Hans von Bülow (1830-1894)

Hans Guido Freiherr von Bülow (8 janvier 1830 - 12 février 1894) est un pianiste, chef d'orchestre et compositeur allemand.


Élève de Friedrich Wieck, le père de Clara Schumann, puis de Franz Liszt, il épouse la fille de ce dernier, Cosima, en 1857 dont il aura deux enfants. Sa rencontre avec Wagner dont il devient le disciple fidèle lui vaut d'être nommé chef de l'orchestre du théâtre de Zurich. Nommé ensuite à l’Opéra de Munich, il y crée pour lui Tristan et Isolde en 1865 et Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg en 1868.
Quand Cosima le quitte pour Wagner avec qui elle entretient une relation depuis 1864, il ressent durement cette trahison de sa femme et de son meilleur ami. Il part pour une tournée mondiale où il alterne concerts de piano et direction d'orchestres. Il ne rompt cependant pas avec l'œuvre de l'enchanteur de Bayreuth qu'il peut diriger sans partition grâce à sa prodigieuse mémoire.
De retour en Allemagne en 1877, il y monte un orchestre modèle qui marquera la tradition allemande dans le sens d'une rigueur accrue. Il se tourne désormais vers la musique de Johannes Brahms et Joseph Joachim Raff. Menant simultanément son enseignement dans différents conservatoires, il compte pour élève Charles Heinrich Barth qui sera à son tour le maître de Wilhelm Kempff et d'Arthur Rubinstein. Il devient aussi, de 1887 à 1893, le premier chef d'orchestre de l'Orchestre philharmonique de Berlin.
Sa prodigieuse carrière prend fin lors d'une tournée au Caire en 1894. Ses funérailles à Hambourg inspireront à Gustav Mahler sa deuxième symphonie.

Ce qu'on sait moins, c'est que Bülow était également conpositeur :


Son oeuvre majeure est un poème symphonique : Nirwana, opus 20.
Il a plutôt écrit pour le piano : Rêverie fantastique opus 7, Tarantelle opus 19, 3 Valses caractéristiques opus 18 et a effectué beaucoup de transcriptions et paraphrases (arabesques sur un thème de Rigoletto opus 2, paraphrases sur le quintette des Maîtres chanteurs, transcription intégrale de Tristan et Isolde, ouvertures d'Iphigénie en Aulide, du Corsaire, de Benvenito Cellini....).
A son actif aussi une musique de scène pour Jules César de Shakespeare, et de nombreuses mélodies, ainsi que deux duos de concert pour violon et piano.

Hans von Bülow est l'un des rares chefs d'orchestre du XIX e  siècle dont le nom ait survécu à l'épreuve du temps. Né à Dresde le 8 janvier 1830, il ressent d'abord une attirance limitée pour la musique. Il commence à travailler le piano avec Friedrich Wieck, le beau-père de Schumann, qui lui donne les bases de sa technique fabuleuse.

Entre 1841 et 1848, il met cependant en valeur un aspect de la direction d'orchestre que l'on rencontre bien souvent dans la réalité : le rôle du chef est tel qu'il peut annihiler la meilleure des formations par son incompétence technique ou artistique. Il reste toujours le maître à bord, même s'il n'est pas un chef d'orchestre, ce qui justifie cette boutade de Hans von Bülow : « Il n'y a pas de mauvais orchestres, il n'y a que de mauvais chefs »

Autre boutade du cher Bülow : "Un ténor n'est pas un être humain, c'est une maladie !".
Il n'est pas à moi de confirmer cette vérité..?

Rappel de ses compositions principales :


6 Lieder, op 1
Arabesques sur un theme de l'opera Rigoletto, Op. 2
Heroischer Marsch, variations sur un Volkslied, op 3 (1853)
Mazurka-Impromptu. Op. 4
5 Lieder, Op. 5
Invitation à la Polka, Op. 6
Rêverie fantastique, Op. 7
Song cycle Die Entsagende, Op. 8
Overture and March to Shakespeare's Julius Caesar, Op. 10
Ballade, Op. 11
Chant polonais (after F. H. Truhn), Op. 12
Mazurka-Fantasie, Op. 13
Elfenjagd. Impromptu, Op. 14
Des Sängers Fluch, Ballad for orchestra, Op. 16
Rimembranze dell'opera Un ballo in maschera, Op. 17
Trois Valses caractéristiques, Op. 18
Tarantella, Op. 19
Mazurka Fantaisie
Nirwana, poème symphonique, Op. 20
Nirvana: symphonisches Stimmungsbild, Op. 20
Il Carnevale di Milano, piano, Op. 21
Vier Charakterstücke, orchestra, Op. 23
Two Romances, Op. 26
Lacerta. Impromptu, Op. 27
Königsmarsch, Op 28
5 Gesänge for mixed choir, Op. 29
3 Lieder von August Freiherrn von Loen, Op. 30

'Tanzweisen', piano transcription of themes from Gluck's 'Iphigenia in Aulis'

Wagner - Tristan und Isolde
Wagner - Overture from Die Meistersinger von Nürnberg
Wagner - Paraphrase of the quintet from Act III of Die Meistersinger
Wagner - Faust Overture
Weber - Konzertstück in F minor
Weber - 2 piano concertos
autres transcriptions : le Corsaire et Benvenito Cellini, Berlioz

Il est mentionné dans Fétis "Biographie universelle des Musiciens" (Paris, 1875), assez détaillé (54 lignes).
Mais, curieusement, le "Musikalisches Conversations-Lexicon" de Mendel et Reissmann (Berlin, 1880) ne le mentionne d'aucune façon.
Inexplicable!

Il y a un article (assez long d'ailleurs) dans le "Baker/Sloninski".

Oui, d'accord, il y a assez de biographies.
Mais pour un dictionnaire réputé qui compte 12 tômes, et publié dans son propre pays alors qu'il avait 50 ans, et qu'il était connu partout....?

Alors, il n'est pas beau, ce poème symphonique de Hans von Bülow ? De quoi rejoindre le Nirvâna, non ?



https://www.youtube.com/watch?v=hNCRfKA8g0I

Marche des Impériaux de la musique de scène pour Jules César de Shakespeare



https://www.youtube.com/watch?v=_ZLsnMd6k0M

Liste complète des œuvres par n° d'opus mais sans les transcriptions (d'après Imslp. les opp. 9, 25 et 29 sont inconnus)

Op. 1. 6 Gedichte v. Heine u. Sternau, f. Sopran (od. Tenor). Leipzig, Kahnt 1853.
partie 1, Ein schöner Stern. Wie des Mondes Abbild zittert. Ernst ist der Frühling.
partie 2, Frieden. Noch weisst du nicht, dass ich dich liebe. Hast du mich lieb.
Op.2. Arabesques en forme de variations sur un thême favori de 'Rigoletto' for Pfte. Pesth, Rozsavölgyi Mainz, Schott 1855.
Op.3. Marche héroïque d’après des Motifs hongrois populairs. Paraphrase brill. Mainz, Schott 1855.
Op.4. Mazurka-Impromptu. Pfte Breslau, Leuckart . 1855.
Op.5. 5 Lieder. Hamburg, Fritz Schuberth 1857.
Op.6. Invitation à la Polka for piano. Morceau de salon. Breslau: Leuckart, 1855.
Op.7. Rêverie fantastique. Piano.
Op.8. Die Entsagende. Ein Liedercyclus v. C. Beck, f. Mezzo-Sopran. Weimar, Kühn 1858.
Op.9.
Op.10. Ouverture héroïque et Marche des Impériaux de la tragédie 'Jules César'. Mainz. Schott, 1867.
Op.11. Ballade. Piano. Mainz, Schott 1856.
Op. 12. Chant polonais (alla Mazourka) p. F.H. Truhn, transcrit. Hamburg, Böhme .1860.
Op. 13. Mazourka-Fantaisie. Pfte Breslau, Leuckart 1860.
Op. 14. Elfenjagd. Impromptu. Pfte Leipzig, Heinze 1860.
Op. 15. 5 Gedichte v. R. Pohl, f. S., A., T. u. B. Leipzig, Kahnt 1862. Am Strande. Regenbogen. Wanderziel. Ewige Sehnsucht. Seelentrost.
Op. 16. Ballade nach Uhlands Dichtung Des Sängers Fluch, f. gr. Orch Berlin, Peters (Simmel) 1863.
Op. 17. Souvenir de l’Opéra. No. 1, Un Ballo in maschera, de G. Verdi. Morceau de cour. Pfte Berlin, B. u. Bock 1864.
Op. 18. 3 Valses caractéristiques. Pfte Leipzig, Peters. 1865. No. 1, Valse de l’Ingenu. No. 2, Valse du Jaloux.. No. 3, Valse du Glorieux.
Op. 19. Tarantella. Pfte Leipzig, Peters 1865.
Op. 20. Nirwana. Symphonisches Stimmungsbild. f. gr. Orch. Leipzig, Heinze 1866.
Op. 21. Il Carnevale di Milano. Ballabili o Intermezzi. Pfte Leipzig, Senff 1871 : No. 1. Polacca. No. 2. Valzer. No. 3. Polka.. No. 4. Intermezzo fantastico. 5 . No. 5. Quadriglia. No. 6. Mazurka. 10 . No. 7. Intermezzo lirico . No. 8. Tarantella. . No. 9. Intermezzo scherzoso. No. 10. Galop.
Op. 22. Sonett: „Wenn sie euch grüsst mit freundlicher Geberde“.–„Tanto gentile“, f. 1 Singst. m. Pfte. Berlin, Schlesinger 1875.
Op. 23. Vier Charakterstücke f. Orch. Leipzig, Seitz 1872. : No. 1. Allegro risoluto. . No. 2. Notturno. . No. 3. Intermezzo guerriero. . No. 4. Funerale.
Op. 24. Au sortir du Bal. Valse-Caprice p. Piano. Berlin, Bote & B. 1876.
op. 25.
Op. 26. Deux Romances p. MS. av. Piano, Paroles anglaises et françaises. London, Augener & Co.1879. : No. 1. „Adieu ! adieu ! je crois qu’en cette vie“. No. 2. Préférence: „L’eau dans les grands lacs bleus“.
Op. 27. Lacerta. Impromptu (As) p. Piano. München, Aibl 1879.
Op.28. Königsmarsch.
Op. 29. Fünf Gesänge f. vierstimm. gem. Chor. Berlin, Bote & B. 1881 : No. 1. Tristan: „Wer die Schönheit angeschaut mit Augen“. No. 2. Vogelfreiheit: „Ihr Vögel in den Zweigen schwank“. No. 3. Genuss der Stunde: „Sollen namenlos und länger“. No. 4. Lenzestriebe: „Wo sich gatten jene Schatten“. No. 5. Osterlied: „Die Engel spielen noch um’s Grab“.
Op. 28. Königsmarsch f. 2 Pfte zu 8 Hdn arr. v. Joh. v. Vegh. München, Aibl 1881.
Op. 29
Op. 30. Drei Lieder f. S. m. Pfte. m. deutschem u. engl. Texte. Leipzig, Sulzer .1884 ; No. 1. „Du bist für mich ein holdes Heil’ genbild“.– 2. „Immer fühl’ ich deine Nähe“. – 3. „Wenn an des Weltmeers Klippen“