Nombre de messages : 31284 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2006-10-30, 11:48
Johann Caspar Ferdinand Fischer est un compositeur allemand, il est né le 6 septembre 1656 à Schönfeld en Bohême et mort le 27 août 1746 à Rastatt dans le pays de Bade.
Il ne doit pas être confondu avec Johann Fischer (1646-1720), autre compositeur allemand.
Ses origines sont longtemps restées obscures. Fils de tailleur, il fait ses études à Schlackenwerth, en Bohême, dépendant de la principauté de Saxe-Lauenbourg. Les premières œuvres musicales conservées datent de 1682, et en 1690 il est maître de chapelle de la cour de Saxe-Lauenbourg.
Par suite des troubles de la Guerre de Succession du Palatinat, il entre en 1692 au service du margrave de Bade, apparenté aux Saxe-Lauenbourg et venu se réfugier dans cette région. Après la paix de Rijswijk en 1697 celui-ci fait construire à Rastatt la résidence princière "Schloß Favorite" inspirée de Versailles, où Fischer rejoint la Cour vers 1715. Il devient pour le restant de son existence le maître de chapelle de cette Cour brillante, très favorable à la musique, et y compose de très nombreuses œuvres, tant religieuses que profanes, dont la majeure partie est aujourd'hui perdue.
Cette œuvre, marquée par la science du contrepoint et la connaissance de la tradition française est de grande qualité : Johann Sebastian Bach, suivant le témoignage de son fils Carl Philipp Emanuel, l'appréciait hautement et considérait Fischer comme un des meilleurs compositeurs de son temps. Ce qui nous est parvenu de son œuvre en témoigne : Plusieurs dizaines d' œuvres sacrées de la première partie de sa carrière en Bohême ;
Le journal de Printemps, recueil de suites pour orchestre (1695) ; Musikalisches Blumenbüschlein, 8 suites pour le clavecin (1696) ; Ariadne Musica, 20 préludes et fugues et 5 ricercare pour l'orgue (1702) ; Musikalischer Blumenstrauss, 8 préludes et fugues pour orgue dans les différents tons ecclésiastiques (1732) ; Musicalischer Parnassus, 9 suites pour le clavecin, de structure assez libre et nommées d'après les 9 muses (1738).
joachim Admin
Nombre de messages : 27154 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2009-11-07, 14:53
Le recueil Ariadne Musica est chronologiquement le premier cycle de pièces qui explore systématiquement les tons majeurs et mineurs de la gamme chromatique en évitant seulement ceux qui sonneraient faux dans le tempérament mésotonique en usage à cette époque. Cette tentative précède et inspire Johann Mattheson puis Bach pour ses deux recueils du Clavier bien Tempéré mais celui-ci écrit des cycles complets, comme le lui permet alors un tempérament inégal "bien tempéré" (et non le tempérament égal comme cela a été cru par erreur). Ce tempérament a été mis en évidence tout récemment par Bradley Lehman.
Tu connais les suites "le journal du printemps", Jean ?
Voici ce qu'on en dit sur Wiki anglais : "Le journal du printemps" (titre en français), 1695, une collection de huit suites orchestrales (ouvertures) pour cordes (la première et la dernière avec 2 trompettes ad libitum) Ces Suites commencent par une introduction : ouverture, et se terminent avec une chaconne ou une passacaille. Le Journal du printemps et le Florigelium de Georg Muffat (publiés la même année) sont les premières collections de suites orchestrales publiées en Allemagne.
ça vaut la peine de les télécharger, pour moi qui ne suis pas trop baroqueux ?
Par rapport aux Suites Télémann, par exemple, qui me plaisent assez dans l'ensemble ?
Jean
Nombre de messages : 8786 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2009-11-07, 22:53
oui j'ai le "journal de printemps" , 8 suites..(.enregistrées dans le désordre...alors qu'elles tiennent toutes sur un cd!...ma logique en prend un coup! ) C'est une musique agréable<;;;mais par rapport à Télémann je les trouve quand même plus... fades .Faut dire que Télémann est vraiment génial dans ce genre qui je trouve est là où il excelle le plus tant on trouve de variété, de diversité d'orchestration et d'ambiance !
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2018-04-29, 22:48
Je viens d'écouter pour la première fois ce compositeur dans une œuvre pour clavecin (Prélude et chacone de la suite Euterpe par W. Christie) , puis pour orgue, ma soirée est bonne, cette musique me parle bien plus qu'un beau discours . C'est pourquoi je le partage ici où j'ai trouvé sa biographie.
https://youtu.be/JxedrOl6yes
et l'orgueICI Suit une œuvre bien printanière : "Le journal du printemps" op 1 : ICI, je ne sais pas si elle est dans le désordre ici aussi ? Telemann est un tout grand pour moi mais il y a une fraîcheur juvénile que j'aime beaucoup chez Fischer, je n'ai pas envie de les comparer
joachim Admin
Nombre de messages : 27154 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2018-05-04, 10:24
Nous n'avions pas encore le catalogue de ce compositeur
Oeuvres vocales profanes (toutes perdues) :
Abdarameno gemarterte Pelagius (opéra pour enfants), Horn, Austria, 1712 Sing-klingendes Schnee-Opffer (dramatic dialogue), 1717 Waffen-, Bücher- und Jägerlust (dramatic dialogue), 1717 Huldigungs-Fest der Zeit, musique de scène, Rastatt, 1718 Meleagers Gelübd-mässiges Ehren-Feuer-Opffer, opéra-comique, Rastatt, 1718 Erkandte und bereuete Undanckbarkeit Philenae gegen ihren Erlöser Soteriastes (opéra pour enfants), Rastatt, 1719 Ancaeens zu seiner Ehe-verlobten Alcathose, opéra-comique, Rastatt, 1721 Vergnügte Ehe-Liebe in Hochbeglücktester Wiederkunfft, opéra-comique, Rastatt, 1721 Die lobsingende Unschuld, oder Der um den christlichen Glauben unter dem König (opéra pour enfants) (1721)
6 offertoires, Prague, Kreuzherren Music Archive : O crux venerabilis (F), 5vv, 2 vn, 3 va, org; Magnus Dominus et laudabilis (C), SATB, insts; Crux tua Domine magnificata est (F), 4 solo vv, 4vv, 2 vn, 2 va, vc, org; Coelum plaude dulce laude (g), SATB, 2 org, theorbo; In dedicatione templi (C), S, A, T, B, SATB, insts, Jubilate Deo (Concertus de Sancta cruce), SATB, insts, O salutaris hostia (a), SSATB, org, Prague, Kreuzherren Music Archive; O salutaris hostia, SATB, SATB, 2 vn, org, Ave mundi spes, Maria, SS, 2 vn, bc, Prague, Kreuzherren Music Archive; 70 others cited in contemporary inventories, lost
Musique Instrumentale:
Le journal du printems, 8 suites, 5 str, 2 tpt ad lib, op. 1 (Augsburg, 1695), Les pièces de clavessin, 8 suites, kbd, op.2 (Schlackenwerth, 1696, 2/1698 as Musicalisches Blumen-Büschlein) Ariadne musica neo-organoedum, 20 preludes et fugues et 5 Ricercares, org, op.4 (Schlackenwerth, 1702) Praeludia et Fugae per 8 tonos ecclesiasticos, org (Augsburg, n.d.; repr. 1732 as Blumen Strauss … in 8 tonos ecclesiaticos eingetheilet) Musikalischer Parnassus, 9 suites, kbd (Augsburg, 1738)
Pébété
Nombre de messages : 2563 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2021-11-24, 21:39
J'aime beaucoup cette Chaconne en fa majeur qui est aussi jouée sur clavecin, mais je préfère l'interprétation à l'orgue.
https://www.youtube.com/watch?v=uNi3xsIMXSU
Jean
Nombre de messages : 8786 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2021-11-24, 23:47
très belle chaconne! Merci
joachim Admin
Nombre de messages : 27154 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2022-03-31, 16:16
Johann CasparFerdinand Fischer (Schönfeld, ?6 septembre 1656 - Rastatt, 27 août 1746) est un compositeur allemand.
Fischer est issu d'une famille d'artisans et a fréquenté le lycée piariste, ou du moins sa dernière classe, à Schlackenwerth dans l'Egerland, la résidence du duc Julius Franz de Saxe-Lauenburg. Il devait également y avoir reçu une bonne formation musicale de base, car l'ordre piariste jouait de la musique contemporaine dans ses écoles et ses églises et attendait une participation active de ses membres. Il a peut-être appris la composition pour la première fois par les Kapellmeisters et les musiciens de la cour Johann Hönel et Augustin Pfleger, et par Georg Bleyer. Étant donné que le duc Julius Franz a envoyé des musiciens doués pour recevoir une formation complémentaire ailleurs et qu'il avait des liens avec la cour de Dresde, Fischer a peut-être acquis son haut degré de compétence contrapuntique auprès de Christoph Bernhard à Dresde. Il n'y a aucune preuve qu'il ait jamais étudié avec Lully à Paris. Les œuvres de Lully étaient connues et interprétées en Bohême grâce à des partitions imprimées et depuis la visite de Georg Muffat à Prague en 1677. Fischer aurait pu en faire une étude intensive lors de ses voyages à Prague et au Schloss Raudnitz sur l'Elbe dans le cadre de ses fonctions professionnelles.
En 1689 ou avant, le duc Julius Franz nomma Fischer pour succéder à Pfleger comme Kapellmeister à Schlackenwerth ; son nom apparaît avec ce titre dans les états financiers relatifs aux mariages des deux princesses en 1690. Après la partition de l'État à la fin de 1690, Fischer a peut-être été nommé Hofkapellmeister du margrave Ludwig Wilhelm de Baden. Le margrave avait épousé l'héritière de Schlackenwerth, la princesse Sibylla Augusta, et y avait établi sa résidence lors de la guerre avec la France. Il existe des preuves claires de la position de Fischer dans les titres de ses œuvres imprimées à partir de 1695.
En 1691, Fischer épousa Maria Franziska Macasin, fille du bougmestre de Joachimsthal. Les antécédents de sa jeune épouse et l'identité des parrains et marraines de ses enfants montrent qu'il était très apprécié dans les milieux où il a évolué. Après la mort prématurée de sa première femme en 1698, Fischer se remaria, probablement au début de 1700, et ce mariage dura jusqu'en 1732.
La cour a déménagé à Rastatt en 1705, mais en raison des réductions de personnel pendant les années de guerre, Fischer ne l'a pas accompagnée. Ce n'est qu'en octobre 1715, après la création d'une fondation piariste dans la ville, qu'il y obtient enfin un poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.
Le lien de Fischer avec la maison d'édition d'Augsbourg de Lorenz Kroninger et Gottlieb Göbel, qui a publié ses opp.1, 2, 3 et 5, a probablement été assuré par l'organiste de la cathédrale Johannes Speth, fils d'un maître d'école de Speinshart où se trouvait un monastère des Prémontrés. Speth a peut-être rencontré Fischer par le biais du monastère prémontré de Tepl près de Marienbad, en bordure des domaines de Schlackenworth. Il présenta l'op.1 de Fischer au chapitre de la cathédrale d'Augsbourg en 1694, et son op.3 en 1701, et dans une lettre il mentionna avoir apporté des corrections à l'op.3.
Vesperae, seu Psalmi vespertini (1701)
https://www.youtube.com/watch?v=bA3dzV7wF0Q
1. Deus in adjutorium 0:00 2. Dixit Dominus 1:01 3. Beatus Vir 3:50 4. Laudate Pueri 7:29 5. Laudate Dominum 11:58 6. Magnificat 14:36
Pébété
Nombre de messages : 2563 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2022-03-31, 22:19
Vraiment très beau ces vêpres Merci.
joachim Admin
Nombre de messages : 27154 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746) 2022-08-26, 10:45
La première, en ut majeur, des 8 Suites "Journal du Printemps" op. 1 n° 1 (1695)
https://www.youtube.com/watch?v=OPIGhwUVz2w
Ouverture (I, Suite in C-Dur), œuvre première (1695)
Interprètes: Handel's Company
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Sujet: Re: Johann Caspar Ferdinand Fischer (1656-1746)