Frédéric Nicolas Duvernoy (1765-1838)

Frédéric-Nicolas Duvernoy est un compositeur, corniste et pédagogue français. Il est né à Montbéliard le 16 octobre 1765 et décédé à Paris le 19 juillet 1838. Il était le frère du clarinettiste et compositeur Charles Duvernoy (1766-1845), qui était le père de l'organiste et compositeur Henri Duvernoy (1820-1906).

C'est un autodidacte, il aurait commencé à étudier le cor et la composition, seul. Frédéric Nicolas Duvernoy arrive à Paris à la veille de la Révolution française, en 1788 et devient corniste à l'Orchestre de la Comédie italienne. En 1790 il est membre de l’orchestre de la Garde nationale. En 1797 il devient membre de l'orchestre de l'Opéra de Paris dont il est cor solo en 1799. En 1801 il est libéré de ces obligations à l'égard de l'orchestre pour se consacrer à son travail de soliste. Il deviendra membre de la Chapelle de l'empereur Napoléon Ier où il côtoiera notamment, outre son frère Charles-Frédéric (clarinette), les frères Rodolphe et Jean Nicolas Auguste Kreutzer (violon), Delcambre (basson) et Dalvimare (harpe).
Ses talents de corniste lui valurent rapidement une renommée européenne.

Frédéric Nicolas Duvernoy compositeur est principalement l'auteur de pièces pour son instrument, concerti pour cor et orchestre, études, symphonie concertante et de pièces de musique de chambre. Il a aussi écrit une méthode d'apprentissage du cor qui est largement utilisée encore aujourd'hui. Duvernoy jouait exclusivement avec un cor naturel.

Professeur au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dès 1795, il est l'auteur, en 1802, de la Méthode pour le cor susvisée. Il a formé d'excellents élèves parmi lesquels Pierre-Joseph Meifred.

Il est décédé à Paris en 1838. On peut voir son portrait au Musée de la Bibliothèque de l'Opéra.




Oeuvres

Concerto n° 1 pour cor et orchestre (1795, dédié à Rouget de Lisle)
Concerto n° 2 pour cor et orchestre (1796)
Concerto n° 3 pour cor et orchestre
Concerto n° 4 pour cor et orchestre
Concerto n° 5 pour cor et orchestre (en collaboration avec François Devienne)
Concerto n° 6 pour cor et orchestre
Concerto n° 7 pour cor et orchestre
Concerto n° 8 pour cor et orchestre
Concerto n° 9 pour cor et orchestre
Concerto n° 10 pour cor et orchestre
Concerto n° 11 pour cor et orchestre
Concerto n° 12 pour cor et orchestre
Trio pour cor, violon et piano n° 1, en ut mineur
Trio pour cor, violon et piano n° 2
Trio pour cor, violon et piano n° 3
Nocturne n° 1 pour cor et piano
Nocturne n° 2 pour cor et piano
Nocturne n° 3 pour cor et piano
Nocturne pour cor et harpe n° 1 (dédié à Madame Henriette Carvallo)
Nocturne pour cor et harpe n° 2 en mi bémol majeur (dédié à Madame Henriette Carvallo)
Nocturne pour cor et harpe n° 3 (dédié à Madame Henriette Carvallo)
Trois nocturnes pour harpe et cor dédiés à L'Impératrice et Reine Marie-Louise, Archiduchesse d'Autriche (collaboration avec François-Joseph Naderman)
Divertissement pour piano et cor n° 1 (vers 1820)
Divertissement pour piano et cor n° 2 (vers 1820)
Divertissement pour piano et cor n° 3 (vers 1820)
Quatuor pour cor, violon, alto et violoncelle n° 1
Quatuor pour cor, violon, alto et violoncelle n° 2
Quintette pour cor, deux violons, alto et basse n° 1
Quintette pour cor, deux violons, alto et basse n° 2
Quintette pour cor, deux violons, alto et basse n° 3
Pas de manœuvre pour orchestre d'harmonie n° 1 (vers 1794)
Pas de manœuvre pour orchestre d'harmonie n° 2
Marche du sacre de Napoléon Ier
Intermezzo pour flûte, opus 41 n° 2
Sonate n° 1 pour cor et violoncelle
Sonate n° 2 pour cor et violoncelle, en fa majeur
Études faciles pour piano et orchestre, opus 176
Symphonie concertante pour cor, harpe et orchestre en collaboration avec Dalvimare (dédiée à Madame Tallien)
20 duos pour deux cors, opus 3
4 trios pour trois cors
Concertino pour flûte et piano
Sérénade pour piano et cor (ou flûte et violon) n° 1
Sérénade pour piano et cor (ou flûte et violon) n° 2 (inspirée par un voyage en Suisse et dédiée à Madame Amélie de Champlouis)
Sérénade pour piano et cor (ou flûte et violon) n° 3 (dédiée à Madame Amélie de Champlouis)
Douze Fantaisies pour cor et piano (ou orgue) :
Fantaisie pour cor et piano n° 1
Fantaisie pour cor et piano n° 2 (dédiée à Madame La Maréchale Moreau)
Fantaisie pour cor et piano n° 3
Fantaisie pour cor et piano n° 4
Fantaisie pour cor et piano n° 5
Fantaisie pour cor et piano n° 6 "Réveil de Jean-Jacques Rousseau" (dédiée à Madame La Maréchale Moreau)
Fantaisie pour cor et piano n° 7 "O Pescator dell` Onda"
Fantaisie pour cor et piano n° 8 "Barcarolle vénitienne" (dédiée à son ami Louis-Joseph Costes)
Fantaisie pour cor et piano n° 9
Fantaisie pour cor et piano n° 10
Fantaisie pour cor et piano n° 11
Fantaisie pour cor et piano n° 12
Divertissement pour cor et piano n° 1
Divertissement pour cor et piano n° 2
Divertissement pour cor et piano n° 3
Divertissement pour cor et piano n° 4 (Pièce obligatoire pour le Concours international de cor à Paris, en 2008)
Trois Sérénades pour piano et cor
Duo pour cor et piano, publié dans le Manuel anacréontique des Francs Maçons (Editions des Frères Gaveau)
Trois trios concertants (Mes Adieux) :
Trio pour piano, cor et violon (ou flûte) n° 1
Trio pour piano, cor et violon n° 2
Trio pour piano, cor et violon (ou flûte) n° 3
3 Quatuors à cordes (1787)


Œuvre pédagogiques

Méthode pour le cor 1802
Leçons manuscrites de solfège, volume 1
Leçons manuscrites de solfège, volume 2

Concerto pour cor et orchestre n° 5 en fa majeur



https://www.youtube.com/watch?v=WGx-N3-Duyo

Le son n'est pas terrible, dommage. Sinon, voici de la belle musique.

Sonate pour cor et violoncelle n° 1



https://www.youtube.com/watch?v=t6qqnDjeHqU

Cor et violoncelle, un duo que l'on trouve rarement. Et c'est pas mal du tout

Frédéric Nicolas Duvernoy [Duvernois] (Montbéliard, 16 octobre 1765 - Paris, 19 juillet 1838) est un corniste, professeur et compositeur français.

Il a été la première grande figure de l'école française de cor d'origine ; son jeu et son enseignement marquent la rupture définitive avec la tradition mère austro-bohème. Il était autodidacte et se serait spécialisé dans le soi-disant cor mixte, généralement compris comme le médium du cor. Bien que cela ait suscité des critiques de la part de Fétis, il a apparemment atteint un niveau remarquablement élevé et était considéré par beaucoup comme le principal joueur de son époque.
En 1788, Duvernoy rejoint l'orchestre de la Comédie-Italienne à Paris et fait ses débuts en solo le 18 mars au Concert Spirituel, jouant un concerto de Punto. Il apparaît six fois de plus avant la suspension de la série en 1790, et joue également aux Concerts de la rue de Cléry, qui durent jusqu'en 1802.

En 1790, il devient second corniste à l'Opéra-Comique et rejoint la première fanfare organisée de la Garde nationale. Entré à l'orchestre de l'Opéra en 1796, il devint cor solo en 1801, ce qui signifiait qu'il n'était chargé que de jouer des solos exposés ; au-delà, il pouvait choisir ce qu'il jouait. Il avait une certaine notoriété, comme en témoigne le projet de loi annonçant la création de La vestale de Spontini en 1807 : le nom complet de Duvernoy en grosses majuscules apparaît au-dessus de tous les autres sur la liste des acteurs, alors que le nom de Spontini est introuvable.

Plus tard dans sa carrière, il n'était souvent identifié que par son prénom. Il est mis à la retraite de l'Opéra le 1er juillet 1817. Napoléon est un grand admirateur du jeu de Duvernoy et, sous l'Empire, Duvernoy est nommé premier cor de la chapelle impériale, poste qu'il conserve jusqu'à la révolution de 1830. Il a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1817. Duvernoy était sur le personnel d'origine du Conservatoire de Paris, y restant jusqu'à sa retraite le 1er janvier 1816.

Sa 'Méthode pour le cor' (Paris, 1802/R ; repr . avec traduction anglaise, Rock Hill, SC, 1987) a une approche simple et claire, ce qui en fait un point de départ utile pour apprendre la technique du cor à main. Il n'y fait aucune référence au cor mixte, prônant des appellations «premières» ou «secondes». Au lieu de cela, sa méthode présente une approche nettement plus avancée que ses prédécesseurs ; pour la première fois, une gamme chromatique de trois octaves pour le cor est présentée, avec des indications sur le degré d'arrêt des mains requis pour chaque note. De toute évidence, Duvernoy a estimé que les joueurs devaient maîtriser toute la gamme du cor, mélangeant en fait les deux espèces de «premier» et «deuxième» ensemble.

Duvernoy a écrit plusieurs concertos, solos avec piano, duos et trios, dont aucun ne lui a valu une reconnaissance en tant que compositeur. Ceux-ci sont à la Bibliothèque Nationale et dans la collection d'Edmond Leloir. Un portrait contemporain anonyme représentant Duvernoy avec un cot d'argent par L.J. Raoux se trouve à la bibliothèque de l'Opéra.




https://www.youtube.com/watch?v=H0Zgv8R9T3E

Nocturne n° 3 pour cor et harpe

1. Andante sostenuto - Allegro (00 à 5'23)
2. Adagio (5'25 à 7'15)
3. Allegro agitato con fuoco (7'15 à 10'46)

Teunis van der Zwart (cor)
Masumi Nagasawa (harpe)