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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 15:04
Oui, il me semblait bien qu'elle se trouvait sur la toile car Laudec l'avait trouvée la dernière fois.
Snoopy Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 15:11
Je l'ai trouvé en changeant de mot clé. Pas seulement "Cyrnos" mais "Cyrnos pour deux pianos". Comme quoi faut pas grand chose pour passer à côté d'un truc.
Je suis en train de l'écouter. Ce n'est pas la musique que je préfère mais c'est pas mal quand même, ça s'écoute sans problème et avec intérêt
Icare Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 18:17
Quel est d'ailleurs mon "piano préféré"? Mon "piano idéal"? C'est une question que je me pose au travers de ce cycle mais aussi des précédents qui s'articulent autour de cet instrument lorsqu'il est non accompagné. Tout d'abord, est-ce que le piano est mon instrument préféré? En tant que mélomane pas forcément, mais si je devais jouer d'un instrument ce serait pourtant celui-là sans la moindre hésitation. Je sais que l'on peut trouver quelque-chose de paradoxal dans ma réponse, mais je n'en ai pas une plus honnête à formuler. Le but de ces cycles était de réécouter les albums pour piano seul que je possède sur mes étagères. Comme je les ai déjà expliqué, mes cycles servent à faire vivre ma cédéthèque, en privilégiant ce que je n'ai pas ressorti de mes étagères depuis longtemps. Dans cette optique, découvrir sur la toile ne m'intéresse pas. Pourquoi j'explique tout ça? Primo, parce que je ne cours pas spécialement après des albums de piano seul car je redoute toujours l'ennui sur la durée, peu importe d'ailleurs la période, à l'exception peut-être de J.S. Bach. Effectivement, mes deux premiers albums pour piano seul furent de Bach et ils m'ont fasciné en entier, j'étais encore un jeune homme , les Variations Goldberg et le Concerto italien. Certains puristes diront qu'il faut les écouter au clavecin, je les écoute et les apprécie aussi au clavecin. Mais lorsque je sais que chez Bach je suis capable de me délecter sans broncher d'un double-album entier de violon seul, il y a sans doute là une fascination pour la musique de ce génie musical qui dépasse tout entendement - je suis certainement un "fou de Bach"! Pour en revenir au sujet initial, je dirais que je n'ai vraisemblablement jamais découvert ni souhaité découvrir un compositeur par le piano seul, même Chopin et Liszt je les découverts par leurs concertos. Si je dois réfléchir à un contre-exemple, j'ai beau me creuser la tête, je n'en vois aucun...Ha si! Jean Absil et en plus, c'est une découverte qui n'est pas très ancienne puisqu'elle date de novembre 2019. Peut-être Jacques Leduc aussi, également belge, mais je n'en suis pas sûr. Il fallait bien quelques contre-exemples pour me contrarier! Et, en général, je me procure un album de piano seul seulement si je connais et apprécie suffisamment un compositeur, parce que la curiosité et la confiance que je lui porte sera assez forte et assez stimulante.
Voilà pour la base-même de mon approche du piano comme mélomane. Pour ce cycle, j'ai effectué quelques entorses à la règle que je m'étais imposée proposée: B. For a Sonata de Betsy Jolas, The Tempest de Beethoven, Cyrnos de Henri Tomasi et les Six Préludes de Sheila Silver ne proviennent pas d'albums ne réunissant que des pièces pour piano seul. Elles sont souvent en complément d'oeuvres pour autres formations instrumentales qui ont davantage monopolisé mon attention. Parfois négligées à tort, (la sonate de Betsy Jolas), parfois à raison, (les Six Préludes de Sheila Silver bien que j'avais été plus indulgent lors d'une écoute antérieure, parfois pas négligée du tout, (La Tempête de Beethoven ou Cyrnos de Tomasi). Donc, lorsque j'organise un cycle, je ne focalise pas systématiquement sur les oeuvres les plus marquantes, j'aime également dépoussiérer celles que j'ai négligées ou méprisées à tort...mais souvent à raison.
Quel est donc mon "piano idéal" qui a pu m'apporter des albums captivants en entier ou presque en entier, hormis ceux que j'ai déjà cités de Bach? Sans ordre préférentiel: 1)Sonates n°23, 8 & 14 de Beethoven par Walter Klien 2)Sonates n°13, 14, 41, 48, 49 & 51 de Joseph Haydn par Denis Levaillant 3)Piano Sonata in A D 959 de Franz Schubert par Christoph Eschenbach 4)Piano Sonata in B flat D 960 de Franz Schubert par Christoph Eschenbach 5)Moments musicaux/Allegretto/4 Impromptus de Franz Schubert par David Fray 6)Piano Works de Leos Janacek par Alain Planès 7)Klavierstückes... d'Arnold Schoenberg par Glenn Gould. J'abordai pour la première fois un piano plus cérébral, plus "moderne". 8)Sonates n°1, 2 & 3 de Paul Hindemith par Glenn Gould. Découverte récente et coup de coeur. 9)Litany, Pause ininterrompue, Piano Distance... de Toru Takemitsu par Kumi Ogano 10)Film music - transcriptions/4 Studi/Rag in Frantumi d'Ennio Morricone par Gilda Butta 11)Direct de Denis Levaillant par Denis Levaillant 12)The complete piano music (double-album) de Frank Martin par Julie Adam & Christine Logan 13)Pièces pour piano de Piet Swerts par Piet Swerts
Chacun notera que Franz Schubert est le mieux représenté, ceci-dit, pour ma part, je n'en tirerai aucune conclusion dans l'absolu, si ce n'est peut-être entrevoir un peu de mon "piano idéal".
Après, il y a des albums de piano que j'écoute en entier sans ennui et donc que j'aime bien: 1)Free Rambles Dished Up de Percy Grainger par Janine Sowden 2)L'oeuvre pour piano d'Arthur Honegger par Alain Raës 3)Les Patineurs, Valses d'Emile Waldteufel par Alexandre Sorel
Pour ces trois albums, je considère ces pièces de piano comme des musiques plaisantes, divertissantes, sans prétention: une musique de charme. Toujours est-il que je les écoute en entier sans m'ennuyer.
Dernière édition par Icare le 2020-08-21, 22:24, édité 1 fois
Snoopy Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 20:32
Icare a écrit:
même Chopin et Liszt je les découverts par leurs concertos.
Avec seulement 2 concertos pour piano à l'actif de Chopin, t'as vite fait le tour
Icare Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 20:46
Snoopy a écrit:
Icare a écrit:
même Chopin et Liszt je les découverts par leurs concertos.
Avec seulement 2 concertos pour piano à l'actif de Chopin, t'as vite fait le tour
Exact! J'ai aussi 26 préludes que je vais réécouter bientôt.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 20:51
Que de beaux moments musicaux en perspective donc Je ne sais pas quel CD avec quel interprète tu as chez toi (puisque tu dis préférer écouter les CD que tu as que l'écoute sur youtube) mais sans quoi, pour Chopin, on trouve des interprétations à foison sur le net
Icare Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-21, 21:02
Je me sers de Youtube que lorsque j'estime connaître par coeur les versions que j'ai en cd, seulement quand j'estime les avoir suffisamment écoutées, en être suffisamment imprégné. A partir de là, j'essaie de les réécouter dans d'autres interprétations. Pour l'instant, je n'ai écouté ces 26 Préludes qu'une petite dizaine de fois, pas suffisant à mon goût. Bon il m'arrive quand même de me servir de Youtube pour découvrir des pièces que je ne connais pas, mais seulement de temps en temps et très peu à la fois.
Icare Admin
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Sujet: Swerts 2020-08-21, 23:04
Piet Swerts plays Piet Stwerts:
Selon Yves Knockaert, "Piet Swerts subdivise sa musique pour piano des années 1985-1995 en oeuvres romantiques, polyphoniques et en pièces pédagogiques destinées aux enfants. Outre son talent connu pour son jeu de piano, comme il l'a montré dans Rotations, l'oeuvre imposée lors de la finale du Concours Reine Elisabeth en 1987, il se révèle être un grand maître dans les genres intimes." J'ai écouté pour la première fois ces pièces pour piano en 2013 et j'ai toujours une préférence pour Martenizza. J'y ressens une bonne humeur communicative et plus globalement, c'est un piano qui m'amuse, me divertit, me rend léger et heureux...enfin c'est ce que j'avais écrit à l'époque. Ce soir, j'ai carrément trouvé cette pièce jubilatoire. C'est tout l'album qui m'a plu... ___Romantic piano pieces ___Piano pieces for children ___Polyphonic piano pieces ___Music for four-hand piano ___Martenizza. ...les quatre premières pièces romantiques me sont déjà exquises. Voilà un album riche en rebondissements et d'humeurs différentes. Tantôt espiègle, tantôt joyeuse, tantôt mélancolique, tantôt douce, tantôt virtuose ou brutale, tantôt vive, tantôt lente, tantôt romantique, tantôt plus corrosive, souvent inventive, elle brille de tous ses reliefs tant elle s'anime d'un formidable tempérament versatile. Mes préférences vont directement pour ses quatre premières pièces romantiques, ses Pièces polyphoniques: (le huitième mouvement, pour ne citer que celui-là, est captivant, je l'adore!)...et aussi pour sa Musique pour piano à quatre mains qui est à mes oreilles une explosion de joie particulièrement inspirée. Il s'agit du fameux Martenizza. Il y a également des pièces de concours, de difficultés différentes selon le niveau des élèves, des plus faciles aux plus ardues, néanmoins, même dans ses pièces les plus courtes il se passe quelque-chose. J'ai bien fait de réécouter ces 64 minutes de piano qui ne m'ont pas ennuyé un instant: elles me furent bien davantage que plaisantes et divertissantes, elles me furent d'abord émouvantes, puis ludiques, parfois jubilatoires et pleines de fantaisie: mon coup de coeur du jour. J'en ai même modifié ma liste plus haut.
Icare Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-22, 16:43
Je viens de réécouter mes 26 Préludes de l'opus 28 du très profondément romantique Frédéric Chopin par Christoph Eschenbach. Je commence d'ailleurs à bien les connaître, à distinguer ceux qui me laissent plus ou moins indifférent de ceux qui me touchent un peu à chaque fois de la même manière. Outre le plus célèbre d'entre eux, celui que l'on connaît souvent avant même de savoir qu'il est de Chopin, le quatrième prélude, un "Largo", j'ai un faible pour le deuxième qui est un "Lento". Il est d'un caractère à la fois grave et solennel dans une structure un peu minimaliste et c'est sans doute pourquoi il m'est émouvant, peut-être plus que certains autres; je pense au doux romantisme du Prélude n°15, un "Sostenuto" ou l'éventuelle élégance d'un "Allegretto" avec le le N°17...J'ai bien aimé la physionomie du Prélude n°24, un "Allegro appassionato" qui se distingue par une tonalité particulière. Le Prélude Op.45 est le plus long puisqu'il dépasse les six minutes, un "Sostenuto" plutôt plaisant, juste avant le très court N°26 qui fait partie des anecdotiques. Voilà donc un petit résumé de mes impressions sur ces 26 Préludes de Chopin.
Voilà celui, le seul d'ailleurs, qui a réussi à me troubler, à provoquer chez moi une émotion particulière, surtout la phase introductive du morceau...Je n'ai pas trop chercher l'interprétation la plus "idéale" mais celle que j'ai trouvée me paraît respectable:
https://www.youtube.com/watch?v=xfueYtdy9iE
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-22, 17:09
Icare a écrit:
celui que l'on connaît souvent avant même de savoir qu'il est de Chopin, le quatrième prélude
C'est aussi l'un des plus accessibles à jouer quand on débute au piano, cela explique certainement donc sa popularité aussi bien chez les mélomanes que chez les pianistes en herbe
Icare Admin
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Sujet: Morricone 2020-08-23, 10:26
L'instrument d'élection d'Ennio Morricone fut la trompette, mais il a composé, surtout par le biais du Septième Art mais aussi un peu par le biais du concert, pour pas mal d'instruments dont le piano. L'album que j'ai réécouté aujourd'hui m'est très cher. Je ne m'en lasse pas. Il réunit pour une durée globale de cinquante minutes huit transcriptions de sa musique de film: __Cane bianco du film Dressé pour tuer de Samuel Füller __Stark system __Indagine su un cittadino..., deux thèmes extraits du film Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon d'Elio Petri __Metti, una sera a cena du film Disons, un soir à dîner de Giuseppe P. Griffi __Le stagioni della vita du film Les deux saisons de la vie de Samy Pavel __Gott mit uns du film A l'aube du 5ème Jour de Giuliano Montaldo __Il potere degli angeli du film TV Gli angeli del potere de Giorgio Albertazzi __Love affair du film homonyme de Warren Beatty auquel s'ajoute le superbe thème Il deserto dei tartari qui n'est pas une transcription puisque initialement écrit pour piano, tiré du film de Valerio Zurlini, Le désert des tartares. A la suite de ces différents morceaux, tantôt mélancoliques, corrosifs et ludiques, romantiques et s'achevant sans doute sur sa note la plus sentimentale et nostalgique avec Love affair, s'ajoutent cinq compositions spécialement composées pour le piano et le concert: Quattro Studi (une cinquième étude verra le jour plus tard - la meilleure d'entre elles à mon goût) et Rag in Frantumi, une pièce particulièrement chiadée et jubilatoire à mon oreille qui révèle par ailleurs un fragment du thème principal de la bande originale qu'il concocta pour le film de Francis Girod, Le trio infernal, une de mes B.O. préférées. Chose peu courante dans ma petite vie de mélomane, j'avais découvert Rag in Frantumi en concert au Casino de Paris. Malheureusement, je ne me souviens plus du nom de l'interprète. Dans cet album, toutes ces pièces sont interprétées par Gilda Butta. Pour les quatre études, j'aime les écouter ensemble, il ne me viendrait pas à l'idée de les écouter séparément sans doute parce que je me suis habitué comme ça, comme si chacune de ces quatre études était un mouvement d'une même oeuvre. Je regrette d'ailleurs que la Cinquième ne soit pas sur le même album.
Icare Admin
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Sujet: Waldteufel 2020-08-23, 18:34
<<Tandis que je préparais ce disque, un jour, interprétant la "Valse de Printemps", je dus m'interrompre, saisi par l'émotion que suscitait la musique. Une question me vint alors, que je ne cesse de me poser depuis: quel est donc le miracle d'une musique aussi simple et limpide, toujours semblable et qui pourtant ne s'épuise ni jamais ne nous lasse...?>> Le pianiste Alexandre Sorel à propos des valses qu'il interprète d'Emile Waldteufel. Comme lui, c'est une question qui m'a taraudé pendant longtemps en liaison à des thèmes que je n'ai jamais cessé d'aimer, parfois passionnément, depuis ma jeunesse, et dont je pensais me lasser avec le temps et sous le redoutable poids d'une connaissance musicale qui n'a jamais cessé de s'accroître et continue d'ailleurs...Non, il y a ces thèmes, ces mélodies, ces "ritournelles" qui, j'en suis sûr, me poursuivront jusqu'à ma mort. Par exemple, la valse préférée d'Emile Waldteufel est Joies et Peines qu'il avait, si j'ai bien lu, composée en 1859 et qui termine mon album: il l'a rejoua quelques heures seulement avant sa mort. Des neuf valses que je connais du maître alsacien, elle n'est pas ma préférée. J'ai deux préférences; Amour et Printemps et Les Patineurs et c'est vrai qu'elles me hantent depuis toujours, surtout la première, par cette mélodie entêtante qui m'enchante, me rend heureux, que j'aimerais siffler en pleine rue, ce qui va devenir un exploit avec le port du masque.
Amour et Printemps Les Patineurs Violettes Valse du Rossignol Valse du Printemps Pomone Estudiantina Joies et Peines
<<A cette interrogation, un contemporain de Waldteufel donna à son insu un début de réponse, écrivant de la dame qu'il voyait en ses rêves: "...à chaque fois ni tout-à-fait une autre, ni tout-à-fait la même..." (...) Chacune de ces valses est une magie sans cesse renouvelée. Leur seule clé est leur charme indéfinissable. Toutes ressemblent au printemps: d'année en année, il est toujours le même, et pourtant différent, tellement espiègle! Comme la musique de Waldteufel, n'est-il pas d'une éternelle jeunesse...?>> nous confie Alexandre Sorel.
Sans être aussi élogieux qu'Alexandre Sorel, c'est un album que j'aime bien - pas comme musique de fond, j'en méprise l'idée - mais parce que c'est une musique qui me vide l'esprit et m'apporte une mystérieuse sensation de bien-être, de plaisir, avec quelque-chose d'un peu rétro et de charmant pour cette raison. J'estime que ces valses furent une bonne conclusion pour mon cycle: "Piano ou Orchestre, il faut choisir". J'en ai un autre en préparation car j'ai encore pas mal d'albums pour piano seul à réécouter, sauf que cette fois, ce nouveau cycle sera majoritairement contemporain.
joachim Admin
Nombre de messages : 27699 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-23, 18:48
Ce qu'il y a de bien avec Waldteufel, c'est que ses valses sont aussi belles au piano seul qu'à l'orchestre (je suppose que tu connais Les Patineurs ou Amour et Printemps - ses "tubes" - aussi en version orchestre ?). Ce n'est pas le cas avec Johann Strauss (le Beau Danube Bleu au piano, bof bof)
Ceci s'explique peut-être parce que Waldteufel composait d'abord ses œuvres au piano, avant de les orchestrer le cas échéant.
https://www.youtube.com/watch?v=m9uwiJrq-fY
version orchestre
https://www.youtube.com/watch?v=VftmuZobzSM
Je me demande si en fait je ne préfère pas la version piano
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-23, 19:08
Très sympa cette petite valse. J'aime beaucoup
Icare Admin
Nombre de messages : 17790 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-08-23, 20:35
joachim a écrit:
Ce qu'il y a de bien avec Waldteufel, c'est que ses valses sont aussi belles au piano seul qu'à l'orchestre (je suppose que tu connais Les Patineurs ou Amour et Printemps - ses "tubes" - aussi en version orchestre ?).
C'est toi qui, à une époque, m'avais appris qu'il existait des versions pour orchestre et je les avais effectivement écoutées, mais pas depuis car je ne les ai pas en disque.
Icare Admin
Nombre de messages : 17790 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Danielpour 2020-09-02, 22:51
e premier livre de "The Enchanted Garden" a été composé en 1992; les cinq préludes de ce cycle étaient des réponses musicales à des rêves sur lesquels j'avais finalement écrit. Le deuxième livre, écrit près de dix-sept ans plus tard en 2009, comprend sept préludes; les expériences et les souvenirs à la fois récents et historiques sont ici les sources et les origines des titres. La frontière entre rêve et mémoire, entre réalité et fantaisie m'a toujours intrigué. Les Grecs de l'Antiquité croyaient que le monde «réel» était le monde invisible.Richard Danielpour.
Preludes, Book I (1992) __N°1 . Promenade __N°2 . Mardi Gras __N°3 . Childrood Memory __N°4 . From the Underground __N°5 . Night
Preludes, Book II (2009) __N°1 - Persepolis __N°2 - Surrounded by Idiots __N°3 - Elegy __N°4 - Lean Kat Stride __N°5 - A Community of Silence __N°6 - There's a Ghost in My Room! __N°7 - Winter Solstice
Une réécoute aujourd'hui des oeuvres pour piano du compositeur américain Richard Danielpour, réunies sous le titre The Enchanted Garden et interprétées par la ravissante Xiayin Wang, fut une entrée pleine de charme dans mon nouveau cycle autour du piano seul. Le titre peut suggérer deux choses; un jardin bien réel avec, par exemple, ses allées fleuries et ses mélanges de nectars ou un rêve paradisiaque. Ses préludes les plus lents ont quelque-chose de magnétique qui s'amplifie lorsqu'ils libèrent des sonorités cristallines. Les passages les plus animés sont presque toujours dominés par le démon du jazz. Globalement, c'est plutôt sympathique et parsemé de moments très attachants. Je ne dirais pas de Danielpour qu'il a un style qui m'impressionne, que ce soit par l'orchestre ou le piano et ne dirais pas non plus que chaque note de cette musique est un diamant à mon oreille, n'empêche que dans l'ensemble ces préludes sont souvent séduisants, attractifs...Je pense notamment au tout dernier de huit minutes surmonté d'une très belle mélodie. Le morceau "Persipolis" qui ouvre le Second Livre m'est assez irrésistible.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 00:33
Schubert D 959, Piano Sonata No 20 (Andantino)
C'est pas vraiment une musique à partager mais plutôt à jouer chez toi tout seul quand tu as le blues
https://www.youtube.com/watch?v=AZBLXxa4T_E
Pianoline Mascotte du forum
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 09:49
Je ne connaissais pas mais elle est très intéressante ! Faut écouter jusqu'au bout pour avoir la surprise. Au début, je pensais que toute la musique allait rester dans le ton lent avec une sorte de "pédale" à la main gauche qui me faisait penser au prélude de la goutte d'eau de Chopin !
Puis ensuite, un mouvement assez agité, une ambiance sombre qui fait davantage penser à Beethoven (certains passages m'y font vraiment penser).
En tout cas, elle est riche en seulement 8 minutes, elle est variée. Je l'aime bien :)
Icare Admin
Nombre de messages : 17790 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 11:37
Pianoline a écrit:
En tout cas, elle est riche en seulement 8 minutes, elle est variée. Je l'aime bien :)
La Sonate environne les 40 minutes, Pianoline. C'est d'ailleurs bien que Snoopy l'ait mise sur la table car il s'agit de ma prochaine écoute en matière de piano seul.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 12:48
Heureux hasard Tes impressions seront intéressantes alors car c'est le style de musique qui m'a toujours semblé plus fait pour être joué qu'écouté.
C'est pourquoi je disais qu'elle est difficilement partageable car il faut vraiment être dedans, s'imprégner de son ambiance un peu particulière et j'ai toujours pensé qu'en concert c'est difficile de "communier' avec ce style d'oeuvre car cela me semble plus être une relation entre le musicien et la musique qu'entre la musique et le public. Car ce n'est pas le style d'oeuvre, à mon sens, "jolie" et un peu "passe partout" que l'on peut jouer "comme ça" au public pour l'émouvoir. Non, ici c'est, à mon sens, plus un exutoire pour le musicien qu'un partage musical.
Bien sûr, je ne dis pas qu'un mélomane ne peut pas comprendre cette musique ou qu'il ne ressentira pas ces émotions si particulières. Je dis que comme le musicien, c'est justement le choix précis de cette oeuvre et à l'instant T qui lui fera choisir d'écouter ce mouvement de cette sonate, parce qu'il aura besoin de se mettre dans cette ambiance émotionnelle si particulière. A un autre moment, avec une autre humeur, ça ne marcherait pas. C'est vraiment un choix de la jouer ou de l'écouter à un moment précis qui correspond à son état émotionel.
C'est pourquoi en concert, cela me semble donc beaucoup plus difficile de "l'imposer" même à un public réceptif. Il y a des tas d'autres oeuvres qui passent mieux car elles demandent moins d'investissements personnels et émotionels pour s'y plonger dedans.
Je ne sais pas si j'ai bien expliqué mon idée
laudec
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 13:09
En ce qui me concerne, c'est plutôt l'expression musicale d'émotions -qu'elles soient actuelles ou du passé- qui me fait vibrer et quel que soit mon état émotionnel du moment, de pouvoir partager ce que le musicien vient nous dévoiler. Qu'il me permette un instant d'entrer dans son ressenti , celui qui lui a inspiré cette musique-là. Au musicien de s'immerger dans cette atmosphère jusqu'à parvenir à nous la faire partager quel qu'ait été notre état émotionnel de départ. Pour moi c'est là tout l'Art et pas du tout de "limiter l'investissement émotionnel" de celui qui écoute ou d'"imposer" quoi que ce soit. Si je viens au Concert ou que j'écoute une œuvre, je me laisse habiter par ce que le musicien me transmet à cet instant même.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 13:36
laudec a écrit:
quel que soit mon état émotionnel du moment, de pouvoir partager ce que le musicien vient nous dévoiler.
Ca me semble justement difficile avec certaines oeuvres, comme celle ci par exemple. Sans être lunatique, on a pas les mêmes humeurs chaque jour et même des choses qui nous plaisent, on a pas forcément envie de les écouter certains jour parce qu'on est mal luné, stressé, fatigué ou au contraire tout excité ou que sais je encore. On est plus ou moins réceptif à certaines oeuvres selon son humeur du moment. Et certaines oeuvres sont moins faciles d'accès que d'autres, ce qui veut dire qu'il est mieux d'être déjà dans état émotionel favorable pour, déjà avoir envie de l'écouter et ensuite de la ressentir.
Citation :
Au musicien de s'immerger dans cette atmosphère jusqu'à parvenir à nous la faire partager quel qu'ait été notre état émotionnel de départ.
C'est comme je viens de l'écrire plus haut, très difficile pour les raisons évoquées (entre autres). C'est pourquoi, il me semble que certaines musiques se prêtent mieux dans une relation purement musicien/musique que musicien/public.
Je peux aller écouter du Beethoven ou tous les compositeurs que j'aime, si je ne suis pas d'humeur le jour du concert, ça aura beau être du Beethoven, au mieux ça me glissera dessus (d'autant que je connais par coeur), au pire, ça pourrait même m'agacer bien que cela soit du Beethoven et qu'en temps normal j'adore. A l'inverse, si je vais à un concert dans un état émotionnel déjà propice à l'écoute, ça passera forcément beaucoup mieux. Mais en aucun cas ce n'est pas le musicien qui fera que ce soir là j'aurais aimé ou que je me serais ennuyé, c'est avant tout mon propre état émotionnel.
Donc pour revenir à la sonate de Schubert, (du moins cet Andantino) autant elle est plaisante à jouer à des moments précis quand on en ressent le besoin, autant je m'ennuierai à l'écouter en concert parce que je pense que c'est justement un style de musique avec une relation musicien/musique. De ce fait, en concert, c'est "m'imposer" une émotion et une relation avec la musique que je ne cherche pas et dont je n'ai pas besoin au moment où je l'écouterai en concert. Ces 8 minutes me semblerait donc vite ennuyeuses. A l'inverse, quand j'en ressentirai un besoin émotionnel précis, j'irai la jouer sur mon piano avec grand plaisir.
Citation :
Si je viens au Concert ou que j'écoute une œuvre, je me laisse habiter par ce que le musicien me transmet à cet instant même.
Tant mieux pour toi si tu y arrives. Pour ma part, c'est très aléatoire car conditionné déjà par l'oeuvre, mais aussi et surtout par mon état émotionel du moment. Encore plus compliqué donc, quand on est face à une musique qui me semble être dans une relation purement musicien/musique.
Icare Admin
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Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 21:40
Snoopy a écrit:
Et certaines oeuvres sont moins faciles d'accès que d'autres
Ha ça, j'en connais un rayon! Et la Sonate D 959 de Franz Schubert que je viens de réécouter cet après-midi, vu sous cet angle, c'est du "Claydermann" en comparaison de ce que mon humeur ou plutôt ma sensibilité me permet d'apprécier. En général, à chaque fois que j'écoute cette Sonate de Schubert, j'en ressors conquis et pas uniquement par l'"Andantino" qui en est certes, du moins à mon goût, le point culminant. Ces questions d'humeur jouent effectivement un rôle et il peut effectivement arriver que j'arrête un disque en marche parce que la musique ne me convient pas alors, qu'habituellement, elle me procure beaucoup de plaisir. C'est néanmoins très rare bien que j'écrive souvent mes cycles à l'avance et que lorsque je les écoute je ne suis plus forcément dans le même état d'esprit que lorsque je les ai conçus. Ca ne m'est en tout cas jamais arrivé avec une oeuvre de Schubert. En fait, ce sont plus souvent les oeuvres qui construisent mon humeur pendant que je les écoute, qui ont du moins une influence sur elle. C'est-à-dire que je peux être contrarié par je-ne-sais-quoi qui va me mettre de mauvaise humeur ou m'attrister au moment où je m'apprête à écouter de la musique et que celle-ci va alors transformer. C'est justement ce qui s'est passé avec cette Sonate D 959. J'étais d'humeur contrariée et c'est vrai qu'au début j'avais du mal à entrer dedans, mais, très vite, la musique a pris le dessus, plus encore lors du second mouvement qui a carrément anesthésié la contrariété qui me minait. Après, tout dépend du degré de douleur ou de contrariété qui nous empoisonne. Par exemple, lorsque je suis très malade ou très fatigué, je préfère le silence à n'importe quel genre musical. Aujourd'hui, je suis en tout cas parfaitement bien entré dans la poétique de l'oeuvre de Schubert qui, elle-même, varie les humeurs et les rythmes.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31773 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 23:28
Icare a écrit:
En fait, ce sont plus souvent les oeuvres qui construisent mon humeur pendant que je les écoute, qui ont du moins une influence sur elle.
Chez moi c'est exactement l'inverse. C'est mon humeur qui va conditionner la musique que je vais écouter et/ou jouer.
Citation :
lorsque je suis très malade ou très fatigué, je préfère le silence à n'importe quel genre musical
Sur ce point je te rejoins pleinement
Icare Admin
Nombre de messages : 17790 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Le piano (seul) de nos amours! 2020-09-03, 23:47
Snoopy a écrit:
Icare a écrit:
En fait, ce sont plus souvent les oeuvres qui construisent mon humeur pendant que je les écoute, qui ont du moins une influence sur elle.
Chez moi c'est exactement l'inverse. C'est mon humeur qui va conditionner la musique que je vais écouter et/ou jouer.
Et quand tu es d'humeur excécrable, tu écoutes quoi? les Klavierstücke de Stockhausen?