Barbingant (peut-être Pierre - également Berbingnant ou Barbingnant ; vers 1400-1460/70) était un compositeur français de l'école néerlandaise mais dont on n'a aucune biographie. Une œuvre de ce compositeur d'origine inconnue, évoquée par Johannes Tinctoris, confondu avec Jacobus Barbireau jusque dans les années 1960, est connue maintenant avec certitude : la Missa « Terriblement ».
Seul ce simple nom de Barbingant est connu et non un prénom, et les recherches en histoire de la musique n'ont pas encore permis de déterminer sa date de naissance ou de décès. La seule chose qui est sûre, c'est qu'il a travaillé dans le centre de la France vers le milieu du XVe siècle. Un prénom (Pierre) n'est mentionné que dans la Bibliothèque Chorale du Domaine Public (CPDL). Son identité découle uniquement des œuvres qu’il a laissées, intégrées dans l'école franco-flamande. Aucun document direct n'a survécu sur le cours de sa vie, bien qu'il soit mentionné par trois compositeurs après son époque et qu'il soit même compté parmi les compositeurs les plus remarquables : à deux reprises par Johannes Tinctoris (dans Liber imperfectionum et Proportionale musices), dans Eloy d'Amerval (dans Libre de la deablerie vers 1490, imprimé à Paris 1508) et dans Guillaume Crétin (dans Déploration [...] sur le trespas de Jean Okergan 1497). Barbingant était connu jusqu'en 1960 en raison de la similitude de son nom, par erreur avec Jacques Barbireau; C'est pour cette raison que les œuvres de Barbingant parurent dans l'Édition complète des Œuvres de Barbireau. Il a également été avec un musicien nommé Bedyngham, confondu même de son vivant.
Il lui est attribuée cette première messe parodique, une messe à trois voix basée sur le virelai « Terriblement suis fortunée ». La chanson "Au travail suis" de Barbigant a servi de base à une messe parodique d' Ockeghem. Ses œuvres sont incluses dans l'Opera Omnia du compositeur un peu plus tardif Jacob Barbireau, chef de chœur à Anvers, mais les deux compositeurs sont séparés en musicologie après 1960.
œuvres
Sacrées Messe Terriblement à trois voix Messe sine nomine à trois voix, anonyme, mais attribuée de manière convainquante à Barbingant
Profanes Rondeau Au travail suis que peu de gens croiroient à trois voix, anonyme attribué en partie à Barbingant, en partie à Okeghem“ Rondeau Esperant que mon bien vendra à trois voix Rondeau L’omme banny de sa plaisance à trois voix, attribué par neuf sources à Barbingant, en une source à Johannes Fedé Le début est cité comme étant de Barbingant dans le Liber imperfectionum de Tinctoris Der pfawin swancz à quatre voix; avec un nouveau contre-ténor figuré dans un autre manuscrit.