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 Zoltán Kodály (1882-1967)

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Snoopy
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MessageSujet: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2006-08-15, 15:38

Zoltán Kodály (16 décembre 1882 à Kecskemét, en Hongrie - 6 mars 1967 à Budapest) était un compositeur, ethnomusicologue et pédagogue en musique. Il a notamment donné son nom à une méthode d'enseignement de la musique,codifiée par des disciples de sa pensée pédagogique nommée plus tard la méthode Kodály.

Zoltán Kodály est issu d'une famille de musiciens. Son père jouait du violon et aimait organiser des rencontres avec des amis afin de faire de la musique de chambre. Sa mère jouait aussi un peu de piano. Kodály reçoit une formation générale, tout en prenant des leçons de piano, d'alto et de violoncelle.

À l'âge de 16 ans, il compose une messe. Il entre alors à l'Université de Budapest, tout en étudiant la composition à l'Académie de musique de Budapest avec Hans Koessler. Il y rencontre Béla Bartók, qui restera son plus fidèle ami jusqu'à sa mort en 1945. Avec Bartók, il va recueillir (sur des rouleaux de cire), mettre en forme et publier une quantité considérable de chants traditionnels nationaux. Sa thèse de doctorat en ethnomusicologie achevée en 1906 (Structure strophique dans le chant traditionnel hongrois) montre bien l'intérêt de plus en plus grand qu'il porte à la musique traditionnelle.

Il prendra des leçons d'orgue avec Charles-Marie Widor lors de son séjour à Paris en 1906.

En 1919, Kodály est nommé directeur assistant de l'Académie de musique de Budapest. En 1923, il compose une de ses œuvres chorales majeures ; le Psalmus Hungaricus, pour célébrer le cinquantième anniversaire de l'union de Buda et de Pest : c'est un immense succès dans son pays, ainsi qu'en Europe et aux États-Unis.

En 1925, un concert de ses œuvres pour chœur d'enfants le révèle comme un maître incontesté du contrepoint vocal.

En 1946-47, il se rend aux États-Unis, en Angleterre et en Russie pour diriger des concerts de ses œuvres. Il recevra le Prix Kossuth à trois reprises (1948, 1952 et 1957).

Kodály composera également de la musique de chambre (Quatuors à cordes, Sonates pour violoncelle, etc.), et des œuvres symphoniques remarquables ( Háry János, Soir d'été, etc.).

Kodály a créé une œuvre chorale très importante. Il utilise notamment des chansons, des contes, des balades et des mélodies populaires. Celles-ci reprennent des scènes de vie paysanne, des thèmes bibliques ou héroïques avec l'accent magyar. Il développera de nombreuses méthodes d'enseignement de la musique, dont on parle encore aujourd'hui sous le terme de méthode Kodály, initiant les jeunes enfants au chant et à la tradition chorale.

Kodály restera sans doute comme le créateur de l'art choral du XXe siècle.

Zoltán Kodály (1882-1967) Zoltankodalycomposer1js9
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2007-02-19, 10:41

Je ne connais que son "Psalmus Hungaricus" qui m'avait semblé sublime d'après mes souvenirs, dans un langage assez proche de celui de Bartok.
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2007-02-19, 11:10

La musique de Kodaly est très belle, très "imprégnée" de l'époque et de son vécu.
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joachim
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2010-11-10, 16:20

Oeuvres par dates :


Avant 1897
Ave Maria, pour chant et orgue (manuscrit perdu)
Ave Maria, pour chant et orchestre à cordes (manuscrit perdu)
Fragment de Messe, pour chœur mixte et orgue (manuscrit perdu)

1897
Ouverture en ré mineur, pour orchestre (manuscrit perdu)

1898
Romance lyrique pour violoncelle et piano

Avant 1900
Trio en mi bémol majeur, pour deux violons et alto
Quatuor à cordes "n° 0"
Ave Maria, pour chœur mixte et orgue
Stabat Mater, pour chœur d'hommes

1902
Le Veilleur de Notre-Dame, musique pour le cabaret, pour orchestre
Je quitte avec Bonheur ce Monde étincelant, pour chant et piano
Assumpta est, pour baryton solo, chœur mixte et orchestre

1903
Le Cid, pour orchestre (manuscrit perdu)
Miserere, fragment du Psaume I, pour chœur et orchestre

1904
L'Oncle, musique humoristique pour une pièce de théâtre
Soir, pour soprano solo et chœur mixte

1905
Adagio pour violon et piano (versions pour alto ou violoncelle et piano en 1910)
Valsette, pour piano
Intermezzo, pour violon, alto et violoncelle

1906
Soir d'été, pour orchestre
20 Chants populaires hongrois, pour chant et piano, en collaboration avec Béla Bartók

1907
Méditation sur un Motif de Claude Debussy, pour piano
Quatre mélodies, pour chant et piano

1908
Deux chansons populaires de la région de Zobor, pour chœur de femmes

1907-1909
Énekszó (op. 1), 16 mélodies sur des textes de chansons populaires, pour chant et piano

1908-1909
Quatuor à cordes n° 1 (op. 2)

1909
Musique pour piano : 9 morceaux (op. 3)

1909-1910
Sonate pour violoncelle et piano (op. 4),

1914
Duo (op. 7), pour violon et violoncelle

1915
Chant de Himfy, pour chant et piano
Sonate pour violoncelle seul (op. 8)
Capriccio, pour violoncelle seul'

1912-1917
Mélodies tardives (op. 6), pour chant et piano
Deux Chants (op. 5), pour une voix d'homme basse et piano ou orchestre
Deux chœurs d'hommes

1917
Rondo hongrois, pour violoncelle et piano (ou pour orchestre)
Stefan Kádár, pour chant et piano
Musique de scène pour la pièce Le Chant de l'Alouette, de Zsigmond Móricz, pour orchestre
« Grave et désolé », pour la pièce Le Chant de l'Alouette, pour chant et orchestre

1917-1918
7 pièces pour piano (op. 11)

1915-1918
Cinq mélodies (op. 9)

1916-1918
Quatuor à cordes n° 2 (op. 10)

1919-1920
Sérénade (op. 12), pour 2 violons et alto

1920
Sonatine pour violoncelle et piano, prévue comme ajout à l'op 4

1923
Nuits sur la Montagne I, pour chœur de femmes, sans texte
Psalmus Hungaricus (op. 13), psaume 55 (Mihály Kecskeméti Vég), pour ténor solo, chœur mixte, chœur d'enfants, orchestre et orgue.

1924
Trois préludes de choral de Jean-Sébastien Bach, transcription pour violoncelle et piano

1925
Deux chœurs d'enfants d'après des mélodies populaires hongroises, pour chœur d'enfants ou de femmes (Villö - Le tzigane mange du fromage blanc)
Musique de ballet, à l'origine pour Háry János, réduction pour piano

1926
La Saint-Grégoire, pour chœur d'enfants

1925-1927
Háry János, opéra (op. 15), et réduction pour piano

1927
Háry János, suite pour orchestre
Musique ballet à l'origine pour Hary Janos
Ouverture de théâtre, pour orchestre
Danses de Marosszék, pour piano
László Lengyel, pour chœur d'enfants
Jésus s'annonce, pour choeur d'enfants

1928
Cinq «Tantum ergo», pour soprano et alto (n°1, 2 et 5 avec orgue ou harmonium)
Chanson de Berger, pour chœur d'enfants
Canticum Nuptiale, pour chœur d'hommes

1924-1929
Trois chants (op. 14), pour chant et piano

1929
La Cigogne s'annonce, Pour la Pentecôte, Chansons à danser, Compliment pour le Nouvel-An, pour chœur d'enfants
Pange Lingua, pour chœur mixte et orgue (ou chœur mixte à 3 voix)

1930
Danses de Marosszék, pour orchestre
Appel du feu de camp, pour clarinette

1931
Bonjour de Nagyszalonta, pour chœur mixte
Prélude pour orgue, sur le Pange Lingua
Tableaux de Matra, pour chœur mixte

1924-1932
La Veillée des Fileuses Sicules, singspiel en un acte, sur des textes populaires
Musique populaire hongroise, 57 ballades et chansons populaires en 10 cahiers, pour chant et piano

1932
Quatre madrigaux italiens, pour chœur de femmes

1933
Danses de Galánta, pour orchestre (ou réduction pour piano)
Les Vieux, pour chœur mixte
Epiphanie, pour chœur d'enfants

1934
Chants de Karád, pour chœur d'hommes
Qui dois-je épouser ?, pour chœur d'hommes
Plainte sicule, pour choeur mixte
Jésus et les Marchands, pour choeur mixte
Ceux qui sont en retard, pour chœur mixte
Le Levraut, pour chœur d'enfants
Horatii Carmen II. 10, pour chœur mixte
Chant de soldat, pour chœur d'hommes, trompette et tambour

1935
Contes des Kouroutzes, ballet sur la musique des Danses de Marosszék et de Galánta
Ave Maria, pour chœur de femmes
Horatius : Justum et tenacem, pour chœur d'hommes
Rorate, pour chœur d'enfants et de femmes

1936
Ode à Franz Liszt, choeur mixte
Psaume 150 de Genève, choeur à 3 voix
Anna Molnar, choeur mixte
Huszt, choeur d'hommes
Te Deum du château de Buda, solistes, choeur et orchestre
7 choeurs faciles et 3 canons, choeur d'enfants

1937
Pas de deux de Kallo
Le Paon s'est posé, choeur d'hommes
Carillon, choeur d'enfants
Jardin des anges, 5 chansons enfantines
Bicina hungaria, exercices I jusque exercices IV, 1942

1938
Rayon trompeur, choeur de femmes
Hue, mon cheval, choeur d'enfants
Soleil trompeur, choeur d'enfants

1938-1939
Variations sur le choeur "Le Paon s'est posé", pour orchestre
Chant du soir (Esti dal), choeur d'enfants ou choeur mixte
Cantique à Saint Etienne, choeur d'enfants (aussi versions ultérieures jusque 1952)

1939
Concerto pour orchestre

1940
Les Filles norvégiennes, choeur mixte
Hymne aux hongrois, choeur mixte

1941
Admonicionis, mélodies
15 exercices de chant, à 2 voix ou 2 violons
Chantons juste, exercice de choeur à 2 voix

1942
Première communion,mélodie (ou prière pour choeur mixte 1943)
Le Chant oublié de Balint Balassa, choeur mixte
Messe basse pour orgue
Danses enfantines pour piano
Etude-exercice de musique de chambre

1943
Kadar Kata, air pour mezzo soprano et orchestre
Psaume 121 de Genève, choeur mixte
Aux Sicules - Belle supplication - Cohors generosa, choeurs mixtes
Chant de l'Avent, choeur mixte (avec orgue ad lib)
Chant de bataille, choeur mixte
333 exercices de lecture

1944
Missa brevis pour choeur mixte et orgue ou orchestre
Chant 44 du Kalevala (Vejnemojnen fait de la musique), choeur à voix égales et orgue
Pour la fête de Ste Agnès, choeur de femmes
2 choeurs d'hommes patriotiques

1945
Sur la tombe des martyrs, pour cheour mixte et orchestre
24 petits canons sur les touches noires pour piano

1946
Musique pentatonique, exercices

1947
Cinka Panna, opéra
Jésus et les petits enfants, choeur d'enfants
Vie ou mort, choeur d'hommes
Adoration, choeur mixte

1948
Devise, choeur mixte (et versions choeur de femmes, choeur d'hommes)
La Marseillaise, hymne à la Liberté, choeur d'hommes, ou de femmes, ou mixte
Psaume 50 de Genève, choeur mixte

1949
Marche de l'armée populaire, pour orchestre à vent

1950
Pas de deux de Kallo "Kallai Kettos", choeur mixte et orchestre
Fantaisie chromatique de JS Bach transcrite pour alto solo

1951
Psaume 114 de Genève, pour choeur mixte et orgue
Prélude et Fugue en mi b de JS Bach transcrit pour violoncelle et piano

1953
Je suis orpheline, choeur de femmes
Voeux de Paix : Année 1801, choeur mixte
Minuetto serio, complément à Soir d'été, pour orchestre
8 petits duos d'après Bicinia hungarica, pour soprano, ténor et piano

1954
L'Appel de Zrinyi, choeur mixte, avec baryton solo
Epigrammes, 9 pièces pour 1 instrument ou 1 voix et piano ou orgue
33, puis 44, puis 55 exercices de chant à 2 voix
Tricina, 28 exercices à 3 voix

1955
Chant de la Nation, choeur d'hommes

1956
Intermezzo (de Hary Janos) pour choeur et piano
Andras Fay, choeur d'hommes
Les Armes de la Hongrie, choeur mixte patriotique
Le Guet de nander, choeur d'hommes

1957
Je meurs, je meurs, choeur de femmes

1958
Danse de Kallo et Intermezzo d'Hary Janos transcrits pour violon et piano

1959
Fancy, choeur de femmes
I will go look dor death, choeur mixte
Monna Anna, ballade pour baryton et orchestre

1960
5 Mélodies populaires tcherémisses
Media vita in morte sumus, choeur mixte
Quatuor à vents

1961
Te Deum de Sandor Sik, choeur mixte
Symphonie en ut majeur

1962
A la jeunesse chantante, choeur d'enfants

1964
Les Faiseurs de musique, ode pour choeur et orchestre

1966
Messe magyare, pour choeur et orgue
Laudes organi, pour choeur et orgue




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Bel Canto
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2011-07-21, 10:23

Háry János opus 15 est une comédie lyrique de Zoltán Kodály sur un livret de Béla Paulini et Zsolt Harsányi, d'après l'épopée comique Le Vétéran (Az obsitos) de János Garay, composée en 1925-1926. L'opéra a été créé à l'Opéra royal hongrois de Budapest en 1926.

Argument
Un vétéran, Háry János, un ancien hussard de l'armée autrichienne, raconte dans une auberge de village ses aventures et ses exploits fantastiques lors des guerres napoléoniennes. Il prétend entre autres qu'il a conquis le cœur de Marie-Louise d'Autriche, la femme de Napoléon. Il aurait ensuite défait l'armée de son rival à lui seul. Cependant, il renonce à toutes ses richesses pour rentrer dans son village avec sa fiancée.

Autour de l'œuvre
L'opéra adopte la forme du singspiel, les dialogues parlés alternant avec des chansons souvent inspirés des chants populaires hongrois.
Kodály a tiré une suite de l'opéra, qui fait partie des morceaux les plus populaires de la musique classique hongroise, avec l'emploi du cymbalum, un instrument traditionnel hongrois.
La suite comme l'opéra commencent par un "éternuement musical". Comme l'expliquait Kodály, « Selon la superstition hongroise, si une affirmation est suivie de l'éternuement de l'un des auditeurs, c'est considéré comme une confirmation de sa vérité. La Suite commence par un éternuement de ce genre ! »
Selon le compositeur, « Háry János est la personnification de l'imagination du conteur hongrois. Il ne raconte pas de mensonges, il imagine des histoires, c'est un poète. Ce qu'il raconte n'est peut-être jamais arrivé, mais il l'a vécu dans son esprit, c'est donc plus réel que la réalité. »

Mouvements de la suite
1.Prélude. Le conte de fées commence
2.L'Horloge musicale viennoise (aussi dénommé 'Le carillon viennois'
3.Chanson
4.Bataille et défaite de Napoléon
5.Intermezzo
6.Entrée de l'Empereur et de sa Cour

source : wikipedia
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Bel Canto
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2011-07-21, 10:25

Je suis occupée à écouter la version de 'Hary Janos' pour orchestre (24').
C'est intéressant, je ne dis pas que j'écouterais en boucle mais c'est très expressif comme musique ... très noir aussi !
On va crescendo dans ce morceau avec une première partie très lourde et pesante pour passer ensuite à un mouvement lancinant qui s'amplifie de plus en plus. Le final est très enlevé.
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joachim
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2014-03-18, 17:22

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joachim
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2014-03-18, 17:29

Bien différents des morceaux ci dessus, les deux quatuors à cordes sont plus "modernes", bien que remplis de mélodies hongroises (en particulier dans le mouvement final du 2ème quatuor). Ils ne sont toutefois pas aussi ardus que ceux de Bartok. En complément, un intermezzo de jeunesse (1905) et une gavotte de 1952.

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Icare
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2015-04-07, 22:04

<<La Sonate pour violoncelle seul de Zoltan Kodaly a été écrite en 1915. Pensée à l'origine pour deux violoncelles, elle fut réécrite pour violoncelle solo à la suite de la mort de l'un des deux exécutants, tué au début de la guerre 14-18. - Si le destin n'avait pas frappé, cette oeuvre existerait probablement pour deux violoncelles et, peut-être, Joachim, que tu l'aurais mieux appréciée... - La génèse de l'oeuvre explique ainsi l'aspect très concertant de cette pièce et le dialogue constant entre deux voix. Dédiée à Eugène de Kerpely qui la créa en 1918, c'est une des oeuvres les plus jouées de Kodaly. Utilisant des thèmes et des rythmes issus du folklore hongrois, mais en permanente transformation. La musique de Kodaly se caractérise par une grande expression de liberté, voire d'improvisation. En 1912, Bartok définissait ainsi la musique de son compatriote: "Il n'a rien à voir avec la musique atonale, bitonale ou polytonale. Tout chez lui est basé sur le principe tonal. Toutefois sa langue est neuve: il dit que ce qui n'a jamais été dit avant lui et démontre par-là que le principe tonal n'a pas perdu sa raison d'être.">> Xavier Deletang.

personnellement, cette Sonate pour violoncelle seul, découpée en trois mouvements; "Allegro maestoso ma appassionato/Adagio (con grand'espressione/Allegro molto vivace" m'a toujours passionné, même si je continue de me demander si je ne l'aurais pas encore plus aimée si l'un des deux exécutants avait survécu. Je ne le saurai jamais.
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2019-08-29, 10:31


<<Selon Zoltan Kodaly, "Háry János" est la personnification de l'imagination du conteur hongrois. Il ne raconte pas de mensonges, il imagine des histoires, c'est un poète. Ce qu'il raconte n'est peut-être jamais arrivé, mais il l'a vécu dans son esprit, c'est donc plus réel que la réalité.">>

Voilà un thème qui m'intéresse beaucoup. C'est la toute première fois que j'écoute cette sorte de comédie lyrique du compositeur hongrois Zoltan Kodaly et je viens de ce pas vous témoigner mon enthousiasme: j'ai adoré! Il n'est peut-être pas si aisé de définir cette oeuvre. Si on se fie à l'affiche de la Première, il s'agirait d'"une pièce musicale en quatre aventures avec prélude et épilogue". La description peut paraître assez juste, néanmoins elle demeure un peu trop évasive, car on pourrait entrer dans cette catégorie un grand nombre d'oeuvres fort différentes de style, caractère et construction. Elle semble un peu plus proche de la ballade-opéra anglaise du dix-huitième siècle, du vaudeville français et du "Singspiel" germanique. Hary Janos est une apothéose de la paysannerie hongroise, un florilège de danses et de chants, une musique typiquement hongroise d'une grande expressivité, avec ses moments de douceur et de pure rêverie. On y entend ci et là le cymbalum. Jusqu'ici, je ne connaissais que la Sonate de 1915 pour violoncelle seul qui est une très belle oeuvre, non dépourvue d'intensité. Hary Janos fut donc une seconde et merveilleuse entrée en la matière dans le corpus du compositeur hongrois, par une musique chaleureuse, bouillonnante, pleine de vie, avec:

Sandor Solyom-Nagy (baryton - Hary Janos)
Klara Takacs (mezzo-soprano - Örzse)
Maria Sudlik (soprano - l'impératrice)
Balazs Poka (baryton - Napoléon)
Katalin Meszoly (mezzo-soprano - Marie-Louise)
Jöszef Gregor (basse - Marci)
Sandor Palcso (ténor - Ebelastin)

"Hungarian State Opera Chorus and Orchestra"
"Children's Chorus of Hungarian Radio and Television"

Direction: Janos Ferencsik.


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joachim
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2019-08-29, 20:32

Hary Janos, j'adore !!! aussi bien l'opéra dans son intégralité que la Suite d'orchestre que Kodaly en a tirée.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, voici l'opéra intégral (enregistrement repris par Icare)



https://www.youtube.com/watch?v=JhtKNykkJqk

Et tant qu'à faire, voici aussi la Suite d'orchestre :

https://www.youtube.com/watch?v=NiFD8tSm3VI

C'est dans le mouvement 3 (Chanson) et le 5 (intermezzo) que l'on entend le cymbalum à découvert.
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Icare
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2019-08-31, 18:28

Joachim, petit cachottier! Tu ne m'avais pas dit que Zoltan Kodaly était un symphoniste aussi formidable! La comédie lyrique Hary Janos fut déjà une excellente démonstration et la suite de concert de 23 minutes qu'il en a tirée, par le "Philharmonia Hungarica" sous la direction d'Antal Dorati, en est un formidable résumé. Mais ça ne s'arrête pas là. Il y a les Danses de Galanta qui sont quand même d'une belle fulgurance. Néanmoins, à mon oreille et à ma grande surprise, le meilleur restait à venir. Je ne m'attendais pas à autant de beauté dans Variations "Le Paon" ni une si belle dimension poétique dans les meilleures Danses de Marosszek. Je me suis délecté des combinaisons instrumentales qui, par moments, leur prêtent une parfaite osmose avec la nature. Dans les Variations "Le Paon", plutôt vers la fin, il y a un passage absolument magnifique...plus que magnifique: divin. Oui, le mot est fort mais il exprime exactement la teneur de mon ressenti sur ce passage en question qui d'ailleurs n'est pas très long. Toujours trop court lorsque le moment musical est délicieux et délectable à ce point. Son écriture symphonique, ses orchestrations, me fascinent davantage que chez Franz Liszt - je ne parle pas de piano car je ne connais pas l'oeuvre de piano de Kodaly et de Liszt je ne connais surtout que les deux concertos pour piano - non, je parle bien de l'approche symphonique de Zoltan Kodaly qui m'impressionne plus que celle de Franz Liszt. J'ai trouvé avec ce maître hongrois un symphoniste idéal. Je verrai si sa musique de chambre me transperce tout autant, ce qui est fort probable car j'ai toujours été fasciné par sa Sonate pour violoncelle seule de 1915 qui fut jusqu'à ces jours-ci la seule composition de Kodaly que je connaissais. Heureux ce cycle autour de la musique hongroise qui m'aura permis la découverte d'un grand compositeur dont je ne pensais pas qu'il me toucherait autant. Bientôt, je verrai si Ouverture de Théâtre/Concerto pour orchestre/Soir d'été et Symphonie en ut majeur, toujours par le "Philharmonia Hungarica" sous la direction d'Antal Dorati, me produiront le même effet...?...C'est prévu pour ce soir...sauf imprévu... Zoltán Kodály (1882-1967) 473398
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2019-08-31, 20:06

Icare a écrit:

Joachim, petit cachottier! Tu ne m'avais pas dit que Zoltan Kodaly était un symphoniste aussi formidable!

Cachottier ? Hehe je ne pensais pas que la musique de Zoltan Kodaly te plairait à ce point Laughing

Et c'est tant mieux. Il est pourtant très loin des musiques que tu apprécies d'habitude, loin même de Bela Bartok qui, à mon sens, est beaucoup plus "moderne". Il étaient de grand amis, mais on ne peut pas dire que l'un ait déteint sur l'autre (sauf peut-être dans la musique chorale).

Le nombre d'opus est plus restreint que chez Bartok, d'ailleurs, pour ce qui concerne la musique orchestrale, tu as presque tout cité. Manque seulement un rondo hongrois, le minuetto serioso et un court ballet prévu pour Hary Janos.
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2019-08-31, 20:19

Je n'ai pas trouvé les Variations "le Paon" dont tu parles avec ferveur Icare No mais j'ai découvert la suite d'orchestre présentée par Joachim avec grand bonheur, du bel œuvre de Kodaly que je ne connaissais que de nom. J'espère trouver le temps pour pouvoir y revenir Zoltán Kodály (1882-1967) 185465
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2019-09-01, 21:36

joachim a écrit:
je ne pensais pas que la musique de Zoltan Kodaly te plairait à ce point. Et c'est tant mieux. Il est pourtant très loin des musiques que tu apprécies d'habitude, loin même de Bela Bartok qui, à mon sens, est beaucoup plus "moderne". Il étaient de grand amis, mais on ne peut pas dire que l'un ait déteint sur l'autre (sauf peut-être dans la musique chorale).

Pour moi, il n'y a aucune contradiction à aimer autant l'approche symphonique de Zoltan Kodaly et celle de Bela Bartok. Ca n'a rien de vraiment surprenant même si, effectivement, j'ai toujours manifesté un intérêt plus grand pour les "Modernes" et les "Contemporains". D'ailleurs, ce n'est sûrement pas un hasard si j'ai approfondi Bartok bien avant Kodaly. Pour être honnête, je ne pensais pas non plus aimer la musique de Kodaly à ce point. Mais, en même temps, je suis toujours parti de l'idée que chaque époque, chaque période, a généré son lot de génies musicaux qui ont su transcender les "tendances" et les "modes" qui leur furent contemporaines. Kodaly appartient de toute évidence à cette catégorie de compositeurs particulièrement doués et transcendants Que ce soit l'Ouverture de Théâtre, le Concerto pour orchestre, le Soir d'été ou la Symphonie en ut majeur, je suis toujours autant enthousiasmé. J'ai adoré les couleurs flûtées qui animent le Concerto pour orchestre et Soir d'été m'apparaît comme un très beau poème symphonique. La Symphonie en ut majeur est peut-être l'oeuvre qui m'a le moins impressionné lors de cette première écoute, ce qui n'empêche pas cette intuition tenace que je n'en ai pas encore saisi tous les éléments, qu'elle ne m'a pas encore confié toute sa richesse ni toute sa beauté. Affaire à suivre! I love you
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2020-03-08, 18:01

Icare a écrit:
Kodaly appartient de toute évidence à cette catégorie de compositeurs particulièrement doués et transcendants Que ce soit l'Ouverture de Théâtre, le Concerto pour orchestre, le Soir d'été ou la Symphonie en ut majeur, je suis toujours autant enthousiasmé. J'ai adoré les couleurs flûtées qui animent le Concerto pour orchestre et Soir d'été m'apparaît comme un très beau poème symphonique. La Symphonie en ut majeur est peut-être l'oeuvre qui m'a le moins impressionné lors de cette première écoute, ce qui n'empêche pas cette intuition tenace que je n'en ai pas encore saisi tous les éléments, qu'elle ne m'a pas encore confié toute sa richesse ni toute sa beauté. Affaire à suivre! I love you

En dehors de l'intégrale de Hary Janos qui est actuellement l'oeuvre que je préfère chez Zoltan Kodaly, je m'étais procuré le même jour un autre double-cd où je retrouve Hary Janos, mais cette fois sous la forme d'une suite pour orchestre, puis Danses de Galanta/Variations "Le Paon"/Danses de Marosszék/Ouverture de Théâtre/Concerto pour orchestre/Soir d'été et Symphonie en ut majeur, le tout par le "Philharmonia Hungarica" sous la direction d'Antal Dorati. De nouvelles écoutes m'ont permis d'affûter mes premières impressions, plutôt enflammées si j'en crois mon commentaire ci-dessus. La Suite "Hary Janos" est effectivement ce que je préfère, déjà parce qu'elle bénéficie de thèmes mélodiques solides et marquants. J'aime aussi beaucoup les Danses de Marosszék que je préfère finalement aux Danses de Galanta, sans doute aussi grâce au somptueux thème mélodique qui les traverse. J'ai retenu des moments très séduisants dans les Variations "Le Paon", carrément irrésistibles vers sa conclusion, mais, après une Ouverture de Théâtre enlevée et agréable - c'est pourtant là où je subis plus ou moins un "symphonisme" un peu trop bavard - il y a le Concerto pour orchestre qui est selon moi l'autre moment fort de ce double album. Dans cet opus très fouillé, j'admire un symphoniste qui maîtrise parfaitement son sujet, pétrit la matière orchestrale avec aisance et dextérité, y déploie une fascinante palette de couleurs, c'est particulièrement vrai vers la dernière partie du concerto avec ses flûtes virevoltantes. Soir d'été est un poème symphonique qui prend un caractère pastoral. Il incite à la promenade, suggère une proximité avec la nature. Je n'en ressors pas transcendé mais simplement charmé, ce qui n'est pas si mal. Avec la Symphonie en ut majeur je retrouve ce "symphonisme" bavard qui freine mes ardeurs et ne me quitte plus sur son dernier mouvement. Dommage que ce double-album s'achève (à mon goût) sur sa note la moins exquise. Sur ce, je préfère me remémorer les meilleurs moments de Hary Janos - Suite et du Concerto pour orchestre.
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2020-03-08, 18:42

Tu vois, Icare, je suis à peu près de ton avis : moi aussi je place la symphonie "en queue" desœuvres principales, mais avec le concerto pour orchestre qui ne m'emballe pas plus que ça (à mon avis celui de Bartok lui est bien supérieur) et que je placerais bien après la symphonie.
Le poème symphonique Soir d'été (1906) est une œuvre de jeunesse. J'aime bien le côté pastoral de Soir d'été, qui est déjà un petit chef d'œuvre, et avec lequel Kodaly a obtenu une bourse pour venir étudier en France.

Donc, à part ce concerto pour orchestre, je dois dire que j'adore les autres morceaux, notamment la Suite Hary Janos, les danses de Galanta et de Marosszék, ainsi que les Variations sur "Le Paon" (ce Paon est un petit chœur d'hommes composé par Kodaly en 1937, sur des paroles de Endre Ady)

le chœur :

https://www.youtube.com/watch?v=BBQSSi6AsNY

Les Variations

https://www.youtube.com/watch?v=ot8P5sUQ96Q

Avec l'ensemble des morceaux que tu as écoutés, tu as presque une intégrale de sa musique orchestrale. Il te manque à peu de choses près le Rondo Hongrois, qui lui aussi vaut l'écoute :

https://www.youtube.com/watch?v=Hgcz0GT48Nk
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2020-03-08, 20:48

joachim a écrit:
Tu vois, Icare, je suis à peu près de ton avis : moi aussi je place la symphonie "en queue" desœuvres principales, mais avec le concerto pour orchestre qui ne m'emballe pas plus que ça (à mon avis celui de Bartok lui est bien supérieur) et que je placerais bien après la symphonie.

Si je devais choisir entre Bartok et Kodaly, je prendrais Bartok, mais comme je suis gourmand, je prends volontiers les deux, et plus précisément le meilleur des deux. J'avoue que lorsque j'écoutais le Concerto pour orchestre de Kodaly je n'avais pas celui, formidable, de Bartok en tête. Peut-être l'aurais-je trouvé fade si je l'avais eu en référence pendant l'écoute...?...je ne sais pas. Toujours est-il qu'il y a un passage dans le concerto du premier que j'ai trouvé fantastique et qu'il m'a plus ou moins captivé en entier. Nous verrons comment évoluera mon ressenti lors des prochaines écoutes. Very Happy
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2020-08-02, 16:19

Icare a écrit:
<<Selon Zoltan Kodaly, "Háry János" est la personnification de l'imagination du conteur hongrois. Il ne raconte pas de mensonges, il imagine des histoires, c'est un poète. Ce qu'il raconte n'est peut-être jamais arrivé, mais il l'a vécu dans son esprit, c'est donc plus réel que la réalité.">>

Voilà un thème qui m'intéresse beaucoup. C'est la toute première fois que j'écoute cette sorte de comédie lyrique du compositeur hongrois Zoltan Kodaly et je viens de ce pas vous témoigner mon enthousiasme: j'ai adoré! Il n'est peut-être pas si aisé de définir cette oeuvre. Si on se fie à l'affiche de la Première, il s'agirait d'"une pièce musicale en quatre aventures avec prélude et épilogue". La description peut paraître assez juste, néanmoins elle demeure un peu trop évasive, car on pourrait entrer dans cette catégorie un grand nombre d'oeuvres fort différentes de style, caractère et construction. Elle semble un peu plus proche de la ballade-opéra anglaise du dix-huitième siècle, du vaudeville français et du "Singspiel" germanique. Hary Janos est une apothéose de la paysannerie hongroise, un florilège de danses et de chants, une musique typiquement hongroise d'une grande expressivité, avec ses moments de douceur et de pure rêverie. On y entend ci et là le cymbalum. Jusqu'ici, je ne connaissais que la Sonate de 1915 pour violoncelle seul qui est une très belle oeuvre, non dépourvue d'intensité.

Le titre complet est Les aventures de Hary Janos, de Nagyabony au Burg de Vienne - opus 15, aussi long que les titres d'un certain nombre de films italiens. Hehe Cette oeuvre du théâtre lyrique ne manque ni de verve ni de lyrisme, elle en regorge. J'aime évidemment bien l'usage du cymbalum dans la première partie. L'oeuvre, d'une force communicative qui s'exprime dès la première approche, est haute en couleur, mêlant une puissance de ton avec un certain sens de l'ironie: se joue-t-elle d'une certaine manière des prouesses imaginaires du soldat mythomane...La grande ouverture est magnifique et il y a comme une apothéose exquise dans les neuf minutes finales. Entre, c'est tout un florilège de danses, de choeurs, de fanfares, d'humour et d'héroïsme romancé qui s'y agite harmonieusement. J'aime beaucoup cette musique pleine de vie et d'humanité, certainement l'un des chefs d'oeuvre de Zoltan Kodaly que j'ai réécouté aujourd'hui avec beaucoup de plaisir. Pour le coup, je m'intéresse beaucoup à ses autres productions scéniques; Les Fileuses de Transylvanie dont la première version date de 1924 alors qu'elle obtient sa forme définitive en 1932, et une création tardive Czinka Panna (1947-48). Elle n'aurait jamais été éditée et serait de toute façon restée inachevée...?...Peut-être que Joachim en sait davantage sur cette oeuvre...?...
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2020-08-02, 16:45

Entretemps, la fameuse suite "Le Paon", variations sur des chants populaires hongrois,  est apparue sur YT, j'ai donc eu la chance de pouvoir l'écouter parce que c'est une bien belle suite Zoltán Kodály (1882-1967) 185465



https://youtu.be/9mNGGdlAHio


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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2020-08-02, 20:28

Icare a écrit:
et une création tardive Czinka Panna (1947-48). Elle n'aurait jamais été éditée et serait de toute façon restée inachevée...?...Peut-être que Joachim en sait davantage sur cette oeuvre...?...

L'opéra (appelé ballade) est bien complet, en quatre actes, et à même été représenté à l'opéra d'état hongrois le 15 mars 1948. Mais il n'a pas eu de succès, soi-disant à cause du livret de Béla Balázs, bien que la musique de Kodaly ait été plus ou moins appréciée. Il n'y a eu qu'une seconde représentation quelques jours plus tard, c'est tout.
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2021-10-03, 22:51

Quelques précisions sur des oeuvres que j'ai réécoutées ce soir:

Les Danses de Marosszek:
"Ecrites à l'origine pour le piano en 1927, elles furent orchestrées trois ans plus tard. Cette fantaisie symphonique est en forme de rondo, avec trois épisodes et une coda. Le thème est une paraphrase instrumentale d'une vieille chanson populaire de la région de Marosszek en Transylvanie, aujourd'hui en Roumanie."



Danses de Galanta:
"Le village de Galanta est aujourd'hui en Slovaquie, mais était hongrois à l'époque où Kodaly y vécut enfant, de 1885 à 1892. Les Danses de Galanta (1933) sont une brillante évocation orchestrale du très ancien orchestre tzigane du village."

Variations "Le Paon":
"Kodaly composa ses "Variations sur une mélodie populaire hongroise (Le paon s'est envolé)" en 1938-39 pour le cinquantenaire du Concertgebouw d'Amsterdam. Dans la chanson, le paon est un symbole de liberté, annonçant la fin de l'oppression. Comme dans beaucoup de chansons populaires hongroises dont la source remonte au passé lointain, le thème est fondamentalement pentatonique, et les possibilités harmoniques de la mélodie engendrent dans les variations des passages dont l'atmosphère est presque orientale."

Précisions d'Elisabeth Rhodes.
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2021-10-07, 19:21

Icare a écrit:
Que ce soit l'Ouverture de Théâtre, le Concerto pour orchestre, le Soir d'été ou la Symphonie en ut majeur, je suis toujours autant enthousiasmé. J'ai adoré les couleurs flûtées qui animent le Concerto pour orchestre et Soir d'été m'apparaît comme un très beau poème symphonique. La Symphonie en ut majeur est peut-être l'oeuvre qui m'a le moins impressionné lors de cette première écoute, ce qui n'empêche pas cette intuition tenace que je n'en ai pas encore saisi tous les éléments, qu'elle ne m'a pas encore confié toute sa richesse ni toute sa beauté. Affaire à suivre!

Il est probable que dans l'absolu la musique de Zoltan Kodaly me touche moins que celle d'un Bela Bartok ou encore d'un Ferenc Farkas. Au moins autant que celle d'un Miklos Rozsa, ça j'en suis à peu près sûr. A côté de cela, je ne suis pas certain d'être aussi fasciné que certains par ce que je connais de l'oeuvre de Gyorgy Ligeti - j'aime surtout son Requiem, assez son Concerto pour violon - et j'aime bien ce que je connais de Sandor Veress et des Sugar père & et fils. Tout ça ce sont évidemment des points de vue personnels, des appréciations et des éventuelles préférences qui n'engagent que moi et qui se relativisent selon l'humeur dans laquelle je vais me trouver lorsque j'écoute un "moderniste" tel que Ligeti ou Miklos Sugar ou un symphoniste encore encré dans la grande tradition tonale comme Zoltan Kodaly, auteur d'une oeuvre riche en lyrisme. Ces derniers jours, j'ai réécouté plusieurs oeuvres dirigées par Antal Dorati, avec le Philharmonia Hungarica:
__Hary Janos - Suite
__Danses de Galanta
__Variations: "Le Paon"
__Danses de Marosszek
__Ouverture de Théâtre
__Concerto pour orchestre
__Soir d'été
__Symphonie en ut majeur
C'est une oeuvre symphonique qui me touche de plus en plus au fur et à mesure que je l'approfondis. Ce ne sont pas seulement de grandes tournures orchestrales, de grands thèmes mélodiques que l'oreille retient aisément - sur le plan de la belle mélodie j'aurais tendance à préférer Miklos Rozsa - ce ne sont pas forcément les formes les plus luxuriantes qui me touchent, mais ce sont aussi des moments plus intimes, plus "détaillistes", des combinaisons instrumentales plus méticuleuses qui agrémentent mon écoute, de celles qui font que l'oreille se trouve aimantée par des structures sonores plus intérieures et subtiles, comme par exemple dans le Concerto pour orchestre. Il y a de ces moments avec flûte solo, dans cette composition ou dans une autre, qui parviennent à m'enchanter, sans aucun doute parce qu'ils m'évoquent la nature ou certains éléments exquis de celle-ci ou simplement la beauté de la nature telle qu'elle se présente en moi par les diverses sonorités qui la caractérisent, telle que je l'imagine aussi et au-delà du regard admiratif que je lui porte. La musique a toujours ce quelque-chose de fondamentalement abstrait qui me rend totalement libre de mes impressions et perceptions. La Symphonie en ut majeur est toujours l'oeuvre qui me captive le moins, cependant je l'ai définitivement apprivoisée. Je l'apprécie même si c'est à un degré inférieur aux autres créations qui la précèdent.

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<<Zoltan Kodály a créé une œuvre chorale très importante. Il utilise notamment des chansons, des contes, des ballades et des mélodies populaires. Celles-ci reprennent des scènes de vie paysanne, des thèmes bibliques ou héroïques avec l'accent magyar. Il développera de nombreuses méthodes d'enseignement de la musique, dont on parle encore aujourd'hui sous le terme de méthode Kodály, initiant les jeunes enfants au chant et à la tradition chorale. Kodály restera sans doute comme le créateur de l'art choral du xxe siècle.>>
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2021-10-10, 20:12



<<En tant que compositeur, Kodály se situe parmi les meilleurs de notre temps son art et le mien, bien qu'ils soient issus de la même source, sont fondamentalement différents. Mais cette différence traduit une pensée musicale totalement nouvelle et originale. Si je lui porte une si haute estime, ce n'est pas parce qu'il est mon ami, mais à l'inverse il est devenu mon ami parce qu'il est le meilleur des musiciens hongrois. Le fait que cette amitié ait été plus profitable pour moi que pour Kodály ne prouve, une fois de plus, que ses qualités humaines et son désintéressement...>>

C'est ce qu'écrivit Béla Bartók en 1921, au moment même où Zoltan Kodály avait quelques démêlés avec les autorités de la Hongrie contre-révolutionnaire.

Zoltán Kodály (1882-1967) 600x337_musicopolis_kodaly

Je suis de plus en plus sous le charme de sa grande oeuvre Hary Janos, un vrai coup de coeur qui ne se dément pas sur la durée: L'argument: Un vétéran, Háry János, un ancien hussard de l'armée autrichienne, raconte dans une auberge de village ses aventures et ses exploits fantastiques lors des guerres napoléoniennes. Il prétend entre autres qu'il a conquis le cœur de Marie-Louise d'Autriche, la femme de Napoléon. Il aurait ensuite défait l'armée de son rival à lui seul. Cependant, il renonce à toutes ses richesses pour rentrer dans son village avec sa fiancée.

Háry János est la personnification de l'imagination du conteur hongrois. Il ne raconte pas de mensonges, il imagine des histoires, c'est un poète. Ce qu'il raconte n'est peut-être jamais arrivé, mais il l'a vécu dans son esprit, c'est donc plus réel que la réalité. Zoltan Kodaly
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MessageSujet: Re: Zoltán Kodály (1882-1967)   Zoltán Kodály (1882-1967) Empty2022-04-22, 18:55


Même si je parle moins de musique sur ce forum depuis quelques temps, je continue d'en écouter à rythme régulier et toujours à travers de cycles thématiques. Mon cycle actuel est tout simplement dédié à la paix dans le monde. Je tiens à préciser que j'avais conçu ce cycle avant la guerre russo-ukrainienne, sachant que d'autres guerres toutes aussi meurtrières et sales, Syrie, Lybie, Yemen, région du Kivu (RDC), beaucoup moins médiatisées, firent couler le sang de beaucoup de civils, femmes, enfants, vieillards. Très sensible et réceptif à ces océans de malheur dont la distance ne compte absolument pas pour moi, j'ai eu l'idée d'un cycle entièrement consacré à la paix dans le monde. J'avais déjà pas mal parlé de toutes les oeuvres musicales que j'ai réécoutées pour l'occasion. Afin d'éviter trop de redondance dans mes propos, mes émotions sont donc restées silencieuses, muettes. Sauf avec la musique religieuse de Zoltan Kodaly qui est l'une de mes grandes découvertes du mois avec les oeuvres pour piano de Henrique Oswald. Il s'agit de Budavari Te Deum et la Missa Brevis, deux oeuvres qui m'étaient jusqu'alors totalement inédites. Les interprètes:
Eva Andor, soprano
Marta Szirmay, contralto
Jozsef Réti, ténor
Jozsef Gregor, basse - Te Deum
Alice Ekert, Klara Makkay, Eva Mohacsi, sopranos - Missa Brevis
"Hungarian Radio and Television Chorus" et "Budapest Symphony Orchestra"
Sous la direction de Janos Ferencsik.

Zoltán Kodály (1882-1967) 5991811139728

Je peux aisément parler d'un coup de coeur, aussi bien pour le Te Deum que pour la Missa Brevis, avec peut-être, si je me fie à cette première approche, une préférence pour la seconde oeuvre. L'Introitus est, par exemple, magnifique, mais c'est l'oeuvre en entier qui est très belle.
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