František Ignác Antonín Tůma naquit à dans le petit village Tchèque de Kostelec nad Orlici, près de Hradec Králové, le 2 octobre 1704 d'une famille de tradition musicale (entre autre son père était kantor-organiste ).
Il fit ses études à Prague, au Klementinum (collège et université jésuites prestigieux où étudia entre autre Jan Dismas Zelenka ). Il chante comme Ténor à l'église de Saint-Jacques des Minorites sous la direction du compositeur, pédagogue et réputé maître de chapelle, Bohuslav Matěj Černohorský qui y exerce ses fontions et enseigne le contrepoint. Il aurait en 1720, à l'âge de 16 ans, tenu la partie de Théorbe aux côtés du célèbre luthiste Sylvius Leopold Weiss et de son ainé Zelenka (violoniste) à l'occasion de la représentation d'un opéra: « Costanza e Fortezza », opéra de Johann Joseph Fux, à Prague, donné pour le comte Philliê Josef Kinský, alors haut chancelier de Bohême qui l'encouragera à travailler le contrepoint avec J.J Fux. Philliê Josef Kinský nommera sa candidature Maître de Chapelle de sa propre cour, entrainant avec une longue amitié qui perdurera tout au long de leur vie. Le comte devient le parrain des trois enfants du compositeur et l'encourage ,à la mort de Johann Cristoph Gayer en 1734, à déposer sa candidature en tant que maître de chapelle, au même poste à la cathédrale saint Guy de Prague. Mais celle-ci arrive trop tard... Tůma reste donc au service des Kinský jusqu'à la mort du comte en 1741. En mars de cette année, la veuve de Charles VI, Elisabeth-Christine, fonde sa propre chapelle musicale. Elle place Tůma à sa tête en lui attribuant un salaire de 800 ducats, pension qui augmentera à la mort de cette dernière. Son jeu virtuose sur la viole de gambe et le théorbe est très apprécié de l’aristocratie viennoise, particulièrement par la famille d’origine tchèque et mélomane des princes Lobkovic. Tůma séjourne encore 18 années dans la capitale autrichienne puis en 1768, il divorce d’avec sa femme et entre dans l’ordre des Prémontrés au couvent de Geras en Basse-Autriche. Il partagera son temps entre ce couvent et Vienne et mourra en 1774 à Leopoldstadt.
Son catalogue comprend 65 messes dont 14 à cappella, 29 psaumes, 20 litanies, 5 Stabat Mater, un Te Deum, des lamentations, 3 magnificat, des vêpres, quelques œuvres instrumentales (sonates, sinfonies et partitas dont une pour les instruments à vent).
Sources : Wikipedia et http://pagesperso-orange.fr/alain.cf/tuma.htm
Oeuvres d'après le Groves
Vocal religiosa:
c65 masses, several lost, 6 doubtful authenticity, see thematic catalogues in Reichert (1935) and Peschek (1956) 25 motets, off, grad; 29 vespers and pss; 20 lits; 13 Marian antiphons; 8 hymns; 5 Stabat mater, incl. 1 in g, SATB, org, ed. J. Plavec (Prague, 1959, 4/1985); 3 Mag, incl. 1 in C, S, A, T, B, SATB, orch, ed. J.E. Floreen (Fort Lauderdale, FL, 1990); 3 responsories, incl. 1 for chorus, org, 1759, ed. and arr. O. Schmid as Passionsgesänge (Leipzig, 1901); TeD; Veni Sancte Spiritus; Lamentationes Jeremiae prophetae; Lectiones, etc Selected choral sections from masses and other works in vocal score, with org, ed. and arr. O. Schmid as Ausgewählte Chöre and Chorsätze (Leipzig, 1900)
Instrumental:
see thematic catalogue in Vogg (1951) 10 sonatas a 3; 1 ed. in MAB, lxix (1967) 5 sonatas a 4; 4 ed. in MAB, lxvii (1965) 1 sonata, 2 vn, 2 trbn, bc; ed. in MAB, lxvii (1965) 13 sinfonias a 3–4, str; 4 a 3 ed. in MAB, lxix (1967); 3 a 4 ed. in MAB, lxvii (1965); 1 a 4 ed. R. Lück (Cologne, n.d.) 18 partitas a 3–4; str, 8 a 3 ed. in MAB, lxix (1967); 2 a 3–4 ed. in MAB, lxvii (1965); 3 a 3 ed. R. Lück (Cologne, 1968) Trio, e, org, ed. J. Meier (Vienna, 1984); Suite, org, arr. and ed. C.H. Trevor (London, 1964); Fugue, org Selection of instrumental works and separate movements ed. O. Schmid [in pf arr.] as Ausgewählte Werke (Leipzig, 1900)
Dernière édition par joachim le 2019-07-22, 12:08, édité 2 fois
Je ne connais pas ce compositeur, mais le fait qu'il joue de la viole de gambe attire mon attention, je n'ai jamais vu son nom dans les biographies de LVB, où l'on parle du Prince Lobkowitz, apparemment, il n'a composé que de la musique religieuse, encore une découverte, grâce à toi Joachim
joachim Admin
Nombre de messages : 27895 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
J'ai créé le sujet parce que j'ai écouté hier soir son miserere pour choeur a cappella. A vrai dire je n'ai pas beaucoup aimé, il dure 28 minutes d'un style assez sévère, c'est interminable.
Il est vrai aussi que dans l'ensemble je n'aime pas beaucoup les oeuvres a cappella. Jean aimerait certainement plus que moi.
J'ai créé le sujet parce que j'ai écouté hier soir son miserere pour choeur a cappella. A vrai dire je n'ai pas beaucoup aimé, il dure 28 minutes d'un style assez sévère, c'est interminable.
Il est vrai aussi que dans l'ensemble je n'aime pas beaucoup les oeuvres a cappella. Jean aimerait certainement plus que moi.
Je n'aime pas les oeuvres à cappella non plus, peut-être effectivement que Jean aimerait, je crois d'ailleurs qu'il a chanté aiansi.
Jean
Nombre de messages : 8942 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
bien que je préfère aussi les choeurs accompagnés d'instrument et d'orchestre...j'aime aussi les choeurs à capella et dans la Renaissance il y en a de magnifiques!
Je suis a peu près certain d'avoir une oeuvre de Tuma...couplée avec? un autre compositeur...mais j'ai oublié qui et impossible de la retrouver !!
joachim Admin
Nombre de messages : 27895 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Je viens d'écouter le CD de chez Naïve enregistré par le Concerto Italiano et Rinaldo Alessandrini, qui est intitulé "partite, sonate e sinfonias".
Comme son titre l'indique, le CD comporte, sur 70 minutes, et en alternance, sonates, partitas et sinfonias à tre ou à quattro. C'est pas mal du tout, en tout cas ça me plaît davantage que sa musique religieuse.
laudec
Nombre de messages : 5669 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
Je viens de ressortir un CD que j'ai beaucoup écouté il y a quelques années d'ici et que j'avais ramené d'un voyage à Prague. Je me demandais si ce compositeur vous était connu et ma recherche m'amène ici.
Ce que j'écoute, ce sont les " Prague Madrigalists" (comment traduire madrigalists : madrigalistes ? madrigaux ?) qui chantent et jouent la musique religieuse de Frantisek Ignac Tuma :
Lytaniae Lauretanea Partita C moll Stabat Mater Opus Musicum
Ce ne sont pas des chants "a capella" ( personnellement j'aime beaucoup le genre "a capella" ) mais accompagnés de violons, violoncelle, orgue et clavecin. J'aime beaucoup cette musique douce qui parle directement au cœur et particulièrement le Stabat Mater
laudec
Nombre de messages : 5669 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
František Ignác Antonín Tůma [Thuma, Tuma] (Kostelec nad Orlicí, 2 octobre 1704 - Vienne, 30 janvier 1774) est un compositeur de Bohème.
Il reçut sa première formation musicale auprès de son père, organiste à Kostelec, et étudia probablement à Prague, au séminaire des Jésuites. Il a probablement chanté comme choriste ténor sous la direction de Bohuslav Matěj Černohorský à l'église mineure de Saint-Jacques le Grand, et on pense qu'il a reçu de lui une instruction musicale.
Il se rend ensuite à Vienne, où il est actif en tant que musicien d'église ; selon Marpurg, il devint vice-Kapellmeister à Vienne en 1722. Le nom de Tůma apparaît pour la première fois dans les archives viennoises en avril 1727, lorsqu'il se maria. En 1731, il devint "Compositor und Capellen-Meister" du comte Franz Ferdinand Kinsky, qui était alors grand chancelier de Bohême. Le patronage de Kinsky lui a permis d'étudier le contrepoint avec Johann Fux à Vienne. Il a participé à la première de l'opéra Constanza e Fortezza de Fux avec Georg Benda et Sylvius Leopold Weiss. En 1734, Kinsky le recommanda pour le poste de maître de chapelle de la cathédrale de Prague, mais sa recommandation arriva trop tard et il resta peut-être au service de Kinsky jusqu'à la mort de ce dernier en 1741. Cette année-là, il fut nommé maître de chapelle de l'impératrice douairière, la veuve de l'empereur Charles VI. A sa mort en 1750, Tůma reçut une pension. Pendant les 18 années suivantes, il resta à Vienne et fut actif en tant que compositeur et joueur de basse de viole et de théorbe ; il était estimé par la cour et la noblesse, et au moins une œuvre pourrait lui avoir été commandée par l'impératrice Marie-Thérèse. Après la mort de sa femme vers 1768, Tůma vécut au monastère des Prémontrés de Geras, mais lors de sa dernière maladie, il retourna à Vienne et mourut à l'hôpital des Frères Miséricordieux de Leopoldstadt.
Jean
Nombre de messages : 8942 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
je ne suis pas revenu sur ce topic! ...depuis 20008...!
Sa discographie s'est très (légèrement ! ) étoffé depuis et vaut largement le détour - son Requiem avec un Miserere (avec orchestre celui ci) - des Lytaniae Lauretaniae , Un Stabat Mater , et une partita pour orchestre
et tout récemment 4 Motets et une brève sinfonia en 3 mouvements: très belle musique...mais cd un peu frustrant avec seulement 48' de musique!
je ne suis pas revenu sur ce topic! ...depuis 20008...!
Je sais que tu es le doyen du forum, mais quand même
ben oui il était temps que je réagisse avant d'être détrôné de mon titre!!
Et je suis bien d'accord que les éditeurs devraient tenir compte dans leur prix quand le minutage est ...ridicule;; certains le font en vendant au tarif d'un cd quand le minutage de l'enregistrement (dépassant 85' ) les oblige à faire 2 cds
Pébété
Nombre de messages : 2840 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Je viens d'écouter le CD proposé par Jean Cette musique me plait beaucoup et je pense qu'il va venir enrichir ma collection. pour le partage de cette merveille.