Antonio de Yanguas (1682-1753)

Francisco Antonio -de- Yanguas (Medinaceli, le 12 avril 1682 – Salamanque, le 27 octobre 1753) était un compositeur et maître de chapelle espagnol.

Il est né à Medinaceli le 12 avril 1682, fils de Dionisio Yanguas, originaire de Calatayud, et de Juana Díaz de la Parra, originaire de Molina de Aragón. Tous deux étaient serviteurs du duc de Medinaceli, en tant que lieutenant du maire basé dans la collégiale de Medinaceli. Francisco Antonio était le plus jeune de cinq frères. Francisco Antonio a fait ses études musicales au moins depuis 1689 dans la Collégiale, "enfant de chœur le plus utile", sous l'enseignement de Lucas de Sancho. Vers 1700, il fréquente l'école de la Compagnie de Jésus à Pampelune, où il finit de développer ce qui devait être une grande voix et des qualités musicales exceptionnelles.

À l'âge de dix-huit ans, le 17 septembre 1706, il fut nommé aumônier du chœur de la Collégiale d'Alcalá de Henares, où il entra dans la chapelle en tant que chanteur. Pendant cette période, il coïncida avec Bello de Torices.

Son premier emploi comme maître de chapelle fut dans l' église de San Cayetano à Madrid en 1708 et un an plus tard, il obtint le poste de professeur de musique au Colegio del Rey, également à Madrid.

Le 30 avril 1710, après la retraite de José de Vaquedano pour raisons de santé, Yanguas fut nommé professeur de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le poste a été attribué sans opposition et sur la recommandation de Miguel de Ambiela, qui avait rejeté l'offre du chapitre de Compostelle, et d' Antonio de Torres, professeur des Descalzas. Yanguas resta à Santiago jusqu'en septembre 1718.

Après la mort, le 16 mai 1718, de Tomás Micieces, le Mineur, maître de chapelle de la Cathédrale de Salamanque et professeur de musique à l' Université de Salamanque, les deux postes restèrent vacants. Le prestige de l'Université et les deux salaires ont fait de la combinaison des deux postes l'un des plus prestigieux et bénéfiques d'Espagne. Pas moins de treize candidats se sont présentés aux concours pour le poste de maître de chapelle, parmi lesquels on peut citer Gregorio Santisso (professeur de Séville), Diego de las Muelas (Astorga), Alonso Tomé de Cobaleda (Zamora), Simón de Araya (León) et plusieurs professeurs de Madrid. Yanguas fut nommé maître de la Cathédrale le 14 octobre 1718 et professeur de l'Université le 2 novembre de la même année, mais il fut le dernier maître à occuper simultanément les deux postes.

Il semble qu'il n'ait pas été très satisfait des conditions qui lui ont été imposées à Salamanque et qu'il a tenté de retourner à Compostelle, mais il est finalement resté dans la ville. En 1733, il tenta d'obtenir le métier d'enseignant de Tolède, qu'il perdit au profit de Jaime Casellas. À partir de 1746, commencent ses problèmes de santé qui le conduisent à abandonner l'enseignement aux enfants, «en réponse à ses maladies continues, dont la dernière lui avait laissé la tête très faible». Il resta en fonction avec des permis intermittents de convalescence hors de la ville jusqu'à sa mort le 27 octobre 1753. L'enseignement de la Cathédrale sera occupé par Juan Martín Ramos et la Chaire de Musique de l'Université par Juan de Aragüés.


Œuvres

Bien qu'il soit à son époque l'un des compositeurs les plus distingués de la première moitié du XVIIIe siècle, Yanguas a été ignoré par presque tous les dictionnaires et histoires de musique. À titre d'exemple, il n'apparaît pas dans le Dictionnaire de la musique espagnole et hispanique américaine publié par la SGAE, peut-être l'ouvrage de référence le plus important sur la musique hispanique.

Yanguas a opté pour l'innovation, tant dans la controverse Valls-Martínez que dans les dissonances de Sebastián Durón ; apparaissent régulièrement dans ses œuvres le violon, le hautbois, la clarinette et plus tard les cors. Le style de Yanguas a évolué en fonction de l'évolution de la musique espagnole au cours des premières décennies du siècle.

La plupart de sa musique est religieuse. Entre 1710 et 1740 œuvres polychorales, dont de grands chants de Noël (Villancisos), comme Le Seigneur d'Israël (1722) à 12 voix, hautbois et basse continue, divisées en douze sections, dont deux chœurs et plusieurs récitatifs et airs.

Sa seule œuvre profane connue était la cantate A lo amor, a lo dulce (1724).


Villancico "Acordes Liras" et Misa "Acordes Liras"



https://www.youtube.com/watch?v=oAzRTycxgok

Villancico 0.00 à 15:38
Misa  16:37 à 42:30


Concert organisé dans la nouvelle cathédrale de Salamanque le 16 novembre 2013. Il faisait partie des événements commémoratifs du troisième centenaire de la pose de la première pierre pour la construction du temple susmentionné.  Les interprètes étaient des professeurs et des étudiants du conservatoire professionnel de musique de Salamanque, aidés par des chanteurs de différentes chorales de la ville.  Le directeur était Camino Berciano Ramos.

Liste d'œuvres fournie par Kool


Musique sacrée

Missa Solemne (1712)
Missa de Requiem (1725)
Missa "Ecce advenit dominator Dominus" (1720)
Missa "Salve Regina" (1725)
Missa "Laetatus somme" (1730)
Missa "Ave Regina Caelorum" (1735)
Missa "Sanctus Petrus" (1740)
Missa "Sanctus Joseph" (1745)
Motet "Ecce advenit dominator Dominus" (1720)
Motet "Ô salutaris hostia" (1725)
Motet "Veni Creator Spiritus" (1730)
Motet "Espèce tua et pulchritudine tua" (1735)
Motet "Laudate Dominum omnes gentes" (1740)
Motet "Magnificat" (1745)
Te Deum (1720)
Dixit Dominus (1725)
Magnificat (1730)
Nonc Dimittis (1735)
Beatus vir (1740)
Laudate Dominum omnes gentes (1745)


Musique profane

Villancico "La belle malmaridade" (1722)
Villancico "El ruiseñor" (1725)
Villancico "L'amour et la mort" (1730)
Villancico "Le desengaño" (1735)
Villancico "El sueño" (1740)
Villancico "La despedida" (1745)
Chanson "La vie est belle" (1720)
Chanson "La rose" (1725)
Chanson "L'espérance" (1730)
Chanson "El amor" (1735)
Chanson "La Fortuna" (1740)
Chanson "Le temps" (1745)
Sonate pour violon et basse continue (1730)
Ouverture pour orchestre (1735)
Opéra "La Parténope" (1742)