Giovanni Pierluigi da PALESTRINA (1526-1594)

Giovanni Pierluigi da Palestrina (né à Palestrina (Praeneste) près de Rome, le 1er février 1526 - mort le 2 février 1594 à Rome) est un compositeur italien.

Il est le représentant de la Renaissance le plus connu des compositeurs musicaux catholiques. Palestrina a eu un énorme impact sur le développement de la musique religieuse catholique, et ses travaux peuvent être interprétés comme un résumé de la polyphonie de la Renaissance.

Palestrina est le nom de sa ville natale, près de Rome, qu'il prendra comme patronyme. Giovanni Pierluigi da Palestrina a passé la plus grande partie de sa vie à Rome. Des documents, dans lesquelles il est répertorié en tant que choriste à Sainte-Marie-Majeure nous laissent penser qu'il a visité pour la première fois la Ville Éternelle en 1537. Il a fait ses études avec Robin Mallapert et Firmin Lebel (Il y a une rumeur qui dit que Claude Goudimel a enseigné à Palestrina. La rumeur date du XIXe siècle mais d'après des études récentes, Goudimel n'a jamais été à Rome). En 1544-1551, Palestrina a été organiste de l'église principale de sa ville natale, et dans sa dernière année devint maestro di cappella a l'église basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome.

En 1550, l'évêque de sa ville est élu pape sous le nom de Jules III et l'invite à le suivre au Saint-Siège, impressionné par ses premières compositions, un livre de messes : il est nommé directeur de musique de la basilique Saint-Pierre de Rome. On note que c'est le premier livre de messes par un compositeur italien de souche, la plupard des compositeurs de musique sacrée en Italie à cette époque venant des Pays-Bas, de France ou d'Espagne. En fait, son livre de messes est inspiré d'un livre de messes de Morales, et les gravures de la couverture sont presque les même que celles sur le livre du musicien espagnoe.

L'un des successeurs du pape Paul III, Paul IV, exige la démission de tous les chanteurs ayant été mariés ou ayant écrit des œuvres profanes (madrigaux), ce qui est le cas de Palestrina. Il quitte donc le Vatican et prend successivement la direction musicale de Saint-Paul-de-Latran, puis de Sainte-Marie-Majeure. Il retourne à Saint-Pierre de Rome en 1571. En 1571 il retourna à Saint-Pierre de Rome. et resta à Saint-Pierre pour le reste de sa vie. Les années 1570 sont difficiles au niveau personnel : il perd son frère, ses deux fils, et sa femme à cause de la peste (respectivement en 1572, 1575 et 1580). Il prend alors la décision à ce moment de devenir prêtre, mais préfére se marier à nouveau, et cette fois à une riche veuve, ce qui lui permet une certaine indépendance financière (il n'était pas très bien payé en tant que maître de chapelle). Il peut ainsi composer à profusion jusqu'à sa mort, à l'âge de 68 ans. il est alors reconnu par tous les musiciens de son temps, et Victor Hugo le considèrera comme le père de toute la musique chrétienne. Il est inhumé à Saint-Pierre en 1594.

Superbes choeurs :
-   Jesu, rex admirabilis https://www.youtube.com/watch?v=BXQuOQccCWA
- Sicut cervus https://www.youtube.com/watch?v=0yd5EE0hAB8
- O Magnum Mysterium https://www.youtube.com/watch?v=D1QjkhENZg8
- Mottetto Nunc dimittis https://www.youtube.com/watch?v=KWVIdRfPfmE

Alors là, tu touches à un compositeur que j'écoutais beaucoup lorsque j'avais une jeune trentaine. Je possédais une cassette audio de quelques unes de ses "messes". J'y étais très réceptif, comme envoûté. Ce qui est curieux, c'est que, depuis que j'ai arrêté d'écouter mes cassettes audio, je n'ai plus remis PALESTRINA entre mes oreilles, n'ayant pas encore pris la peine de racheter cette musique en cd. C'est un peu dommage, je te l'accorde! 

Lorsque j’étais ado je faisais partie des pueri cantores a Fribourg. J'ai tellement chanté les auteurs italiens de la renaissance comme Croce et Palestrina que j'en ai été dégoûté. Encore aujourd'hui j'ai de la peine avec cette musique.

Icare a écrit:

Alors là, tu touches à un compositeur que j'écoutais beaucoup lorsque j'avais une jeune trentaine. Je possédais une cassette audio de quelques unes de ses "messes". J'y étais très réceptif, comme envoûté. Ce qui est curieux, c'est que, depuis que j'ai arrêté d'écouter mes cassettes audio, je n'ai plus remis PALESTRINA entre mes oreilles, n'ayant pas encore pris la peine de racheter cette musique en cd. C'est un peu dommage, je te l'accorde! 

Bonjour Icare,
depuis quelques temps, j'ai eu une curieuse façon d'écouter de la musique, pas en CD mais sur YouTube avec mes petites enceintes Logitech 2.1. C'est incroyable, sur YouTube on trouve presque toute la musique : la musique de mon adolescence, la musique classique du moyen-âge au XXIe siècle, toute l'histoire du rock ou de la musique électronique... Et pour la musique classique, on trouve souvent des vidéos avec la partition qui défile : c'est une nouvelle façon d'écouter la musique, même si la qualité sonore est moyenne. Et le système de proposition de YouTube permet d'explorer ce qu'il y a autour et de faire de belles découvertes. C'est vraiment étonnant.

shanessean a écrit:

Lorsque j’étais ado je faisais partie des pueri cantores a Fribourg. J'ai tellement chanté les auteurs italiens de la renaissance comme Croce et Palestrina que j'en ai été dégoûté. Encore aujourd'hui j'ai de la peine avec cette musique.

Bonjour shanessean,
je comprends, c'est comme l'apprentissage du solfège à 10 ans... Mais je m'y suis remis et je progresse...
Mais de PALESTRINA je suis arrivé grâce à YouTube à Georgy SVIRIDOV qui a fait de la musique chorale superbe. Je viens de faire un post dans le sujet qui lui est consacré : https://musiqueclassique.forumpro.fr/t2696-gueorgui-sviridov#90068
Là, c'est du Russe et de la deuxième moitié du XXe siècle. Peut-être que ça te plaira mieux...

Bartleby

Merci bartleby, je vais suivre ton conseil et lire ton post.
Je dois reconnaître que j'ai un préjugé contre Palestrina et n'en ai plus écouté depuis ma jeunesse, plus par principe que pour une autre raison.... sinon que j'en avais eu ma dose
Je vais donc m'y remettre

Icare a écrit:

Alors là, tu touches à un compositeur que j'écoutais beaucoup lorsque j'avais une jeune trentaine. Je possédais une cassette audio de quelques unes de ses "messes". J'y étais très réceptif, comme envoûté. Ce qui est curieux, c'est que, depuis que j'ai arrêté d'écouter mes cassettes audio, je n'ai plus remis PALESTRINA entre mes oreilles, n'ayant pas encore pris la peine de racheter cette musique en cd. C'est un peu dommage, je te l'accorde! 

Outre Ennio Morricone par certaines compositions de cinéma (Giordano Bruno, film de Giuliano montaldo),Palestrina est très probablement le premier compositeur classique à m'avoir fait aimer les choeurs à capella sur tout un disque, pouvant durer 70 minutes, sans que j'éprouve la moindre lassitude. C'était il y a longtemps, grâce à sa Missa Papae Marcelli (39'10") et sa Missa Brevis (29'10") par le "Choir of Westminster Cathedral" sous la direction de David Hill. Je les avais sur une cassette-audio que je ne peux plus écouter depuis belle lurette! Je sais qu'à l'époque j'avais trouvé cette musique formidable. Ces choeurs, bien que déshabillés de tout accompagnement instrumental ou orchestral, avaient la force des Cieux en eux. Je les avais fait découvrir à une amie mélomane qui avait beaucoup aimé aussi. Il était donc évident qu'un jour ou l'autre j'y reviendrais par le biais du cd: Aujourd'hui, en ce début d'un mois de mai pluvieux, je suis enfin revenu à Palestrina avec d'autres oeuvres; Musiques pour Saint Laurent par l'Ensemble Vocal Sagittarius sous la direction de Michel Laplenie, comprenant Premières Vêpres du jour, Messe Beatus Laurentius et Deuxièmes Vêpres. L'écoute est pour bientôt.

Icare a écrit:

Aujourd'hui, en ce début d'un mois de mai pluvieux, je suis enfin revenu à Palestrina avec d'autres oeuvres; Musiques pour Saint Laurent par l'Ensemble Vocal Sagittarius sous la direction de Michel Laplenie, comprenant Premières Vêpres du jour, Messe Beatus Laurentius et Deuxièmes Vêpres. L'écoute est pour bientôt.

Je pense que pour apprécier ces pièces de musique religieuse pour voix à cappella, il faut être dans la bonne disposition, dans le bon état d'esprit...pas être forcément disposé à croire en Dieu...ce n'est pas ce que j'ai voulu insinuer.  Je ne me considère pas comme croyant et pourtant j'ai toujours été sensible à la musique religieuse...Je dirais surtout, qu'à l'instar de beaucoup de mélomanes - enfin je pense - j'écoute assez peu souvent des oeuvres pour voix à cappella, encore moins souvent sur tout un disque. Donc, la meilleure façon de l'apprécier c'est encore de changer ses habitudes d'écoute. Lorsque l'on reçoit (auditivement parlant, bien sûr) une pièce musicale pour choeur et orchestre (ou ensemble), l'oreille ne se concentre pas exclusivement sur le choeur, elle essaie de balayer de son attention tous les éléments sonores de l'orchestre qui l'accompagne, sa palette de couleurs, ses changements de rythmes ou de tons. L'écoute prend ainsi une dimension matérielle. L'oreille s'enrichit alors de toutes les richesses sonores de l'oeuvre. Avec une messe pour ensemble vocal à cappella de Palestrina, la meilleure façon pour apprécier, c'est, au contraire, d'abandonner davantage l'écoute matérielle et se laisser porter par la beauté (puissance céleste) des voix, de flotter avec elles dans un espace angélique et ne rien faire d'autre. J'y suis assez bien arrivé avec les fameuses Musiques pour Saint-Laurent de ce cher Giovanni Pierluigi da Palestrina.

Icare a écrit:

Je pense que pour apprécier ces pièces de musique religieuse pour voix à cappella, il faut être dans la bonne disposition, dans le bon état d'esprit...pas être forcément disposé à croire en Dieu...ce n'est pas ce que j'ai voulu insinuer.  Je ne me considère pas comme croyant et pourtant j'ai toujours été sensible à la musique religieuse...Je dirais surtout, qu'à l'instar de beaucoup de mélomanes - enfin je pense - j'écoute assez peu souvent des oeuvres pour voix à cappella, encore moins souvent sur tout un disque. Donc, la meilleure façon de l'apprécier c'est encore de changer ses habitudes d'écoute. Lorsque l'on reçoit (auditivement parlant, bien sûr) une pièce musicale pour choeur et orchestre (ou ensemble), l'oreille ne se concentre pas exclusivement sur le choeur, elle essaie de balayer de son attention tous les éléments sonores de l'orchestre qui l'accompagne, sa palette de couleurs, ses changements de rythmes ou de tons. L'écoute prend ainsi une dimension matérielle. L'oreille s'enrichit alors de toutes les richesses sonores de l'oeuvre. Avec une messe pour ensemble vocal à cappella de Palestrina, la meilleure façon pour apprécier, c'est, au contraire, d'abandonner davantage l'écoute matérielle et se laisser porter par la beauté (puissance céleste) des voix, de flotter avec elles dans un espace angélique et ne rien faire d'autre. J'y suis assez bien arrivé avec les fameuses Musiques pour Saint-Laurent de ce cher Giovanni Pierluigi da Palestrina.

En réécoutant aujourd'hui les Musiques pour Saint Laurent que composa en son temps "Le Prénestin", trois oeuvres interprétées par l'Ensemble Vocal Sagittarius sous la direction de Michel Laplenie,Premières Vêpres du jour, Messe Beatus Laurentius et Deuxièmes Vêpres , j'ai un peu oublié cette idée de la bonne disposition. Je les ai appréciées mais peut-être sans avoir été aussi aspiré par leur beauté envoûtante que la fois précédente. En réalité, les musiques pour voix à cappella j'aime surtout les écouter dans la pénombre, dans un silence parfait. Je pourrais me lever la nuit pour les réécouter, pendant que tout le monde dort. Religieusement.