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 Luigi Dallapiccola (1904-1975)

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Icare
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2015-05-09, 22:56

Tout comme toi, de la Partita, ce sont les premier et quatrième mouvements qui gagnent ma préférence, toutefois, je ne trouve quand même pas les deux mouvements centraux quelconques. ils ont aussi leur qualité, leur propre charme et sont très divertissants. Cette réécoute a été pour moi nécessaire et surtout bénéfique dans la mesure où le pourtant sériel Dialoghi pour violoncelle et orchestre est bien mieux passé, cette fois. Il en ira de même avec Quatro Liriche di Antonio Machado pour voix (soprano) et orchestre de chambre - il en existe apparemment une version initiale pour soprano et piano - et Three Questions with Two Answers pour orchestre. Dans toutes ces oeuvres, je retrouve cette formidable transparence du tissu orchestral, cette orchestration clairsemée, très intimiste par moments, même si à d'autres, la musique peut s'épaissir et s'emballer dans une fougue sonore assez intense. Comme toujours, dans la musique, j'aime retrouver cette incitation au recueillement car, au-delà de toutes considérations intellectuelles ou musicologiques, pour ne pas dire parfois pseudo-intellectuelles ou pseudo-musicologiques, notre rapport à la musique est, qu'on le veuille ou non, quelque chose d'infiniment personnel, le fruit onctueux de notre relation la plus intime avec ce qui nous transporte ou nous fascine, une proximité inviolable qui ne permettra à personne la moindre position dogmatique et péremptoire à notre égard. Il s'agit là d'un acte d'amour. Tout simplement. La recherche continuelle de l'instant magique où le temps s'arrête où je peux toucher les sons inaccessibles de la pointe de mon âme. Ces moments privilégiés valent tellement mieux que tous les discours du monde.
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2018-03-28, 22:34

Icare a écrit:
(...)Cependant, je lui préfère Due Pezzi pour orchestre (1952). Ces deux pièces proviennent d'esquisses que Luigi Dallapiccola coucha sur le papier en 1946 pour un projet de film documentaire sur le peintre de la Renaissance Piero della Francesca. Ce projet resta mort-né et, durant l'hiver 1946/47, il tira de ce matériau deux pièces qu'il intitula Due Studi pour violon et piano. Il en fit ensuite une version pour grand orchestre qui fut créée à Londres pour une diffusion à la BBC, sous la direction de Mario Rossi, le 3 novembre 1947. On touche là à une oeuvre doucement dodécaphonique dans sa première partie, plus musclée dans la seconde. En fait, des deux pièces, c'est sans doute la première, plus poétique à mon goût, qui me touche le plus - un doux paysage embrumé et lointain qui se découvre petit à petit, faisant apparaître les traits et les couleurs pastelles d'un jardin discret. On peut y voir aussi une musique qui avance sur la pointe de ses notes dans un mystérieux Eden. Avec Piccola Musica Notturna (1954) pour orchestre de chambre, on touche là encore à un emploi délicat et poétique du dodécaphonisme, au service d'un nocturne mystérieux et serein. L'oeuvre est dédiée à Hermann Scherchen.

J'adore de plus en plus le premier mouvement, "Sarabanda, Lento, Flessibile - Appena più mosso (sempre flessibile) - Tempo I" de Due Pezzi (1947) pour orchestre; superbe cheminement de l'orchestre dans sa plus belle économie d'instruments, s'exprimant dans un ravissant dépouillement, poétique et lunaire, alors que d'autres privilégieront sans doute une fougue et un caractère plus luxuriant. Même si j'apprécie cette "Fanfara e Fuga", la nudité du premier mouvement, sa fragilité, sa "presque transparence", son voile ondulant et traversé par la pâle lumière d'un rai lointain, le beau climat poétique qui en émane si subtilement dans une grande économie de moyens, me fascine davantage, moi-même devenu léger, aérien, lunaire, presque transparent...Plus j'écoute Luigi Dallapiccola, plus j'aime Luigi Dallapiccola, une intuition que j'avais depuis longtemps et qui se confirme aujourd'hui en redécouvrant les trois oeuvres mentionnées ci-dessus.


Dernière édition par Icare le 2021-02-10, 08:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2018-03-28, 23:12

J'ai écouté quelques-unes des œuvres dont tu parles, on a la chance de tout trouver sur YT Very Happy et celle qui m'a le plus plu est une sonatine "Sonatina Canonica su Capricci di Niccolò Paganini", une œuvre pour piano très agréable, pleine de bonnes surprises . Les autres œuvres écoutées m'ont un peu ennuyée mais sans doute faut-il y revenir, se laisser apprivoiser par elles.

ICI
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2018-03-29, 12:52

La sonatine pourquoi pas comme porte d'entrée dans l'univers sonore de Luigi Dallapiccola. Personnellement, c'est son oeuvre orchestrale que j'ai abordée en premier. J'aime de plus en plus ce compositeur, ce qui n'est pas étonnant lorsque je lis sa date de naissance: 1904. Je me demande d'ailleurs si Dallapiccola ne correspond pas en tout point à une période du XXième siècle de la musique savante que je préfère dans le domaine orchestral en tout cas, quand je pense à des compositeurs comme Goffredo Petrassi, Olivier Messiaen, André Jolivet, Dimitri Chostakovich, Henri Dutilleux et de la place importante qu'ils occupent dans mon coeur et mon esprit, à la suite d'une génération qui la précède comprenant Arthur Honegger, Igor Stravinsky, Bela Bartok, Sergueï Prokofiev, Maurice Ravel, Frank Martin, Arnold Schoenberg, Fartein Valen. Frammenti Sinfonici dal Balletto "Marsia" (1942/43/47) et Variazioni per Orchestra (1953-54) confirment une fois de plus ce que j'aime dans la musique symphonique de Luigi Dallapiccola; un formidable équilibre entre luxuriance et nudité, entre fanfare jamais grossière et une douceur infinie, comme celle qui démarre, par une flûte solo, les "Frammenti Sinfonici", sur laquelle il est si bon de flaner. Dallapiccola a une approche orchestrale qui me correspond parfaitement, que je trouve profondément poétique, jamais étouffante, jamais surchargée, comme c'est parfois le cas chez certains symphonistes, souvent non-italiens, qui lui sont contemporains ou antérieurs. Bien sûr, tout ça est très personnel mais avec ce maître transalpin, je tiens en quelque-sorte, un idéal symphonique que je trouve plus difficilement ailleurs si ce n'est chez un autre maître italien comme Goffredo Petrassi et ceux que j'ai cités plus haut mais qui me fascinent finalement d'une autre manière. Luigi Dallapiccola déploie une prose qui m'est si singulière qu'elle me paraît presque unique.


Dernière édition par Icare le 2018-03-29, 18:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2018-03-29, 17:12

Citation :
les "Frammenti Sinfonici", sur laquelle il est si bon de flaner. Dallapiccola a une approche orchestrale qui me correspond parfaitement, que je trouve profondément poétique, jamais étouffante, jamais surchargée, comme c'est parfois le cas chez certains symphonistes,

J'ai beaucoup apprécié également cette approche orchestrale qui me convient bien alors que j'ai une nette préférence pour les petits ensembles ou instruments solo, duo, trio. Ici, chaque instrument garde bien son caractère et fait bon ménage avec les autres, voilà qui me convient parfaitement.
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2018-03-29, 18:33

laudec a écrit:
Citation :
les "Frammenti Sinfonici", sur laquelle il est si bon de flaner. Dallapiccola a une approche orchestrale qui me correspond parfaitement, que je trouve profondément poétique, jamais étouffante, jamais surchargée, comme c'est parfois le cas chez certains symphonistes,


J'ai beaucoup apprécié également cette approche orchestrale qui me convient bien alors que j'ai une nette préférence pour les petits ensembles ou instruments solo, duo, trio.  Ici, chaque instrument garde bien son caractère et fait bon ménage avec les autres, voilà qui me convient parfaitement.

Oui voilà, c'est une belle description de ce que j'aime aussi dans l'approche symphonique de Dallapiccola! Very Happy
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2018-03-30, 18:43

Icare a écrit:
laudec a écrit:
Citation :
les "Frammenti Sinfonici", sur laquelle il est si bon de flaner. Dallapiccola a une approche orchestrale qui me correspond parfaitement, que je trouve profondément poétique, jamais étouffante, jamais surchargée, comme c'est parfois le cas chez certains symphonistes,


J'ai beaucoup apprécié également cette approche orchestrale qui me convient bien alors que j'ai une nette préférence pour les petits ensembles ou instruments solo, duo, trio.  Ici, chaque instrument garde bien son caractère et fait bon ménage avec les autres, voilà qui me convient parfaitement.

Oui voilà, c'est une belle description de ce que j'aime aussi dans l'approche symphonique de Dallapiccola! Very Happy

Et que j'ai retrouvé d'une certaine manière dans les oeuvres de Luigi Dallapiccola que j'ai réécoutées aujourd'hui; la magnifique Partita (1930-32) bien sûr, surtout le dernier morceau avec la soprano Gillian Keith - on notera l'extrême finesse des orchestrations: de la soie - puis Dialoghi (1959-60) pour violoncelle et orchestre, Quattro Liriche di Antonio Machado (1964), version pour voix et orchestre de chambre arrangée par le compositeur à partir de la version pour soprano et piano de 1948, et enfin Three Questions with Two Answers (1962-63) pour orchestre. Je n'ai jamais été un fervent amateur des épanchements lyriques même s"il y a ces moments d'exception où je m'y vautre volontiers. Il ne m'a jamais paru nécessaire de se calfeutrer dans ce que l'on aime le plus, toutefois, comme je l'ai déjà précisé plus haut, Dallapiccola, dans le domaine orchestral, est un idéal pour moi. Certes, dans Dialoghi, il y a une rupture de ton avec la Partita. Il suffit d'en connaître la date de gestation et d'écriture pour en deviner les raisons: La seconde école de Darmstadt a porté ses fruits et j'aime beaucoup ressentir cette transition qui s'opère dans la musique de Luigi Dallapiccola, entre ce que l'on pourrait appeler l'"avant-2ème-école-de-Darmstadt" et l'"après-2ème-école-de-Darmstadt" - j'ignore si on peut dire les choses comme ça - lorsque le "genre sériel" s'invite dans son écriture. Cette transition m'avait énormément plu lorsque je découvrais les fameux concertos pour orchestre de Goffredo Petrassi et me fascine toujours de la même façon à chaque nouvelle écoute. La transition sérielle ne fait en tout cas pas perdre à Dallapiccola son écriture soyeuse, son sens de la nuance et des contrastes, et, malgré une plume un peu plus austère, notamment dans Dialoghi, une certaine douceur de ton n'est pas exclue, une douceur qui prendra une fonction méditative dans Three Questions with Two Answers.
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2021-02-10, 08:42


Il Prigioniero - opéra:

Il Prigioniero ( Le Prisonnier ) est un opéra (à l'origine un opéra radiophonique ) en prologue et en un acte, avec musique et livret de Luigi Dallapiccola. L'opéra a été diffusé pour la première fois par la radio italienne RAI le 1er décembre 1949. L'œuvre est basée sur la nouvelle La torture par l'espérance de la collection "Nouveaux contes cruels" de l'écrivain français Auguste Villiers de l'Isle-Adam et de La Légende d'Ulenspiegel et Lamme Goedzak de Charles De Coster. Une partie du matériel musical est basée sur l'œuvre chorale antérieure de Dallapiccola sur un thème similaire, Canti di prigionia (1938). Dallapiccola a composé Il Prigioniero dans la période 1944–1948. L'œuvre comprend sept parties et dure environ 50 minutes. L'idiome musical est le sérialisme, et c'est l'un des premiers opéras achevés utilisant cette méthode de composition. (Wikipédia)

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<<"Libertà ?", telle est la question provocatrice, sarcastique du Grand Inquisiteur qui ferme l’opéra en un acte Il Prigioniero, de Luigi Dallapiccola. Vision très sombre, pessimiste, de l’homme aspirant vainement à la liberté, cet ouvrage concis, dense, est en effet un hymne à celle-ci. Le prologue et les six scènes transposent l’action de la nouvelle de Villers de l’Isle-Adam à Saragosse, sous Philippe II. L’œuvre s’ouvre sur la révolte de la mère du prisonnier, qui voit en rêve Philippe II assimilé à la mort. Entretenu par le Geôlier, l’espoir de libération de son fils croît de scène en scène , jusqu’à ce qu’il trouve sa cellule ouverte sur le jardin. Mais cette ouverture est celle sur le bûcher, réalisée par son faux « frère » de gardien, qui avait laissé entendre sa sympathie pour le soulèvement des Flandres. La torture a été l’espérance, et le supplice sera l’aboutissement, le salut dont le grand inquisiteur-geôlier aura été l’agent.>> extrait d'un article d'Yvan Beuvard que l'on peut trouver plus complet ICI

Ce n'est pas l'oeuvre que j'ai écoutée dernièrement de Luigi Dallapiccola. A vrai-dire, je ne la connais pas encore, mais il se pourrait néanmoins que je la découvre bientôt, à partir du mois de mars ou courant avril. Ca fait très longtemps que cet opéra de Luigi Dallapiccola titille ma curiosité, que ce soit pour son intrigue et le traitement musical qui en est fait, sachant que j'adore déjà le style orchestral de ce compositeur, aussi bien dans la forme tonale que lorsqu'il aborde le sérialisme, comme je viens d'en reprendre conscience en réécoutant cinq de ses oeuvres, purement orchestrales et toutes interprétées par le "BBC Philharmonic" sous la direction de Gianandrea Noseda:
__Tartiniana (1951), Divertimento pour violon et orchestre en quatre mouvements - James Ehnes: violon
__Due Pezzi (1947), pour orchestre, en deux mouvements
__Piccola Musica Notturna (1954) pour orchestre, en un mouvement
__Frammenti Sinfonici dal Balletto 'Marsia' (1942-43-47), pour orchestre
__Variazioni per Orchestra (1953-54)
J'avais écrit précédemment: <<Dans toutes ces oeuvres, je retrouve cette formidable transparence du tissu orchestral, cette orchestration clairsemée, très intimiste par moments, même si à d'autres, la musique peut s'épaissir et s'emballer dans une fougue sonore assez intense. Comme toujours, dans la musique - et la sienne notamment -, j'aime retrouver cette incitation au recueillement car, au-delà de toutes considérations intellectuelles ou musicologiques, pour ne pas dire parfois pseudo-intellectuelles ou pseudo-musicologiques, notre rapport à la musique est, qu'on le veuille ou non, quelque chose d'infiniment personnel, le fruit onctueux de notre relation la plus intime avec ce qui nous transporte ou nous fascine, une proximité inviolable qui ne permettra à personne la moindre position dogmatique et péremptoire à notre égard. Il s'agit là d'un acte d'amour, tout simplement, la recherche continuelle de l'instant magique où le temps s'arrête et où je peux toucher les sons inaccessibles de la pointe de mon âme. Ces moments privilégiés valent tellement mieux que tous les discours du monde.>>
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2021-02-10, 11:12

Très bel opéra de Dallapiccola. Une oeuvre poignante et assez courte (moins d'une heure). Il en existe une vidéo sur youtube, enregistrée au Teatro Colón de Buenos Aires :


https://youtu.be/LHUgaTaH-Os
malheureusement sans sous-titres.

La même version, avec sous-titres en espagnol et une qualité sonore moindre :
https://youtu.be/9D-S50-xhio
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2021-02-11, 18:27

Merci pour les liens, jdperdrix. Luigi Dallapiccola a composé d'après mes sources - et Wikipédia le confirme - trois opéras. il y eut tout d'abord Volo di notte (Vol de nuit), composé entre 1937 et 1939 et dont la Première eut lieu le 18 mai 1940, à Florence. Il s'agit d'un opéra en un acte d'après Antoine de Saint-Exupéry. Il y eut ensuite celui qui nous intéresse ici, Il prigioniero (Le Prisonnier) qui fut créé le 4 décembre 1949 à la RAI et bénéficia de sa "Première scénique" le 20 mai 1950 à Florence: opéra en un prologue et un acte d'après Auguste de Villiers de l'Isle-Adam. Le troisième s'intitule Ulisse (Ulysse) et fut composé entre 1959 et 1968. Sa création s'effectua sous le titre Odysseus à Berlin, le 29 septembre 1968 sur un livret en allemand. Elle sera suivie d'une Première en italien à Milan au courant de l'année 1969. Il s'agit d'un opéra en un prologue et deux actes d'après Homère. A noter également une transcription et adaptation de l'opéra de Claudio Monteverdi: Il ritorno d'Ulisse in patria (Le Retour d'Ulysse dans sa patrie), en 1942.

Aujourd'hui, j'ai réécouté plusieurs oeuvres de Luigi Dallapiccola et je me suis posé une question simple: pourquoi le langage sériel ne m'est pas hermétique dans l'absolu? Je précise "dans l'absolu", car il y a des oeuvres sérielles qui ne me plaisent pas, que je trouve très rigides, contraignantes dans la mesure où elle enferme mon esprit dans un discours musical que j'estime trop cloîtré, refermé sur lui-même et rivé à des règles qui en restreignent la portée poétique, avec une impression de tourner un rond, une impression de sans issue. C'est comme ça que je le ressens dans le cas négatif. Mais il y a aussi le cas positif que j'ai rencontré plusieurs fois dans l'univers musical de compositeurs comme Goffredo Petrassi, Ennio Morricone, Aldo Clementi, Franco Donatoni et Luigi Dallapiccola qui se sont eux aussi exprimés - pas systématiquement - par le dodécaphonisme sériel. Le cas positif ce fut aussi pour moi un certain piano chez Arnold Schoenberg et un certain son orchestral chez Alban Berg, sauf qu'avec eux je remonte directement aux sources, omettant la plupart du temps Anton Webern...est-ce seulement par distraction? Embarassed Le dodécaphonisme sériel, je l'ai un peu apprivoisé aussi avec Pierre Boulez et Jean Barraqué bien que son Concerto m'ait apparu un peu trop rigide par endroit, préférant en définitive son oeuvre vocale Le Temps Restitué. Je me suis fait ces vagues réflexions en réécoutant Three Questions with two answers pour orchestre et Dialoghi pour violoncelle et orchestre, dédié à Gaspar Cassado mais qui fait aussi écho au Dialogo de son quasi-contemporain Malipiero que Dallapiccola admirait beaucoup. Ce "sériel" là m'interpelle, me parle, m'est poétique et intimiste à la fois, profondément mystérieux, tels des états d'âme musicaux qui s'harmonisent plutôt bien avec mes propres états d'âme. Chez aucun des compositeurs italiens que j'ai cités, il ne m'est rigide, contraignant... C'est peut-être finalement le "sériel italien" qui me convient le mieux.

Néanmoins, la plus belle des émotions est venue une nouvelle fois du quatrième mouvement de la Partita qui, pour le coup, n'est pas sérielle, une oeuvre surtout tonale avec ses montées en intensité, ses orchestrations diaphanes, lesquelles m'émerveillent à chaque écoute. Ce n'est pas seulement la voix de la sopraniste Gillian Keith qui est bien sûr très belle, mais l'entrée de celle-ci, l'instant magique où celle-ci épouse la musique de Luigi Dallapiccola: il me procure toujours ce même frisson indescriptible.
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joachim
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MessageSujet: Re: Luigi Dallapiccola (1904-1975)   Luigi Dallapiccola (1904-1975) - Page 2 Empty2021-03-20, 20:10

Tartiniana, un hommage à Tartini, pour violon et orchestre (1951)



https://www.youtube.com/watch?v=H8E49tOxKzE

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