Rondo en la mineur K.511 de Mozart

Quelques notes, des mains qui semblent hésiter, une simplicité (apparente) de la partition et une mélancolie profonde, pénétrante. 12 minutes d'intériorisation d'une beauté fluide, coulante...

Nous ne sommes pas loin du quintette K.516 en sol mineur.

Merci (à qui?) pour avoir deux oreilles!


https://www.youtube.com/watch?v=8F-xbb2JCoE

steph-w a écrit:

Quelques notes, des mains qui semblent hésiter, une simplicité (apparente) de la partition et une mélancolie profonde, pénétrante....]

Oh que oui ! Bien plus, même ! Merci, Steph-w !

C'est étrange, mais je trouve que ce rondo annonce carrément Chopin et sa mélancolie essentielle. Quelle profondeur, et quelle simplicité en même temps ! On devrait donner cette pièce en exemple de la musique pour piano de Mozart : aucune sonate n'atteint un tel niveau d'expressivité ! C'est stupéfiant !

Faut dire que ce rondo mélancolique "à la Chopin" comme dit Kristian, a été composé en 1787 lorsque Mozart était sous le coup de l'émotion quand il a appris la mort d'un ami, le comte de Hatzfeld. Sur le manuscrit, on voit que l'œuvre vient du cœur, d'un seul jet, sans rature.

C'est du romantisme avant l'heure, comme quoi Mozart était en avance sur son temps...

joachim a écrit:

C'est du romantisme avant l'heure, comme quoi Mozart était en avance sur son temps...

Oh que oui ! Toute son œuvre des dernières années de sa vie en témoigne. Il suffit d'écouter les dernières symphonies, de Haffner à Jupiter pour s'en convaincre – sans parler de tout le reste.

Si Mozart avait vécu ne serait-ce que cinq à dix ans de plus, la musique du XIXe en aurait été profondément transformée, pour la bonne raison que Wolfy aurait créé un autre romantisme. Vous imaginez l'effet sur Beethoven – pour ne parler que de lui ?