Le piano (seul) de nos amours!

Pianoline a écrit:

Bien analysé Icare ! C'est vrai, je comprends tout à fait ce que tu veux dire par "sentiment d'après guerre des années 1920", je le ressens aussi. Entre Satie, Ernest Chausson, des petites touches de fantaisie légère à la Stravinski (ex : petrushka) dans le rythme notamment...

Tes références me paraissent justes, surtout Stravinsky auquel j'ai pensé en premier.

Aujourd'hui, j'ai réécouté les 24 Préludes pour piano du compositeur québécois François Dompierre. C'est d'ailleurs sur ces "24 Préludes" que j'ai souhaité clore mon long chapitre autour du piano seul qui s'est effectué sur plusieurs cycles. Je voulais conclure sur des musiques bien tonales et plutôt légères, des musiques qui soient "easy listening" et d'une grande fluidité, qui coulent de source, si j'ose dire. J'avais d'abord hésité entre mon album de piano d'Erik Satie et mon double-album de François Dompierre. J'ai donc opté pour les "24 Préludes" du Québécois, qui est catalogué comme compositeur de musique légère pour s'être illustré dans la chanson et la musique de film et bien qu'il ait également composé des concertos et de la musique de chambre. Mes préférences se projettent toujours un peu sur les mêmes titres: il y a le troisième Prélude "Massif" qui a su saisir mon attention, le dix-huitième "Mélancolique" - avec un qualificatif pareil c'était un peu couru d'avance, une musique qui me caresse dans le sens du poil - et le tout dernier de la longue série "Provocateur" que je n'ai pas du tout trouvé provocateur mais qui a provoqué chez moi un intérêt certain. D'autres préludes m'ont également séduit, je pense à "Délicat", "Incisif", probablement "Lancinant" et "Excentrique", puis "Tendre" et "Mystérieux"... François Dompierre nous évoque 24 Préludes en forme de boogie et de bien d'autres choses encore, un piano qui peut s'écouter avec assiduité mais aussi en musique de fond, ce que je ne fais jamais.

https://www.youtube.com/watch?v=BLhcjSDxksc


<<Il s'appelait Bob. A l'aise avec tout le monde, il faisait pour ainsi dire partie de la famille. Pour lui, la musique, tous styles confondus, s'apparentait au boogie. C'était la genèse de tout ce qui s'interprétait. Sa main gauche surtout me fascinait: "Bob, comment faites-vous pour jouer si vite?" "Ce n'est pas ça qui est important, Kid, l'important ce sont les "Chords"". Je ne l'ai jamais oublié. Il a été un personnage essentiel dans ma quête des mystères de la musique. J'ai composé ces préludes en pensant à lui et bien que ceux-ci aient peu de rapport avec ce qu'il jouait alors, son souvenir m'a accompagné tout au long de mon cheminement. 24 préludes, donc, comme d'autres, célèbres en leur temps et encore plus aujourd'hui, en ont composés avant moi. Humblement, à mon tour, j'ai osé le faire parce que je pense n'avoir copié personne. Je crois aussi avoir eu une démarche personnelle et honnête. Pourquoi 24? Parce que j'ai écrit chacun de ces préludes dans une des tonalités majeures et mineures du système tonal et que cette étiquette de compositeur tonal, je l'assume et la revendique. Ce qui ne veut pas dire que mon écriture soit celle des siècles précédents ni que je rejette les écoles qui ont rompu avec la tonalité traditionnelle. Je me sens tout simplement plus en accord avec moi-même de cette manière. Cela dit, j'ose croire que cette musique que j'ai composée le plus sincèrement possible soit de la musique actuelle. Elle s'inspire quelquefois du jazz, des musiques populaires, du grand répertoire pianistique français, elle est à la fois tout et rien de tout cela. L'apprentissage du langage de chacune des pièces exige un travail soutenu et une très grande attention de la part de l'interprète. C'est un défi qu'Alain Lefèvre a su relever brillamment. Je l'en remercie avec toute mon amitié et ma reconnaissance.>> François Dompierre.

https://www.youtube.com/watch?v=mkktn2_-gsw

C'est bien mieux sur un piano que sur les 31 pianos présentés sur le fil des 4 mains et plus

C'est vrai, je trouve aussi.

Regardez comme c'est joli...


https://www.youtube.com/watch?v=Xbs5vsqZMhQ&list=PL-rILfBcbBkvaV6NogCPbZ7gi-1pl0Pzq&index=75

C'est peut être une des oeuvres que j'aime le moins de Liszt...et ça tombe bien car elles sont en effet extrêmement difficiles à jouer

https://www.youtube.com/watch?v=FN0cyy3l5ZM

Très bonne interprétation,
mais la prise de son n'est pas extraordinaire  un peu sèche à mon goût.

Canzone per Donetella - Quando l'amore e' sensualita' - Ennio Morricone par Pascal Mencarelli - version non originale:

Aujourd'hui, je me suis laissé tenter par l'album à 1 € d'une pianiste que je ne connaissais pas, à moins que...Laure Favre-Kahn et qui contient plusieurs danses de différents compositeurs classiques. Beaucoup d'inédits pour moi, ce qui a évidemment motivé ce choix. En même temps, j'ai pris un autre album mais cette fois pour orgue non accompagné. C'est la première fois que je fais un tel choix. J'y reviendrai après qu'il soit passé dans mon lecteur.



L'album de Laure Favre-Kahn contient:

__Bela Bartok: 6 Danses roumaines - 4'48 - J'ai bien aimé dont une - j'ignore quel numéro lui donner - que j'ai trouvée excellente.

__Franz Liszt: Valse-Impromptu en La Bémol majeur S 213 - 6'01 - Là, j'ai carrément adoré! La liste des oeuvres que j'adore de Liszt commencent à grossir...

__Enrigue Granados: Andaluza, Danza espanola n°5 en Mi mineur - 3'18" - Je croyais déjà connaître cette composition de granados, mais non. N'empêche que je l'ai beaucoup appréciée. Voilà une compilation qui commence bien!

__Johannes Brahms: Danses Hongroises: n°11 en ré mineur (3'23"/n°7 en Fa majeur (1'36") - La N°11 en ré mineur est pour moi la perle de l'album avec la Valse-Impromptu de Liszt. Solennel et martelé, ce morceau que je connaissais déjà dans sa version pour orchestre, me fascine.

__Claude Debussy: Danse Bohémienne - 2'18 - Pas mal mais sans plus. Rien qui ne me fascine vraiment là-dedans.

__Aram Khatchatourian: Valse de Mascarade - 2'06 - Une découverte sympathique.

__Alberto Ginastera: Danza argentina n°2 - 3'05" - Très jolie danse argentine que je connaissais déjà par Michiko Tsuda.

__Georg Friedrich Haendel: Sarabande - 2'59 - Un standard qu'on ne présente plus. Cette Sarabande fut rendue célèbre par le film Barry Lindon de Stanley Kubrick. Première fois que je peux l'apprécier au piano.    

__Piotr Iliych Tchaïkovski: Valse sentimentale en fa mineur Op.51 n°6 - 4'27 - très belle valse que j'ai dû déjà écouter dans une version pour orchestre.    

__Astor Piazzolla: Chau Paris (2'10)/Contrabajeando (1'33) - En général, j'adore la musique du grand bandéoniste argentin, mais ces deux pièces pour piano ne m'ont pas beaucoup transporté.  

__Alexandre Scriabine: Valse en La Bémol Majeur opus 38 - 6'46 - Pas très emballé par ce morceau là non plus. Une réécoute ultérieure le sauvera peut-être de mon indifférence.  

__Frédéric Chopin: 3 Mazurkas: la mineur opus 17 n°4 (4'36)/fa mineur opus 7 n°3 (2'09)/fa mineur opus 68 n°4 (1'50) - Je les ai beaucoup appréciées, surtout la première en la mineur opus 17 n°4 d'une belle mélancolie: trois bijoux qui remontent mon intérêt pour cet album.        

__Manuel de Falla: Danse rituelle du Feu - 4'37 - Bien sûr, je connaissais ce morceau, même pour piano, ayant l'intégrale des oeuvres pour piano de manuel de Falla. Mais quelle belle conclusion pour cet album!        

Mazurka Op. 17 n°4 Chopin - Kaoli Ono: