Juan Bautista Cansino (1826-1897)

Juan Cansino y Antolínez (également Juan Bautista Cansino y Antolínez, né en 1826 (ou 1824, ou 1828) à Málaga ; mort le 9 juin 1897 à Malaga) était un organiste, pianiste, compositeur et professeur de musique espagnol. Cansino est tombé dans l'obscurité en tant que compositeur parce que, comme son contemporain plus connu Eduardo Ocón, il n'avait pas d'accès direct aux grandes institutions telles que le Conservatoire et la Cathédrale de Malaga.

Juan Cansino étudie la musique à partir de 1837 à la cathédrale de Malaga avec Mariano Reig Vicedo. Un camarade de classe à cette époque était Eduardo Ocón, susmentionné. En 1840, à l'âge de 12 ans, il fut nommé «ministro de coro» (chef de chœur) et organiste adjoint de la cathédrale de Malaga, et en 1867, il fut nommé organiste titulaire. Jusqu'en 1874, il occupa temporairement le poste de deuxième organiste.
En 1876, il démissionna de ses fonctions à la suite de la crise économique espagnole, qui frappa également durement l'Église. En 1876, il s'installe à Madrid et se consacre à des cours particuliers de piano ainsi qu'à la composition et à l'édition de musique populaire. En 1882, il postula en vain pour le poste d'organiste à la Real Capilla de Madrid.

Le 26 décembre 1856 il épousa Maria Luisa Tauroni Torres ((1829-1888).


Œuvres

Juan Cansino a composé un total de 94 œuvres sacrées pour la cathédrale de Malaga, dont 7 messes, 2 requiems, 12 litanies, 4 Salve regina, 7 Stabat Mater. Toutes les œuvres existent sous forme de manuscrits dans les archives de la cathédrale de Malaga. En plus de ces œuvres sacrées, il a également créé des pièces pour piano, polkas, mazurcas, malagueñas, fandangos et zarzuelas. Une Zarzuela de Cansino bien connue de 1884 est La perla de Triana.

Juan Cansino est entré dans l'actualité en 2020 avec la redécouverte d'un Stabat mater oublié, par le musicologue et organiste Antonio Banderas dans la cathédrale de Malaga. Cette œuvre a été enregistrée en mai 2021 sous la direction d'Antonio del Pino avec l'Orquesta Filharmonica de Málaga, le Coro Catedral de Malaga et le baryton Carlos Álvarez pour le label espagnol ibs classic.

Parmi ses œuvres

Musique religieuse

Beatus vir pour 2 chœurs, violons, clarinettes et autres (1839)
Stabat Mater à 4 pour chœurs, violons, clarinettes, trompettes et basse (1840)
Regina caeli en ré mineur pour voix et instruments (1846)
Ave Maria à voix seule (1854)
Salve Regina a 4  et à 8 voix et instruments (1855)
Première Lamentation du mercredi saint, à voix en echo et grand orchestre, dédié au Pape Pie XI (1877)
Stabat Mater à 3 voix pour chœur d'hommes et orchestre, dédié à la mémoire de son fils Juan (1878)
Flores de Mayo, chant pour le mois de Marie, à 3 voix d'hommes, orgue et orchestre (1878)
Litanie de Nostra Señora, à 3 voix, orgue et orchestre (1882)
Litanie à 3 voix d'hommes et chœur avec orchestre (1892)


Piano

Cahier de compositions (1838)
La joya de Andalucia, recueil d'airs caractéristiques (1870)
El Vito, air andalou (1870)
La Malagueña, deux airs populaires andalous (1871)
Fandango, air andalou (1872)
El ole, air andalou (1872)
Rondeña, air andalou (1872)
La Soleda, polo gitano (1872)
Malagueña, chant populaire (1878)
Cantos flamencos (1878)
Viva la artillera, polka mazurka (1882)
Malagueña, chant populaire pour voix et piano (1882)
Carmela, polka (1884)


Opérettes

A la sombra de papa, zarzuela en 1 acte, livret de Ignacio Carces y Olivan (1883)
La Perla de Triana, zarzuela en 2 actes, livret de José Maria Nogues (1884)


Extrait (début) du Stabat Mater



https://www.youtube.com/watch?v=eAlTDGQpwW4

Recorded July 2020, Monte Calvario Chapel, Malaga.
Orchestra: Orquesta Filarmónica de Málaga
Choir: Coro Catedral de Málaga
Conductor: Antonio Pino
Soloists:
Lourdes Martín, soprano
Alba Chantar, soprano
Luis Pacetti, tenor
Carlos Álvarez, baritone
Constanza Ávila, mezzo soprano

(les autres mouvements sont sur youtube)

C'est en effet une très belle musique d'un compositeur bien oublié