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 Emil von SAUER (1862-1942)

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MessageSujet: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2007-11-23, 02:46

Emil George Conrad von Sauer, né le 8 octobre 1862 à Hambourg et mort le 29 avril 1942 à Vienne, était un pianiste et compositeur allemand.

Initié au piano par sa mère, il devint en 1879 l'élève de Nikolai Rubinstein au Conservatoire de Moscou, puis de Liszt en 1884 et 1885 à Weimar. Professeur au Conservatoire de Vienne, il en fut même à la tête du département de piano de 1901 à 1907.


Je vous laisse compléter la biographie les spécialistes  Wink

Un peu de son :

Concerto pour piano No 1 - extrait
M.-C. Amann, piano

http://www.atelier-euterpe.net/sons/astr/2007020205.mp3

* * *
Extrait du concerto No 2 - par Oleg Marshev
http://www.danacord.dk/lyd/mp3/596-02.mp3

Extrait de Etude Galop - par Oleg Marshev
http://www.danacord.dk/lyd/mp3/596-13.mp3

* * *

J'aime bien moi et vous ? je ne connaissais pas.

Coco
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felyrops

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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2007-11-23, 03:05

J'aime assez le 2.
Le 1 est musique de cabaret ou de casino (à comprendre dans le sens péjoratif).
Le 3, excuses, je ne l'ai déja plus en mémoire, il faut que j'aille voir mr. Alzheimer.
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2007-11-23, 03:11

felyrops a écrit:
J'aime assez le 2.
Le 1 est musique de cabaret ou de casino (à comprendre dans le sens péjoratif).
Le 3, excuses, je ne l'ai déja plus en mémoire, il faut que j'aille voir mr. Alzheimer.

Je dois avoir mauvais goût alors car je préfère le premier Laughing

J'aimerais bien entendre les autres mouvements

Coco
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felyrops

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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2007-11-23, 12:26

A la réécoute: le 1, aujourd'hui on dirait 'musique d'ascenseur'
le 2: oui, c'est beau,
le 3: accompagnerait bien un film muet de Charlie Chaplin.

Mais je suis sans doute pas dans le 'mood' pour apprécier l'école viennoise.
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2010-11-02, 19:10

Le concerto pour piano n°1 est pour moi une merveille, dans la même veine que du Scharwenka notamment... Je vois pas comment on peut dire de telles choses... D'ailleurs le concerto n°1 est couplé avec le concerto pour piano n°4 de Scharwenka chez Hyperion avec Stephen Hough au pinao. Un régal pour les oreilles.
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 12:08

Voici une petite biographie de Emil Von Sauer, compositeur encore trop méconnu.


Emil Von Sauer (1862–1942) fait partie des nombreux grands pianistes qui interprétèrent les concerti pour piano de Scharwenka, et, en fait, il exécuta le premier Concerto lors de ses débuts à Berlin le 15 janvier 1885. Dans le public se trouvait non seulement la famille impériale, mais aussi le compositeur, qui avait rencontré Sauer pour la première fois un an auparavant à Leipzig. Après cet épisode, ce dernier était un invité régulier des Scharwenka.

Les compositions de Sauer ont souffert d’une négligence totalement injustifiable, encore plus grande que pour celles de Scharwenka. Son concerto en mi mineur (dédié à «la mémoire de mon grand maître Nicholas Rubinstein») était tenu en très haute estime par Josef Hofmann, et l’œuvre avait déjà été imprimée à huit reprises en 1908, époque à laquelle Sauer interpréta l’œuvre pour la première fois en Amérique (le 16 octobre, à Boston). Sa première représentation eut lieu au festival de l’Allgemeiner Deutscher Musikverein à Bremen, le 27 mai 1900, avec le compositeur comme soliste. Le 23 mars 1902, il interpréta le morceau à Saint-Pétersbourg sous la direction de Mahler, et il donna la même année la première de son second concerto pour piano (en do mineur) à Berlin, avec, cette fois-là, Richard Strauss comme chef d’orchestre.

Au cours de sa tournée américaine de 1908, Sauer interpréta presque exclusivement le Concerto en mi mineur, et, à Chicago, les critiques locaux écrivirent: «Il n’y avait pas matière à s’étonner lorsque, au moment où le pianiste-compositeur avait amené l’œuvre à sa conclusion, une tempête d’enthousiasme sincère emporta le bâtiment, de la galerie au plancher … Mr Sauer représente une école d’interprétation au piano qui a purement et simplement disparu. Les pianistes qui façonnent maintenant le goût du public considèrent à peine la véritable beauté pianistique. Ils se sont tous lancés dans la tâche contestable de reproduire, avec leurs instruments, des effets d’orchestre … mais, pendant ce temps-là, nous courons le risque d'oublier les plaisirs de l’art pur au piano. Mr Sauer nous a éveillé à de tels plaisirs.»

Dans son livre The Great Pianists, Harold C Schonberg écrivit que «Sauer gagna le respect des critiques les plus sévères—ses propres collègues. Même Josef Hofmann, connu pour son manque de générosité à l’égard de nombreux pianistes, qualifia Sauer de ‘très grand virtuose’». Martin Krause, un des élèves de Liszt, déclara: «Sauer est l'héritier légitime de Liszt; il possède son charme et son entrain plus que n'importe quel autre élève de Liszt». Felix Weingartner, lui aussi disciple de Liszt, écrivit en 1936 que «le style si propre à Liszt était d’une beauté indescriptible. Selon moi, sa qualité ne fut approchée plus tard que par deux de ses élèves: Alfred Reisenauer et Emil von Sauer». Sauer était l’un des trois rares pianistes pour lesquels Busoni portait une admiration sans bornes, les deux autres étant Reisenauer et Eugen d’Albert. Après un récital à Berlin au Beethoven Saal en 1911, un critique rapporta: «J’ai assisté de nombreuses fois à de telles scènes après des récitals pour piano, mais je n’ai jamais été témoin d’une telle démonstration d’émotion stimulée par la musique aussi pure et extravagante que ce soir-là. Il semble que les gens ne pouvaient se satisfaire de simples applaudissements et de cris, mais qu’ils devaient ajouter à tout cela des hourras pour Sauer. Sauer lui-même manifesta un talent pianistique remarquable et joua avec un abandon d’une liberté sans pareille … comme pianiste, comme artiste du clavier, comme manipulateur du jeu des doigts sur toutes les touches du piano, son interprétation demeure sans égal … Ce qui m’a surpris ce soir-là, c’est l’enthousiasme singulier du public ici, à Berlin, où nous avons tant d’interprétations au piano par tant de grands pianistes. Je pensais que là, au moins, le public serait discret, calme, attentif et réfléchi; mais, au cours de cette soirée Sauer, on semblait avoir perdu tout contrôle.»

Mark Hambourg, l’un des plus brillants élèves de Leschetizky, affirma en 1954: «Je suppose qu’aucun pianiste aujourd’hui ne pourrait jouer avec … une élégance plus grande que celle d’Emil Sauer». Hambourg classa Rosenthal, Sauer «le suave», et Busoni «le démoniaque» comme les trois représentants éminents de l’ère post-Liszt. La façon de jouer de Sauer fut l’objet d’un aveu remarquablement poétique de la part de l’élève de Liszt, Constantin von Sternberg: «Je veux me pelotonner dans mon fauteuil et laisser sa musique se déverser sur moi comme une douche de fleurs de mai parfumées». Preuve était donc que nous avions là un homme qui figurait parmi les musiciens les plus hautement considérés et appréciés de son époque, et pourtant, en 1939, Dinu Lipatti put écrire, de Paris: «Comment se fait-il que, malgré un passé si glorieux, Emil Sauer se trouve aujourd’hui contraint de jouer dans la petite Salle Erard? … La génération actuelle ne le connaît pas, et sa propre génération n’existe plus».

Qui était donc cette personnalité exceptionnelle, objet de tant de vénération et de louanges? Emil George Konrad Sauer (le «von» lui fut octroyé par la monarchie austro-hongroise en 1917 pour ses services à la musique) naquit à Hambourg le 8 octobre 1862. Sa mère fut son premier professeur, mais il éprouva peu d’enthousiasme pour ses études jusqu’au jour où, durant l’hiver 1877, il assista à un concert à Hambourg, donné par le grand pianiste russe Anton Rubinstein. Le jeune garçon fut subjugué, véritablement secoué jusqu'au plus profond de son être, se comparant lui-même à un aveugle qui aurait soudainement recouvré la vue. Après le concert, il se précipita chez lui et tenta de recréer sur son piano le miracle qu'il venait juste d’entendre.

Ce soir-là, la mère de Sauer écrivit à Rubinstein, l’implorant d’écouter son fils jouer. Rubinstein accepta et fut visiblement ému. Il recommanda à Mme Sauer d’envoyer le jeune garçon, après ses études à Hambourg, au Conservatoire de Moscou où son frère Nicholas était directeur. Le père de Sauer, qui souhaitait voir son seul fils poursuivre une vocation financièrement plus stable, réalisa bientôt qu’il était inutile de protester, et Emil partit pour Moscou durant l’automne 1879, où il se mit à travailler sans interruption avec Nicholas Rubinstein pendant les deux années qui suivirent. Anton Rubinstein avait veillé à ce que Sauer entrât au Conservatoire sans frais, tant ses talents étaient prometteurs.

Sauer travailla sans relâche (il fera plus tard allusion à ces années éprouvantes en termes presque pénitentiels) jusqu’à ce que, en l’espace de deux ans, il atteignît la tête de classe conjointement avec Alexander Siloti, après avoir supporté toutes les adversités, sans oublier l’humeur de démon de Nicholas.

À la mort de son maître, Sauer partit tenter sa chance en Angleterre. Il arriva là en 1882, «mais personne ne voulait m’écouter». Finalement, le jeune homme de vingt ans qui avait ébloui Nicholas Rubinstein en exécutant la Douzième Rhapsodie et la Fantaisie Norma avec une bravoure si irréprochable en fut réduit à prendre des étudiants à des tarifs bas et à jouer dans des maisons privées. C’est ainsi que Sauer aurait pu gaspiller sa vie s’il n’avait, alors qu’il se trouvait dans le plus grand dénuement, rencontré l’ami auquel «je dois d'’avoir eu la possibilité d’atteindre ma position actuelle»; cet ami était l’artiste Hercules Brabazon.

Brabazon (1821–1906), dont on ne se souvient que vaguement aujourd’hui—bien que ses toiles et ses croquis soient exposés à la Tate Gallery, au British Museum et au Metropolitan Museum à New York—était un grand passionné de musique et un pianiste amateur compétent. Il entendit Sauer pour la première fois lors d’un dîner londonien ordinaire, qui luttait avec un vieux Broadwood usé. Malgré les circonstances lamentables de cette première rencontre, Brabazon détecta immédiatement la grandeur de ce jeune artiste et décida de l’aider de son mieux. Rencontrer Liszt était la grande ambition de Brabazon, et, à travers une lettre d’introduction que la princesse Carolin Wittgenstein avait donnée à Sauer, une entrevue fut organisée à l’Hôtel de Prusse à Leipzig. Sauer nous a laissé un récit caractéristique de cette première rencontre avec Liszt:
J’étais tout à fait conscient de la solennité du moment, car mon cœur battait très fort tandis que nous passâmes le pas de la porte; mais cette anxiété de départ se changea vite en confiance … lorsqu’il vint vers moi les mains tendues, exactement comme un père, le profil profondément marqué, le visage et les traits brillants de caractère et d’intelligence. Je ressentis le pouvoir gigantesque de cet homme avant qu’il n’ouvrât la bouche. Il portait un pardessus noir qui ressemblait à une soutane, un pantalon du même tissu, un col droit non empesé et mal repassé, et des chaussures de salon en cuir, avec lesquelles il glissa vers nous sur le sol. Sa voix était à la fois douce et mélodieuse, et il utilisait des phrases courtes et décousues, accompagnées d’un «hum» machinal, une espèce d’éclaircissement de la gorge comme pour confirmer ce qui venait d’être dit. Avec un geste d’homme du monde, il nous invita à nous asseoir. Pour commencer, la conversation tourna autour de nos impressions de l’Espagne, nos expériences à Rome, et l’état de santé de la princesse. Puis il dit: «Mes attentes sont vraiment très haut placées—hum—la princesse m’écrit qu’elle est tout à fait ravie par votre façon de jouer—hum—(à ce moment-là, il s’adressa à mon ami en français) et également par le désintéressement avec lequel vous, mon cher monsieur, vous êtes penché sur ce talent. Ce comportement noble et généreux—hum: désintéressé devient de nos jours encore plus rare.» Brabazon rayonnait! … Liszt nous invita alors à l’accompagner cet après-midi-là à la répétition générale de son Christus, dont la représentation devait avoir lieu le lendemain. «Demain aussi, nous devrons improviser une brève séance … car je suis très curieux de vous entendre». Un baiser de consécration sur le front m’accompagna, et nous descendîmes joyeusement l’escalier.


À la petite matinée privée qui eut lieu chez Blüthner le lendemain, j’interprétai des morceaux de Chopin et de Grieg, l’Etude Staccato de Rubinstein, et la Douzième Rhapsodie de Liszt. Bien qu’à cause de voyages continuels ici et là, je n’étais pas entraîné, et que mes interprétations révélaient plus de défauts techniques que je ne l’aurais voulu en une occasion aussi importante, le Maître fut assez tolérant pour me montrer sa chaude appréciation, particulièrement dans sa Rhapsodie. De temps en temps, il prononçait des mots d’encouragement tels que «bravo», «bravissimo», «joli» … «hum», «très joli» … «hum!» Quand j’eus fini, il confirma son plaisir franc par un baiser sur le front, et parut également ravi d’accepter ma demande d’inscription parmi ses élèves pour l’été.

Les vues de Sauer concernant Liszt subirent un changement considérable au fil des années. Jeune homme, il faisait assez peu de cas de la musique de Liszt, et fit des commentaires légèrement mordants à propos de la façon de jouer de ce «septuagénaire [qui] révélait un talent non pas pianistique, mais plutôt dramatique et du plus haut rang». Cependant, quelques années plus tard, il finit par réaliser toute l’étendue de l’influence de Liszt, aussi bien sur lui-même que sur la musique en général. La réponse de Sauer semble avoir été typique de nombre des élèves les plus doués de Liszt. Il était peut-être compréhensible, ou même nécessaire, qu’ils aient cherché à résister à l’influence sans doute écrasante de Liszt—c’était cela ou être détruit. Quant à Liszt en tant qu’homme, cependant, Sauer n’eut jamais le moindre doute: «… un émissaire au bon cœur, humain et charitable, qui répandait ses trésors sur tous en abondance et sans discernement».

À partir des débuts mentionnés plus haut de Sauer à Berlin, où il joua le concerto de Scharwenka, son succès était assuré, et bientôt, il fut bien rare que Sauer n’eût pas des engagements répétés dans les villes européennes d’importance. Sa première tournée américaine en 1899 fut un énorme succès, bien qu’il méprisât instantanément les techniques brutales de publicité qui semblaient le talonner. Le promoteur local de New York, un certain Mr Vaunter, fait l’objet de commentaires particulièrement dédaigneux de la part de Sauer dans son autobiographie: il trouva ses méthodes «d’un goût infiniment mauvais». Vaunter avait même été jusqu’à inventer un «Cocktail Sauer» dont il faisait la publicité en grandes lettres sur des affiches dans les bars locaux—«C’est pianistique et bon pour la technique». Dans les journaux, les commentaires se faisaient plus sérieux, bien que visant toujours autant à faire sensation. Après son concert de début de tournée, le Musical Courier déclara: «Hier soir, la Metropolitan Opera House a connu l’une des scènes les plus sensationnelles de son histoire … C’est Emil Sauer, qui a gagné un enthousiasme jamais vu depuis l’époque de Rubinstein … la scène finale défierait un dictionnaire de ses adjectifs.»

Sauer mena une vie musicale extrêmement riche et longue. En plus d’une carrière de professeur bien remplie, parsemée entre les tournées en concert, il édita les œuvres pour piano de Brahms, Chopin, Liszt, et Schumann pour C F Peters, éditions encore utilisées très couramment. Ses compositions originales pour piano (très populaires à leur époque) furent reproduites sur bandes perforées pour piano mécanique par plus de vingt-cinq artistes différents, et il produit lui-même de nombreuses bandes perforées ainsi que plus de quarante enregistrements pour différentes compagnies. Ses grands pouvoirs pianistiques et musicaux restèrent intacts jusqu’à la fin; un enregistrement télévisé du Concerto pour piano de Schumann produit en octobre 1940 avec Mengelberg et le Concertgebouw présente Sauer, alors âgé de soixante-dix-huit ans, au meilleur de sa forme.

De tous ses illustres collègues, celui pour lequel il nourrissait la plus grande dévotion était son camarade, élève de Liszt en même temps que lui, le chef d’orchestre Felix Weingartner. Ils se rencontrèrent pour la première fois à Weimar en 1884, et formèrent un attachement personnel et musical proche, qui dura plus de cinquante ans. À la fin de leur vie, ils enregistrèrent tous deux des concerti de Liszt pour la Columbia Record Company. À l’occasion du soixante-dixième anniversaire de Sauer, Weingartner, qui vivait alors à Bâle, envoya à son ami une lettre d’une émotion poignante:
Mon très cher ami,
Aujourd’hui vous achevez votre soixante-dixième année. Je le sais, et pourtant j’aurais du mal à y croire si ce calendrier obstiné ne me rappelait pas que, moi aussi, je me trouverai bientôt confronté à cette situation. L’époque où nous étions avec Liszt à Weimar ne semble pas si loin. Il avait lui-même soixante-dix ans en ce temps-là, et nous avons tous deux cet âge-là aujourd’hui … Si je me rappelle votre image … je me demande alors: «Sommes-nous devenus vraiment différents de l’époque où nous avons commencé notre carrière à Weimar?» Et c’est avec plaisir que je réponds: «Non!» Vous n’avez embrassé aucun style; vous n’avez jamais demandé si vous plaisiez à telle ou telle branche; vous avez gardé la flamme pure que l’Eternel vous a donné et, à travers cela, vous êtes devenu un véritable dieu du temple … un véritable prêtre. Grâce à cela, vous êtes jeune, même si vos cheveux argentés me rappellent notre maître, qui, lui aussi, était âgé de soixante-dix ans.


Parce qu’en de nombreuses choses, je me sens en harmonie avec vous et comme vous, je vous envoie aujourd’hui, mon cher Emil, devant le monde entier, mes meilleurs souhaits, que je ne peux exprimer mieux qu’en vous disant: «Tenez bon dans ce monde confus! Je ferai, moi aussi, ce que je pourrai. Nous devons garder haute la bannière qui nous a été confiée … que ce soit pour le plaisir ou que ce soit pour l’obstination … jusqu’à ce que le grand appel vienne nous dire que nous avons fait notre devoir.»

Et maintenant, vaillamment, en route pour les quatre-vingts ans, mon cher ami, mais d’abord: Auf Wiedersehen in Basel!

Votre ami loyal et admiratif,
Felix Weingartner.

Le «grand appel» survint à Vienne pour Emil von Sauer, le 28 avril 1942, à l’âge de soixante-dix-neuf ans. Weingartner allait le suivre neuf jours plus tard.
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 16:07


Il a la niaque VizZ en ce moment. Very Happy Voilà un bel éclairage sur ce compositeur que je ne connais pas du tout. Embarassed
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 17:52

Le fait que Mahler ait accepté de conduire son concerto en dit assez je pense I love you

Tient jean, un petit extrait de son premier concerto pour piano.

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Jean

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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 18:23

merci Wink ...celui-ci je l'ai avec le 4 de Scharwenka....je pense que je vais craquer assez vite pour son 2eme cto Very Happy
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 19:21

Jean a écrit:
merci Wink ...celui-ci je l'ai avec le 4 de Scharwenka....je pense que je vais craquer assez vite pour son 2eme cto Very Happy

Moi aussi donc si je ne me trompe pas tu as la version de Stephen Hough !!!?? Rolling Eyes
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Jean

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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 20:08

vizZ a écrit:
Jean a écrit:
merci Wink ...celui-ci je l'ai avec le 4 de Scharwenka....je pense que je vais craquer assez vite pour son 2eme cto Very Happy

Moi aussi donc si je ne me trompe pas tu as la version de Stephen Hough !!!?? Rolling Eyes

ben oui Wink ...c'est peut être bien la seule ?
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2011-10-02, 20:12

Oui en tout cas dans ce couplage
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joachim
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MessageSujet: Re: Emil von SAUER (1862-1942)   Emil von SAUER (1862-1942) Empty2013-06-05, 09:39

Oeuvres

Sauer écrivit des concertos pour piano, sonates, études de concert, pièces diverses pour piano et des Lieder. Ses compositions ont été considérées comme d'importance mineure, d'où probablement leur relatif oubli. Néanmoins, 6 CD de musique pour piano seul ont été enregistrés par Oleg Marshev.

Parmi les oeuvres :

Concerto pour piano n° 1 en mi mineur (1899)
Concerto pour piano n° 2 en ut mineur (1901)
Sonate pour piano n° 1 en ré majeur (1903)
Sonate pour piano n° 2 en mi bémol majeur (1904)
30 Etudes de concert (1895/1921)
Suite moderne
Propos de bal (1897)
Konzert-Polka (1924)
Valse impromptu (1895)
Approche de Printemps (1897)
Quand vient l'été (1911)
Romance sans paroles (1906)
Scherzo en si bémol (1905)
Courante und Trio (1922)
Gavotte et Musette (1912)
Le Luth, sérénade (1904)
Sérénade française (1896)
Barcarolle (1904)
Scherzo pastoral (1911)
Serenata veneziana (1899)
Sempre scherzando (1898)
Boîte à musique (1913)
Couplet sans paroles (1898)
Les Délices de Vienne (1906)
Echo de Vienne (1899)
Galop de concert (1911)
Le Retour (1913)
4 Klavierstücke, op 5



Parmi les CD d' Oleg Marshev, j'ai écouté ces deux là, et rien, y compris les sonates, ne m'a vraiment plu...

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