Edmond Membrée, né à Valenciennes (Nord) le 14 novembre 1820 et mort à Domont (Val d'Oise) le 10 septembre 1882, est un compositeur français.
Edmond Membrée fait ses premiers pas musicaux à Valenciennes, sa ville natale, puis entre en 1833 au Conservatoire de Paris où il étudie le piano avec Zimmerman et Alkan, l'harmonie avec Dourlen, et la composition avec Carafa. Il y obtient un premier prix de solfège en 1836.
Il compose essentiellement des œuvres vocales, dont la ballade Page, écuyer, capitaine, qui est un très grand succès populaire de l'époque, ou la cantate dramatique Polyphème et Galathée, créée par Berlioz le 28 janvier 1851 à la tête de sa Grande Société philharmonique de Paris. Dans cette veine, il écrit de nombreuses romances et mélodies (dont certaines sur des paroles de Paul Déroulède), des ballades, mais également de grands ouvrages pour la scène, comme les opéras François Villon (1857) et L’Esclave (1874), représentés à l'Opéra de Paris mais qui n'ont pas eu de grands succès.
Il est lauréat du prix Chartier de l'Institut en 1873 pour ses Trios de genre pour violon, violoncelle et piano, et est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1875. Son portrait fut peint par Eugène Giraud vers 1870.
Œuvres principales
L'Ondine et le pêcheur, ballade vocale, paroles d'H. Delatouche, 1846 Page, écuyer, capitaine, grande scène lyrique, paroles de Charles Scapre,1849 Polyphème et Galathée, cantate, 1851 Fingal, cantate, 1861 Panis Angelicus, duo pour soprano, contralto, orgue (ou piano) (1879)
François Villon, opéra en 1 acte, livret d'Edmond Got et Édouard Foussier, créé le 20 avril 1857 Œdipe-roi, musique de scène pour la tragédie de Sophocle traduite par Jules Lacroix, première le 18 septembre 1858 La Fille de l'orfèvre, opéra en 1 acte, livret de Foussier et Leroy, créé le 27 juillet 1863 L'Esclave, opéra en 4 actes, livret de Got et Foussier, créé le 15 juillet 1874 Les Parias, opéra en 3 actes, livret d'Hippolyte Lucas, créé le 13 novembre 1874 La Courte Échelle, opéra comique en 3 actes, livret de Charles de La Rounat, créé salle Favart le 10 mars 1879
De plus, il a laissé deux autres œuvres inédites, Colomba et Freighor. Il a également composé des chœurs pour la tragédie Oedipe Roi de Jules Lacroix (1858) ; les cantates Fingal (1861) et Polyphème et Galatée (1876) et de nombreuses mélodies, certaines très louables. En musique instrumentale, des Trios "de genre" pour piano, violon, violoncelle (en 3 livres, 1854), "Aux champs et à la Ville", pour piano, violon, violoncelle et une Romance sans paroles en si majeur pour piano (1878)
Parmi ses mélodies
L'Amour d'un Page (1871) L'Anémone (1882) L'Apprenti Orfèvre (1866) L'Aumône (1847) Beau Rêve (1847) Bembaki et le Diable, ballade (1875) Le Bon Gîte (1875) Chanson d'amour (1853) La Cocarde (1875) Le Collier d'argent, deuxième grande scène lyrique (v. 1855) La Colombe (mélodie religieuse) pour voix, piano, violoncelle (1858) Dors mon enfant (1846) Douleur (1842) Du ramier, si j'avais les ailes (1853) Epithalame (1876) La Fée mignonne (1850) Hymne à l'Amour, texte de Jules Barbier, voix et piano (1851) Jalouse de la Lune (légende norvégienne) (1847) Jeanne (1851) Je veux aimer toujours (1847) Les Lamentations de Jérémie, scène, dédié à Alkan (1853) Le Livre de la Vie (1867) Ma Mie, sérénade (1851) Mendiante et mère, romance dramatique (1846) Mignon, texte d'Alexandre Dumas, d'après Goethe (1855) Orgia, scène (non daté) Où sera le bonheur ? (1851) Oubli (1871) Pierre l'Ermite (1847) Pour un baiser (1842) Le Printemps (1851) La Questionneuse (1873) Le Rêve d'un poète (1846) Roméo et Juliette Le Secret d'une Vierge (1882) Les trois Prières (1873) Une Nuit d'Orient (1850) Visions (1873) Yvon et Marie (1867)
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