Francisco ALONSO (1887-1948)

Francisco Alonso López (né à Grenade le 9 mai 1887 - mort le 18 mai 1948 à Madrid) était un compositeur espagnol de musique de théâtre populaire et de zarzuelas.

La musique d'Alonso est drôle, joyeuse, mélodie facile et avec un accent populaire. Il excellait dans les pasodobles et les chotis, qu'il imprimait avec grâce et aisance. Beaucoup de ses œuvres sont toujours très appréciées, comme le pasacalle Los Nardos, le chotis El Pichi, celui de Las Leandras, le chotis Tabaco et cerillas de la revue Las de Villadiego ou la chanson Maitechu mía (sur les paroles d'Emilio González del Castillo). Il a également écrit deux pasodobles pour les fêtes de la ville d'Alicante, Les Fogueres de Sant Joan, intitulé La festa del poble, créée en 1934, et La Nit de San Joan 1934, un pasodoble foguerer pour orchestre, chœur et bassiste soliste. Il a également été élu président de la Société générale des auteurs d'Espagne.


Francisco Alonso est né à Grenade, où il a reçu sa première éducation des Piaristes. Fils d'un pianiste, Alonso s'intéresse à la musique dès la petite enfance mais ses parents l'inscrivent dans une école de médecine. Sa mère l'a soutenu quand, incapable de surmonter les cours de dissection, il a abandonné une carrière en médecine pour des études musicales. Il a étudié la musique initialement avec Antonio Segura, et plus tard avec Celestino Villa, chef de chœur de la cathédrale de Grenade.

Les premières compositions d'Alonso ont été créées pour les Escuelas del Ave María (fondateur Andrés Manjón). Plus tard, il écrit de la musique pour des danses de salon telles que les polkas, les mazurkas et les valses. À l'âge de 16 ans, il dirige le groupe des travailleurs de la poudreuse du quartier d'El Fargue à Grenade et crée plus tard une chorale à la Société philharmonique de Grenade qui donne plusieurs concerts à Grenade. À 18 ans, il crée son premier opéra avec La Niña de los Cantares, joué au Teatro Cervantes en 1905. À cette époque, il devient également directeur du groupe régimentaire de Cordoue, pour qui il compose son célèbre pasodoble Pólvora sin Humo.

Sa mère et son père sont respectivement décédés en 1905 et 1908, et Alonso a décidé de déménager à Madrid pour se concentrer sur l'exploitation des meilleures opportunités musicales offertes par la capitale. Après un banquet et un hommage offert par ses collègues le 12 mars, il fit ses adieux à Grenade en 1911.

Il est arrivé à Madrid avec 600 pesetas dans sa poche et s'est d'abord consacré à écrire des cuplés, alors très à la mode, pour les stars de l'époque comme La Fornarina, Resurrección Quijano, Pastora Imperio, La Bella Chelito et La Goya. Mais il n'a rencontré que des succès modestes pour ses œuvres scéniques comme la sainete en un acte ¡Armas al Hombro! avec le compositeur Tomás López Torregrosa, qui a été créé au  Teatro Martín le 13 novembre 1911. En 1913, El Bueno de Guzmán a été créé avec le librettiste et compositeur : Enrique García Álvarez.

Alonso a dû attendre jusqu'en 1916 pour son premier vrai succès avec la revue Música, Luz y Alegría, qui a été créée au Teatro Novedades de Madrid. En 1918, il créa un fantaisie lyrique, De Madrid al Infierno, avec le chotis Oye Nicanora qui fut plusieurs fois encensé par le public. Il a montré plus de maturité dans son orchestration de Las Corsaria , créée au Teatro Martín en 1919, qui comprenait le pasodoble La Banderita, qui devint extrêmement populaire en Espagne, fut chantée par des soldats qui partaient pour la guerre du Rif en Afrique, de sorte que même le le roi Alphonse XIII le chantait en se rasant ; les plus de vingt mille représentations de l'œuvre depuis sa création par la compagnie de Salvador Videgain font du maestro l'un des grands compositeurs de l'époque, réalisant même une décoration pour le drapeau. A partir de ce moment, le Maître est libre de composer à volonté. Ses œuvres ont rencontré le même succès dans de nombreux pays d'Amérique latine et Alonso a pu mettre en scène certaines de ses œuvres à Paris.

En 1924, une série de succès consécutifs commencèrent avec La Linda Tapada, créée au Teatro Cómico et incluait la populaire Canción del Gitano, suivie de La Bejarana créée la même année au Teatro Apolo et qui fut également populaire pour son Pasodoble de los Quintos. À cette époque, Alonso s'inspira de la musique folklorique des différentes régions d'Espagne comme Curro el de Lora avec son atmosphère andalouse sur un livret de Luis Fernandez Ardavín, sorti en 1925, mais qui rencontre peu de succès malgré son excellente interprétation. Au Teatro de la Zarzuela dans la même année, il a créé La Calesera, avec une ambiance madrilène, avec le Pasodoble de los Chisperos et Himno a la Libertad. La Parranda a été inaugurée à Murcia en 1937. Elle comprenait la Canción del Platero et le Canto a Murcia qui devint un hymne populaire de la région. À La Picarona (1931), situé à Ségovie, se distingue le Canto a Segovia.

Paco Alonso a non seulement composé des opérettes, mais était aussi un auteur polyvalent qui a créé de nombreux sketches et revues. Parmi ceux sortis en 1927 dans le Teatro Eslava : Las Castigadoras, avec le Chotis de las Taquimecas et Las Cariñosas. L'année suivante, Chotis de la Lola.

Mais son plus grand succès dans le domaine de la revue est venu en 1931 avec la première de Las Leandras au Teatro Pavón et écrite spécialement pour les stars : Celia Gámez qui a marqué un énorme succès avec Pasodoble de los Nardos et le chotis El Pichi.

Jusqu'à la guerre civile espagnole, il créa principalement des revues comme Las de Villadiego, Las de los Ojos en Blanco qui comprennent le pasodoble Horchatera Valenciana, Mujeres de Fuego et quelques zarzuelas comme Me Llaman la Presumida (1935).

Après la guerre, l'amour de zarzuela tomba dans un profond déclin et bien qu'Alonso ait créé Manuelita Rosas, et La Zapaterita se concentrant sur l'opérette et la comédie musicale avec laquelle il eut un certain succès comme Doña Mariquita de mi Corazón (1942), Luna de Miel et El Cairo (1943), Aquella Noche Azul et Tres Días Para Quererte (1945).

En 1947, il a été élu directeur de la Society of Authors and Publishers. En convalescence après une opération pour le décollement de la rétine, il a créé 24 Horas Mintiendo une comédie écrite par Francisco Ramos de Castro. Après sa mort à son domicile de la rue Sagasta, à Madrid, en 1948, il fut enterré avec un public massif. Sa posthume La Rumbosa, un sainete lyrique est créée en 1951.


Oeuvres

Zarzuelas (entre autres : environ 70 en tout)

El bueno de Gúzman (1914)
La bejarana. (1923)
La linda tapada. (1924) La jolie fille voilée
La calesera (1925)
Curro el de Lora (1926)
La Parranda (1928) La fête
La mejor del puerto (1928) Le meilleur du port
Coplas de Ronda (1929) couplets de Ronda
La Picarona (1930) La vilaine fille
Carmañola (1933)
Me llaman la presumida (1935) Ils m'ont appelé le présumé
Rosa, La pantalonera (1939) Rose, la fille du pantalon
Manuelita Rosas (1941)
La zapaterita (1941)
La rumbosa (1951) La fille prodigue


Revues et comédies (entre autres : environ 60 revistas, 18 sainetes liricos et 13 comedias musicales)

De Madrid al Infierno (1916) De Madrid à l'enfer
Música, Luz y Alegría (1916)  Musique, Lumière et Joie
Las corsarias (1919) Les corsaires féminins
Las castigadoras (1927) Les femmes punitives
Las lloronas. (1928) Les pleureurs.
¡Por si las moscas! (1929) Juste au cas où!
El Ceñidor de Diana (1929) La ceinture de Diane
Las cariñosas. (1930) L'affectueux.
Me acuesto a las ocho (1930) Je vais me coucher à huit heures
Las Leandras (1931)
Campanas a vuelo (1931) Cloches au vol
¿Qué pasa en Cadix? (1932) Que se passe-t-il à Cadix?
Mujeres de fuego (1933) Femmes de feu
Las de Villadiego (1933) Ceux de Villadiego
Las mujeres bonitas (1933) Belle femme
Mi costilla es un hueso (1933) Ma côte est un os
La Gruta de los Suspiros (1934) collaboration avec Enrique Estela
Las de armas tomar (1935) La prise d'armes
Doña Mariquita de mi-corazón (1942) Mme Ladybug est mon coeur
Luna de miel en El Cairo (1943)


Orchestre, piano et ballet

Bolero Goyesco
Curro el de Lora (Bolero)
Danza Gitana
El Clavel y la Favorita
El Sueño de Boabdil
Serenata Andaluza
Cuarteto
Jeunessa Charmante
Junto a los rosales, Op. 56
L Amour qui vient
La galleguita
Nocturno-Barcarola, Op. 52
Obertura, Op. 49
Passe
Antoñita, Op. 11
Apolo, Op. 19
¡Arsa pilili!, Op. 59
Capricho, Op. 27
El carnaval (del 905), Op. 34
Carlos V, Op. 2
Carmencita, Op. 4
Cauchemar damour, Op. 31
Rita, Op. 73
Pólvora sin humo, Op. 53
¡Mi adiós a Granada!
Concha, Op. 64
Doli, Op. 63
¡Duro que es tarde!, Op. 45
El carnaval, Op. 10
Esperanza, Op. 16
Guajiras
Isabelita, Op. 30
María
María Teresa, Op. 18
Miguel, Op. 7
Noche de verbena, Op. 61
Ola de amor, Op. 8
Pensamiento, Op. 26
Pepira, Op. 15
Pilar, Op. 1
Pilarcita, Op. 5
Pura, Op. 20
Ramo de oro, Op. 6
Roses dAutomme (Rosas de otoño), Op. 42
Rosita, Op. 57
¿Se puede pasar?, Op. 48
Venus, Op. 9
¡Viva el Rey!
¡Viva Graná!
¡Viva Loja!, Op. 44
Zaragoza, Op. 3
Primera Barcarola, Op. 25
Ecoutez-moi, Op. 78
Marcha mora, Op. 51
Modernista, Op. 17
Noche en la Alhambra, recuerdos moriscos, Op. 39


Hymnes et pasodobles

A los Sagrados Corazones
A Xauen
De Frente March
El Maño Torero
Graná e mi Arma
Himno a la Exposición de Sevilla
Himno a la Virgen de Gracia
Himno al Ahorro
Himno Rotario
La Festa del Poble
Las Tres Mantillas
Marcha de las Centurias de F.E.T. de las J.O.N.S
Pólvora sin Humo
Salve a la Virgen de las Angustias
Viva Graná
Himno a la Virgen de las Angustias, Op. 77.
Himno de S, Gerardo, Op. 81


Autres

Danza gitana (1909)
Musique de chambre, dont Sonate libre pour violon et piano (1900)
Mélodies et chansons


Musiques de film

El Agua en el Suelo (1934)
El Bailarín y el Trabajador (1936)
Feria en Sevilla (1940)
Tierra y Cielo (1941)
Forja de Almas (1943)



https://www.youtube.com/watch?v=ilDTCv8cSwI