Antonio Giuseppe ELLENA (1868-1943)

Antonio Giuseppe Ellena (né à Verceil le 6 Novembre 1868, mort à Turin le 17 mai 1943) était un violoniste, organiste et compositeur italien.

Bien que né à la fin du XIXe siècle, sa vie est peu connue. Il a souffert de cécité congénitale, ce qui n'a pas empêché son développement artistique. Nous savons qu'il a vécu la plupart du temps à Milan et Turin, villes où il a étudié, grandit et vécut, et il a développé une carrière de violoniste virtuose local. Il a joué en public devant la cour royale.
Camillo Sivori, violoniste et compositeur, a publiquement soutenu son collègue et l'a aidé à se faire connaître en Italie. Une fois à Milan, il a changé le violon pour l'orgue, sur lequel il a travaillé à l'église de San Gregorio Magno jusqu'en 1937, année où il s'est rendu à Turin, la ville où il est mort en mai 1943.

Il a composé de nombreuses œuvres pour violon et orgue, et pour harmonium.
La maison Leandro Chennin, éditeur de musique de Turin, eut la grande responsabilité de préserver les œuvres de Giuseppe Antonio Ellena ; ce répertoire italien énigmatique n'est pas du tout orthodoxe. Ce n'est pas un compositeur moderne ou d'avant-garde, au contraire, le ton est plus proche du romantisme et des auteurs comme Boëllmann ou Franck.

Parmi les oeuvres, on peut noter :

6 pezzi religiosi per violino e harmonium, opus 100
L'Arpa Davidica, recueil de pièces pour harmonium, opus 13
La Santa Messa, pour harmonium, opus 45
12 piccoli Interludi pour harmonium, opus 46

Comme il est écrit ci-dessus, l'oeuvre de Ellena est écrite en style romantique, un style qui peut sembler conservateur eu égard aux dates de composition (vers 1930 pour l'op 100). A noter en particulier les 6 très belles Pièces religieuses op 100 pour violon et harmonium, des pièces d'une douceur extrêmes, propices à la méditation. Très belle découverte. Avec leurs 37 minutes au total, ces pièces sont l'oeuvre majeure du CD, qui comporte aussi la Sancta Messa op 45, pour harmonium seul, là aussi une oeuvre calme, même si on est plus loin que la magie des magnifiques pièces religieuses. A côté, les 12 petits interludes op 46 et les deux pièces op 13 Da l'Arpa Davidica peuvent sembler quelconques.