Iacob Petru Mureşianu (né à Braşov le 29 juin 1857 - mort à Blaj le 25 mai 1917) est un compositeur roumain.
L’atmosphère artistique de sa famille, a été favorable à l’affirmation du talent musical du petit Iacob, doué d’une oreille absolue. Son talent musical a été encouragé par ses parents (Iacob Muresianu père, le journaliste et rédacteur en chef de "Gazeta Transilvaniei", et sa mère, Sevastia), qui lui ont offert une bonne éducation en musique à Brasov, ou il a étudié la théorie et la composition musicale, le piano et le chant.
Il étudie ensuite au Conservatoire de Leipzig (1880-1883). En 1883, il a reçu le prix de composition "Mendelssohn-Bartholdy" (Leipzig). Il a commencé sa carrière pédagogique à Nasaud, puis est devenu professeur à Braşov (1884-1885) et à Blaj, où il est resté de 1886 jusqu'à sa mort. Il a dirigé les "réunions roumaines de chants" et de musiques de Nassau (1878-1880) et de Braşov (1884-1885), et a continué son travail de chef d'orchestre à Blaj.
En 1888 il se marie avec Otilia Brânduşianu, professeur de piano et très bonne soliste vocale. Elle a été un grand appui pour Iacob tout au long de sa vie et dans toutes ses démarches culturelles. Ils auront ensemble huit enfants, dont quatre seulement atteindront la maturité. Dans toutes ses préoccupations artistiques, les membres de sa famille – sa femme et ses enfants – ont apporté l’aide dont il avait besoin. Ils ont participé systématiquement à tous les concerts organisés par Iacob, en qualité de pianistes, de solistes ou de choristes.
En 1888, il crée le magazine Musa română (La Muse roumaine), qu'il a publié jusqu'en 1907. Son caractère était éducationnel, informatif. Il contenait de la musique et des articles qui sont classés en trois groupes: des articles à programme (dans lesquelles Iacob exposait son concept de composition), articles d’histoire de la musique (avec un but éducationnel, d’initiation et familiarisation avec l’évolution de l’art musical et avec ses grandes personnalités) et des articles divers. La partie musicale contenait des pièces pour le piano, violon, chorale, lieder, etc…
Iacob a travaillé et a continué à bâtir son œuvre toujours sur le même chemin, dédié à développer et émanciper la musique roumaine jusqu’à la fin de sa vie. À l’automne de 1916, après s’être réfugié avec la famille à cause de la Première Guerre Mondiale (de Blaj à Oradea et à Beius), il est tombé malade des poumons; il s’éteint le 25 mai 1917.
Le credo de Iacob subsiste pour toujours dans son rôle d’artiste qui met tout son talent et son énergie à créer les bases et développer l’école roumaine de musique et à l’épanouissement de la culture roumaine. Préoccupé surtout par le folklore roumain, Iacob valorise intensément cette richesse nationale en recherchant des mélodies populaires à adapter dans ses compositions. Sa création prend alors une nouvelle direction: l’élaboration d’une conception scientifique de valorisation de l’art musical roumain, qui sera ultérieurement la base même de l'école nationale de musique.
Ses créations comportent au total plus de 250 compositions ; En musique symphonique vocale, l'auteur propose une synthèse d'inspiration folkloriques et compositions de techniques provenant de l'écriture occidentale, comme la ballade-oratorio Mănăstirea Argeşului (1884, rev. 1895). Dans le même genre, on peut mentionner la ballade Brumărelul (1897), le poème Năluca (1893), la balade Erculeanul (1890), le poème dramatique Constantin Brâncoveanu (1905), Şoimul şi floarea fagului, Muieruşca din Braşov, etc. Il a également écrit de la musique pour le théâtre, en particulier 7 opérettes, en collaboration avec Vasile Alecsandri (Scara mâţei, Rusaliile, Florin şi Florica, Cinel-cinel, Nunta ţărănească, Rămăşagul), et en 1910 il composa l'opérette Millo director, également sur un livret de Vasile Alecsandri. On lui doit aussi plusieurs lieder, des choeurs, 25 compositions de musique liturgique et religieuse, 52 pièces pour piano, 6 pièces pour grand orchestre et des pièces pour fanfare.
Bien que dans le domaine symphonique, le compositeur ait eu un rôle plus précurseur, l'ouverture Ştefan cel Mare représente une véritable perspective pour la musique symphonique roumaine. Iacob n'a pas négligé la musique de chambre instrumentale (miniatures de piano, pour violon et piano), souvent par de larges appels d'accessibilité tels que la fantaisie ou pot-pourri, formes rhapsodiques ou variations.
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