certes Laudec, il y a de plus en plus de chœurs, professionnel ou non , avec des chanteurs de très bons ou très haut niveaux vocal...Le résultat évidemment s'entend ...mais ne doit pas décourager des choristes amateurs , entre autre laisser supposer que ces œuvres sont très difficiles à chanter et aussi que le résultat d'une chorale amateur sera forcément médiocre ... Qu'il y ai des orchestres comme la Philarmonie de Berlin, l'orchestre de Paris, le philamonique de Liège ou le Nationnal de Belgique, heureusement n'empèche pas que de petits (par la renommée)! orchestres de province puissent apporter beaucoup de bonheur musical...
Kristian
Nombre de messages : 1364 Age : 81 Date d'inscription : 18/11/2016
Si ton amie chante dans une chorale semi-professionnelle, l’œuvre me semble particulièrement difficile, il faut de la passion pour s'y atteler
En effet. C'est une association qui rétribue une chef professionnelle, et qui fait aussi appel à deux ou trois professionnels pour les partitions très difficiles. Le résultat est en général remarquable et très émouvant.
Je les ai entendus dans Dixit Dominus de Hændel et le Gloria de Vivaldi. Super.
Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Office de Ténèbres par Le parlement de musique sous la direction de Martin Gester.
Détails:
__Incipit lamentatio jeremiae prophetae H.95 2'17" pour un dessus, deux flûtes et basse continue __Troisième leçon de ténèbres du mercredi saint H.92 10'03" pour deux dessus et basse continue __Répons: Eram quasi agnus innocens H.112 2'04" pour un dessus et basse continue __Troisième leçon de ténèbres du jeudi saint H.93 10'33" pour deux dessus et basse continue __Répons: O Juda H.119 2'49" pour deux dessus et basse continue __Troisième leçon de ténèbres du vendredi saint H.95 11'09" pour deux dessus, deux flûtes et basse continue __Répons: O vos omnes H.134 5'37" pour un dessus, deux flûtes et basse continue __Miserere H. 157 (Psaume 50) 18'48" pour deux dessus, deux flûtes et basse continue.
Ces oeuvres auraient été composées entre 1670 et 1673.
Martin Gester: orgue, clavecin et direction. Véronique Gens et Noémi Rime: trebles Nicolas Stroesser et Sabine Weill: flûtes à bec Sylvia Abramowicz: viole basse Yasunori Imamura: théorbe.
Les dessus ce sont les voix solistes, je suppose? Je n'avais jamais fait attention jusqu'à aujourd'hui à ce terme. Seulement les noms des chanteuses ne sont pas mentionnés dans mon cd. C'est bizarre...Je les ai pourtant trouvées magnifiques.
En réécoutant ces oeuvres aujourd'hui, les seules que je possède de Charpentier - pas d'évolution de ce côté-là et pourtant ce n'est pas faute d'aimer - je me suis fait la réflexion que j'étais plus sensible, du moins dans le chant, à la voix féminine qu'à la voix masculine. Même dans le domaine de la POP, j'ai davantage sur mes étagères d'artistes-chanteurs femmes que hommes. Je ne suis pas en train d'écrire que je suis insensible à la voix masculine, peu importe d'ailleurs qu'elle soit de baryton, ténor ou autre, car je pourrais montrer beaucoup d'exemples musicaux où celle-ci m'émeut profondément, mais la voix féminine a sur moi une emprise émotionnelle plus forte encore. J'en prends à chaque fois complètement conscience lorsque je réécoute ce disque de Marc-Antoine Charpentier qui, selon moi, chatouille les cieux, une musique que j'écoute toujours "religieusement", un comble pour l'athée que je suis et revendique. Ce n'est pas le genre de musique que je pourrais écouter tous les jours et à n'importe quelle heure de la journée. Elle demande une certaine prédisposition, une envie de recueillement, un besoin de lever la tête vers les cieux et de me savoir si humble et si frêle face à l'immensité rayonnante. Au départ, je n'étais pas si sûr d'avoir envie de réécouter ce disque, d'être dans l'humeur adéquate, au début, j'entrais même difficilement, seulement voilà, la musique est tellement belle qu'elle me prit la main et me reconduisit humblement vers l'immensité des cieux. Ha, ces merveilleuses voix féminines aux services de chants si beaux qui élèvent mon âme...
Icare Admin
Nombre de messages : 17532 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Office de Ténèbres par Le parlement de musique sous la direction de Martin Gester.
__Incipit lamentatio jeremiae prophetae H.95 2'17" pour un dessus, deux flûtes et basse continue __Troisième leçon de ténèbres du mercredi saint H.92 10'03" pour deux dessus et basse continue __Répons: Eram quasi agnus innocens H.112 2'04" pour un dessus et basse continue __Troisième leçon de ténèbres du jeudi saint H.93 10'33" pour deux dessus et basse continue __Répons: O Juda H.119 2'49" pour deux dessus et basse continue __Troisième leçon de ténèbres du vendredi saint H.95 11'09" pour deux dessus, deux flûtes et basse continue __Répons: O vos omnes H.134 5'37" pour un dessus, deux flûtes et basse continue __Miserere H. 157 (Psaume 50) 18'48" pour deux dessus, deux flûtes et basse continue.
Après Cartellieri, j'ai fait un bond de presque cent ans en arrière et une nouvelle fois réécouté ces oeuvres de Marc-Antoine Charpentier. Ce fut, comme prévu, un moment plus magique où, une nouvelle fois, je me suis vu planer au milieu des anges. Ces musiques ont décidément un grand pouvoir d'envoûtement sur moi et c'est sûrement pour cette raison que j'en abuse. Il faudra qu'un de ces quatre, je tente une réécoute en pleine nuit, lorsque règne un silence parfait, quand tout le monde dort, quand la ville dort, que même les murs dorment, que je me sente seul et tout près de ces voix divines. Je ressens beaucoup de beauté dans cette musique qui fait tout passer par la voix humaine. Il faudrait aussi que je découvre d'autres compositions de cet acabit de Charpentier et ne pas me contenter de ce disque qui fait néanmoins partie des albums classiques que j'écoute le plus souvent.
Tout autre chose: https://www.youtube.com/watch?v=s9uKA_spbos
Jean
Nombre de messages : 8798 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Ce n'est pas moi qui te contredirait!! je viens de compter mes cd MA Charpentier: j'en ai 68 (peut être que 60 si je ne compte pas quelques doublons; aucun ne m'as déçu quelque peu...
Un peu dans l'esprit des Offices de ténèbres et moins connu (me semble t'il) et qui me fait planer très haut: son "Stabat Mater":
https://www.youtube.com/watch?v=X2nA3Oj0sgE
NB: L'enregistrement de Jordi Savall (qui date de 1989) est un peu différent : les chanteurs alternent solo, duo et tutti.
il est là : (Chanteurs: Montserrat Figueras, Maria Cristina Kiehr, Maïté Arruabarrena, sopranos, Gérard Lesne Haute-contre, John Elwes Ténor, Josep Cabré basse)
https://www.youtube.com/watch?v=JXUISPD1fzE
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31316 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Marc Antoine Charpentier extraits des Leçons de Ténèbres :
https://www.youtube.com/watch?v=OmTsOC-xdqY
00:00 - Prélude à 4 en sol mineur H528 08:48 - Troisième Leçon de Ténèbres du Mercredi Saint, H123 33:42 - Troisième Leçon de Ténèbres du Vendredi Saint, H95
Prélude à 4 en sol mineur Tristis est anima mea Sola vivebat in antris Troisième Leçon du Mercredi Saint Unus hora Cum cenasset Jesus Querebat Pilatus dimmittere Jesum Troisième Leçon du Vendredi Saint Symphonie à 3 en sol mineur Tenebræ factæ sunt Miserere mei, Deus
David Tricou , ténor Zachary Wilder , ténor Virgile Ancely , basse Le Poème Harmonique Vincent Dumestre , direction et théorbe
Commentaire
Sous le règne de Louis XIV, ville et cour étaient habituées à une débauche de spectacles fastueux, offrant l'illusion d'une fête sans fin. Seul le Carême suspendait les rires de la comédie et les prodiges des machines. L'extravagance des scènes profanes cédait alors la place aux splendeurs confidentielles, mystérieuses, de ce temps de recueillement. Le goût français du beau chant et des passions foudroyantes se prolongeait dans les motets de la semaine sainte, où se joue le drame de la solitude humaine face à la perte apparente de tout espoir. On ignore l'origine des Méditations pour le Carême de Charpentier ; cependant, leur écriture pour trois voix d'hommes les rapproche de certaines de ses Leçons de Ténèbres, destinées à des chanteurs masculins. Cette attraction du registre grave renforce le sentiment crépusculaire lié aux thèmes de repentance et de désolation qui parcourent les Écritures. Le cérémonial des Ténèbres est connu : au fil des chants, la pénombre de l'église verse peu à peu dans l'obscurité totale alors que s'éteignent une à une les bougies qui éclairent le chœur. Tenu normalement vers les trois heures du matin, l'office était avancé à l'heure des concerts pour le public parisien, qui venait s'y délecter de ces joyaux sonores. Le temps de basculer, avant le réveil de Pâques, dans l'inconnu de la nuit.
Après avoir exploré les secrets des Ténèbres en compagnie de Lalande, Cavalieri et Couperin, Le Poème Harmonique entre avec Charpentier dans l'atmosphère désormais familière de la semaine sainte. Les couleurs intenses des voix d'hommes rendent ce tableau en clair-obscur d'autant plus saisissant, comme l'ont montré des représentations applaudies à la Philharmonie de Cologne et au festival Misteria Paschalia de Cracovie.
00:00 Titoli di testa 00:10 Ouverture des qu'on voit la banniere 02:53 Pange lingua a 4 parties de violons 05:28 Nobis datus pour les prestres 06:13 In supremae pour le petit choeur 07:19 Verbum caro pour les prestres 08:03 Tantum ergo pour les violons 10:00 Genitori pour les prestres 10:44 Amen pour les violons
Orchestra e Schola Gregoriana dell'Accademia del Santo Spirito Andrea Banaudi, maestro del coro Paolo Tognon, fagotto e direzione
Registrazione live dal concerto di Venerdì 7 Dicembre 2007 Reggia di Venaria Reale, Chiesa di S. Uberto a cura di Renzo Rovedi
Trascrizione e revisione dal ms. originale a cura di Luca Ronzitti