De temporum fine comœdia ( Orff )

De temporum fine comœdia (La comédie de la fin des temps) est un "opéra-oratorio" de Carl Orff. Il s'agit de sa dernière grande œuvre et de celle où il pousse à son paroxysme ses recherches sur le rythme choral, la structure percussive et l'opposition entre polyphonie, homophonie et antiphonie.

L'œuvre fut créée en 1973 au Festival de Salzbourg par Herbert von Karajan, avec un aréopage de solistes de renom (dont Christa Ludwig et Josef Greindl). Elle n'est plus que très rarement jouée, en raison de la complexité de son écriture, de la lourdeur de ses exigences en termes d'effectif, et du caractère peu gratifiant de sa musique extrêmement violente, mais répétitive. Ressortent cependant, par opposition et d'autant mieux, deux moments sublimes, car de paix : le triple appel de Satan « Pater, peccavi » (« Père, j'ai péché ») ponctué par des scansions de trompette en sourdine, et le canon final pour altos.

En 1977, le compositeur retravaille l'œuvre, mais cette nouvelle version est resté inconnue.

Comme je vois qu'il existe un topic spécial sur cette "oeuvre", je ne peux m'empècher d'en donner mon avis.

J'ai découvert assez rapidement Carmina Burana dont la musique, très rythmée, m'avait beaucoup plu, j'ai alors voulu en connaitre plus sur son compositeur, Carl Orff, et j'ai donc acheté le cd contenant cette cantate dénommée "De Temporum fine comoedia", ce qui signifie le jeu de la fin des Temps...

Ecrit entre 1960 et 1971, cet oratorio scénique raconte donc l'histoire de l'apocalypse...

Trois parties :

I. Les Sybilles : Elles sont au nombre de 9, 3 fois 3, nombre symbolique à ce qu'il parait. Ce sont des prophétresses qui annoncent donc la fin du monde, et la damnation éternelle pour les impies et les méchants.

II. Les Anachorètes : Toujours 9, ils redonnent espoir "La fin de toute chose sera l'oubli de toute faute", il s'agit d'une thèse d'Origène, grand docteur de l'église...

III. Dies Illa : La catastrophe a eu lieu, et ce n'est que désolation et plaintes, les derniers hommes implorent que leur supplice finisse...

Et là, apparait Lucifer, qui se repents, rejette ses fautes et retrouve sa place d'autrefois.


Sacrée histoire... Qui fini bien, mais avant que de plaintes et de pleurs...

Musicalement parlant, cette fin du monde vue par Orff, c'est , pour moi, un véritable holocauste...

La première partie est composée de 9 sopranos hurlantes et vociférantes, la seconde partie est un peu moins pénible, puis arrive un soliste qui se met à hurler en allemand "Das is das ende, das is das end, das is DAS ENDE DAS ENDE DAS ENDE !!!!!!" De plus en plus fort... On se croirait dans un discours d'Hitler vociférant...

Puis, on entend des cris, des grands boums, des hurlements, des pleurs, enfin bref, plus rien ne ressemble à rien, c'est la fin du monde...

Et la fin de ma résistance à ce disque apocalyptique...

Si on a le courage d'aller jusqu'au bout, on entend donc Lucifer confesser ses crimes dans une musique bien plus calme et lumineuse et en même temps soporifique après tant d'éprouvants passages...

Cette "oeuvre" est donc, pour moi, un vrai calvaire, et, à moins d'être masochiste, je vous dirais qu'il est inutile de dépenser votre argent dans une horreur pareille...

Par contre, si vous êtes membre d'une secte apocalyptique, cette "oeuvre" est fait pour vous !!!

Je ne connais absolument pas. Rien à voir, donc, avec les Trionfi dont font partie les Carmina Burana ?

J'ai écouté ces oratorio de la fin du monde, et je suis en tout point d'accord avec vincent.
La première partie, celle des sybilles, est particulièrement effrayante avec ses cris et hurlements. Horreur !
Contraste absolu avec le calme de "dies irae", où c'est l'apaisement.

Néanmoins une oeuvre qu'il est intéressant de connaître à condition de se la procurer en médiathèque ou en téléchargement, car je déconseille de placer un seul centime sur un morceau pareil

joachim a écrit:

Néanmoins une oeuvre qu'il est intéressant de connaître à condition de se la procurer en médiathèque ou en téléchargement, car je déconseille de placer un seul centime sur un morceau pareil

Moi, je l'ai acheté le disque    Je ne savais pas dans quel traquenard je m'étais fourvoyé   

Mais bon, de temps en temps je le ressors pour faire peur à des amis