Georg Mathias Risch (v. 1710 - ?)

Georg Mathias Risch est un musicien allemand, né à Ilmenau (Thuringe) vers 1710, et mort après 1756.

Il inventa un type d'instrument à clavier, le Gambenwerck, censé imiter le son d'une basse de viole ou d'une viole de gambe ; Cet instrument était monté de cordes de boyau lises en vibration par de petites roues enduites de colophane, qu'une roue plus grande, placée sous la caisse, mettait en mouvement.

En 1752, Risch se fit entendre sur cet instrument dans la Société des Amateurs de Berlin, et quatre ans plus tard, il fit imprimer à Nuremberg un sonate composée pour ce même instrument.

Beaucoup d'autres essais du même genre ont été faits en Allemagne, en France et en Italie, avant et après l'invention de Risch.


Sonate en fa majeur



https://www.youtube.com/watch?v=mVyl3vBliE4

Harpsichord Sonata in F-Major

1) Andante: 00:00    
2) Allegro: 4:22    
3) Affettuoso: 8:48    
4) Presto: 13:40
5) Grave: 17:38    
6) Minuetto con Variazioni: 19:52


Note de David Bolton

Georg Mathias Risch est né à Ilmenau, près de Weimer, vers 1710.
Je n'ai pas pu trouver beaucoup d'informations biographiques sur lui, même si le peu que j'ai appris est assez impressionnant. Il semble que Herr Risch n'était pas seulement un musicien et un compositeur, mais aussi un facteur d'instruments extrêmement inventif. Il a inventé un instrument à clavier qu'il a appelé le « Gambenwerk » (« clavier d'alto »). Il était basé sur une idée développée à l'origine par Léonard de Vinci, qui envisageait un instrument à clavier doté d'un mécanisme avec des roues tournantes qui pouvaient être pressées contre les cordes, créant ainsi un son similaire à celui d'un violon, d'un alto ou d'un violoncelle.
Bien que (à ma connaissance) Léonard de Vinci n’ait jamais réellement construit un tel instrument, un certain nombre de facteurs d’instruments intelligents ont ensuite repris l’idée et ont construit leurs propres versions de l’instrument. Même dans notre siècle, on trouve occasionnellement un fabricant de claviers qui crée son propre « Geigenwerk », ou « Gambenwerk ».

On raconte que Risch montra un jour son Gambenwerk à Haendel, même si je n’ai aucune idée de ce que ce grand compositeur en pensait. La page de titre de la présente sonate – l’œuvre a été publiée par Haffner à Nuremberg en 1756 – indique qu’elle est destinée au clavecin ou au Gambenwerk. Évidemment, Risch savait que presque personne ne posséderait un Gambenwerk, alors que le clavecin était omniprésent parmi les acteurs de la musique, alors pourquoi limiter la vente de la sonate à une poignée de personnes seulement ? L'œuvre elle-même est en partie dans le style de C.P.E. Bach, même si quelques-uns de ses six mouvements rappellent davantage les modèles baroques.

- David Bolton, « Le claveciniste numérique »