Carl Michael Bellman, poète suédois et musicien, né le 4 février 1740 à Stockholm, où il est mort le 11 février 1795, se fit un nom populaire par ses chansons bachiques et érotiques, et gagna la faveur de Gustave III.
On l'a surnommé l’Anacréon de la Suède.
Ses textes, souvent comiques dans leur description des bas-fonds de Stockholm, mais toujours sensibles à la dimension tragique de la vie humaine, tournent autour des thèmes de l'ivrognerie, de la prostitution et de l'amour physique, de la maladie et de la mort. On note également la présence de la nature et de nombreuses images saisies sur le vif du Stockholm de la fin du xviiie siècle.
Les chansons de Bellman restent très populaires en Suède.
Le chef d'orchestre et compositeur français Eugène Bigot, qui fut le codirecteur musical des Ballets suédois à Paris, a rapporté de ses tournées en Suède des chansons de Bellman qu'il a ensuite utilisées dans une pièce de théâtre (Maîtresse de roi, d'Aderer et Ephraïm) qui fut créée au Théâtre des Champs-Élysées en 1925, avec Cécile Sorel en vedette. Il en tira une suite pour petit orchestre : le Roi galant.
Parmi les oeuvres
Månan (La Lune), Nyström och Stolpe, 1760
Gustafs Skål, 1772
Bacchi Tempel (Le Temple de Bacchus), 1783
Sions högtid (Du gjorde väl, du kom!), psalm, 1787
Vaggvisa för min son Carl, 1787
Fredmans epistlar (Epîtres), 82 mélodies, 1790
Fredmans sånger (Chansons), 65 mélodies, 1791