Oui, c'est étonnant, je ne comprends pas l’intérêt de mettre des frontières à la musique mais je suppose qu'il doit y avoir des raisons commerciales qui me dépassent.
Je me contenterai de ce que tu en dis et je tenterai de rêver la musique
Sur spotify j'ai malgré tout trouvé du Frescobaldi au clavecin qui m'a bien réjouie ICI
muzikant
Nombre de messages : 118 Age : 67 Date d'inscription : 11/02/2019
Très interessant JosefK, il serait interessant même de créer un post sur les orchestrations,les variations et autres modernisations d'oeuvres anciennes ou classiques, comme Stokowsky, qui pour le bien ou pour le mal de la musique,est plus resté dans l'histoire de la musique pour Fantasia et ses orchestrations très personnelles, alors qu'il a créé nombre d'oeuvres de compositeurs contemporains,jouant même mes Gurrelieders ou le Sacre assez tôt dans sa carrière.
Jean
Nombre de messages : 8798 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Très interessant JosefK, il serait interessant même de créer un post sur les orchestrations,les variations et autres modernisations d'oeuvres anciennes ou classiques, comme Stokowsky, qui pour le bien ou pour le mal de la musique,est plus resté dans l'histoire de la musique pour Fantasia et ses orchestrations très personnelles, alors qu'il a créé nombre d'oeuvres de compositeurs contemporains,jouant même mes Gurrelieders ou le Sacre assez tôt dans sa carrière.
très bonne idée...je pensais en avoir créé un … mais il semble qu'il était uniquement consacré à JS Bach…:"J'ai la mémoire qui flanche…"
JosefK
Nombre de messages : 224 Age : 74 Date d'inscription : 18/02/2018
il serait interessant même de créer un post sur les orchestrations,les variations et autres modernisations d'oeuvres anciennes ou classiques, comme Stokowsky, qui pour le bien ou pour le mal de la musique,est plus resté dans l'histoire de la musique pour Fantasia et ses orchestrations très personnelles, alors qu'il a créé nombre d'oeuvres de compositeurs contemporains,jouant même mes Gurrelieders ou le Sacre assez tôt dans sa carrière.
Ca fait même deux fils, si je compte bien.
D'une part "les orchestrations,les variations et autres modernisations d'oeuvres anciennes ou classiques", colossal sujet qui doit commencer avec "Le Messie" réécrit par Mozart, même si c'est plus près de nous que ces pratiques ont pris de l'ampleur et se sont diversifiées.
D'autre part l'incroyable M. Stokowski, effectivement avant-gardiste (premier enregistrement des Gurre-Lieder ou bien première américaine d'"Amériques" de Varèse) en même temps que star de la baguette, et à qui l'on doit aussi quelques spectaculaires orchestrations de Bach.
Il faut chanter le cantus firmus de la cinquième voix (non - écrite) là où c'est possible avec le contrepoint ! Un "joke" de l'époque..
Ton message est un grand mystère pour moi Musica, je n'y comprends rien, peut-être est-il réservé aux initiés et n'est-il même pas possible de m'éclaircir ?
Qui doit chanter le cantus firmus ? et cette cinquième voix non écrite ? Le "joke" ?
La partition est pour clavier, à quatre voix. Le musicien doit chanter un sujet (la do si mi la, ou ses transpositions) en longues notes là où c'est possible par rapport aux consonances ou dissonances que rajoute cette nouvelle voix.
La 5e voix est écrite en début de partition, et c'est à l'interprète d'analyser toute la pièce au préalable, afin d'identifier les endroits où cette voix est chantable.
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Eh bien, je trouve cela fort compliqué, ce serait une bien mauvaise blague si on m'imposait cet exercice Merci Musica pour cet éclaircissement illustré mais qui reste néanmoins assez obscure pour moi. J'aime tant la musique mais quand il s'agit de théorie, je trouve cela bien plus compliqué que la physique, la chimie et les mathématiques réunies C'est comme une alchimie complexe qui me dépasse largement
Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Je viens enfin de découvrir la Messa della Domenica par le "Canticum" de Christoph Erkens et Lorenzo Ghielmi à l'orgue. La messe alterne morceaux pour orgue et morceaux pour choeur à capella sans qu'aucun autre ne les réunisse dans une même prière. Cette forme alternée fut salvatrice dans la mesure où j'ai été ébloui par les parties d'orgue, plutôt nombreuses et c'est tant mieux! C'est vraiment l'orgue solo que j'ai aimé alors que les voix seules n'auraient certainement suffi, sur la longueur, à maintenir mon intérêt. A vrai dire, je ne m'attendais pas à être aussi séduit par l'orgue dans l'oeuvre de Girolamo Frescobaldi, ai-je peut-être trouvé là son emploi idéal que je recherchais antérieurement. Les parties avec choeur permettent à leur façon une aération nécessaire avant d'y revenir et me plonger à nouveau dans les élans souvent lumineux de ce magnifique instrument sous l'emprise talentueuse de Ghielmi. Finalement, je suis allé jusqu'au bout de cette Messa sans ennui, à l'affût du nouveau passage d'orgue qui allait m'éblouir. Aucune déception sur ce point.
J'ai évoqué tout récemment mon goût presque immodéré pour la lenteur et l'extrême douceur du Stabat Mater et le Quintette opus 31/4G de 1780 de Boccherini, ce qui suppose aussi que j'étais dans l'état d'esprit adéquat pour apprécier ce genre de musique. Je pense avoir retrouvé ce même plaisir avec la Messa della Domenica (Missa Orbis Factor & Vesper) de Frescobaldi par le "Canticum" et Lorenzo Guielmi sur l'Orgue de l'abbaye de San Sisto à Piacenza (Italie). Et comme c'est surtout l'orgue qui me plait dans cette oeuvre, les choeurs ne m'apparaissant que comme de plaisants interludes, voici donc quelques renseignements sur ce merveilleux instrument:
<<L'orgue de San Sisto est le plus ancien instrument du genre dans la région de Piacenza. C'est probablement l'ouvrage le plus remarquable de Giovanni Battista Facchetti, figure éminente parmi les facteurs d'orgue italiens de la première moitié du XVIème siècle.. Il reste encore plus d'un tiers des tuyaux métalliques d'origine construits entre 1544/1555 par le maître de Brescia: ceux du Principal, les premiers rangs du Ripieno et plus de la moitié des flûtes à l'octave et à l'aigu, en bref les parties importantes de l'instrument. Des recherches récentes ont montré que bien après Facchetti, d'autres facteurs continuèrent à travailler à la construction de l'orgue: Ecole et Michelangelo Valvasori de Milan, en 1631 et 1633; puis Carlo et Giuseppe de Parme, de 1686 à 1698, qui l'agrandirent fondamentalement; et enfin, un facteur anonyme dans la première moitié du XIXème siècle. Grâce à la société "Famiglia Vincenzo Masioni" de Cuvio, dans la région de Varèse, et à la générosité de la Banca di Piacenza, une restauration de l'instrument put être entreprise sous la direction de Oscar Mischiati et Luigi Ferdinando Tagliavani. Le but de cette restauration était de remettre l'orgue en état où l'avaient laissé les Lanzi à la fin du XVIIème siècle. Il fallut donc enlever les nombreux ajouts du XIXème siècle, en conservant et protégeant toutes les parties "renaissance" au coeur de l'instrument de Facchetti pour leur redonner leur véritable valeur. Le résultat est un instrument au timbre sec et âpre, non seulement dans le Principal et les premiers rangs des Ripienos, mais aussi dans les flûtes, qui brillent par leur timbre tranchant - secs, âpres, tranchants, j'aime ces timbres-là - C'est peut-être l'héritage de l'art de Giovanni Battista Facchetti. Vincenzo Parabosco, originaire de Piacenza et organiste de la cathédrale de Brescia, écrivait à son propos dans une lettre au chapitre de la cathédrale: "A mon avis, il est sans égal pour régler les orgues, et en faire s'exprimer toute l'harmonie, particulièrement dans une grande église.">> Luigi Swich.
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Girolamo Frescobaldi, rien que son nom déjà me fait vibrer Le clavecin et l'art des Variations, le style baroque Stylus fantasticus (coucou Stylus )
"Stylus fantasticus"
Athanasius Kircher est sans doute le premier à utiliser le terme de stylus phantasticus qu'il définit ainsi dans Musurgia universalis, 1650.
Citation :
« Le stylus phantasticus, propre aux instruments, est la plus libre, et la moins contrainte des méthodes de composition. Il n'est soumis à rien, ni aux mots, ni aux sujets harmoniques ; elle a été créée pour montrer son habileté, et pour révéler les règles secrètes de l'harmonie, l'ingéniosité des conclusions harmoniques, et l'assemblage fugué. Il est divisé en ces formes qu'on appelle fantaisie, ricercar, toccata, sonate »
Voir plus de détails intéressants sur Wikipédia.
https://youtu.be/KdbYiMWnJdo
Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Merci pour ces informations, Laudec, avec toujours cette belle présentation aérée que tu nous fais. Frescobaldi compose une musique qui me sied bien aussi et, petit à petit, comme pour Pergolesi, je compte bien améliorer mes connaissances. Boccherini, en revanche, est devenu ma priorité.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31315 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006