Károly Aggházy ([ˈkaːɾoj], [ˈɒkhaːzi]), né le 30 octobre 1855 à Pest (Hongrie) et décédé le 8 octobre 1918 à Budapest (Hongrie), est un pianiste et compositeur hongrois, frère du peintre Gyula Aggházy.
Son père était György Aggházy, et sa mère était Katalin Boda, dont deux fils sont nés : Gyula en 1850 et Károly en 1855. Il commence le piano à l'âge de 8 ans. Son professeur est István Bartalus, puis il étudie pendant 3 ans à l'École Nationale de Musique (Nemzeti Zenede, aujourd'hui Conservatoire Bartók, école de l'Université de musique Franz-Liszt) et publie déjà un canon. En 1870, il termine ses études au Conservatoire de l'Association Philharmonique (Zenekedvelők Egyesülete) où il apprend la théorie auprès de Bruckner, et où il lui est décerné une médaille d'or à l'unanimité à la fin de sa deuxième année.
À partir de 1874, il est élève de Liszt pendant trois ans à Budapest, et ayant obtenu une bourse Liszt, il part en octobre 1878 à Paris, où il organise des concerts avec Jenő Hubay. Au printemps 1879, il joue à Londres aux concerts du St James's Hall de Julius Benedict, et en 1881, il met sous presse en Algérie les œuvres restées à l'état d'ébauches de Vieuxtemps, récemment décédé. Rentrant en Hongrie en passant par l'Italie, il devient professeur à l'École Nationale de Musique, mais avec un faible salaire. Finalement, Franz Liszt lui-même s'occupe de le faire embaucher comme professeur de piano au Conservatoire Stern de Berlin avec un salaire sept fois plus élevé. Trois ans plus tard, il devient professeur à l'académie de musique de Theodor Kullak (Neue Akademie der Tonkunst.
Début 1889, il donne un concert à Budapest, et l'été suivant, il s'y installe définitivement comme professeur à l'École Nationale de Musique et au Conservatoire de l'Association Philharmonique. En 1891 et 1892, il est aussi tuteur à l'Opéra Royal hongrois.
Son œuvre
Il est surtout connu pour ses pièces pour piano d'où émanent distinction et chaleur. Elles unissent un langage hongrois, sous influence française, à des traits stylistiques baroques, et font le lien entre Liszt et la musique hongroise du xxe siècle. Un grand nombre en a été publié à Paris par Choudens, et également à Berlin par Bote & Bock puis Kahnt, et à Mayence par Schott.
Son quatuor à cordes (op. 25) est paru chez Durdilly à Paris.
Oeuvres
Orchestre :
Andante et Scherzo, op 1 (1878) Danse hongroise, poème symphonique Marche funèbre pour Racokzy, op 36 Gyászhangok II (Elégie) à la mémoire de Ferenc Rákóczi, op 37 (1905) Prélude pathétique
Musique de chambre
Puszta-Klänge, duo pour violon et piano sur des mélodies tziganes (avec Hubay), op 7 (1880) Quatuor à cordes en fa mineur, op 25 (1892) Quintette pour piano et cordes en sol mineur, op 43 Impression du soir, pour le violon avec accompagnement de quintette à cordes et d'une harpe, sans op. (1881)
Piano
10 chansons hongroises, sans op. (1885) 5 Soirées hongroises cahier I, op 5 (1884) Nocturne, op 6 (1884) Toquade, op 8 (1885) 2 Phantasiestücke, op 10 Ungarische Tänze, op 11 2 Petites rhapsodies (la mineur, si mineur), op 12 (1884, 1885) Poèmes hongrois (4 mains), op 13 (1887) Fantaisie en forme de variations sur le chant de noël Es istein Rosentsprungen de Praetorius, op 14 (1890) Danses nuptiale (4 mains), op 15 Moments caractéristiques, 10 pièces, op 16 (1890) Rondo all'ongharese et Marche (4 mains), op 18 (1890) Suite hongroise (4 mains), op 19 Variations sur "une fièvre brûlante" de Richard Coeur de Lion de Grétry, op 20 (1890) Pièce de concert en octave, op 21 Ländler Stimmungen, op 22 (1890) 5 Ländler-Impromptus, op 24 (1894) 3 Mazurkas, op 26 4 Caprices en octaves, op 27 (1896) 3 Pièces intimes, op 28 3 Pièces, op 33 Magyar Hangulatok, op 35 (1906) 3 Amusements, études de concert en sixtes, op 38 Zweistimmige Klavierstücke als zu acht Vorstudien JS Bachs Inventionen, Op. 39 Zwölf Studien für Pianoforte Dreistimmige Vorstufe als zu den dreistimmigen Inventionen JS Bach, op 40 4 Pièces, op 41 (1912) 3 Pièces Dans la Forêt, op 42 (1913)
pour la scène
la musique des pièces de genre populaire données au Népszínház : Szép leányok (les belles jeunes filles de Gergely Csiky (1880, avec Jenő Hubay) et Borzáné Marcsája (Madame Borjas, demoiselle Marie) de Tihamér Balogh (1882) A művészet diadala (le triomphe des Arts), pantomime, op. 27 (1894 ?) Musique de pantomime, op 29 Maritta, a korsós madonna (Maritta, la madone à la cruche), opéra en 2 actes, op 32 (1895, première en 1897 à l'Opéra de Budapest) A Ravennai nász (Mariage à Ravenne), opéra en 2 actes (1908, non mis en scène).
Dans ses opéras il n'a pas pu se détacher de l'influence de Richard Wagner.
Mélodies et oeuvres vocales
5 quatuors pour voix d'hommes, op 17 5 Lieder pour voix et piano, op 23 (1893) 6 Lieder pour voix et piano (Heine), op 30 (1898) 6 Lieder pour voix et piano (Heine), op 31 (1890) Die Bräutigam's Lieder, 5 Gesänge pour voix et piano (Julius Stinde), op 31 8 Quatuors pour voix d'hommes, op 34
Nocturne op. 6
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joachim Admin
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