Arnold KRUG (1849-1904)

Arnold Krug (né le 16 Octobre 1849 à Hambourg - mort le le 14 Août 1904 à Hambourg), était un compositeur et professeur de musique allemand. Gustav Jenner était parmi ses nombreux étudiants.

Il a commencé ses études de musique par des leçons de piano auprès de son père, Diederich Krug (1821-1880), lui-même pianiste et compositeur.
Le compositeur, théoricien de la musique et maître d’orgue Cornelius Gurlitt, qui vivait à Altona, a ensuite formé Krug dans les domaines de la composition et de la direction. Dans les années 1868 à 1870, Krug étudia au Conservatoire de Leipzig et fut formé par Carl Reinecke, notamment au piano. En 1869, Arnold Krug avait acquis une bourse de la fondation Mozart de Francfort. Il se rendit ensuite à Berlin et reçut d'autres cours de piano de Friedrich Kiel, compositeur et professeur de piano réputé, et d'Eduard Franck, professeur de piano du conservatoire Stern.

En 1877, il se rendit en Italie et en France pendant un an. À Rome, Arnold Krug termina ses études de composition à la Reale Accademia de Santa Cecilia le 30 mars 1878, avec la nomination de "Maestro compositore" (maître de la composition). En 1879, Arnold Krug retourna à Hambourg en tant que professeur de musique. De 1881 à 1888, il fut le premier chef et chef de sa propre société de chant, l’Arnold Krug Singakademie. À partir d'octobre 1885, Arnold Krug travailla ensuite comme professeur de composition au Conservatoire Bernuth à Hambourg. En 1885, Krug prit également la direction de la Altona Singakademie en tant que successeur de John Böie pendant dix ans. En 1898, il dirigea la création de l'oratorio The Flood de son ancien professeur Cornelius Gurlitt dans l'église principale de Hambourg.

Arnold Krug est marié depuis 1881 à Henriette Seester, décédée en 1885 à l'âge de 31 ans. Le premier mariage était sans enfant. Lors de son second mariage, Krug épousa Franziska Meyerfeldt en 1894. De ce mariage viennent les deux enfants : Werner (né le 18 août 1895) et Lillie Krug (née le 19 décembre 1896). Arnold Krug est décédé en 1904 à l'hôpital d'Eppendorf de Hambourg

Jusqu'à sa mort, Krug créa un vaste travail de composition, qui n'est malheureusement que partiellement disponible sur papier. Le musicologue de Dillenburg, Wolfgang Schult, s'est fait connaître dans la redécouverte et l'interprétation de la musique vocale de Krug. Par exemple, il apparaît comme l'éditeur de deux motets uniquement disponibles en tant qu'autographes (Crucifixus et Selig sind, die da Leid tragen). La première a été interprétée pour la première fois en 2002 par la chorale de l’université de Marburg sous la direction de Schult.

Œuvres

Bien qu'il ait écrit des œuvres de plusieurs genres différents, notamment des symphonies, des ouvertures d'orchestre, des opéras, des œuvres pour piano et de la musique de chambre, ce sont ses œuvres chorales qui ont retenu l'attention à l'époque. Cependant, aujourd'hui, on se souvient surtout de lui pour son sextuor à cordes en ré majeur, op. 68.

Ce sextuor à cordes était connu sous le nom de "Sextet du prix" parce que Krug avait remporté le prix Stelzner de musique de chambre avec cette composition. Le Prix Sextet était à l'origine pour 2 violons, alto, violotta, violoncelle et violoncelle, mais l'éditeur de l'œuvre (Fritz Kistner) a judicieusement couvert ses mises et produit une édition pour la combinaison standard de 2 violons, 2 altos et 2 violoncelles à la soi-disant version Stelzner.

Wilhelm Altmann, le célèbre critique de musique de chambre, a écrit:

"S'il ne s'agit pas d'un chef-d'œuvre du plus haut niveau du début à la fin, le Sextet de Krug n'en décerne pas moins de grands honneurs. Il utilise habilement ses thèmes et ses sonorités ont beaucoup de succès. Le premier mouvement, Allegro, commence par une introduction courte mais puissante qui donne l’impression d’une tempête. Au lieu de cela, la mélodie principale est assez géniale et large. Plus tard, Krug tisse habilement l’introduction dans le deuxième thème et l’utilise dans le cadre de la coda. Le deuxième mouvement, Adagio tranquillo, se caractérise par une mélodie calme et profondément ressentie, qui est interrompue par une section médiane urgente et extrêmement dramatique. Il n’ya pas de scherzo, mais le premier thème animé du finale, Allegro, semble combler cette lacune. Un deuxième thème plus calme et plus lyrique fournit un excellent contraste."


Parmi les œuvres

Trio pour piano, violon, violoncelle, op. 1 en si mineur, op. 1 (1874)
Symphonie no 1 en si mineur (1866, non publié)
Symphonie no 2 en ut majeur, op. 9 (1876 ; éd. Thiemer, Hambourg)
Quatuor pour piano, violon, alto, violoncelle en ut mineur, op. 16 (1879)
Prologue symphonique sur l'Othello de William Shakespeare, op. 27 (1884)  (Leipzig, Forberg)
Gretchen im Kerker
Tragödienouvertüre (non publié)
Orchestersuite Aus der Wanderzeit, op. 42 (1890)
Romanische Tänze pour orchestre, op. 22 (1885)
Liebesnovelle, idylle en 4 mouvements pour orchestre à cordes et harpe, op. 14 (1878)
Italienische Reiseskizzen pour violon et orchestre à cordes, op. 12 (1878)
Ouverture de concert symphonique sur le Nibelungen (non publié)
Sigurd, pour solistes, chœur et orchestre, op. 25, poème de Theodor Souchay (1883)
Sérénade (sextet) pour orchestre à cordes et flûte, op. 34 (1887)
nombreuses œuvres pour piano, publiées par Augener, Londres (Web-OPAC British Library), dont 12 esquisses "Le Cor merveilleux de l'enfant", op. 21 (1880)
Bunte Blätter, op. 90 (publié par Steingräber, Leipzig 1899) : Romanze. Maientanz. In wiegendem Kahn. Capriccietto. Bitte. Am Neujahrsmorgen. Im Grünen. Fliegendes Blatt. Das kranke Vöglein. Gondoliera. Nocturne. Im schönen Wien
Œuvres chorales, par exemple : Psalm 130 à cinq voix et chœur mixte op. 6 (1876)
Quatuor avec piano, op. 16 (1878–1879)
Sextuor à cordes en ré majeur, op. 68 (1896)
Der Künze Lobgesang, cantate pour mezzo soprano, chœur d'hommes et orchestre, op. 86 (1900)
Quatuor à cordes en fa majeur, op. 96 (1900)
Cavatina religiosa pour violoncelle et orgue ou piano, op. 125 (1903)






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