Gilles Jullien (v.1651-1703)

Gilles Jullien (né vers 1651/1653 à Paris - mort le 14 septembre 1703 à Chartres) était un compositeur et organiste baroque français.

Il est reconnu pour avoir apporté le style de la musique d'orgue française alors en vigueur à Paris à Chartres.

On ne sait presque rien de la vie ou de la formation de Jullien. Son certificat d'inhumation indique qu'il avait 50 ans ou un peu plus jeune à sa mort, il doit donc être né entre 1651 et 1653. On suppose qu'il est devenu organiste de la cathédrale de Chartres le 6 décembre 1667. La date est discutable, mais le fait que Jullien a été nommé organiste de la cathédrale alors qu'il est encore très jeune, c'est incontestable. Il a occupé ce poste jusqu'à sa mort à Chartres en 1703. Après son décès, son fils Jean-François Jullien lui succèdera jusqu'au 27 juillet 1709, date à laquelle il sera limogé.

Toute la musique survivante de Jullien est contenue dans son Premier Livre d'orgue (Paris, 1690). Il se compose d'environ 80 pièces (la plupart influencées par le travail de Nicolas Lebègue), organisées en huit suites d' orgue dans les huit tons ecclésiastiques. Selon la préface, ces œuvres étaient destinées à un usage liturgique, mais le seul lien avec la liturgie est une fugue sur Ave maris stella. Les suites contiennent également plusieurs fugues à quatre et cinq voix qui reflètent les études de Jullien sur le contrepoint, mais, comme la plupart des compositeurs français de l'époque, il n'était pas particulièrement apte à la polyphonie complexe, et ses fugues et sa maîtrise de l'écriture chromatique ont été jugées primitives. Les préludes et récits de dessus ont été considérés comme les pièces les plus réussies.

Le Premier Livre d'orgue de Jullien présente un certain nombre de caractéristiques intéressantes. L'une d'elles est que dans la préface Jullien prétend avoir inventé des genres à cinq voix, même si de telles pièces sont apparues plus tôt, dans des recueils de Nicolas Gigault et André Raison, publiés à la fin des années 1680. De plus, la collection se termine, de manière très inhabituelle, par une pièce chorale, Cantantibus organis. Un autre travail vocal de Jullien, La Crèche de Bethléem, n'est connu que de nom, et un deuxième livre d'orgue était apparemment prévu, mais n'a jamais paru.

On lui doit aussi un Motet de Sainte Cæcille en la mineur pour ensemble vocal (3 voix) et instrumental (2 dessus et b. c.), publié à la fin du Livre d'Orgue (1690).




https://www.youtube.com/watch?v=q57XEZDSd28

j'aime beaucoup sa musique d'orgue (et aussi son motet de Ste Cécile)….comme toute la musique d'orgue française de cette époque!