Franz Schubert (1797-1828)

Tu as mis dans le mille, Jean! Il s'agit bien de ce lied et de cette interprétation. Fritz Wunderlich, voilà un nom que je ne connaissais pas et que je ne risquais donc pas de reconnaître. Il se pourrait alors que je m'intéresse aux Lieds de Franz Schubert par cet interprète. Je ne doute pas qu'il existe d'autres grandes interprétations, mais il faut bien que j'en choisisse une et pourquoi pas celle-là?

Ce soir, j'ai peut-être réalisé un exploit: écouter un cd de 72 minutes environ de piano seul! Bon, je n'ai aucune difficulté à écouter des oeuvres pour piano, surtout lorsqu'il s'agit de Franz Schubert et de musiques aussi belles, toutefois, en général, je coupe la poire en deux, écoute le cd en deux fois. D'abord, je programme les six Moments musicaux D.780 + Allegretto m C minor D.915, puis, quelques temps plus tard, je me repasse les quatre Impromptus D.899. Cette fois, j'ai tout écouté d'un trait et ai été parfaitement concentré sur toute la longueur. A croire que j'étais réellement en osmose avec la musique. Par David Fray.

il y a un fil sur Wunderlich ;... il s'est tué bêtement (chute dans un escalier avec un fusil de chasse chargé ...si l'anecdote est exacte!) à 36 ans en 1966...on trouve toujours ses enregistrements (relativement peu nombreux compte tenu de sa courte carrière)...

Avec Schubert, je comprends tout à fait que tu "t'enfiles" 72 minutes de piano!! ...c'est marrant encore un point commun avec moi!...Dans mes débuts de mélomane (çà fait ...56 ans!) je n'aimais guère le piano seul...J'ai largement évolué dans ce domaine...Mais, par exemple, pour découvrir un compositeur classique, romantique ou 20ème et 21ème siècle...j'évite le piano seul...

Jean a écrit:

il y a un fil sur Wunderlich ;...  il s'est tué bêtement (chute dans un escalier avec un fusil de chasse chargé ...si l'anecdote est exacte!) à 36 ans en 1966...on trouve toujours ses enregistrements (relativement peu nombreux compte tenu de sa courte carrière)...

Quelle mort idiote!

Jean a écrit:

Avec Schubert, je comprends tout à fait que tu "t'enfiles" 72 minutes de piano!! ...c'est marrant encore un point commun avec moi!...Dans mes débuts de mélomane (çà fait ...56 ans!) je n'aimais guère le piano seul...J'ai largement  évolué dans ce domaine...Mais, par exemple, pour découvrir un compositeur classique, romantique ou 20ème et 21ème siècle...j'évite le piano seul...

Avec les contemporains, j'avoue ne pas tenter une découverte par le piano seul sauf si j'ai déjà une idée assez précise du style du compositeur.

Je viens de télécharger le film, spécialement pour Icare (mais faut dire qu'il me faisait envie aussi). Je ne l'ai pas encore regardé, évidemment, mais je passe le générique de fin, et dans les musiques additionnelles, je vois (entre autres) n° 4, Standchen from Schwanengesang D 957 (Franz Schubert) interprété par Peter Anders et Michael Raucheisen

Je l'ai trouvé sur youtube : l'enregistrement est de 1943 et j'ai même les paroles :

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Peter Anders sings "Ständchen D 957 No 4" from
Schwanengesang by Franz Schubert
Michael Raucheisen, piano
Berlin 1943


Leise flehen meine Lieder
Durch die Nacht zu dir;
In den stillen Hain hernieder,
Liebchen, komm zu mir!

Flüsternd schlanke Wipfel rauschen
In des Mondes Licht;
Des Verräters feindlich Lauschen
Fürchte, Holde, nicht.

Hörst die Nachtigallen schlagen?
Ach! sie flehen dich,
Mit der Töne süßen Klagen
Flehen sie für mich.

Sie verstehn des Busens Sehnen,
Kennen Liebesschmerz,
Rühren mit den Silbertönen
Jedes weiche Herz.

Laß auch dir die Brust bewegen,
Liebchen, höre mich!
Bebend harr' ich dir entgegen!
Komm, beglücke mich!


by Ludwig Rellstab (1799-1860)


Dans ces musiques additionnelles, est aussi citée cette Ständchen (sérénade) jouée pour violoncelle et piano par Anne Gastinel et Claire Désert. Je suppose donc qu'on doit l'entendre également sous cette forme au cours du film.

Très belle voix aussi! Merci Joachim.

joachim a écrit:

 


Dans ces musiques additionnelles, est aussi citée cette Ständchen (sérénade) jouée pour violoncelle et piano par Anne Gastinel et Claire Désert. Je suppose donc qu'on doit l'entendre également sous cette forme au cours du film.

Elles ont enregistré un superbe disque de lieder 8 lieder dont Stanchen , complété par la sonate arpeggione ; celui ci est parmi les airs qui m'émeuvent le plus:
"Litanie"

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J'ai commencé à écouter mon album des Lieds de Franz Schubert par Peter Anders et Michael Raucheisen, quatorze en tout, et au début, j'avoue avoir été un peu refroidi. J'avais encore en tête le superbe Nr 4 Ständchen qui apparaît en introduction du film de Christian Carion, En mai, fais ce qu'il te plait, et ce que j'entendais sur mon cd, avec le son d'époque certes remasterisé, me plaisait moins. Puis, au fil des lieds, j'ai commencé à apprécier, de plus en plus, pas au point de rêver de tous les découvrir...+ de 600 lieder, c'est énorme!...mais suffisamment pour avoir envie d'écouter la suite, c'est-à-dire les quatre derniers de mon album. Je me suis arrêté au fameux lied que je connaissais et qui m'avait tant plu dans le film: l'album frise quand même les 75 minutes et n'ai pas souhaité l'enfiler d'un trait. J'y reviendrai ce soir à partir du fameux Nr 4 Ständchen, histoire de le réécouter une seconde fois.

Je suis fou des lied de Schubert...mais j'avoue que sur les 600 (que d'ailleurs je n'ai surement pas tous entendus, n'ayant pas l'intégrale et de nombreux doublons de lied plus souvent enregistrés) il y en a un certain nombre qui me touche moins...voire très peu!...

C'est bien évidemment normal d'avoir des préférences; celles que l'on aime un peu plus...celles que l'on aime un peu moins...disons que sur mon cd, les trois/quatre premiers lieds m'ont l'aissé une impression un peu tiède. Ca s'améliore nettement par la suite jusqu'à mon préféré. tu vois lequel.  C'est donc à partir du Nr 4 Ständchen que j'ai repris l'écoute de mon disque. Je ne m'attendais pas à vivre une émotion égale avec le suivant, Nr 6 In der ferme que je trouve quasiment aussi beau, peut-être encore plus intense. Je ne l'ai pas trouvé sur Youtube, ni par Peter Anders ni par un autre. J'ai bien aimé aussi les trois derniers, notamment Der Liedler D 209 op. 38 qui s'étale sur presque seize minutes! Je pense également que de futures écoutes vont faire remonter à la surface d'autres lieds qui m'ont moins marqué aujourd'hui, lors de cette première approche. Je suis content de mon achat.

Ne serait ce pas "In der ferne" plutot que In der ferme?

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C'est bien cela! Je ne risquais pas de trouver.

dans le prolongement de notre actualité , quelques lieder par Margaret Price , une des plus belle voix du 20 ème siécle!

le premier "im Abendrot" me transporte très haut!

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Une nouveauté Shubert qui n'a qu'un seul défaut: sa durée ne fait que 50 minutes

Une série de lieder dans leur version orchestrée (les enregistrements ne courent pas les catalogues!!) par Laurence Equilbey et son orchestre  "Insula orchestra", son chœur "Accentus" et deux magnifiques voix: la mezzo allemande Wiebke Lehmkuhl et le ténor français  Stanislas de Barbeyrac.

un bref aperçu:



https://www.youtube.com/watch?v=LpnZ2Rqp0F4

et un reportage très drôle tout en étant sérieux, présenté par Claire Chazal!


http://laurenceequilbey.com/le-proces-schubert/

Est-ce que l'auteur de l'orchestration est indiqué ? Je crois que Schubert n'en a pas effectué lui-même, mais certains grands noms l'ont fait, tels Berlioz, Liszt, Brahms, Reger, Britten et même Webern.... Et même Offenbach "La Sérénade de Schubert" (sic).

En effet Joachim beaucoup de grand noms ont orchestré certains lieder...Schubert lui-même comme le précise Laurence Equilbey (mis à part la Romance de Rosamunde...mais comme c'est aussi une musique de scène, j'ignore si le lied avec piano a précédé ou non la version orchestrée dans la musique de scène.

Offenbach a en effet orchestré la célèbre Sérénade (j'ai cette version dans un cd dirigé par Claudio Abbado avec Anne Sophie Von Otter et Thomas Questhoff)...mais là c'est une orchestration d'un certain Felix Mottl sinon les autres sont: Benjamin Britten (La truite) Richard Strauss, Max Reger, Berlioz, Listz , Brahms, Webern ...et un certain Franck Krawczyk (né en 1969)

Un nouvel enregistrement de lieder dans une version violoncelle piano...
(Au moins là on n'a pas besoin de se demander si on perd ou si on gagne (ou si çà ne change rien au bonheur éprouvé!! [color=#000099][/color

bouleversant, magnifique...sans que je puisse dire si c'est mieux que les quelques uns qui existent déjà!

Dommage (pour moi car j'en ai déjà un certain nombre de versions!! )qu'il y ai la non moins bouleversante sonate "arpeggione"...mais je comprends que de jeune artistes désirent l'enregistrer...et le cd aurait pu contenir quelques lieder en plus (il ne fait que 60'!)

mais que c'est beau

désolé il ne semble pas y avoir de video.....et je n'arrive plus à coller l'image du cd

La Truite de Schubert:

https://www.youtube.com/watch?v=vWDHtlqgwMY


Et dire que c'est l'oeuvre par laquelle j'ai découvert Schubert alors que j'étais encore un jeune homme bien sous tout rapport. Magnifique, n'est-ce pas?

Le "sujet" m'a toujours paru un peu... "léger", par rapport à la beauté et profondeur de ce quintette

Très belle interprétation!

C'est que "La Truite", avant d'être un thème (varié) dans le quintette du même nom (1819), fut un lied (1817), sur un poème de Christian Friedrich Daniel Schubart (1739-1791), qu'on connaît d'ailleurs également comme compositeur (à ne pas confondre avec... Schobert, bien sûr):
http://www.lieder.net/lieder/get_text.html?TextId=14667
https://www.youtube.com/watch?v=NF9DrUXowBo

J'ai ouvert un fil spécifique sur "La Truite"

https://musiqueclassique.forumpro.fr/t13308-la-truite-die-forelle-franz-schubert

laudec a écrit:

Merci Josef, , c'est un poème qui ne m'inspire pas du tout mais qui donne peut-être à penser au moins symboliquement.  La truite est un  poisson qui vit dans les eaux vives et limpides, qui ne supporte pas les boues.  Le pêcheur dans ce poème utilise ce savoir pour attraper la truite qu'il ne parvenait pas à pêcher avec sa ligne en remuant l'eau pour qu'elle devienne boueuse .  La truite préfère encore mourir ...  
Je me demande d'où vient la référence à Goethe, mais ceci ma suffit largement.  Je trouve que cette musique est inspirante, qu'elle donne envie de lui écrire des paroles mais je n'aurais jamais pensé à celles-ci en tout cas.

Je dois dire que ce poème ne m'inspire guère plus, même si la version instrumentale de "La Truite" comporte sa part d'ombre, avec une variation en ré mineur extrêmement dramatique.