Puisque on en parlait ...Léon Kreutzer est le fils adoptif de Jean-Nicolas-Auguste Kreutzer(1778-1832), le frère du célèbre Rodolphe, dont il serait le neveu.
En réalité il est le fils naturel d'un acteur-critique musical-pianiste nommé Talma.
Né le 23 -9 1817 à Paris, il étudié auprés de Auguste et un peu avec Flèche (piano) et Benoist (composition). Puis autodidacte.
Homme solitaire et fantasque, alcoolique, ses contemporains, Fétis en tête, voient en lui un artiste génial.
Homme de vaste culture il a collaboré dans diverses revues comme "L'Union" dès 1840, puis dans la "Gazette musicale", La "Revue Générale de Musique"....
Il a rédigé des articles sur la musique dans "l'encyclopédie du XIX° siècle".
Il admirait Berlioz, Meyerbeer, a été ami avec Liszt et a défendu les derniers quatuors de Beerthoven.
Il possédait des moyens suffisant pour s'autopublier et offrir de rares concerts auxquels il conviait ses amis.
Pianiste accompli, compositeur autodidacte, il nous laisse une production qualifiée d'originale, possédant une grande liberté formelle et une réelle fantaisie.
Sa symphonie en fa mineur de 1860 est parait-il magnifique.
- 2 Opéras : Les Filles d'Azur (non daté), et Serafina (1845)
- Le Sultan Mamalucco, mélodrame
- 2 symphonies (Fa m et si b M)
- 2 fantaisies burlesques et militaires pour orch.
- Introduction à la Tempête de Shakespeare, pour orchestre
- Marche funèbre pour orchestre
- 1 Concerto symphonique pour piano et orchestre en mi bémol majeur (1863).
- 7 quatuors à cordes et Adagio pour quatuor à cordes en la bémol (1867)
- Quatuor de saxophones (1863)
- Sextuor pour piano, flûte, hautbois, clarinette, cor et basson (ed. 1875)
- 1 trio pour p/v/vc, op 5 (1844)
- Romance pour violon et piano, op 10
- 1 Stabat mater à 2 choeurs
- 3 sonates pour piano : n° 1 dans le style ancien, op 12, n° 2 en si b majeur, n° 3 en famineur
- 6 études "la gymnastique du piano" (1860), Six Etudes de première force pour piano,, op 4 (sans date)
- Scènes pastorales et chants de guerre bretons pour le piano (1866)
- et pièces diverses pour piano comme romance sans paroles (1855), scherzo (1845), menuet op 11, quadrilles, dix valses et 2 écossaises op 3 (1840), Adèle (mazurka)...
- des pièces pour piano à 4 mains, dont Les Korigans (1868)
- La Mer, scène lyrique pour voix et orchestre
- Le Chevalier enchanté, scène lyrique
- Le Nouveau Monde, drame choral pour un soliste et choeur d'hommes a cappella
- Jenny la Blonde, scène avec choeurs
- La jeune Tarentine, élégie grecque pour choeur à 4 voix et piani
- Messe en ut
- 50 Melodies dont certaines avec accompagnement d'orchestre, dont l'Ame du Purgatoire, Aubade, L'Aveu du châtelain, Berceuse, La Chanson de Loïc, Le Danube en colère, L'enfant du pauvre, La Fiancée du marin, Lamento, Liebeslied, Mélancolie, Die Trauernde Blume, Nouvelle Chanson.
- An die Entfernte, paroles de Richard Lindau. Frei nach dem französischen componirt für eine Ténor-Stimme, mit Begleitung des Streichquartet, Clarinette und Contrebasses
- Eir-Inn, chant de guerre breton pour deux choeurs mixtes et orchestre
- Des pièces pour orgue.
- Des ouvrages didactiques sur l'harmonie et le contrepoint.
Je vais essayer de chercher plus de détail sur son catalogue.
Je n'ai jamais rien entendu de lui, mais Felyrops a éveillé ma curiosité.