Roberto Caamaño (né à Buenos Aires, le 7 juillet 1923, où il est mort en 1993) était un pianiste, chef d'orchestre et compositeur argentin.
Après avoir été professeur d'harmonie, contrepoint et composition pendant plusieurs années à l'Université catholique argentine de Buenos Aires, il a été nommé Doyen de la Faculté d'Arts et Sciences de la musique de cette université. Plusieurs compositeurs argentins ont bénéficié de ses enseignements.
Il a commencé des études musicales au Conservatoire Supérieur de Musique de Buenos Aires, où il s'est spécialisé dans la composition et l'instrumentation au piano. À la fin de 1940, il entreprit une tournée en Europe pour approfondir ses études et vécut à Paris, à Vienne et à Rome. À son retour en Argentine, il entre en tant que professeur au conservatoire de Buenos Aires. En 1959, il est nommé directeur de l'Institut de musique religieuse, lui aussi dans la capitale argentine.
Pendant les années 1960, il a été nommé Directeur artistique de l'opéra de Buenos Aires, le Teatro Colón, la plus importante maison d'opéra et de musique classique du pays, et dont l'Institut Supérieur d'Art forme un grand nombre de musiciens argentins connus internationalement.
Il a été aussi fondateur et président du Conseil argentin de la Musique.
À la différence de ses contemporains Alberto Ginastera ou Ariel Ramírez, il ne puise pas dans la musique folklorique argentine et reste attaché à la grande tradition de la musique européenne.
Son style s'inscrit dans la musique contemporaine du xxe siècle, mais sans renoncer totalement à la tonalité, et sans s'adonner à des excès dissonants. Chaque ressource technique contemporaine utilisée - comme des modulations à des tonalités lointaines, usage des modes antiques, exceptions aux règles de l'harmonie tonale - est le produit d'une mûre réflexion, au service de l'expression d'un texte ou d'une idée musicale.
Ses œuvres chorales religieuses sont d'une particulière beauté, malgré leur langage musical difficile dans une première approche. Du fait de leur difficulté technique, elles exigent des interprètes de bon niveau.
Parmi ses œuvres
Concerto pour harpe et orchestre (1973) 2 Concertos pour piano et orchestre (1957, 1971) Prélude, adagio et fugue (1951) Variations Américaines pour orchestre (1953) Concert pour bandoneon et orchestre (1954) Suite pour orchestre à cordes, op. 9 (1949) Fábulas pour chœur (1970) Sinfonietta pour orchestre 5 Pièces brèves pour quatuor à cordes, op. 21 (1955) 2 Quatuors à cordes (1945, 1946) Quintette pour piano et cordes (1957) Préludes pour piano (1947) Varaciones Gregorianas pour piano, op. 15 (1953) Cantate pour la Paix (1966) Magnificat pour chœur et orchestre (1954), op. 20 Psaume 6 pour chœur (1951) Psaume 46 pour chœur (1959) Psaume 114 pour chœur (1950) Psaume 149 pour soli, chœur et orchestre (1948) Les Chevaliers de la Table Ronde, pour la pièce de Jean Cocteau