Emil HARTMANN ( 1836 - 1898)

Emil Hartmann est le fils aîné de J.P.E. Hartmann qui lui a enseigné la musique chez lui. Hartmann a donc commencé à composer avant même de pouvoir parler correctement mais ce n’est qu’à partir de 1859 qu’il a réellement fait des débuts. Un an après, Emil Hartmann a fait un voyage d’étude en Allemagne et il a toujours partagé son activité entre l’Allemagne et le Danemark. Son grand succès en Allemagne est dû à ses ambitions et à ses tournées où il jouait ses propres œuvres mais dans son pays natal il a souvent été étiqueté « fils de son père et beau-frère de Niels Gade ».

On doit à Emil Hartmann surtout de la musique sacrée mais il s’est aussi intéressé au théâtre pour lequel il a composé des ballets, des opéras et des vaudevilles. On lui doit aussi des œuvres chorales, des symphonies et de la musique de chambre ainsi que des pièces pour piano.

trois concertos superbes!!..pour violon, violoncelle et piano

Je ne connais pas. D'après ses dates, je suppose qu'il est en plein style romantique ?

oui complètement...romantique...(peut être avec un zeste de post-romantisme?...mes études musicales ne me permettent pas d'entrer dans ce débat...où ceux qui en ont fait ne sont pas toujours d'accord )

Je le connais ,mais pas aussi bien que son pere JPE ,dont j'ai les symphonies N°1 et 2 ,et 3 sonates pour piano .Le père est déjà bien romantique alors ,le fils ,je suppose que ça doit y aller :
Au fait vous avez vu que le père a survécu à son fils ( de 2 ans)

J'ai écouté sa symphonie n°1 qui me fait plus penser à du baroque/classique que romantique personnellement.

tu dois parler du père alors Snoopy??

J'avoue que je n'ai pas fait gaffe à ce détail!

La symphonie n° 1 dont parlait Snoopy est probablement non pas du père mais du grand père, Johann Ernst Hartmann (1726-1795), que je viens d'écouter. J'ai ouvert un fil sur lui

Catalogue des oeuvres...en danois :

op. 1 Fire sange til tekster af Emil Aarestrup og Chr. Winther (1857)
Passionssalme (sopran, kor og orkester 1858)
Fjeldstuen (ballet sammen med August Winding 1859)
op. 2 Halling og menuet (Bryllupmusik) - Nordisk folkedans nr. 4
op. 3 Forårsdans - Nordisk folkedans nr. 5
En Nat mellem Fjeldene (syngespil 1863)
Kantate ved Johanneskirkens indvielse (kor og orgel - 1864)
Bryllupssange (kor og orkester - 1864)
op. 4 Elverpigen (opera 1867)
op. 5 Kvintet (klaver og strygekvartet - 1865)
op. 6 Symfoni i d-mol
op. 6a Gamle minder - Nordisk folkedans nr. 2
op. 6b Elverpigerne og jægerne - Nordisk folkedans nr. 3
op. 7 Suite (forarbejde til op. 43
op. 8 Havfruen (solo, kor og orkester)
op. 9 Symfoni i e-mol
Havfruen (opført 1867)
op. 10 Klavertrio (1867)
op. 11 Klaversonate i a-mol (1868)
Kantate ved Rudolf og Signe Puggårds sølvbryllup (kor og klaver 1868)
op. 12 Andante og allegro (klaver)
Symfoni i Bb-dur (1871)
op. 13a Vinter og Vaar (kor og orkester 1872)
Dæmring (forspil til balletten Valdemar 1872)
Korsikaneren (syngespil 1873)
op. 14 Strygekvartet i a-mol
op. 15b 4 sange (mandskor)
op. 16 Arabesque-caprice (klaver)
op. 17 Sonate facile e instructive (klaver)
op. 18 Scherzo - Nordisk folkedans nr. 1
14 smaasange for Ungommen (Udgivet 1876)
op. 19 Violinkoncert i g-mol (1879)
op. 24 Serenade for klarinet, cello og klaver (1877)
op. 25 Hærmændene på Helgeland (koncertouverture 1878)
op. 26 Cellokoncert (ca. 1879)
op. 27 4 sange (mandskor)
op. 29 Symfoni nr. 1 i Eb-dur (1879)
op. 31 4 klaverstykker
op. 32 En Karnevalsfest (orkester 1882)
op. 33 Mod Lyset (kor og orkester)
Jean-Marie (sceneværk 1883)
op. 34a Symfoni nr. 2 i a-mol ”Fra Riddertiden” (1880? 1883?)
op. 35b Sange (1885)
op. 37 Strygekvartet i c-mol
op. 39 Dansesuite nr. 1
op. 40 Hakon Jarl (Symfonisk digt 1887)
op. 43 Nonet for blæsere
op. 38 Strygekvartet (1886)
op. 39 Dansesuite (orkester ca. 1889)
op. 42 Symfoni nr. 3 i D-dur (1887)
op. 43 Serenade for 8 blæsere, cello og kontrabas i Bb-dur (1885?)
op. 44 Skotsk Ouverture (orkester ca. 1889)
Kristian d. Anden (skuespil 1889)
Skandinavisk Festmarch (ca. 1889)
op. 45 Dyvekesuite (musikken fra Kristian d. Anden ca. 1890)
op. 46 Ouverture Pastorale (1882)
op. 47 Klaverkoncert i f-mol (1891)
En Storm i et Glas Vand (1892)
Øen i Sydhavet (skuespil 1893)
op. 49 Symfoni nr. 4 i d-mol (1893)
Ragnhild (Runenzauber opera opført 1896)
En Bryllupsfest i Hardanger (ballet ca. 1896)
Det store Lod (komisk opera 1896)
Ved sommertid (kor og orkester)
Rinaldo (solo, kor og orkester)
Idyl (soli og orkester)
4 åndelige sange
6 mandskvartetter
Efterklang til Tyrfing
Klaversonate i G-dur
Kvartet nr. 1 (klarinet, violin, bratsch og cello)
Kvartet nr. 2 (klarinet, violin, bratsch og cello)






J'ai écouté son concerto pour piano en fa mineur (op 47) - probablement un de ceux enregistrés sur le CD de Jean - que je trouve magnifique.

Il est tiré de ce CD de concertos romantiques danois :




Les deux concertos d'August Winding sont très bien également. Comme il n'a pas encore de biographie, je vais en faire une

Un CD des Hartmann père et fils (manque le grand-père) avec des ouvertures de concert et le concerto pour violoncelle d'Emil.





Je ne vois pas de différences de style entre J.P.E. et Emil, mais il est vrai qu'une trentaine d'années seulement les séparent. Tous deux sont romantiques bien sûr, ce qui n'était pas le cas du grand-père Johann Ernst (en fait l'arrière grand père), lui plutôt pré-classique.

joachim a écrit:

Johann Ernst (en fait l'arrière grand père), lui plutôt pré-classique.

Et Mozart, lui plutôt pré-coce

J'écoute en ce moment le CD des trois concertos d'Emil présenté ci dessus par Jean. Et je suis tout à fait d'accord avec Jean : une très jolie musique Des trois concertos, c'est celui pour piano que je préfère. Et toi ?

joachim a écrit:

J'écoute en ce moment le CD des trois concertos d'Emil présenté ci dessus par Jean. Et je suis tout à fait d'accord avec Jean : une très jolie musique  Des trois concertos, c'est celui pour piano que je préfère. Et toi ?

Je le réécoute, et je confirme mon post précédent : une bien belle musique !



https://www.youtube.com/watch?v=_5Uw0zx0OEM

Piano Concerto in F Minor, Op.47 (1891)

00:00 Allegro
09:30 Canzonetta (Andante)
15:18 Finale (Allegro)

(Dedicated to Julius Rontgen)

Matthias Aeschbacher (conductor) with Oleg Marshev (Pianist) and the South Jutland Symphony Orchestra

Emil Hartmann (né à Copenhague le 1er février 1836 et mort dans la même ville le 18 juillet 1898) est un compositeur romantique danois qui a laissé une oeuvre symphonique, opératique et de chambre abondante. Il était fils du compositeur Johann Peter Emilius Hartmann et de la compositrice Emma Hartmann.

Emil Hartmann, de son nom complet Wilhelm Emilius Zinn Hartmann, est auteur d'opéras, ballets, cantates, œuvres symphoniques, concertantes, de chambre, et pour piano, ainsi que de mélodies. Son style évoque celui de ses contemporains plus célèbres tels que Dvorak ou Tchaikovsky, mais avec une coloration scandinave.

Emil Hartmann reçoit sa première éducation de son père, Johan Peter Emilius Hartmann, et de son beau-frère Niels Gade. Il commence très jeune à composer, comme le montre son recueil de Quatorze petites chansons pour la jeunesse, publié comme Opus 20 en 1877, et qui regroupe des mélodies composées dans son enfance.

En 1858, son premier travail majeur, un Hymne de la Passion pour soprano, chœur et orchestre sur texte de Berhard Severin Ingemann est joué le jour de Pâques à la Cathédrale de Copenhague. Cette même année, il reçoit avec son ami et futur beau-frère August Winding la tâche de composer la musique pour le ballet Fjeldstuen (Le chalet dans la montagne) d'August Bournonville. Ce ballet qui, dans l'œuvre du chorégraphe, marque un tournant vers un style plus naturaliste, sera joué pour la première fois en mai 1859 au Théâtre Royal de Copenhague et restera longtemps à l’affiche.

Grâce à une bourse, Emil Hartmann entreprend alors une tournée d'étude en Allemagne, où il fait un long séjour à Leipzig, et visite aussi Berlin, Paris et Vienne.

En 1864, il épouse Bolette Puggaard (1844-1929) (fille de l’armateur et banquier Rudolph Puggaard). Pour leur mariage à la Cathédrale Notre-Dame de Copenhague, H. C. Andersen et Niels W. Gade écrivent conjointement une cantate.

Emil Hartmann acquiert après son mariage la villa Carlsminde à Søllerød au nord de Copenhague, où il peut composer tranquillement. Depuis 1861, il est organiste à l’église Saint Jean à Copenhague (pour l'inauguration de laquelle il écrit une cantate), et à partir de 1871, il deviendra organiste à l’église du Palais de Christiansborg.

Ses premiers opéras (En Nat mellem Fjeldene, Elverpigen, et Korsikaneren) sont créés au Théâtre Royal de Copenhague, sous la direction respectivement de Niels Gade et de H. Paulli, mais ne reçoivent guère qu'un succès d'estime. En revanche, ce sont ses symphonies et ouvertures, de même que sa musique de chambre, qui lui assurent une renommée plus durable. En 1868, le périodique britannique The Orchestra relève que le jeune compositeur de trente ans a déjà vu non seulement deux de ses opéras créés à Copenhague, mais aussi deux symphonies, une suite orchestrale, un quintette à clavier, un trio à clavier, une sonate pour violon et piano et de nombreuses mélodies, et que le quintette et le trio ont été joués aussi à Leipzig, et la symphonie en mi mineur plusieurs fois à Berlin et Vienne, tandis que l’ouverture de Elverpigen est jouée au Crystal Palace à Londres.

Il compose désormais assidûment et fait chaque année des tournées dans les principales villes allemandes, et ailleurs, pour y diriger ses œuvres, souvent avec des orchestres tels que les Berliner Philharmoniker ou la Koenigliche Kapelle à Berlin, le Gewandhaus à Leipzig, ou le Guerzenich à Cologne. Comme le démontre un fascicule publié à l'époque, il y récolte des critiques généralement très favorables qui mettent en exergue son talent mélodique et son orchestration chatoyante. Dans ses concerts, il aime alterner des oeuvres plus sérieuses telles que symphonies - il en composera sept - ou concertos (pour violon, pour violoncelle, ou pour piano) et ouvertures avec divers recueils de danses ou œuvres plus populaires, assurant ainsi des programmes d'une grande variété et séduisants pour un public large. En particulier, ses suites de danses et airs scandinaves ont en leur temps une popularité comparable à celle des danses hongroises de Brahms ou des danses slaves de Dvorak.

La musique d'Emil Hartmann a été publiée principalement par des éditeurs allemands. Après la mort de Niels Gade, Emil succède à celui-ci à la tête de la Société Musicale de Copenhague (Musikforeningen) et de son orchestre et chœur mais doit y renoncer après une saison pour des raisons de santé.

A la fin de sa vie, Emil Hartmann retourne à la composition d'opéras, avec une frénésie telle qu'il en oublie heure et repas, sa famille le baptisant alors «la fabrique d'opéras». Son opéra Ragnhild (Runenzauber en allemand), d’après Henrik Hertz, est créé avec succès par Gustav Mahler à Hambourg, Emil est rappelé sept fois sur scène, les critiques sont unanimement élogieuses, et l’opéra est repris ensuite à Dresde (avec Marie Wittich dans le rôle-titre), ainsi qu'à Copenhague (sous la direction de Johan Svendsen).

En revanche, son œuvre ultime, l'opéra Det Store Lod, d’après la comédie Sparekassen de Henrik Hertz (et destiné à être joué en diptyque avec Ragnhild), attend encore sa création.




https://www.youtube.com/watch?v=xrs3LyLPzTE

Symphony No. 6 in D, Op.42 (1889)

1. Allegro (0:00)
2. Aftensang: Andante con moto (8:01)
3. Minuetto: Moderato (13:50)
4. Finale: Allegro (17:57)

Jutland Symphony Orchestra conducted by Claus Peter Flor