano) et Lodewijk Mortelmans (contrepoint et fugue). Il subit également l'influence de Peter Benoit.
Ses premières compositions devinrent connues du public à partir de 1903. Ses premiers chants de guerre datent de 1906. En 1909, il écrivit la chanson Groeninghe sur des paroles de Guido Gezelle et reçut le Prix de l’Algemeen Nederlands Verbond (pacte général néerlandais, ANV). Il remporta le deuxième Prix de Rome, en 1911, avec la cantate Tycho Brahé. Il fut un grand partisan du mouvement pour une musique flamande dans le sillage de Peter Benoit. À cette époque, ses activités musicales furent intensément associées à celles d’organisations liées au mouvement flamand, comme l’ANV, la Ligue nationale flamande (Vlaams Nationaal Verbond) et le Groeningerwacht (garde du Groeninghe), qu'il co-fonda et dont il dirigea le chœur d’hommes. Il fut également co-fondateur de la Société des compositeurs flamands (1922), les Concerts flamands (1926) et la Fanfare nationale flamande (1930).
Sa composition chorale Oproep, dont les paroles sont de Nico Gunzburg, fut exécutée lors de l’ouverture de l’université néerlandisée de Gand en 1916. La même année, Van Hoof succéda à son père en tant qu’organiste titulaire de l'église Saint-Michel à Anvers. Ses sympathies activistes lui valurent son arrestation après la guerre et une condamnation à une peine de huit mois. Après avoir purgé cette peine, il donna des cours privés et organisa des concerts auxquels il joua le piano.
Après 1920, il demeura encore actif dans des organisations nationalistes flamandes telles que le Vlaams Nationaal Verbond. Il fut chef d'orchestre lors des pèlerinages de l’Yser et des célébrations de la bataille des éperons d’or et mit en musique d’autres chants de guerre. En 1924, il enseigna l’harmonie et la composition à l’école de carillon à Malines et en 1936, il devint enseignant au conservatoire royal d'Anvers.
En 1933, il fut co-fondateur du festival musical national flamand (Vlaams Nationaal Zangfeest), qu'il dirigea jusqu'en 1936.
Début 1942, il fut nommé directeur du Conservatoire, succédant à Flor Alpaerts. Son adversaire était Lodewijk De Vocht, mais la candidature de Van Hoof l’emporta grâce au support d’éminents flamingants comme Cyriel Verschaeve. Inévitablement, il dut donner sa démission après l’arrivée des alliés, et fut condamné à un an de prison.
À plusieurs reprises, il fit office de chef d'orchestre, y compris le Jour de la chanson flamande en 1953 et le Jour flamand de l’exposition universelle de 1958.
Œuvres
Van Hoof composait de la musique de chambre, des œuvres symphoniques, des chansons, de la musique sacrée, des pièces pour piano et d’orgue (en tout 280 titres).
Sa renommée auprès du grand public repose surtout sur des chants de guerre, entre autres :
Het Lied van het Recht (1901), paroles de Paul De Mont 't Is stille (1903), sur un poème de Guido Gezelle Ruiterliedeken (1907) Groeninghe, sur un poème de Guido Gezelle (1909) Landelijke stemming (1910) Vlaanderen (1912), paroles de A. Michielsen Hoe stille is 't (1913), sur un poème de Guido Gezelle Vijf liederen van het Vlaamse vaderland Daar is maar één Vlaanderen (1917), paroles de René De Clercq Toeristenlied, paroles de René De Clercq Psalm (1917), sur un poème d’Albrecht Rodenbach Ouverture Willem de Zwijger, pour chœur et orchestre Rodenbach ter ere, cantate O Kruis van den IJzer Zes Dietsche Liederen Groeningerwacht (1925), paroles de Paul de Mont Nachtdeun, paroles d’Alice Nahon De lotusbloem, paroles d'A. De Bremacker
Dans la seconde partie de sa vie, Van Hoof composait principalement de la musique sacrée.
Parmi ses compositions :
six symphonies : n° 1 en la majeur (1938) - n° 2 en la bémol majeur (1941) - n° 3 en mi bémol majeur (1945) - n° 4 en si bémol majeur (1950) - n° 5 en mi mineur (1955) n° 6 en si bémol majeur "inachevée" (1958-59) trois suites symphoniques : from the opera "Fire of May" (1916) - First symphonic Suite - Second symphonic Suite (1953) Poème symphonique : Landelijke Stemming (1910) - Ouvertures : Perzeus (1908) - William the silent, with choir (1910-12) - Remembrance (1917) Symfonische inleiding voor een feestgelegenheid (1942) Concertino pour violon et orchestre (1956) Divertimento for trmbone and orchestra (1935) deux quatuors à cordes Synfoniëtta voor koper, pour cuivres (1932) Miniature March for band
Groeninghe for chorus and orchestra (1909) Proficiat moeder, for children choir and orchestra (1912) Ik wist niet! for chorus and orchestra (1915) Cantata Rodenbach ter ere Missa de Deo (1937) pour chœur mixte, cuivres et percussions Te Deum (1949) pour chœur mixte et ensemble de cuivres.
Van Hoof a également composé des opéras:
Meivuur (1916) – livret de Paul De Mont Vertraagde film (1926) - livret Herman Teirlinck Jonker Lichthart (1928) - livret E. Denhaene
La plupart de ses œuvres ont été publiées par la maison d'édition de musique De Crans, fondée par lui-même en 1917. Les manuscrits appartiennent pour la plupart à l’AMVC, Archives et musée de la Vie culturelle flamande, à Anvers.
Dernière édition par joachim le 2023-10-27, 20:45, édité 1 fois
felyrops
Nombre de messages : 1419 Age : 77 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: Jef van Hoof (1886-1959) 2012-08-05, 23:15
Je pensais bien connaître sa biographie... Mais là, Joachim est notre encyclopédie vivante tu m'as appris beaucoup de choses inconnues du grand public.
felyrops
Nombre de messages : 1419 Age : 77 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: Jef van Hoof (1886-1959) 2012-08-06, 14:25
J'y entends aussi un admirateur des poèmes symphoniques de Richard Strauss... Comme Strauss il fait jouer aux cuivres le rôle principal.
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7262 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Sujet: Re: Jef van Hoof (1886-1959) 2012-08-06, 15:41
Merci Fely ... je ne connais pas bien Richard Strauss, si ce n'est que j'ai souvent du mal avec ses compositions lyriques ! Tu as une référence que je pourrais écouter ?
felyrops
Nombre de messages : 1419 Age : 77 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: Jef van Hoof (1886-1959) 2012-08-06, 21:05
Je peux vous conseiller les "Oeuvres pour Orchestre de Richard Strauss" éditées par EMI en 1973, par la Staatskapelle de Dresden, direction Rudolf Kempe. Une réédition est disponible sur Brilliant, bon marché comme toujours. (10 cd.) Vous connaissez certainement "Ainsi parla Zarathustra" (1895-96), "Une symphonie alpestre" (1913), "Symphonia Domestica" (1902-03), "Les farces joyeuses de Till Eulenspiegel" (1894-95), "Une vie de Héro" (1898). Je ne nomme là que les plus connus, mais tout est à découvrir.
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7262 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Sujet: Re: Jef van Hoof (1886-1959) 2012-08-06, 21:09
felyrops a écrit:
Je peux vous conseiller les "Oeuvres pour Orchestre de Richard Strauss" éditées par EMI en 1973, par la Staatskapelle de Dresden, direction Rudolf Kempe. Une réédition est disponible sur Brilliant, bon marché comme toujours. (10 cd.) Vous connaissez certainement "Ainsi parla Zarathustra" (1895-96), "Une symphonie alpestre" (1913), "Symphonia Domestica" (1902-03), "Les farces joyeuses de Till Eulenspiegel" (1894-95), "Une vie de Héro" (1898). Je ne nomme là que les plus connus, mais tout est à découvrir.
Merci pour les pistes. Je connais bien entendu 'Ainsi parlait Z' et j'ai découvert ici "Une symphonie alpestre" ... je vais essayer de découvrir les autres.
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Jef van Hoof (1886-1959) 2015-12-23, 09:49