Dans l'absolu, je connais encore trop mal l'oeuvre de Verdi pour parler de préférence envers l'un ou l'autre. Ce serait prématuré. Ce que je peux dire en rapport de ce que je connais des deux, c'est que je suis plus séduit par la musicalité de Rossini. Lorsque j'ai découvert Verdi par certains thèmes de ses opéras et le requiem en entier, j'ai apprécié les meilleurs moments musicaux mais sans être forcément pressé de mieux connaître le compositeur de Nabucco. Je n'ai pas été obnubilé par un style musical comme je le suis avec Rossini. Il est clair que je vais approfondir l'oeuvre de Rossini avant celle de Verdi. Attention, je ne dis pas que j'ai raison, j'obéis instinctivement à mon enthousiasme, ni plus ni moins.
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7262 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
C'est ce qu'il faut faire bien entendu ! Verdi m'apporte beaucoup d'émotions quand j'écoute la plupart de ses compositions, comme Bellini et Donizetti aussi ... chez Rossini, c'est plutôt la beauté de la musique et du chant qui l'accompagne qui me plaisent.
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Rossini, c'est bien sûr l'opéra plus quelques morceaux assez connus comme le Stabat Mater, la Petite Messe solennelle, les Sonates a quattro de jeunesse et les péchés de vieillesse...
Comme on le voit dans son catalogue, il a composé d'autres oeuvres religieuses, des cantates et divers pièces de circonstance.
Voici un CD intitulé "Rossini découvertes", où l'on trouve certains morceaux qui mériteraient de sortir de l'oubli, comme ce bel hymne à Napoleon III et à son vaillant peuple.
Hymne officiel de l'Exposition universelle de 1867 à Paris.
Dieu tout-puissant, Ô toi, notre père, Des cœurs français Entends la prière ! Pendant la paix Et pendant la guerre, Par des succès nouveaux Couronne nos travaux !
Daignez du haut des cieux, Exaucer nos vœux, Et sur tes fils pieux Abaisser tes yeux.
Pour sa grandeur, Pour son bonheur, Veillez Seigneur, Sur l'Empereur !
France, à son règne honneur !
De nos héros dans les combats, Braves comme eux, suivons les pas! Versons gaiement à nos soldats L'ardent nectar et l'oubli du trépas ! Dans la bataille, Si la mitraille Des régiments Eclaircit les rangs, Lorsque la poudre Lance la foudre Dans le sillon, Au bruit du canon, Quand les blessés Tombent pressés, À leur secours On risque ses jours. Pour nos amis bat notre cœur, Aide au vaincu, gloire au vainqueur !
Peuple à genoux !
Ô Providence, Notre espérance, Garde la France, Protège-nous ! Sainte Patrie, Arts, industrie, A ton génie Tout rend honneur.
Vive l'Empereur !
Evidemment, comme le dit Icare, c'est quelque peu "pompier", n'empêche que c'est bô...
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7262 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Le Stabat Mater est également très beau et, malgré la puissance dramatique de certains passages dont le dernier, il m'a paru moins sombre que d'autres oeuvres du même nom.
c'est vrai aussi pour moi!: Rossini devait avoir du mal a traduire le tragique?
Ou une façon très personnelle d'illustrer musicalement la tragédie? Si tu écoutes celui de Bruno Coulais, il peut paraître parfois étrange ou moderne, mais ne m'est pas si sombre que ça non plus. C'est curieux mais c'est justement aussi cet aspect-là qui m'a séduit dans le STABAT MATER de Rossini...à savoir si c'est le principe-même qui m'a plu ou si c'est l'humeur du moment qui m'a placé en osmose avec la dimension presque optimiste de certains passages de cette tragédie musicale, je ne saurais trop dire...?
Une autre musique qui résonne encore dans ma tête au moment où j'écris ces lignes est le fameux Stabat mater de Rossini. Je le trouve de plus en plus beau avec cette impression très séduisante que, chez ce compositeur, mort n'est pas obscurité mais lumière. Les solistes sont Pilar Lorengar (soprano), Yvonne Minton (mezzo-soprano), Luciano Pavarotti (ténor), Hans Satin (basse). Avec le "London Symphony orchestra & Chorus" sous la direction de Istvàn Kertész (maître des choeurs: Arthur oldham).
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
C'est bien que tu évoques sa Petite Messe Solennelle et son Stabat Mater parce que je viens de les écouter entre hier et aujourd'hui avec Pavarotti parmi les solistes. J'ai vraiment beaucoup aimé. Ce qui m'a déjà beaucoup plu dans la Petite Messe Solennelle, c'est l'usage du piano, son omniprésence, notamment dans les premier et dernier morceaux mais aussi dans beaucoup d'autres passages. Hormis la beauté des thèmes, j'ai vraiment été saisi par l'atmosphère de cette messe, et, encore une fois, le piano qui a un rôle important, y joue dans une tonalité qui m'a plu d'emblée.
A la réécoute de la première partie de cette Petite Messe solennelle, deux titres m'ont plus particulièrement touché, le "Kyrie Eleison" avec le piano et l'harmonium qui m'a un peu évoqué l'accordéon et "Qui tolis peccata mundi" d'une belle mélancolie ou plutôt d'une irrésistible mélancolie pour laquelle la soprano Mirella Freni et la mezzo Lucia Valentini-Terrani offre un superbe duo, un duo exemplaire. Très belle émotion!
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Et comme je viens d'écouter la seconde partie de cette Petite Messe Solennelle, je peux déjà affirmer que mon morceau préféré de toute l'oeuvre que j'aime cependant en entier est le tout dernier, l'ultime, l'"Agnus Dei", un des plus beaux que je n'ai jamais entendu...Le motif au piano, la soprano, les choeurs, la petite touche d'harmonium vers la fin....Sublime!!!
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
C'est bien que tu évoques sa Petite Messe Solennelle et son Stabat Mater parce que je viens de les écouter entre hier et aujourd'hui avec Pavarotti parmi les solistes. J'ai vraiment beaucoup aimé. Ce qui m'a déjà beaucoup plu dans la Petite Messe Solennelle, c'est l'usage du piano, son omniprésence, notamment dans les premier et dernier morceaux mais aussi dans beaucoup d'autres passages. Hormis la beauté des thèmes, j'ai vraiment été saisi par l'atmosphère de cette messe, et, encore une fois, le piano qui a un rôle important, y joue dans une tonalité qui m'a plu d'emblée.
A la réécoute de la première partie de cette Petite Messe solennelle, deux titres m'ont plus particulièrement touché, le "Kyrie Eleison" avec le piano et l'harmonium qui m'a un peu évoqué l'accordéon et "Qui tolis peccata mundi" d'une belle mélancolie ou plutôt d'une irrésistible mélancolie pour laquelle la soprano Mirella Freni et la mezzo Lucia Valentini-Terrani offre un superbe duo, un duo exemplaire. Très belle émotion!
Tout à fait d'accord avec Icare, cette Petite messe solennelle , elle vit en moi plus que je ne la vis, le "kyrie eleison" en particulier mais chaque partie est sublime à sa façon
la plus émouvante , avec uniquement piano et harmonium :
ou avec tout un orchestre
VIDEO INDISPONIBLE
Le "Stabat mater" aussi de toute beauté
VIDEO INDISPONIBLE
Dernière édition par laudec le 2015-07-21, 17:41, édité 1 fois
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Une autre musique qui résonne encore dans ma tête au moment où j'écris ces lignes est le fameux Stabat mater de Rossini. Je le trouve de plus en plus beau avec cette impression très séduisante que, chez ce compositeur, mort n'est pas obscurité mais lumière. Les solistes sont Pilar Lorengar (soprano), Yvonne Minton (mezzo-soprano), Luciano Pavarotti (ténor), Hans Satin (basse). Avec le "London Symphony orchestra & Chorus" sous la direction de Istvàn Kertész (maître des choeurs: Arthur oldham).
J'avais prévu de réécouter aussi la Petite Messe Solennelle qui avoisine quand même les 92 minutes, mais, comme j'ai prévu un cycle autour de la messe au travers des siècles, dans un avenir proche, je me la réserve pour ce moment-là. J'ai consacré toute mon attention à son très beau Stabat Mater. Si je l'apprécie évidemment en entier, j'aime plus particulièrement son "Sancta Mater" dont le chant évolue autour d'une très belle mélodie, et le tout dernier; "Amen, in sempiterna", pour sa force, sa virilité, son intensité. Puissant et magnifique à la fois!
Dernière édition par Icare le 2024-03-05, 21:03, édité 1 fois
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
C'est bien que tu évoques sa Petite Messe Solennelle et son Stabat Mater parce que je viens de les écouter entre hier et aujourd'hui avec Pavarotti parmi les solistes. J'ai vraiment beaucoup aimé. Ce qui m'a déjà beaucoup plu dans la Petite Messe Solennelle, c'est l'usage du piano, son omniprésence, notamment dans les premier et dernier morceaux mais aussi dans beaucoup d'autres passages. Hormis la beauté des thèmes, j'ai vraiment été saisi par l'atmosphère de cette messe, et, encore une fois, le piano qui a un rôle important, y joue dans une tonalité qui m'a plu d'emblée.
Décidément, j'adore l'ambiance de cette Messe même si je n'y trouve rien de réellement solennel. En plus, mon morceau préféré est le tout dernier, l'Agnus Dei que je trouve particulièrement sublime. C'est pour moi un formidable atout lorsqu'une oeuvre s'achève sur son point culminant. J'adore aussi le tout premier; le Kyrie eleison.
laudec
Nombre de messages : 5668 Age : 72 Date d'inscription : 25/02/2013
]quote="Icare"]Décidément, j'adore l'ambiance de cette Messe même si je n'y trouve rien de réellement solennel. [/quote]
Je ne la trouve pas solennelle non plus, pleine de rebondissements, de passages émouvants comme celui du "Sanctu Spiritu" au "Credo", des moments très forts et beaux, le "Sanctus", l "Agnus Dei" sublimant le tout
Pébété
Nombre de messages : 2563 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Enfant prodige, Rossini n’a que 12 ans lorsqu’il compose ses 6 Sonates à quatre (2 violons, violoncelle et contrebasse).
Sei sonate a quattro
00:00:00 Quartet No. 1 in F Major: Allegro moderato 00:05:10 Quartet No. 1 in F Major: Andante 00:08:52 Quartet No. 1 in F Major: Rondo, allegro 00:11:31 Quartet No. 2 in G Major: Moderato 00:18:32 Quartet No. 2 in G Major: Andante 00:21:29 Quartet No. 2 in G Major: Allegro 00:23:31 Quartet No. 3 in F Major: Allegro 00:31:11 Quartet No. 3 in F Major: Andante 00:34:19 Quartet No. 3 in F Major: Allegretto 00:37:43 Quartet No. 4 in B-Flat Major: Allegro vivace 00:40:56 Quartet No. 4 in B-Flat Major: Andante 00:47:38 Quartet No. 4 in B-Flat Major: Rondo, allegretto 00:51:16 Quartet No. 5 in D Major: Allegro spiritoso 00:53:39 Quartet No. 5 in D Major: Andante assai 01:01:05 Quartet No. 5 in D Major: Rondo 01:03:38 Quartet No. 6 in F Major: Andante 01:11:26 Quartet No. 6 in F Major: Thema, allegretto, variations & Finale
Bassoon – Johann Steinmann Clarinet – Henk de Graaf Flute – Juliette Hurel Horn – Martin van de Merwe
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
00:00:00 Sonata #1 In G 00:10:52 Sonata #2 In A 00:26:59 Sonata #3 In C 00:37:29 Sonata #4 In B Flat 00:57:22 Sonata #5 In E Flat 01:09:40 Sonata #6 In D
Haydn Philharmonia Soloists, Ezio Rojatti All Rights Reserved
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Giovanna d'Arco (1832) iřina Mаrkοvá (soprano); Orchestre du Philharmonique de Prague; Edoardo Brіzіo (1927-2010, conductor)
Commentaire
Gioachino (Antonio) Rossini (Pesaro, 29 février 1792 - Passy, 13 novembre 1868) est un compositeur italien.
Il était l'enfant unique de ses parents Giuseppe Rossino (1758-1839), trompettiste et corniste, et Anna Guidarini (1771-1827), couturière de métier mais devenue plus tard chanteuse. Giuseppe, un père irresponsable, a été emprisonné au moins deux fois, laissant une grande partie de l'éducation de Gioachino à sa mère Anna. C'est à l'âge de six ans qu'Anna s'est lancée dans une carrière de chanteuse professionnelle dans l'opéra-comique avec un succès considérable. En conséquence, Rossini a passé toute son enfance dans et autour du théâtre, le chant et le jeu lui étant naturels. Lorsque la famille déménage à Lugo en 1802, Rossini commence à étudier la musique avec un prêtre local et s'inspire de sa collection de Mozart et Haydn. Apprenant vite, à l'âge de 12 ans, il avait composé six sonates et deux ans plus tard, il rejoignit l'école philharmonique de Bologne et composa son premier opéra, Demetrio e Polibio (1806).
Rossini a mis en scène son premier opéra en 1810 avec un grand succès et une récompense financière, suivi rapidement de trois autres opéras en plus de la mise en scène des Saisons de Haydn à Bologne. En 1812, sa comédie en deux actes La pietra del paragone fut jouée 53 fois à la Scala de Milan, ce qui lui apporta davantage d'avantages financiers. En 1815, Rossini s'installe à Naples, autrefois capitale opérationnelle de l'Europe, pour devenir directeur musical des théâtres royaux. Il a rapidement gagné les faveurs du public et a réutilisé une grande partie de ses œuvres antérieures, peu connues dans la ville. Grâce à son succès à Naples, Rossini a pu écrire plus régulièrement, et c'est à cette époque qu'il a écrit certaines de ses œuvres les plus célèbres, notamment ; Le Barbier de Séville (1816), repris ensuite à Bologne, et à Otello (1816).
Le sentiment anti-monarchique à Naples déstabilisa Rossini et en 1822 il se rendit à Vienne avec sa nouvelle épouse, Isabella Colbran, où il fut reçu avec un tel enthousiasme que les biographes l'appelèrent « la fièvre de Rossini ». Londres a suivi avec un accueil du roi George IV, mais bien que lucratif, Rossini est rapidement revenu à Paris après avoir signé un contrat avec l'ambassade de France.
Ses saisons parisiennes entre 1823 et 1829 consolidèrent ses réalisations intérieures avec des œuvres spectaculairement grandioses telles que Le Comte Ory (1828) et Guillaume Tell (1829). Après 39 opéras en 19 ans, Rossini sentit avec Tell qu'il avait atteint non seulement le point culminant de sa carrière mais aussi un point de repos naturel, et se retira donc de la composition d'opéra.
Il n'a pas arrêté complètement de composer – l'un des délices de ses années de retraite est sa Petite messe solennelle, titre ironique pour une œuvre sacrée qui n'est ni petite ni solennelle. Les problèmes de santé de Rossini ont également été un facteur dans son choix de prendre sa retraite à l'âge de 37 ans, car il souffrait à la fois d'urétrite et d'arthrite, ainsi que de crises de dépression et éventuellement de troubles bipolaires. Il fut également profondément affecté par la mort de sa mère Anna, suivie par celle de son père et de sa femme, Colbran. Dans les années 1850, sa santé mentale et physique s'était considérablement détériorée. En 1855, il revient à Paris pour des soins médicaux, se rétablit pendant un certain temps et commence à composer.
En tant qu'homme riche et célèbre et connu pour son humour, il créa un salon de renommée interne (rassemblement de personnes par un hôte) et pour ces salons, il écrivit plus de 150 compositions, les qualifiant de « péchés de la vieillesse ».
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
A l'occasion de mon quatrième cycle autour de l'opéra "Mes autres opéras III", j'écoutai pour la première fois Guillaume Tell dans un enregistrement certes pas très récent puisqu'il date de 1965 et avec une qualité d'enregistrement passable et un cd parasité sur ses dernières minutes, ce qui ne m'a pas empêché de l'apprécier malgré ces inconvénients. Il est interprété par Giangiacomo Guelfi, Gianni Raimondi, Paolo Washington, Leyla Bersiani et Anna Maria Rota, parmi les chanteurs principaux, l'Orchestre et Choeurs du Théâtre Saint-Carlo de Naples, sous une direction de Fernando Previtali. Les amateurs pardonneront mon ignorance car il y a en début de cet opéra ou mélodrame un morceau hyper connu dont je viens d'apprendre la provenance seulement aujourd'hui. Sinon, il y a quelques chants que j'ai trouvés sympathiques, charmants, sans compter que, globalement, c'est une musique vocale assez dynamique qui m'a suffisamment tenu en haleine sur toute sa durée pour avoir envie de le réécouter. Ce sera sans doute dans une interprétation plus récente et avec une meilleure qualité d'enregistrement. Je préfère quand même La Noce de Figaro, opéra que je connais depuis longtemps car il s'agit de l'un de mes premiers achats en classique, ni plus ni moins. Mon cycle s'achèvera sur le dernier opéra-bouffe de Rossini; La Cenerentola, que je possède dans un CD-livre super bien présenté et que je n'ai encore jamais écouté.
Dernière édition par Icare le 2024-03-06, 19:58, édité 1 fois
joachim Admin
Nombre de messages : 27149 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Ce morceau hyper connu, je suppose que c'est l'ouverture? Elle est en forme de mini symphonie, en 4 mouvements, et c'est celle que je préfère de Rossini.
Ton enregistrement est sur un seul CD ? Tu es loin d'avoir l'opéra en entier, car il a des longueurs wagnériennes, soit autour de 4 heures ! S'il s'appelle Guglielmo Tell, je suppose qu'il est chanté en italien, alors que Rossini l'a composé en français.
Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7262 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
Guillaume Tell n'est effectivement pas l'opéra ni le plus connu ni (pour moi) le plus réussi de Rossini ; c'est son avant-dernière composition. Il est assez peu représenté : en 40 ans, je ne l'ai vu qu'une seule fois sur scène à Liège. On est loin en effet du Barbier de Séville (les Noces de Figaro étant la version Mozart ).
On connaît l'histoire de Guillaume Tell, valeureux Suisse et très adroit arbalétrier ! Le livret respecte assez bien la légende et la composition en français comporte effectivement quelques airs de très belle tenue !
Je ne saurais te conseiller de version car je n'en possède pas mais il doit en avoir de meilleure que celle que tu as écoutée.
Plus ancienne aussi mais avec une distribution qui semble intéressante, même si les interprètes ne sont pas nécessairement connus pour des chanteurs rossiniens.
Plus récente et avec deux spécialistes du répertoire Rossini : Alaimo et Florez (extrait ci-dessus). Je n'ai trouvé que la version DVD mais elle doit exister en CD.
Cenerentola est encore d'un autre genre : à la fois drôle et romantique, avec de très beaux airs et ensembles.
Une des meilleures versions pour moi :
J'ai cette version plus ancienne qui est très bien aussi :
Une version avec Enzo Dara dans le rôle du père est à recommander et pas que pour cet opéra, cela a été LE chanteur rossinien du siècle dernier, tant par la voix que par le jeux désopilant sur scène !
https://www.youtube.com/watch?v=fJGLxTGpHqU
Si tu veux approfondir ta connaissance de "Guillaume Tell", il y a un autre opéra sur le sujet composé par Gretry. C'est très différent, beaucoup plus court, mais assez intéressant - Joachim t'en parlerait beaucoup mieux que moi qui ne l'ai vu aussi qu'une seule fois sur scène. https://www.youtube.com/watch?v=7pRVq7Pax50
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Ce morceau hyper connu, je suppose que c'est l'ouverture? Elle est en forme de mini symphonie, en 4 mouvements, et c'est celle que je préfère de Rossini.
J'avoue que c'est la partie de l'opéra que j'ai préférée.
joachim a écrit:
Ton enregistrement est sur un seul CD ? Tu es loin d'avoir l'opéra en entier, car il a des longueurs wagnériennes, soit autour de 4 heures ! S'il s'appelle Guglielmo Tell, je suppose qu'il est chanté en italien, alors que Rossini l'a composé en français.
Oui, il s'agit d'un cd de 74 minutes qu'un ami mélomane m'a filé gratis en me prévenant qu'il était parasité vers la fin. C'était juste pour que je me fasse une idée de l'oeuvre. Je récupérerai le boitier qui est en bon état...encore l'époque où ceux-ci étaient dans un plastic assez épais. En revanche, le disque a jauni et présente un début de dégradation.
Je ne recherche pas nécessairement l'opéra en entier. Par exemple, mon disque du Barbier de Séville est une compilation de 57 minutes environ des "meilleurs" extraits, bien que j'aime vraiment beaucoup celui-là, suffisamment pour me le procurer, un jour, en entier. La Cenerentola, je l'ai pris en entier. Je vais le découvrir à la fin de ce cycle spécial opéras. Concernant mes choix, c'est aussi souvent une question d'opportunité. J'ai longtemps hésité à me plonger dans l'opéra wagnérien, mais maintenant que j'ai franchi le pas, je n'ai pas hésité à me procurer, dans des interprétations réputées et à prix clément, Le Vaisseau fantôme et Le Crépuscule des Dieux en entier: j'en suis sorti fasciné dans les deux cas. Maintenant, ceci étant dit, cela supposerait-il que j'ai une sensibilité plus wagnérienne que rossinienne? Je ne sais pas... Ce qui est sûr, c'est que Wagner et Rossini ont composé des musiques qui me touchent, m'émeuvent, mais de manière très différente, et je suppose que ce sera pareil avec Verdi que certains mélomanes s'appliquent souvent à diminuer face à Wagner, avec parfois de l'arrogance et un certain mépris pour l'Italien.
Pour en revenir à Guillaume Tell, comme l'auteur l'a composé en Français, je choisirai donc une version dans la langue de Molière. Ma curiosité se reportera aussi sur Gretry à l'occasion. Merci Bel canto pour les pistes.
Icare Admin
Nombre de messages : 17509 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Il s'agit d'un dramma giocoso en deux actes dont le livret est de Jacopo Ferretti, d’après le conte Cendrillon de Charles Perrault. Cet opéra a été créé le 28 janvier 1817 au Teatro Valle de Rome.
Délestée de ses attributs traditionnels – pantoufle de vair, citrouille, carrosse – et dominée par un beau‑père tyrannique en lieu et place d’une cruelle belle‑mère, La Cenerentola de Rossini se joue des figures traditionnelles du conte. Cendrillon n’en vit pas moins dans un monde clos et sans tendresse, sous le joug de bourreaux qu’elle protège. Au tréfonds de cette bonté couve un feu que sa rencontre avec le prince libérera...
Ce "dramma giocoso" de 1817, a été composé en 24 jours seulement, selon les renseignements que j'ai pu glaner ci et là, pour la période du Carnaval de Rome et par un jeune Rossini, qui a déjà à son actif 19 opéras – dont le Barbier de Séville. Présenté dans un coffret ayant la présentation d'un livre superbement illustré et documenté, je pense qu'il s'agit aussi d'une excellente interprétation:
Teresa Berganza Luigi Alva Paolo Montarsolo Renato Capecchi Margherita Guglielmi Laura Zannini Ugo Trama "Scottish Opera Chorus" & "London Symphony Orchestra" sous une direction de Claudio Abbado
J'ai choisi d'évoquer ma première impression sur le topic de Rossini, or j'aurais très bien pu le faire sur le topic que j'ai consacré à nos opéras préférés car je le considère déjà comme mon coup de coeur du moment. Jubilatoire. Cet opéra-bouffe contient beaucoup de passages instrumentaux et surtout vocaux qui me sont jubilatoires, créant aussi tensions et intensités grâce à de nombreux crescendos qu'il sait si bien faire. Je pressens que parmi les opéras classiques, c'est-à-dire qui sont antérieurs au vingtième siècle, deux compositeurs risquent fort de se détacher des autres, vers le haut: Richard Wagner et Gioacchino Rossini. C'est sans doute encore trop tôt pour l'affirmer et je verrai dans un avenir relativement proche quelle place vont tenir Mozart et Verdi lorsque je connaîtrai davantage d'opéras... Mais Rossini a un style fabuleux tant il est jubilatoire, atout que j'avais déjà remarqué dans d'autres oeuvres et pas uniquement des opéras. Rossini et Wagner vont-ils être mes compositeurs de cette année 2024? Je le pense...un pressentiment qui s'épaissit!
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31282 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
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Attention, je ne dis pas que j'ai raison, j'obéis instinctivement à mon enthousiasme, ni plus ni moins.
)
j'aime beaucoup !!!
