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Sujet: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2009-05-09, 16:16
Sous le nom de Wieniaswski on connaît Henryk, le célèbre violoniste. Par son nom, il a éclipsé son frère, le compositeur et pianiste Jozef.
Jozef Wieniawski est né à Lublin le 23 mai 1837 et mort à Bruxelles le 11 novembre 1912. Il étudie le piano à Lublin (avec Syrek) puis se rend au Conservatoire de Paris en 1847, à l'âge de 10 ans, où il continue ses études avec Zimmermann, Marmontel et Alkan, et aussi avec Le Couppey pour la composition. Après plusieurs tournée en Russie avec son frère Henryk, il reçoit une bourse du Tsar pour aller travailler avec Liszt à Weimar, de 1855 à 1856. Il retourne en Russie en 1864 pour y enseigner le piano. En 1875 il retourne en Pologne comme Directeur de la Société musicale de Varsovie. De 1878 à sa mort en 1912 il est professeur de piano au Conservatoire de Bruxelles.
Son oeuvre comporte : de la musique symphonique : concerto pour piano, symphonie en ré mjeur, ouverture Guillaume le Taciturne de la musique de chambre : quatuor, Trio, sonates. des mélodies de nombreuses pièces pour piano
Catalogue des oeuvres :
Op.1 - 2 Idylles : Épangement - La Barque Op.2 - Allegro de Sonate for Violin and Piano (1848?, en collaboration avec son frère Henryk Wieniawski) Op.3 - Valse de Concert No.1 in D flat major Op.4 - Tarantelle No.1 Op.5 - Grand Duo Polonais for Violin and Piano (1852, en collaboration avec son frère Henryk (Op.8)) Op.6 - Fantaisie et Variations de Concert sur des Motifs de 'La Somnambula' de Bellini Op.7 - Valse de Salon Op.8 - Pensée fugitive 2 Morceaux de concert : Op.9 - Barcarolle-Caprice Op.10 - Romance-Etude in A minor Op.11 - Polka brillante Op.12 - Souvenir de Lublin, Romance variée Op.13 - Polonaise No.1 in C major Op.14 - 8 Romances sans Paroles (2 Cahiers) Op.15 - Rondeau Op.16 - Ave Maria (Modlitwa do Najświętszej Maryi Panny Ostrobramskiej) for voice & piano (organ), text by unknown author (1860) Latin version: Ave Maria; German version: Gebet; French version: Prière Op.17 - Songs - No.1 - Pieśń wiosenna (Spring song), text by R. Zmorski - No.2 - Pieśń jesienna (Autumn song), text by A.Z. Wicherski Op.18 - Souvenir d'une Valse Op.19 - Impromptu No.1 in B major Op.20 - Piano Concerto in G minor (1873) Op.21 - Polonaise No.2 Op.22 - Piano Sonata in B minor Op.23 - 8 Mazurkas Op.24 - Violin Sonata in D minor Op.25 - Fantasie and Fugue in B-flat minor Op.26 - Cello Sonata Op.27 - Polonaise No.3 in A major (gis-moll?) Op.28 - Overture in E major for orchestra(1862?) Op.28 - Sur l'Océan, Contemplation Op.29 - Barcarolle Op.30 - Valse de Concert No.2 in E major Op.31 - Ballade Op.32 - String Quartet in A minor (pub.1882) Op.33 - Etude de Concert No.1 in G major Op.34 - Impromptu No.2 in F major Op.35 - Tarantelle No.2 in A major Op.36 - Etude de Concert No.2 in A major Op.37 - Notturno in E minor Op.38 - 4 Songs : - No. 1. Entzückung: „Wenn ich weile bei dir“ (H. Cazalis) - No. 2. Er liebte mich so sehr: „Nein, ich liebte ihn nicht“ (E. de Girardin) - No. 3. Ich kehre nie zurück: „Wenn sich auf’s Neu der Rasen kleidet“ (Z. Krasiński) - No. 4. „Und hattest du mir nichts zu sagen“ (V. Hugo) Op.39 - 6 Pièces romantiques : 1. Idylle, 2. Evocation, 3. Jeux de Flées, 4. Ballade, 5. Elégie orientale, 6. Scène rustique Op.40 - Piano Trio in G major Op.41 - Suite romantique for Orchestra Op.41 - Mazurek koncertowy (Mazourka de Concert) in D major Op.42 - Fantasia for 2 Pianos (or for piano & orchestra) Op.43 - Guillame le Taciture, Overture dramatique for Orchestra Op.44 - 24 Études de mécanisme et de style for Piano (4 Cahiers) Op.45 - Reverie for Piano Op.46 - Valse-Caprice in A major Op.47 - 6 Gesänge for 2 voices with piano -- Heft 1 - No. 1. „Wach auf, o Herz“ - No. 2. Omar der Khalif: „Einst hab’ ich die Kameele meines Vaters geweidet“ - No. 3. Die Spinnerin: „Rolle, lieue Spindel“. -- Heft 2 - No. 4. „Viel Vögel sind geflogen“ - No. 5. Mailied: „Wie herrlich leuchtet mir die Natur“ - No. 6. Wandrers Nachtlied: „Ueber allen Gipfeln ist Ruh’“ Op.48 - Polonaise No. 4 in G major (pub. 1892) Op.49 - Symphony in D major for orchestra (pub. 1890) Op.50 - 6 Lieder Op.51 - 4 Morceaux (Klavierstücke) for Piano : 1. Impromptu (A major) - 2. Etüde (C major) - 3. Tristesse - 4. Valse (F major)
Oeuvres sans opus
Overture in D major for orchestra (1856?) Adagio e rondo giocoso (1857) Fantaisie brillante (1858) Pieśń bez słów in E-flat minor (Song without words, 1858) Menuet D-dur z żywego obrazu scen. Szlachectwo (1859) Duet na motywach fińskich (Duo on Finnish thèmes) for violin & piano (1851)
Collaborations
Duo Concertant on the theme of Russian Hymn (by A. Lwow), with Henryk Wieniawski (1851)
Transcriptions
de Henryk Wieniawski Souvenir de Posen, Op.3 Kujawiak 2 Mazurkas, Op.12: No.1. Sielanka - No.2. Pieśń polska de Fryderyk Chopin Etude in a minor, Op.25 No.11
Dernière édition par joachim le 2016-10-07, 19:58, édité 2 fois
felyrops
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Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2009-05-11, 04:32
Berlioz a dû bien le connaître; il y a un exemplaire d' "A travers chants" (1862) avec la dédicace autographe "A monsieur Joseph Wieniavski, témoignage de sympathie, pour son talent et son caractère, H. Berlioz."
vizZ
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Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 12:42
Je viens d'écouter son étude Op 44 N°22. Tout simplement superbe. C'est digne de Chopin.
Voici un petit complément biographique:
Le pianiste et compositeur polonais Józef Wieniawski naquit à Lublin en 1837, deux ans après son frère Henryk, le célèbre violoniste. Il étudia au Conservatoire de Paris sous la direction de Pierre Zimmermann et de ses élèves Antoine Marmontel et Charles-Valentin Alkan. Il reçut, en outre, des leçons de Liszt. À douze ans, il avait déjà décroché le premier prix dans un concours du Conservatoire et, l’année suivante, Henryk et lui formèrent un duo qui leur permit de commencer à se faire un nom dans les cercles musicaux de la capitale française. Leur oncle, le célèbre pianiste et compositeur virtuose Eduard Wolff, ami intime de Chopin (qui venait de mourir), améliora considérablement leur réputation en leur écrivant un duo; dès lors, il joua un rôle essentiel dans leurs carrières naissantes. En ce temps-là, les exécutions virtuoses de paraphrases instrumentales d’arias et d’ensembles opératiques faisaient fureur, surtout dans les salons parisiens. En 1850, le jeune Józef fut acclamé pour son interprétation de l’Introduction et Variations sur la Barcarolle de l’Elisir d’amore de Donizetti op. 66 de Thalberg et pour celle, de et avec son frère Henryk, d’une fantaisie sur des thèmes de Le prophète de Meyerbeer. À partir de 1857, Józef entreprit de grandes tournées dans les capitales européennes mais, en 1866, il s’établit à Moscou, où il enseigna au Conservatoire. En 1869, il fonda sa propre école de musique et, en 1875/6, il fut nommé directeur de la Société musicale de Varsovie.
Wieniawski fut particulièrement connu pour avoir inlassablement défendu en Occident la musique du nationaliste polonais Stanislaw Moniuszko. Il passa le reste de ses jours à Bruxelles: professeur de piano au Conservatoire, il fut également, en tant que chambriste et accompagnateur, parmi les grands acteurs de la vie musicale de cette ville, où il mourut en 1912.
Pour faire étalage de sa virtuosité dans les salles de concert et les salons privés, Wieniawski utilisa naturellement ses propres compositions pianistiques—des polonaises, des valses, des mazurkas et des études de concert, mais aussi une Fantaisie et Fugue, deux sonates pour piano et un Duo Polonaise. Comme musique de chambre, il écrivit juste un quatuor à cordes, un trio avec piano et une sonate pour violoncelle; pour l’orchestre, il rédigea une Suite romantique, l’Ouverture Guillaume le Taciturne, une Rêverie op. 45 et ce Concerto pour piano en sol mineur op. 20, écrivit vers 1858, publié à Varsovie en 1860 et dédié à Léopold II, roi des Belges.
Dans la tradition des concertos pour piano chopiniens et lisztiens, l’œuvre fort intéressante de Wieniawski se soucie relativement peu de l’orchestre, sauf pour permettre au soliste de se reposer de temps à autre. Passé une vingtaine de mesures introductives, le piano entre avec sa première cadenza (une autre, substantielle, précède la coda), d’où émerge le matériau du premier mouvement. La musique est émaillée d’instructions (risoluto, furioso, grandioso, etc.), qui en accuse le caractère Sturm und Drang. Le piano joue presque sans discontinuer—soucieux de capter l’attention, le compositeur-pianiste n’a voulu aucune distraction—et, de fait, les rares ritornelli orchestraux sont expédiés dans une hâte déplacée. Un motif pointé de six notes, récurrent, est minutieusement élaboré, un thème contrastif est davantage réfléchi, tandis que l’écriture ornée, pour la main droite du pianiste, doit beaucoup à Chopin.
Comme dans le Concerto pour piano de Schumann, le mouvement lent Andante (en mi bémol majeur) est plein de charme et de simplicité. Il commence par faire dialoguer les clarinettes, les bassons, les cors et les cordes con sordini en pizzicato avec un matériau simple, en accords, présenté au piano—un climat de cantando lyrique qui perdure, avec un renforcement quasi inaudible des cordes inférieures pour soutenir la ligne de basse. Les cordes sont étouffées de bout en bout, ce qui contraste crûment avec le rondo finale—lequel, introduit par une fanfare de cuivres, explose en un flamboiement de bravoure polonaise. Il faut alors faire montre d’une spectaculaire technique, preuve même de la virtuosité de Wieniawski. L’écriture pianistique est souvent marquée par des discordances à l’évidence intentionnelles, surtout dans les épisodes non accompagnés. C’est comme si Wieniawski déformait un accord consonant avec une seule «fausse» note, à l’effet de «bavochure» (on entend un ut naturel dans un accord de fa dièse mineur, ou un mi naturel contre des mi bémols dans un accord de septième de dominante de fa majeur). Peut-être faut-il y voir un commentaire narquois sur les pianistes de l’époque dont lui, le compositeur, endosserait les écarts en les prescrivant sur la partition. Avec seulement seize mesures de respiration dans ce finale, le soliste a beaucoup à dire et il le dit de manière spectaculaire.
Source: Hyperion Records
Pianoline Mascotte du forum
Nombre de messages : 2336 Age : 30 Date d'inscription : 08/06/2011
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 12:55
Je connais !!! Et je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est magnifique !
Je mettrai quelques morceaux de lui quand je pourrai, :) Et j'aime bien ta comparaison avec Chopin, :) même si ca dépend énormément de morceaux. Ils se ressemblent que pour certaines études je trouve.
Dernière édition par Pianoline le 2012-04-01, 15:00, édité 1 fois
Pianoline Mascotte du forum
Nombre de messages : 2336 Age : 30 Date d'inscription : 08/06/2011
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 14:58
Voilà donc comme promis des oeuvres de Wieniawski que j'ai écouté suite à ce poste, c'est tout simplement magnifique. Niveau violon, il se rapproche de Paganini je trouve, mais en plus doux, limite je préfère encore plus,
Concerto pour violon n°2
Scherzo-Tarentelle
joachim Admin
Nombre de messages : 27203 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 18:20
Je crois que Pianoline confond Jozef (le pianiste) et Henryk (le violoniste)
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31316 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 18:27
Sacrée Pianoline
vizZ
Nombre de messages : 710 Age : 36 Date d'inscription : 22/03/2009
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 20:08
joachim a écrit:
Je crois que Pianoline confond Jozef (le pianiste) et Henryk (le violoniste)
Ils sont frères donc ce n'est pas si grave que ça
Pianoline Mascotte du forum
Nombre de messages : 2336 Age : 30 Date d'inscription : 08/06/2011
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-01, 21:50
Oups,
felyrops
Nombre de messages : 1419 Age : 77 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-02, 09:49
Pas grave Pianoline, beaucoup moins que de confondre les Engelbert Humperdinck.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31316 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2012-04-02, 10:35
Ou le manchot et le pingouin
joachim Admin
Nombre de messages : 27203 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2014-11-27, 16:18
Découverte aujourd'hui d'oeuvres symphoniques : sa symphonie en ré majeur opus 49 et l'Ouverture Guillaume le Taciturne op 43.
Bien romantiques, évidemment.
Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2014-11-28, 09:03
Je viens de découvrir ma première musique de Jozef Wieniawski, une courte pièce pour violon et piano intitulée Scherzo-Tarentelle. Virtuose, énergique, je n'en ferai pas un fromage mais je n'ai pas détesté. On sent que Vengerov a eu plaisir à la jouer. Il faut dire que je l'ai découverte derrière le magnifique Tzigane pour violon et orchestre de Maurice Ravel qui risque fort de faire partie de ma liste préférentielle.
joachim Admin
Nombre de messages : 27203 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2014-11-28, 09:25
Icare a écrit:
Je viens de découvrir ma première musique de Jozef Wieniawski, une courte pièce pour violon et piano intitulée Scherzo-Tarentelle. Virtuose, énergique, je n'en ferai pas un fromage mais je n'ai pas détesté. On sent que Vengerov a eu plaisir à la jouer. Il faut dire que je l'ai découverte derrière le magnifique Tzigane pour violon et orchestre de Maurice Ravel qui risque fort de faire partie de ma liste préférentielle.
Oui mais...
Le Sherzo-Tarentelle est de son frère Henryk, le violoniste
Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2014-11-28, 09:41
joachim a écrit:
Icare a écrit:
Je viens de découvrir ma première musique de Jozef Wieniawski, une courte pièce pour violon et piano intitulée Scherzo-Tarentelle. Virtuose, énergique, je n'en ferai pas un fromage mais je n'ai pas détesté. On sent que Vengerov a eu plaisir à la jouer. Il faut dire que je l'ai découverte derrière le magnifique Tzigane pour violon et orchestre de Maurice Ravel qui risque fort de faire partie de ma liste préférentielle.
Oui mais...
Le Sherzo-Tarentelle est de son frère Henryk, le violoniste
Oups, j'étais persuadé qu'il s'agissait de Jozef. Toutes mes confuses!
joachim Admin
Nombre de messages : 27203 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Jozef Wieniawski (1837-1912) 2016-10-07, 20:01
Pour en rester à ce brave Josef qu'on confond souvent avec son frère : son concerto en sol mineur op 20 :