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 Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950

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Icare
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-05-29, 22:53

Icare a écrit:
Le compositeur affectionne visiblement des associations instrumentales rares: la trompette piccolo d'Otto Sauter et le bugle de Sergei Nakariakov dans Dreamdancers, le violoncelle de Wen-Sinn Yang et l'erhu de Jiemin Yan dans Isolde & Tristan, ce qui, personnellement, a tout pour me séduire puisque j'ai toujours été friand d'associations instrumentales insolites comme celles-ci. L'erhu évoque Isolde alors que le violoncelle évoque le héros Tristan. (...) Le romantisme ne pouvait que s'exprimer sur un tel sujet, d'une manière certes très différente de la superbe "Ouverture de Tristan et Isolde" de Richard Wagner. De cette première écoute, j'ai toutefois eu une préférence pour la "modernité" très expressionniste de Dreamdancers dont la combinaison trompette piccolo/bugle m'a vraiment fasciné...entre virtuosité et ludisme.

Ci-dessous, un intéressant commentaire d'Enjott Schneider à propos de ses deux doubles-concertos. Evidemment, lorsque l'on connaît tout l'intérêt que je porte aux instruments, du plus commun au plus exotique, du plus ancien au plus moderne, je ne pouvais qu'être stimulé par les combinaisons peu usuelles entre l'erhu et le violoncelle et entre le bugle et la trompette piccolo, surtout dans un contexte musical de cette trempe: il y a des passages que je trouve vraiment jubilatoires, cocasses, ingénieux ou du moins malicieux.


<<Le monde comme une illusion de notre rationalité éveillée - c'est une conception fascinante qui peut être retracée des débuts mythiques de la philosophie, à travers "La vie est un rêve" (1634) par le poète espagnol Caldéron de la Barca, jusqu'à "Quelle est la réalité" de Paul Watzlawick - "Confusion, Désinformation, Communication" (1976). Les dernières découvertes de la physique quantique montrent également que tout le matériel est une énergie vibrante et pas du tout "solide", que nous tendons tous vers le néant, puisque nous sommes entourés de vide et de rêves, unis par une conscience immatérielle. Dans un tel contexte, l'approche artistique des surréalistes dans les années 1920 est extrêmement inspirante et semble véhiculer la vérité: ce qui est onirique, fantastique, absurde, inconscient et au-delà de la réalité des manuels est en fait l'essence de l'existence!

La musique, en tant que forme d'art la plus éphémère, est prédestinée à créer des illusions et des chimères utopiques au-delà de nos pouvoirs d'imagination normaux. Il fait partie d'une tradition poétique créant des états d'équilibre esthétique en unissant des entités contrastées ou en combinant des éléments disparates: des oxymores de Pétrarque aux néologismes imaginatifs et stimulants de Stefan George, dont la poésie unique découle de combinaisons contradictoires telles que "brûler comme du fer", "geler comme le feu", ou "noirceur blanche".

Les deux doubles concertos de cet enregistrement utilisent des combinaisons instrumentales non conventionnelles pour rechercher de telles contradictions poétiques avec la promesse de découvrir quelque chose d'inouï. Le son fluide de l'erhu chinois avec son timbre fascinant côtoie la sonorité du violoncelle classique européen. Le son chaud et émouvant, presque romantique du bugle contraste avec le registre aigu de la trompette piccolo, qui semble pointer vers les royaumes célestes baroques ou transcendantaux. Il n'y a pas d'attentes fixes pour l'auditeur dans cet enregistrement: fermez simplement les yeux et laissez-vous surprendre par l'irréalité des images évoquées.
>>
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-05-31, 11:20

Me voilà revenu à la musique d'Enjott Schneider au travers de son Concerto pour sheng et orchestre - Changes/Veränderungen par Wu Wei et le "Tonkünstler-Orchester" sous la direction de Xincao Li. Il commence en douceur, une entrée plutôt sereine en la matière, puis l'oeuvre prend du volume et gagne en énergie, guidé par le soliste car c'est lui qui semble mener la danse, une danse tantôt soft, tantôt intrépide. S'y installent, dès le premier mouvement, des turbulences un peu brutales, tempétueuses, mais sans que j'en ressorte meurtri. Au contraire, j'en ressors plus stimulé encore. Je me suis même fait la réflexion qu'il y avait presque, dans certains passages, une "couleur" dramatique que je qualifierais, le plus subjectivement qui soit, de musico-cinématographique. Le concerto est globalement tonal, épique, lyrique et si contemporain par tout ce qui en émerge: ses multiples rebondissements, ses turbulences et ses accalmies.

...Le compositeur s'autorise le long développement d'une très belle mélodie dans la première partie du second mouvement. Si je me fie à sa biographie, il a pas mal composé pour le cinéma et la télévision et je me demande, sans que ce soit fondé sur des éléments concrets, si cette mélodie, à la base, n'est pas extraite d'un de ses travaux pour l'image. Pure hypothèse, encore une fois fondée sur rien, et même si c'est le cas, ça n'aurait absolument rien d'honteux. Si je l'émets, c'est que j'ai l'expérience de plusieurs compositeurs "de cinéma" qui ont aussi écrit des oeuvres pour le concert et ont repris des thèmes mélodiques initialement composés pour un film. Le premier exemple qui me vient en tête est Lalo Schifrin qui utilise le "thème d'amour" de "Milady" dans On l'appelait Milady/The Four Musketeers: Milady's Revenge (1974) de Richard Lester pour l'explorer de manière beaucoup plus concertante dans son superbe Concerto pour guitare et orchestre. Je me dis qu'Enjott Schneider pu procéder ainsi, redonnant ainsi une seconde vie à des idées musicales qui ont une valeur à ses yeux...

Evidemment, cette mélodie a pu, bien au contraire, être imaginée et conçue à l'occasion de ce concerto qui prend toute sa "dimension chinoise" sur le troisième et dernier mouvement, le plus long et peut-être le plus riche des trois. Il y aura un moment assez truculent où le soliste se démène au milieu des percussions et des cloches, et c'est aussi en cela où cette oeuvre a une physionomie très contemporaine, puis le sheng s'accorde un beau passage en solitaire, c'est-à-dire sans accompagnement. Il erre tranquillement au milieu de nulle-part (simple vision de l'esprit) et entre progressivement dans un processus obsessionnel où il accélère la cadence: il anticipe un retour dynamique de l'orchestre et un final très extraverti. Ma préférence va cependant pour le premier mouvement, notamment grâce à un passage que je trouve particulièrement subtil dans les orchestrations.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-05-31, 13:54

"Fascinating China" par Enjott Schneider:

<<La culture mystérieuse et, pour les esprits occidentaux, de la Chine me fascine depuis longtemps. Ses milliers d'années de tradition éclipsent les dimensions de l'histoire européenne, tout comme la taille même du pays, la richesse complexe de sa langue et la diversité de sa science, de sa philosophie et de sa spiritualité. Le modèle harmonieux de sa pensée yin-yang, les analogies de sa théorie des cinq éléments, le zodiaque psychologique de l'année chinoise, le confucianisme, le taoïsme, sa philosophie naturelle et sa médecine traditionnelle qui a déjà intégré les connaissances scientifiques occidentales, ... tous ceux-ci - et en particulier le "I Ching", le "Livre des changements" chinois - sont devenus des éléments de construction importants pour mon concept de vie. Je me suis rapproché de la musique chinoise depuis que j'ai rencontré le musicien chinois Wu Wei (à Berlin et Shanghai) dans les années 1990. De nombreux instruments chinois - allant de l'erhu, du sheng, du pipa, du guzheng et du yangqin aux nombreux instruments de flûte et de percussion - appartiennent maintenant à mon répertoire de sons. J'ai également écrit des partitions pour un grand orchestre chinois (composé entièrement d'instruments traditionnels), ainsi que des pièces utilisant un mélange d'instruments occidentaux et asiatiques. Des performances, des conférences et des colloques à Pékin, Shanghai, Xiamen, Taipei et Honk Kong ont dépendu ma compréhension musicale. "Changes" et "Chinese Seasons" documentent cet échange d'idées et présentent deux œuvres qui, bien qu'elles doivent leur son principalement à des idées symphoniques occidentales, ont cependant en esprit de nombreuses caractéristiques chinoises.>>

Après le Concerto pour sheng et orchestre - Changes, j'ai retrouvé Wu Wei dans la Symphonie n°3 - "Chinese Seasons/Chinesische Jahreszeiten" pour alto (voix), sheng et orchestre, avec l'alto Vesselina Kasarova et le "Tonkünstler-Orchester" sous la direction de Xincao Li et sur des adaptations lyriques de poésies chinoises de Hans Bethge. Bien sûr, le sheng ne bénéficie pas du même champs d'expression que dans le concerto, mentionné dans le commentaire précédent, il peut être à certains moments l'accompagnateur discret de la voix de Kasarova, n'exister que par petites touches ou petits effets. A d'autres moments, le sheng prend le dessus et domine telle ou telle séquence de la symphonie.  Il a une sonorité que je situerais entre l'accordéon et l'harmonica.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-05-31, 22:49

"The fire of Innocence in the Darkness of the Work" pour contre-ténor, 2 ténors et 2 basses, Choeur d'hommes et orgue par Che Yen-Chiang :

<<"Le feu de l'innocence dans les ténèbres du monde" est basé sur un texte de William Blake, un génie universel très polyvalent (poète, peintre, graveur sur cuivre et philosophe). Face à l'illumination rationnelle, William Blake a mis le culte de l'extase, de l'énergie, de l'intuition et de l'imagination au-dessus de toute raison. Enfant, Blake s'est inspiré d'une vision du prophète Ézéchiel et a continué à construire un cosmos créatif composé de mythes, de forces opposées et d'une peinture psychique décomplexée. Le compositeur a dédié cette œuvre à son ami proche Christian Schmidt (basse de Die Singphoniker). Un poème symphonique écrit pour chanteur solo (contre-ténor, deux ténors et deux basses), choeur masculin et orgue, il a été créé par Die Singphoniker et Taipei Male Choir à Taipei en 2012. Bien que qualifié de "poème symphonique", Schneider n'a pas suivi la tradition orchestrale, il a employé, à la place de l'orchestre symphonique, un orgue avec des instruments à percussion (cymbale, qing, triangle et manche en métal). La percussion vocale symbolise la religion chrétienne et l'univers mystérieux et représente également sa recréation des sons de cloche dans les rituels anciens (archaisches Ritual-geläute). Il y a neuf mouvements dans l'œuvre. C.F #, une quatrième augmentée (tritone, "diabolus in musica" ou "devil in the music") est utilisée pour symboliser "l'obscurité". Cette œuvre comprend trois sections, divisées par deux interludes d'orgue, et chaque section contient trois mouvements. Il y a neuf lignes vocales (cinq chanteurs solos et un chœur d'hommes à quatre voix). Le saint nombre «trois» est présent tout au long de cet ouvrage: référencer la trinité dans la religion chrétienne et refléter l'influence de la numérologie.>>

J'aime bien globalement l'ambiance religieuse de cette musique créée par les voix solistes, l'orgue et les percussions, surtout l'orgue, impérial mais jamais clinquant sans ces terribles clusters à réveiller les morts. Il y a même un passage que je trouve d'une grande beauté et un autre plus naturalistique avec des imitations de chants d'oiseaux, pas des chants isolés et distincts les uns des autres, mais plutôt des gazouillis d'une bande d'oiseaux de même espèce qui s'élèvent d'une forêt. J'ignore à quoi ils correspondent mais ils me surprennent à chaque fois. "The Fire of Innocence" m'a aussi fait penser à l'oeuvre vocale du compositeur britannique Geoffrey Burgon qui, je crois, a également mis en musique des textes de William Blake. Pour ce qui est des percussions, il me paraît opportun de préciser qu'elles sont peu présentes, juste au début de l'oeuvre et vers la fin. Elles y sont utilisées de manière assez brusques, sont un peu ces brefs clusters que l'orgue ne produit pas.


Dernière édition par Icare le 2020-05-31, 23:39, édité 1 fois
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-05-31, 22:54

Ben dis donc, il t'a inspiré celui là! Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 231625
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laudec

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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-06-01, 09:52

Je ne comprend pas trop le lien que tu veux établir avec la musique de Mozart, Icare mais  ce "Fire of Innocence in the darkness of the world", son épigraphe en tout cas,  me plaît bien.  L'ambiance créée, tout à l'opposé de celle des flûtes de Mozart m'impressionne et me questionne Wink





https://youtu.be/XWrPg-ZfDrE
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joachim
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-06-01, 10:08

Je m'apprêtais justement à placer cet extrait - le seul semble-t-il sur youtube - mais Laudec m'a devancé !

Eh bien, pour moi aussi, ce morceau ne me déplaît pas...
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Icare
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-06-01, 11:35

laudec a écrit:
Je ne comprend pas trop le lien que tu veux établir avec la musique de Mozart, Icare (...)

Il me semble m'en être expliqué quelque-part, peut-être sur ce topic ou sur celui de W.A.M., je ne cherche pas du tout à établir un lien concret ni même subtil entre Schneider et Mozart, et encore moins un jugement de valeurs qui me paraîtrait encore plus incongru. Au départ, j'avais prévu deux "portraits" de ces deux compositeurs, l'un après l'autre. J'entends par "portrait", le fait d'écouter pendant plusieurs jours de suite un même compositeur, évidemment un compositeur que j'apprécie suffisamment pour avoir plusieurs de leurs oeuvres et albums sur mes étagères. Donc, s"il s'agit par exemple de Mozart, je vais, pendant deux/trois jours ou un peu plus, suivant le nombre d'heures de musique que j'ai en stock (et jamais en continu), "écouter, respirer, vivre, rêver Mozart", m'en imprégner, créer une exclusivité émotionnelle et intellectuelle avec sa musique. Pareil avec Enjott Schneider duquel je possède à peu près le même nombre d'albums. Sauf que, cette fois, j'ai simplement eu envie de croiser les deux "portraits". Il n'y a rien à comprendre car ce fut un choix quasiment arbitraire. La seule véritable raison était que je voulais alterner, dans l'écoute, un compositeur classique et un compositeur contemporain, ce que je n'avais jamais vraiment fait auparavant au sein d'un même cycle. Le seul détail amusant que je n'avais absolument pas prémédité est que la première oeuvre que j'ai réécoutée d'Enjott Schneider est une réflexion musicale sur le Requiem de Mozart. Wink
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-06-02, 10:02

A la différence de Mozart dont je commence à maîtriser complètement l'écoute en fonction des oeuvres que je connais et qui représentent quand même plusieurs heures de musique, je ne suis pas encore dans la même configuration avec Enjott Schneider qui correspond à une découverte beaucoup plus tardive. Certes, je connais sa musique pour le film Stalingrad depuis les années 1990, mais beaucoup de temps s'est écoulé avant que je ne découvre son oeuvre de concert sous le prénom d'Enjott, ce qui m'avait fait croire au départ qu'il s'agissait de deux compositeurs différents, "Schneider" étant, me semble-t-il, un nom courant en Allemagne. D'autre-part, je mets toujours beaucoup de temps pour bien connaître une oeuvre, car même si elle me fascine, je ne l'écoute jamais en boucle: Lorsque je tombe sur une musique qui me plait beaucoup, j''éprouve le besoin de l'"oublier" un peu avant d'y revenir. Avec Norbert Jürgen alias Enjott Schneider, je suis toujours dans la découverte, même si toutes les oeuvres que j'évoque ici je les ai déjà écoutées plusieurs fois...d'où l'intérêt de ce portrait...C'est le cas avec les trois opus que je viens de réécouter entre hier-soir et ce matin:

__Earth's Eyes - Augen der Erde, concerto pour violon et orchestre avec le violoniste Ingolf Turban,
__Dr. Jekyll & Mr. Hyde, concerto pour deux violoncelles et orchestre à cordes, avec Wolfgang Emanuel Schmidt & Jens Peter Maintz,
__Sisyphos - Symphony n°2 pour percussions et orchestre avec Johannes Fischer,
"Deutsches Symphonie-Orchester Berlin" sous la direction de Wolfgang Lischke.

Soul Paintings - Musique comme Expression: par Enjott Schneider:

<<Dans la controverse sans fin sur la question de savoir si la musique est davantage déterminée par la forme ou par le contenu, nous devons garder à l'esprit que la structure et l'expression s'influencent mutuellement; seul leur équilibre est déterminant. Chaque œuvre joue architecturalement avec des notes, des couleurs, des structures et des genres, et est perçue comme une "forme sonore". Tous les éléments structurels (intervalles, rythmes, couleurs tonales, motifs, tempi) sont aussi, cependant, à travers leur utilisation historique dans des contextes fixes, chargés «d'expressivité intérieure» - dans les traditions des chansons, des opéras, des ballets ou de la musique sacrée. La forme de concerto solo révèle particulièrement clairement que la musique est une expression de l'âme. Ici, la subjectivité et la base psychologique du flux abstrait du son sont particulièrement évidentes, en raison de la focalisation claire d'un concerto sur un individu. Dans les trois Œuvres (celles mentionnées ci-dessus), les processus émotionnels ont été poussés au premier plan du son, parfois avec une coloration mythologique collective, comme celle que l'on voit dans les sculptures sur bois archaïques.>>

Si le concerto pour violon Earth's Eyes est l'oeuvre qui m'est la plus viscérale, sans doute par un emploi très intense et tranchant du violon d'Ingolf Turban qui sait aussi émouvoir dans son second mouvement, j'ai une nette préférence pour la symphonie n°2 Sisyphos qui a tout du concerto pour percussions et orchestre. Bien sûr, si j'aime les fougues jubilatoires des premier et troisième mouvements, c'est le médium, le plus doux - infiniment doux - et le plus mystérieux - infiniment mystérieux - qui me fait fondre. Au concerto pour violon, je préfère aussi son double concerto pour deux violoncelles et orchestre à cordes, Dr. Jekyll & Mr. Hyde, principalement pour ses moments les plus tendus et exaltés avec ces jets vifs des cordes qui m'électrisent, sans occulter le caractère "schizophrène" de cette oeuvre, de cette lutte permanente entre le bien et le mal, à savoir si c'est Wolfgang E. Schmidt qui est Dr. Jekyll et Jens P. Maintz Mr. Hyde, voire s"ils échangent leurs rôles au cours du concerto...
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-06-03, 09:53

Il y a encore des domaines que je n'ai toujours pas eu l'occasion d'explorer dans l'oeuvre d'Enjott Schneider. Je connais un peu sa musique de film, certes très peu comparé au nombre d'heures de musique qu'il a composé pour l'image, je connais désormais plusieurs de ses concertos, genre dans lequel il semble s'être le plus exprimé, des symphonies, mais rien de sa musique de chambre, si toutefois il en a écrit°°, et pratiquement rien dans son oeuvre d'orgue qui constitue pourtant un catalogue assez copieux; 12 "Orgelsinfonie", si ce n'est The Fire of Innocence in the Darkness of the World qui offre un bel espace d'expression à l'orgue et est aussi une oeuvre vocale. Je ne connais pas non plus ses opéras: il en a composé au moins quatre: Marco Polo qui a aussi inspiré un opéra au compositeur chinois Tan Dun, Bahnwärter Thiel, un grand opéra en huit actes, Fürst Pückler, qualifié d'opéra fantastique, et un opéra de chambre d'après Oscar Wilde intitulé Salome-Prinzip. De son approche de l'opéra, en attendant de pouvoir en écouter un, je pense quand même pouvoir m'en faire une idée grâce à sa Symphonie n°6 - "Der Rhein" pour soprano, choeur et orchestre, d'après des textes de Tacitus, Plutarch, Martialis, Heinrich Heine, Rosa Maria Assing, Johannes Wolfgang von Goethe et Hildegard von Bingen. Je trouve cette symphonie très "opératique", dans un registre dramatique plutôt tonal, lyrique et épique, avec une fin grandiose et une emphase qui n'est pas si courante - et c'est tant mieux même si là ça fonctionne bien - chez ce compositeur. L'oeuvre est couplée avec sa Symphonie n°5 - "Schwarzwald-Saga/Black Forest Saga" pour choeur et orchestre qui, elle, n'a rien d'"opératique", tonale et lyrique dans son ensemble, sur des textes extraits de "Water-Lily Lake" d'August Schnezler. J'ai une préférence pour cette cinquième symphonie bien que la dimension "opératique" de la Sixième n'est pas pour me déplaire, au contraire.

Mystic landscapes/Paysages mystiques, par Enjott Schneider:

<<"Des paysages légendaires capturés dans le son". Le rhin et la Forêt-Noire sont des paysages mystiques et légendaires qui à travers le monde sont vus comme des incarnations du caractère allemand et des inspirations du romantisme allemand. Ces deux oeuvres (Schwarzwald-Saga & Der Rhein) ont été conçues comme un hommage à ces paysages, non pas comme une musique de programme illustrative, mais comme une tentative de capturer une certaine humeur dans le son. La description par Beethoven de sa "Symphonie pastorale" comme "plus une expression du sentiment que d'une peinture" a également été mon point de départ, mais cela est intensifié de deux manières: avec l'utilisation de couleurs sonores modernes, y compris une gamme post-moderne de textures orchestrales, et avec l'utilisation de la poésie et du texte chanté. Les deux symphonies ont un fond fortement biographique et sont des incarnations musicales de souvenirs personnels, pour ainsi dire.>>

°°Enjott Schneider a visiblement composé quelques pièces de musique de chambre dont une pour quintette à cordes et une pour hautbois, violoncelle et clavecin.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-06-03, 22:57

Il arrive que parfois un imprévu vienne chambouler un cycle que j'avais pourtant parfaitement organisé. Hier, je suis allé dans un grand magasin à Paris que je ne nommerai pas. Hé oui, ces farfouilles pour dénicher un disque que je n'espérais plus ou qui va titiller ma curiosité pour une ou plusieurs raisons me manquaient. La dernière fois que je m'y étais rendu datait d'avant le confinement. Je n'ai pas fait de folie, suis ressorti avec deux cd, un contenant une musique de film de Paul Hindemith, compositeur très intéressant que j'ai décidé d'approfondir - j'en parle bientôt - et un autre contenant des oeuvres inédites d'Enjott Schneider entièrement consacrées aux saxophones; tout d'abord Cri Muet - "In memoriam 13-11-2015" pour saxophone soprano, choeur et orchestre, puis As Times Go Bye - Suite in memoriam J. S. Bach pour trio de saxophones, Pavane - Variations on a Dance by Luis de Milan pour cor anglais et quatuor de saxophones et Berlin Punk, un concerto pour quatuor de saxophones et orchestre.

Avec le "Clair-obscur Saxophone Quartet",
Dominik Wollenweber (cor anglais),
"Choir -Tebe Poem- Krasnoyarsk" - Konstantin Yakobson, chef des choeurs,
"Siberian State Symphony Orchestra"
direction: Vladimir Lande.

Avec As Times Go Bye - Suite in memoriam J. S. Bach pour trio de saxophone et Pavane - Variations on a Dance by Luis de Milan pour cor anglais et quatuor de saxophone, j'ai découvert mes deux premières pièces de musique de chambre d'Enjott Schneider. J'ai été aussitôt conquis, aussi bien par le trio que par le quintette, ce qui n'était pas gagné d'avance. J'ai toujours eu, jusqu'ici, des difficultés d'appréciation pour les petites formations ne réunissant que des saxophones, qu'il s'agisse d'un trio, d'un quatuor ou d'un quintette. Un quintette de cuivres qui réunit traditionnellement deux trompettes, un cor, un trombone et un tuba, passe plutôt bien en général, mais mon expérience du quatuor de saxophones n'avait jamais été très heureuse jusqu'à présent. Je ne suis par exemple jamais vraiment entré dans celui de Denis Levaillant que j'apprécie beaucoup par ailleurs. Je me rappelle avoir boudé pendant longtemps un disque réunissant des pièces de Gabriel Pierné, Alfred Désenclos, Florent Schmitt, Jean Rivier et Gérard Gastinel. C'est assez récemment que l'alchimie sonore d'un esprit bien français a un peu mieux fonctionné. Je pouvais craindre un même hermétisme envers le Trio d'Enjott Schneider, mais c'est le contraire qui se produisit: j'aime beaucoup cette pièce que j'ai surtout trouvée divertissante. Elle ne m'a quand même pas autant transporté que Cri Muet, superbe hommage aux victimes du terrorisme à Paris, le 13 novembre 2015, ni autant galvanisé que Berlin Punk qui met en scène le quatuor de saxophones "Clair-obscur" et l'orchestre dans un formidable "délire sonore", par moments urbanisé, prenant l'allure d'un rock symphonique sans jamais s'y limiter...J'ai adoré! Reste cette charmante et divertissante "Pavane" avec ses relents de danse ancienne dont la bonne idée fut d'adjoindre au quatuor de saxophones un cor anglais, une association qui s'avère séduisante à mon oreille. C'est sur ces oeuvres qui m'étaient encore inédites hier que s'achève la partie de mon cycle consacré à Enjott Schneider.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-09-05, 09:07

Icare a écrit:
Il arrive que parfois un imprévu vienne chambouler un cycle que j'avais pourtant parfaitement organisé. Hier, je suis allé dans un grand magasin à Paris que je ne nommerai pas. Hé oui, ces farfouilles pour dénicher un disque que je n'espérais plus ou qui va titiller ma curiosité pour une ou plusieurs raisons me manquaient. La dernière fois que je m'y étais rendu datait d'avant le confinement. Je n'ai pas fait de folie, suis ressorti avec deux cd, un contenant une musique de film de Paul Hindemith, compositeur très intéressant que j'ai décidé d'approfondir - j'en parle bientôt - et un autre contenant des oeuvres inédites d'Enjott Schneider entièrement consacrées aux saxophones...

Quelques temps après, étant retourner farfouiller dans ce même magasin, j'avais déniché un disque regroupant trois oeuvres inédites d'Enjott Schneider, et comme c'est un compositeur qui m'intéresse vivement, je ne l'ai évidemment pas laissé passer! Il s'agit de trois oeuvres vocales que je viens d'écouter pour la première fois seulement aujourd'hui:
__Morgenstern-Liederbuch pour (plusieurs) voix et ensemble instrumental
__Variationen über die Liebe pour (plusieurs) voix et piano
__Chatroom pour (plusieurs) voix et piano
Par les chanteurs du groupe "Die Singphoniker" et avec le "Deutsche Kammerakademie Neuss" concernant la première oeuvre. Malheureusement, le pianiste, qui joue pourtant une part importante sur les deux autres compositions n'est pas mentionné. Il se remarque aussi dans la première oeuvre, Morgenstern-Liederbuch, dans le genre grave, nerveux et parfois martelé comme j'aime. Effectivement, j'ai été plus qu'agréablement surpris par ces trois nouveaux opus d'Enjott Schneider...Quand je dis "nouveaux", je parle pour moi car l'album date quand même de 2012/2013 et je doute qu'il s'agisse là de ses dernières compositions. Ce qui est sûr, c'est qu'elles ne ressemblent pas à tout ce qu'il a pu faire avant. Elles tranchent vraiment avec tout le reste, si je me fie à tout ce que je connais de lui, ce qui représente déjà un bon nombre d'opus. Je ne sais pas non plus si on peut qualifier ces trois oeuvres de lieds bien que ce terme figure dans le titre de la première oeuvre. En tous cas, ils ne ressemblent pas aux lieds que je connais. Ils ont une toute autre physionomie. Toujours est-il que c'est une musique très allemande qui me renvoie à certaines approches vocales d'autres compositeurs tels que Hanns Eisler, Heiner Goebbels ou encore Peer Raben: je pense notamment au Tot in New York de celui-ci. C'est vraiment le style de musique très énergique et d'esprit contagieux qui participe à construire mon humeur pendant l'écoute. Du dynamisme, de la fantaisie, une expression de la joie qui se communique aisément, des rythmes incisifs, un piano parfois corrosif, qui martèle, des chanteurs qui frisent souvent le théâtre musical, c'est un flux d'énergies vocales et instrumentales que je rencontre aussi dans la musique baroque et certaines pièces de Mauricio Kagel: une belle découverte pour moi et très adaptée pour une écoute du matin.
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Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2020-09-25, 09:37

Icare a écrit:
Quelques temps après, étant retourner farfouiller dans ce même magasin, j'avais déniché un disque regroupant trois oeuvres inédites d'Enjott Schneider, et comme c'est un compositeur qui m'intéresse vivement, je ne l'ai évidemment pas laissé passer! Il s'agit de trois oeuvres vocales que je viens d'écouter pour la première fois seulement aujourd'hui:
__Morgenstern-Liederbuch pour (plusieurs) voix et ensemble instrumental
__Variationen über die Liebe pour (plusieurs) voix et piano
__Chatroom pour (plusieurs) voix et piano
Par les chanteurs du groupe "Die Singphoniker" et avec le "Deutsche Kammerakademie Neuss" concernant la première oeuvre.

Ce sont ces oeuvres vocales d'Enjott Schneider qui sont à l'origine de mon cycle actuel, "Est-ce l'air d'Eisler?". J'avais tellement été enthousiasmé par le dynamisme et la qualité de ces musiques chantées en allemand, que ça m'avait donné l'envie de créer un cycle d'écoutes entièrement germanique et consacré au vingtième et vingt-et-unième siècles, partagé entre musique savante et musique légère, avec des parties instrumentales et des parties vocales, la plupart chantées en allemand. En plus, j'avais dans l'optique que ces trois compositions d'Enjott Schneider en seraient la conclusion toute trouvée. Or, je vais conclure ce cycle avec un autre compositeur allemand et un disque entièrement chanté qui m'a toujours beaucoup plu.
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Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty2022-03-05, 11:34

Ce n'est pas parce que je n'ai rien posté sur la musique d'Enjott Schneider depuis septembre 2020 que je n'ai rien écouté en 2021 ni même en 2022. Enjott Schneider est l'une de mes meilleures découvertes de ces dernières années avec Vyacheslav Artyomov et Dominique Preschez, histoire de ne citer que ces deux là, dans le domaine de la musique dite "sérieuse". Je ne saurais rester très longtemps sans écouter un de leurs opus. A l'occasion de mon cycle réunissant des oeuvres de compositeurs nés entre 1950 et 1959, je découvris cinq nouveaux opus d'Enjott Schneider:

Dugud, Concerto n°1 pour violoncelle et orchestre - en trois mouvements
Sulamith, Danses sacrées pour violoncelle et orchestre à cordes
Fatal Harmonies of Black Sweetness - Variations sur "Moro, lasso, al mio duolo" de Gesualdo
Abbadon - Angel of Abyss. Apocalyptic Scene - pour violoncelle et orchestre
Lilith. Symphonic Poem - pour orchestre
Laszlo Fenyo: violoncelle - Deutsches Symphonie-Orchester Berlin - Ariel Zuckermann

Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 R-13400201-1556293252-2406.jpeg

Toujours ce style musical entre deux eaux, entre modernité et tradition, avec ses moments d'impressionnisme, d'expressionnisme et de romantisme. Seul le poème symphonique Lilith n'emploie pas le violoncelle comme soliste. Tout ce que je peux dire, en attendant de mieux connaître ces cinq oeuvres par de prochaines écoutes, c'est qu'Enjott Schneider use d'un langage expressif qui me convient parfaitement, ni trop encré dans l'austérité et une intellectualisation conceptuelle abusive, ni versé dans la pure et complaisante imitation des modèles anciens, du moins antérieurs. C'est un véritable compositeur de son temps dont on sent bien qu'il est très à l'écoute de tout ce qui se fait tout en ne privant sa musique ni de lyrisme ni de sentiments, ni même de beauté. Il y a de la beauté dans Dugud, Sulamith, Fatal Harmonies et Abbadon, que ce soit par le biais de couleurs orchestrales bien trouvées, de cordes soyeuses ou encore un violoncelle qui sait, par moment, attendrir l'âme et le coeur.
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MessageSujet: Re: Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950   Norbert Jürgen (Enjott) SCHNEIDER, né en 1950 - Page 2 Empty

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